Page 1 sur 1

Message Publié : 28 Juin 2011, 23:52
par pelon
a écrit :
Solidarité avec les grévistes de l’industrie pétrolière kazakhe !

Pour exprimer sa solidarité avec les 15 000 ouvriers de l’industrie pétrolière du Kazakhstan occidental, qui ont démarré un mouvement de grève il y a plus d’un mois et demi pour obtenir des augmentations de salaires, la reconnaissance de leur syndicat indépendant du pouvoir, lequel réclame la renationalisation des entreprises privatisées et leur contrôle par les travailleurs, et pour condamner la répression qui s’abat sur les grévistes, ceux qui les aident, ainsi que sur leurs familles, Arlette Laguiller a envoyé, à la demande de militants de cette grève, la lettre suivante à divers représentants des autorités et des sociétés concernées :

« J’ai pris connaissance du scandaleux état d’absence de protection légale imposé aux ouvriers de l’industrie pétrolière du Kazakhstan occidental.

Je suis indignée par les agissements du président en exercice de Karazhanbasmunay JSC, Yuan Mu, qui a accusé la conseillère juridique du syndicat Karazhanbas, Natalya Sokolova, d’ « incitation à la haine sociale ». Je suis aussi scandalisée par la réaction des autorités régionales de Mangistau qui n’ont jamais initié la moindre investigation sur les violences infligées aux ouvriers, mais qui au lieu de cela exercent des pressions sur eux et sur leurs familles.

Je soutiens totalement les revendications légitimes des ouvriers en grève de l’industrie pétrolière.

Je demande donc vivement aux autorités régionales de Mangistau, au département des Affaires intérieures et au Bureau du Ministère public de cesser leurs pressions à l’encontre des ouvriers de Karazhanbasmunay JSC et d’Ozenmunaygaz, tout comme celles exercées à l’encontre de Natalya Sokolova personnellement, et de mettre un terme à la répression contre leurs familles.

J’exige que les instances citées respectent les lois nationales et internationales concernant le monde du travail et la liberté syndicale en particulier.

J’exige que Natalya Sokolova soit immédiatement libérée et que soient levées toutes les charges retenues contre elle.

Je demande instamment que le département des Affaires intérieures et le Bureau du Ministère public ouvrent une enquête sur les violences et les voies de faits dont ont été victimes des militants syndicaux et qu’ils cessent leurs poursuites à l’encontre de ces derniers.

Je demande instamment que les directions des entreprises arrêtent totalement de faire pression sur les grévistes, qu’elles satisfassent leurs revendications et qu’elles réintègrent tous les travailleurs du pétrole qu’elles ont licenciés. »

Arlette Laguiller

Paris, le 27 juin 2011

Message Publié : 29 Juin 2011, 09:55
par Wapi
Eh bien cette grève très dure n'est mentionnée dans quasiment aucun média, et je découvre tout en lisant le communiqué d'Arlette.

Il y a aussi cet article d'Inprecor

a écrit :Grève des travailleurs du pétrole

Jacques Radcliff

Un grève massive des travailleurs du pétrole se déroule actuellement dans la province de Mangistau (Kazakhstan occidental) et les grévistes subissent une brutale répression. Une de leur soutiens, l'avocate du syndicat, Natalia Sokolova, a été arrêtée et est poursuivie pour « incitation à la haine sociale ». La grève s'étend et pourrait se transformer en grève générale dans ce pays où l'exploitation des ressources pétrolières est stratégique.




Vote du lancement de la grève dans l'entreprise KarazhanbasMunai début mai. © DR.

Le conflit entre les travailleurs du pétrole et la direction de QarazhanbasMunai JSC, une filiale de la compagnie nationale KazMunaiGaz (gaz et pétrole) a débuté en décembre 2010. Les travailleurs réclament une augmentation de salaire équivalente à celle obtenue après avoir fait grève par leurs collègues de OzenMunaigaz, une autre filiale de KazMunaiGaz.

Le secrétaire général du syndicat de l'entreprise, Erbosyn Khosarkhanov, s'est rangé du côté des patrons. Les militants syndicaux ont alors lancé une campagne pour élire un nouveau secrétaire syndical. Ils ont aussitôt subi une vague de répression mise en peuvre des gros bras réquisitionnés par le patron. En janvier, des militants syndicaux ont été rossés par ces brutes. La police n'a pas mené d'enquête sur ces actes criminels alors que leurs auteurs sont parfaitement connus.

La campagne pour l'élection d'un nouveau secrétaire général du syndicat a eu lieu en mars-avril et Erbosyn Khosarkhanov a finalement été révoqué au cours d'une conférence. Mais la direction n'a pas voulu reconnaître le nouveau secrétaire général. Le 9 mai, une immense grève de la faim a commencé. 1 400 personnes ont refusé de prendre leur repas du midi et du soir en signe de protestation. La police et les autorités locales ont alors commencé à réprimer les syndicalistes.

4 500 travailleurs sont partis en grève le 17 mai dont 150 en faisant la grève de la faim. La plupart des grévistes de la faim ont été licenciés sans respecter les procédures de licenciement réglementaires. La grève a été déclarée illégale. L'avocate du syndicat, Natalia Kosolova, a été arrêtée durant onze jours. Le jour de la grève, le patron a annoncé que tous les grévistes seraient licenciés et, de fait, huit syndicalistes ont été licenciés le jour même. Les femmes en grève de la faim ont été particulièrement brutalisées.

Le patron a demandé aux autorités de poursuivre la dirigeante syndicale Natalia Sokolova pour « incitation à la haine sociale ». Le 31 mai, son appartement a été fouillé par la police qui a saisi ses ordinateurs et ses dossiers d'avocat. Des dizaines de militants sont également poursuivis pour offenses administratives.

Le 26 mai, 22 ouvriers de OzenMunaiGaz se sont à leur tour mis en grève de la faim par solidarité avec leurs collègues de QarazhanbasMunai. Ils ont été rejoint le lendemain par 8 000 ouvriers de leur entreprise qui se sont mis en grève pour des hausses de salaires et la libérations des syndicalistes arrêtés ainsi que de Natalia Kosolova. 17 grévistes de la faim ont été licenciés mais les autres continuent leur grève, entourés d'un piquet immense de 2 000 travailleurs qui les protègent de la police.

D'autres entreprises sont également en grève pour leurs salaires, avec grèves de la faim. En tout, dans la région, 15 00 travailleurs sont actuellement en lutte. Ils pourraient être rejoints par d'autres et la grève pourrait devenir un grève générale.

Le pétrole est une ressource stratégique de ce pays dont les réserves sont immenses et attirent les investisseurs étrangers, occidentaux comme chinois, depuis l'indépendance de 1991. Le pouvoir ne supporte pas l'arrêt de la production. Il interrompt régulièrement les communications internet, distribue des tracts à la population pour montrer que la grève est illégale, envoie des nervis et des policiers habillés en civil pour organiser des provocations. Des centaines de personnes sont arrêtées et la police est excessivement violente.

Les grévistes ont besoin de notre soutien. Des militants et syndicalistes russes ont constitué des piquets de protestation à Moscou, Saint-Saint-Pétersbourg et dans d'autres villes de la Russie. ■


Je crois qu'il y a une petite coquille dans le communiqué de LO sur le nom de l'avocate des grévistes (Sokolova), qui n'est pas le même que dans une des occurrences de celui d'Inprecor (Kosolova), car en faisant une recherche avec Google sur le premier, on est renvoyé à un mannequin russe.

Quoiqu'il en soit, on ne peut qu'être totalement solidaire de ces travailleurs en lutte.

Message Publié : 29 Juin 2011, 20:27
par Eglantine
Juste souligner : 4500 grévistes ! c'est énorme !
jE SALUE LEUR COURAGE !

Message Publié : 29 Juin 2011, 21:34
par jeug
(Lutte Ouvrière n°2239 du 1er juillet 2011 a écrit :Kazakhstan : solidarité avec les grévistes de l'industrie pétrolière !

La grève qui paralyse un quart de l'industrie pétrolière du Kazakhstan, la plus étendue des ex-républiques soviétiques d'Asie centrale, est la plus grande grève qu'ait connue ce pays. Elle concerne environ 15 000 travailleurs.

Elle a débuté le 9 mai, à l'ouest du pays, dans la région de Mangistaou, par une grève des ouvriers de la société Karajanbasmounaï. Le 17 mai, elle était devenue massive en s'étendant aux principales autres entreprises d'extraction ou de transformation de l'or noir de la région : Ersaï Kaspian Kontraktor, KazMounaïGaz, Jondeou, Krouz, Bourgylaou et encore AktobeMounaïGaz, dans la région voisine d'Aktioubinsk.

Ces entreprises, issues des groupes pétroliers d'État de l'Union soviétique, appartiennent désormais à des compagnies pétrolières étrangères, souvent chinoises telles CITIC et SNPS, ou à des nantis du régime, tel le géant KazMounaïGaz que contrôle Timour Koulibaev, gendre du président-dictateur kazakh Noursoultan Nazarbaev.

Dans l'un et l'autre cas, la bureaucratie dirigeante kazakh, qui vit en parasite sur l'économie, ne tolère aucun mouvement social. En effet, le secteur des hydrocarbures est, avec celui des mines, sa principale source d'enrichissement. Pour s'assurer la paix sociale, en temps normal, elle s'appuie sur des « syndicats » inféodés au régime. Ainsi le chef de la Fédération syndicale officielle a aussitôt dénoncé cette grève comme « illégale ».

Car, pour les bureaucrates du Kazakhstan il ne peut qu'être « illégal » de faire grève, de manifester et de réclamer des augmentations de salaire ainsi que l'amélioration de ses conditions de travail. Et plus encore quand les grévistes le réclament aussi pour les travailleurs du secteur public qui ont des salaires encore plus misérables qu'eux.

Ceux qui animent ces grèves sont donc qualifiés d'« extrémistes » (un crime en droit kazakh) quand ils veulent faire reconnaître leur syndicat, indépendant de la clique au pouvoir. Ou quand ils parlent de renationaliser les entreprises privatisées après la fin de l'Union soviétique et de les faire passer sous le contrôle des travailleurs.

Alors, quand malgré tout des grèves éclatent, le régime fait donner ses flics, ses juges et ses hommes de main.

Un gréviste a été tué, d'autres ont été emprisonnés ainsi que la conseillère juridique du syndicat indépendant. La « justice » a lancé des poursuites contre des ouvriers et des syndicalistes pour « incitation à la haine sociale », « organisation de rassemblements, marches et manifestations illégaux » et « direction d'une grève illégale ». Des rassemblements pacifiques de la population en soutien aux travailleurs du pétrole ont été sauvagement dispersés par la police, des « inconnus » ont mis le feu à des maisons de grévistes, des militants ont été victimes de violences, sans que la justice ouvre la moindre enquête sur ces faits.

Malgré la répression, dont le licenciement de nombreux grévistes, ceux-ci continuent à se battre. Et à réclamer leur dû et leurs droits face à la dictature.

Pierre LAFFITTE


Message Publié : 04 Juil 2011, 09:36
par NazimH
Sting a entendu l'appel d'Arlette... Je savais que mon enthousiasme de jeunesse pour Police avait des raisons solides !

a écrit :
Kazakhstan: Sting annule un concert
AFP
04/07/2011 | Mise à jour : 10:18 Réagir
Le chanteur britannique Sting a annulé un concert prévu ce lundi à Astana, capitale du Kazakhstan, pour protester contre la répression touchant des employés en grève du secteur du pétrole et du gaz dans cette ancienne république soviétique.

"Des grèves de la faim, des travailleurs emprisonnés et des dizaines de milliers (de personnes) en grève représentent un piquet de grève virtuel que je n'ai nullement l'intention de franchir", a déclaré Sting dans un communiqué diffusé dimanche sur son site web. Sting a été informé de ces répressions par l'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty International, selon le communiqué. Il devait se produire à Astana dans le cadre de sa tournée symphonique et interpréter des chansons datant de l'époque où il était le leader du groupe Police, ainsi que plusieurs de ses tubes solo.

Plusieurs centaines d'employés travaillant dans le secteur du gaz et du pétrole se sont mis en grève en mai dans la région de Mangistau, sur les bords de la mer Caspienne, réclamant notamment de meilleurs salaires. La police a arrêté de nombreux grévistes et plusieurs dizaines de personnes ont perdu leur travail. De leur côté, les organisateurs kazakhs ont indiqué hier que le concert avait été annulé pour des "raisons techniques et d'organisation".

Sting, connu pour son implication dans la défense de l'environnement, avait été critiqué en 2009 pour avoir donné un concert à Tachkent, en Ouzbékistan, organisé par la fille du président Islam Karimov, régulièrement mis en cause par les ONG pour les atteintes aux droits de l'homme dans cette république d'Asie centrale.

Message Publié : 04 Juil 2011, 15:49
par canardos
en voila un qui n'a pas tourné casaque....

Message Publié : 16 Déc 2011, 18:14
par Vania
a écrit :Heurts entre police et manifestants au Kazakhstan, dix morts

ASTANA (Reuters) - Dix personnes ont été tuées au Kazakhstan vendredi lors d'affrontements entre des employés du secteur pétrolier qui avaient été licenciés et des policiers, a fait savoir le procureur général du pays.

"D'après les premières informations, dix personnes ont été tuées dans ces graves troubles. Il y a eu également des blessés, dont des policiers", a expliqué Askhat Daoulbaëv au cours d'une conférence de presse.

Les manifestants ont selon lui incendié le bâtiment de l'administration municipale de la ville de Janaozen, dans l'ouest du pays, ainsi que le siège de la compagnie pétrolière Uzenmunaigas, filiale du groupe KazMunaiGas.

L'usine Uzenmunaigas a été touchée par une grève de trois mois cette année. Au total, 989 ouvriers ont été licenciés.

"Les délinquants ont attaqué des policiers, renversé l'arbre du nouvel an, détruit des yourtes et une scène installée pour les fêtes, et incendié un car de police", a déclaré Daoulbaëv.

"Les bâtiments de l'administration municipale, un hôtel et le siège d'Uzenmunaigas ont été incendiés. Des biens appartenant à des personnes et à des entreprises ont été détruits. Des voitures ont été brûlées et des distributeurs de billets pillés."

Les affrontements ont entaché les célébrations du 20e anniversaire de l'indépendance du Kazakhstan. Des commémorations éteint organisées dans l'ensemble du pays, et la télévision d'Etat, qui retransmettait les festivités dans la capitale Astana, n'a pas fait mention des violences.

Les manifestants ont détruit les yourtes qui avaient été dressées autour d'une scène de concert. "Ils étaient scandalisés que la ville prépare une fête pour les habitants et ont jeté des pierres sur les passants", a déclaré Janna Oïchibaïeva, assistante du gouverneur de la province de Mangistau.

Janozen est une ville de 90.000 habitants à environ 150 km de la mer Caspienne. Les manifestations violentes sont rares au Kazakhstan, première économie d'Asie centrale. Le président Noursoultan Nazarbaïev, âgé de 71 ans, dirige le pays depuis son indépendance et y a supervisé d'importants investissements étrangers, notamment dans le pétrole et le gaz naturel.

Dans un communiqué, le groupe KazMunaiGas a souligné que ses installations pétrolières fonctionnaient normalement et que la sécurité avait été renforcée.


Le lien : http://fr.news.yahoo.com/heurts-entre-poli...-162907493.html

Message Publié : 19 Déc 2011, 10:56
par Vania
a écrit :Vive tension sur fond de revendications sociales dans l'ouest du Kazakhstan

Dans l’ouest du Kazakhstan, des centaines d’ouvriers du pétrole se sont réunis ce dimanche en solidarité avec ceux de la ville de Janaozen, où 14 personnes ont été tuées vendredi par la police. Un bilan encore revu à la hausse ce dimanche. La situation sociale est tendue dans cette région pétrolière du Kazakhstan où un mouvement de grève pour une revalorisation des salaires dans la société pétrolière publique a été réprimé d'une vague de licenciements l'été dernier. L’état d’urgence a été décrété à Janaozen, jusqu’au 5 janvier.

Avec notre correspondant à Tbilissi, Régis Genté

Le bilan des violences a été revu à la hausse pendant le weekend, d’autant que samedi 17 octobre au soir, un autre ouvrier a été tué par la police dans la bourgade de Shetpe. Quelques dizaines de personnes y avaient bloqué une voie ferrée, la police a alors tiré et tué une quinzième personne.

Dimanche 18 octobre, un millier d’ouvriers du pétrole qui se sont réunis à Aktau, la capitale régionale, en solidarité avec leurs collègues de Janaozen. On ne sait pas encore précisément s'ils se sont rassemblés en hommage aux victimes ou s’ils ont l’intention de donner un tour plus offensif à leur mouvement de grève.

Un mouvement de grève pacifique durement réprimé

Celui-ci a commencé en mai, dans plusieurs entreprises de la région. Les ouvriers exigeaient une révision de la méthode de calcul de leur salaire introduite en 2010. Le mouvement avait jusqu’alors été très pacifique, ce qui n’avait pas empêché l’autoritaire pouvoir kazakh de licencier, sans autre forme de procès, plus de 2000 ouvriers, au prétexte qu’ils faisaient grève.

Depuis vendredi, le pouvoir explique que la violence qui a éclaté à Janaozen est le fait de voyous, financés depuis l’étranger. Il ne dit pas un mot sur le lourd arrière plan social qui a pu exaspérer les ouvriers, qui constatent que la manne pétrolière ne leur profite guère.


Le lien : http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20111219-...uest-kazakhstan

Message Publié : 23 Fév 2012, 23:49
par Vania
Deux mois après le massacre de Janaozen, le 16 décembre 2011, où le pouvoir avait fait tirer sur la foule ouvrière qui manifestait, les grèves n'ont pas pour autant cessé au Kazakhstan. Dans le même temps, les arrestations d'ouvriers ayant participé aux dernières grèves ou de militants les ayant soutenu se poursuivent aussi. Atyraou est une ville pétrolière, située sur la rive nord de la Caspienne, à quelques centaines de kilomètres de Janaozen, qui se trouve près de la rive est.

a écrit :À Atyraou, les travailleurs de la compagnie de construction participant à la réparation de l'usine de la compagnie pétrolière américano-kazakhe "Tengizshervoil" au Kazakhstan Occidental se sont mis en grève, demandant l'augmentation des salaires. Les ouvriers, qui ont commencé la grève le 26 janvier, demandent que leur salaire , - actuellement 80,000 - 90,000 tenges (530-600) – soit augmenté jusqu'à 150 000 tenges (995).

Le procureur de la région , Almas Cherkechbaev, a communiqué aux journalistes que son département a entendu la renvendication des ouvriers et a commencé à étudier la situation. Près de 200 ouvriers participent à la grève. (...)


Le lien (il est en langue russe) : http://www.socialismkz.info/news/2012-02-23-2220

Message Publié : 28 Mars 2012, 20:05
par Vania
a écrit :Emeutes au Kazakhstan: début du procès d'ouvriers du secteur pétrolier

Le procès d'ouvriers du secteur pétrolier au Kazakhstan s'est ouvert mardi devant un tribunal de la région de Janaozen (ouest) où un conflit social avait dégénéré en émeutes réprimées dans le sang en décembre dernier.

Au total, 37 personnes doivent répondre de troubles à l'ordre public, violences et incendies volontaires devant un tribunal d'Aktaou, la capitale régionale, selon les agences de presse de ce pays d'Asie centrale.

Plus d'une centaine de victimes de ces émeutes, notamment des propriétaires de voitures incendiées et de magasins endommagés à Janaozen, doivent assister au procès qui se déroule dans un centre de jeunesse, le tribunal local ne pouvant pas accueillir une telle affluence.

14 morts
Un mouvement de grève d'ouvriers du secteur pétrolier à Janaozen avait dégénéré le 16 décembre en une émeute réprimée par la police, faisant 14 morts.

Plusieurs opposants et émeutiers ont été arrêtés, ainsi que des policiers accusés de recours abusif à la force, des responsables politiques et de sociétés pétrolières régionales qui sont soupçonnés d'avoir aggravé les tensions sociales dans la ville en refusant de céder aux revendications des grévistes et en détournant des fonds leur étant destinés.

Les violences de ce type sont inhabituelles dans cette ex-république soviétique riche en hydrocarbures, qui se targuait d'être l'Etat le plus stable de la région. Le Kazakhstan est dirigé d'une main de fer depuis l'époque soviétique par Noursoultan Nazarbaïev. Depuis les événements de Janaozen, l'opposition et les médias indépendants se disent victimes d'une répression accrue. Plusieurs opposants et un journaliste ont été arrêtés en janvier.


Le lien : http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/arti...petrolier.dhtml