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Message par com_71 » 03 Déc 2008, 00:51

a écrit :Pelosi: la faillite des constructeurs automobiles de Détroit "pas envisageable"

AFP

La présidente de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi a estimé mardi qu'une faillite des constructeurs automobiles américains n'était pas "envisageable", estimant que la "façon de procéder" était une ligne de crédit à court terme.

"Je crois qu'une intervention (en faveur de Ford, General Motors et Chrysler) va avoir lieu, soit de la part de l'administration, soit par la voie législative", a déclaré Mme Pelosi lors d'une conférence de presse au Capitole.

"Je crois qu'il est clair qu'une (mise sous la protection de la loi sur les) faillites n'est pas envisageable: ce qu'elle permet en un an, nous pouvons y arriver en quelque semaines, c'est pour cela que la façon de procéder est une ligne de crédit à court terme", a-t-elle affirmé.

"Je ne pense pas que quiconque veuille voir la faillite" de l'industrie automobile, a-t-elle ajouté.

Elle a indiqué qu'il était notamment essentiel que les constructeurs révisent leur modèle économique et le système de rémunération. Les constructeurs doivent notamment proposer des modèles plus économiques.

Mme Pelosi a assuré qu'elle avait bien reçu les plans de redressement des trois grands constructeurs automobiles, mais qu'elle n'avait pas encore eu le temps de les examiner en détail.

Le General accounting office (GAO, la cour des comptes américaines, qui est un organisme parlementaire), la réserve fédérale et les commissions financières du Congrès seront impliquées dans l'examen de ces projets, a-t-elle dit.

"Nous voulons voir un engagement pour l'avenir. Nous voulons voir une restructuration" des outils de production des "Big Three". "L'industrie doit montrer qu'elle innove pour le 21e siècle", a-t-elle dit.

"A la fin du mois de mars, mon espoir est que l'industrie automobile soit viable... et qu'elle regarde vers l'avant", a-t-elle dit.

Enfin, Mme Pelosi, qui a rappelé que l'administration Bush devait aider le Congrès à donner de l'air à l'industrie automobile, a indiqué qu'elle avait eu un entretien avec le président Bush lundi.

Elle a affirmé qu'elle avait rappelé au président américain l'intention des démocrates de voter un nouveau plan de relance économique, ainsi qu'une aide supplémentaire pour les constructeurs automobile.

Interrogé sur la réponse du président, Mme Pelosi a rapporté qu'il lui avait dit: "je reviendrai vers vous".

L'administration Bush a jusqu'à présent estimé que toute aide apportée aux constructeurs automobiles devait provenir des 25 milliards de dollars de prêts déjà approuvés en septembre par le Congrès pour les aider à adapter leur production aux nouvelles exigences du marché.

Les démocrates du Congrès envisagent une aide supplémentaire de 25 milliards de dollars à charge pour les constructeurs d'entamer une stricte restructuration.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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com_71
 
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Message par Proculte » 03 Déc 2008, 15:04

(LE MONDE | 03.12.08 a écrit :

Ce n'est plus 25 milliards de dollars (19,8 milliards d'euros) d'aides publiques que sont venus demander, mardi 2 décembre, les trois patrons des Big Three au Congrès américain mais 34 milliards de dollars.

Rick Wagoner (General Motors), Alan Mulally (Ford) et Robert Nardelli (Chrysler) ont refait le chemin de Detroit à Washington pour défendre leur plan de restructuration. En novembre, faute d'avoir convaincu les sénateurs, ils étaient repartis les mains vides.



Cette fois, c'est en voiture qu'ils ont parcouru les quelque 900 kilomètres qui séparent les deux villes. Ils s'étaient fait vertement critiquer, en novembre, pour avoir utilisé leur jet privé. Et pour prouver qu'ils sont prêts à tourner le dos à leurs gros 4 × 4, c'est au volant de voitures hybrides qu'ils sont allés à Washington.

General Motors (GM), qui brûle 2 milliards de dollars de liquidités par mois, a demandé 18 milliards de dollars de ligne de crédit et de prêts dont 4 milliards avant la fin de l'année. "Ces quatre premiers milliards sont cruciaux, a plaidé Fritz Henderson, vice-président de GM. Il n'y a pas de plan "B"." Sous l'effet de l'effondrement des ventes de voitures, la situation financière de GM s'est encore dégradée. En novembre, il avait déclaré qu'il serait à cours de liquidités au cours du premier semestre 2009. Les dirigeants laissent entendre désormais qu'une faillite est probable d'ici quelques semaines.

De leur côté, Ford et Chrysler ont demandé la possibilité de bénéficier d'un prêt relais, de 9 et 7 milliards de dollars. "Sans une rallonge en capital, l'avenir de Chrysler n'est plus assuré", a indiqué le constructeur. Les dirigeants de Ford assurent avoir pour l'instant suffisamment de liquidités, sauf "si la récession s'aggrave. Nous aurons alors besoin de lignes de crédit", a précisé M. Mulally.

1 DOLLAR SYMBOLIQUE PAR AN

En échange d'une aide, les "Big Three" promettent de prendre des mesures drastiques. GM est prêt à sacrifier un tiers de ses salariés américains, soit 31 500 emplois d'ici à 2012 et deux marques (Saab et Saturn). Parallèlement, les patrons des trois constructeurs acceptent de réduire leur salaire à 1 dollar symbolique par an. En 2007, alors que les difficultés s'amoncelaient sur Ford, M. Mulally a gagné 21 millions de dollars. Par ailleurs, les primes pour 2008 et tous les bonus de 2009 seront annulés.

Une large restructuration du réseau de concessionnaires est aussi prévue. GM, Ford et Chrysler comptent près de 14 000 concessionnaires aux Etats-Unis, dont 6 500 pour GM. Celui-ci est prêt à réduire ce chiffre à 4 700 d'ici 2012. "Le chiffre d'affaires moyen des concessionnaires des Big Three est 50 % inférieur à celui des concessionnaires des marques étrangères", affirme Xavier Mosquet, du Boston Consulting Group à Detroit. Les trois constructeurs promettent aussi d'accroître leur gamme de voitures "vertes" et de s'engager sérieusement sur l'électrique.

Ces plans de restructuration ont été présentés le jour de la publication des chiffres de ventes automobiles de novembre. L'effondrement du marché américain se poursuit. Avec une chute de 37 % sur un an, les immatriculations ont atteint leur plus bas niveau depuis 1982. Une intervention du Congrès semble plus que probable. Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre des représentants, a laissé entendre mardi qu'un dépôt de bilan d'un ou plusieurs constructeurs n'était pas "une option envisageable".
Nathalie Brafman
Proculte
 
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