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Silvio Berlusconi dit n'avoir "aucun problème de respectabilité"
Par Crispian Balmer
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ROME (Reuters) - Dans un article à paraître mercredi dans plusieurs publications européennes, Silvio Berlusconi déclare n'avoir aucune leçon de moralité à recevoir alors que l'Italie vient de prendre la présidence tournante de l'UE pour six mois.
Le président du Conseil italien, qui s'attend à des manifestations d'hostilité mercredi devant le parlement européen, prête le flanc à la polémique en raison du récent vote par sa majorité d'une loi lui accordant l'immunité et mettant fin aux poursuites intentées à son encontre pour corruption.
Mais dans l'article rédigé notamment pour Il Foglio, dont Reuters a pu obtenir une copie, Berlusconi dit n'avoir "aucun problème de respectabilité parce que nous en avons en abondance".
"Avec tout le respect dû, personne ne peut donner de leçons de moralité à un gouvernement élu par les Italiens. La dignité et la nature pleinement représentative du gouvernement de l'Italie dans son rôle pour l'Europe sont incontestables pour les personnes sérieuses et impartiales dans leur jugement", ajoute-t-il .
Berlusconi ajoute que la présidence italienne de l'UE devra être jugée sur des faits et il assure ne pas être troublé par les critiques, même les plus insolentes, de ses détracteurs.
Outre l'immunité, le problème de la concentration des médias et de la richesse aux mains du président du Conseil italien, ainsi que l'absence de règlement du problème du conflit d'intérêts, provoque l'hostilité d'une partie des médias européens.
"C'est maintenant notre président, un homme dont nous ne souhaitons pas serrer la main", écrit mardi le Berliner Zeitung dans un éditorial.
"TERRIBLES DEBUTS"
Face à cette hostilité d'une rare virulence, l'opposition italienne a envisagé une trêve pour se rallier derrière le chef du gouvernement afin d'aider à sauvegarder l'image de l'Italie.
Mais cette idée s'est effondrée quelques heures à peine avant les débuts officiels de la présidence italienne de l'UE en raison d'une interview accordée par Berlusconi, au cours de laquelle ce dernier a dénoncé le "cancer" qui gangrène selon lui le système judiciaire italien et accusé la gauche d'entretenir l'hostilité des médias à son encontre.
L'ancien Premier ministre de centre-gauche Massimo d'Alema a déploré les "terribles débuts" de la présidence transalpine.
"Exporter nos querelles internes de manière aussi crue ne permettra pas à notre pays de regagner sa crédibilité", a-t-il jugé. Les responsables européens, eux, semblent décidés à calmer le jeu.
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