Le syndicat des métallos stoppe la grève

Dans le monde...

Message par faupatronim » 30 Juin 2003, 13:43

CITATION Le syndicat des métallos perd la bataille des 35 heures en ex-RDA

BERLIN (AFP) - Le puissant syndicat de la métallurgie allemande IG Metall a essuyé l'un des plus graves échecs de son histoire en renonçant à poursuivre la grève pour le passage aux 35 heures hebdomadaires de travail à l'est du pays, une décision qui risque en outre de relancer le débat autour de la succession de son dirigeant, Klaus Zwickel.

La direction d'IG Metall devait entériner la décision de la fin de la grève, annoncée avec surprise la veille par M. Zwickel: "la triste vérité, c'est que la grève a échoué". Il s'agit d'une décision historique. Car pour la première fois depuis 1954, le puissant syndicat a échoué à imposer sa revendication après une grève dure, précédée de grèves d'avertissement qui s'étaient traduites par des débrayages d'une heure pendant plusieurs semaines.

Un verdict qui a réjoui le patronat de la métallurgie, Gesamtmetall, et a été accueilli favorablement par les chefs de gouvernement régionaux des Etats de l'ex-RDA ainsi que le chancelier social-démocrate (SPD) Gerhard Schroeder. "Je suis très content que la grève soit terminée", a déclaré M. Schroeder lors d'une conférence de presse près de Berlin, en soulignant les "problèmes" engendrés par les "conséquences économiques" de la grève.

L'objectif de ce mouvement social était d'appliquer à l'est du pays ce qui est déjà de rigueur à l'ouest. Treize ans après la réunification allemande, les 310.000 salariés de la métallurgie et de l'électrotechnique travaillent toujours 38 heures par semaine et sont moins bien payé que leurs collègues de l'ouest. Pour soutenir cette revendication, des sites de production de pièces détachées pour automobile ou d'ascenseurs ont été bloqués en ex-RDA et plus particulièrement dans la région-pilote de Saxe, pendant près de quatre semaines. Ce qui a amené plusieurs constructeurs automobiles, notamment BMW et Volkswagen, à interrompre temporairement une partie de leur production à l'ouest, certaines pièces ne pouvant être livrées. Mais le mouvement, qui a été peu suivi, s'est essouflé. D'autant qu'il s'agissait d'une grève très impopulaire aussi bien du côté du patronat que dans certains rangs de la base, au motif qu'elle pouvait nuire aux investissements en ex-RDA.

Un point sur lequel a beaucoup insisté le patronat, en soulignant que le taux de chômage dans les régions de l'est de l'Allemagne était quasiment deux fois plus élevé que celui de la moyenne nationale, de 10,7% de la population active en données corrigées des variations saisonnières. Le projet du syndicat d'arrêter un calendrier de passage aux 35 heures échelonné jusqu'en 2009 a été rejeté. Toutefois, des accords pourront être conclus entreprise par entreprise.

Dans l'immédiat, plusieurs dirigeants du syndicats ont réclamé après cet échec des conséquences au sein de la direction, qui pourraient relancer le débat sur le successeur désigné de M. Zwickel, l'actuel vice-président d'IG Metall, Juergen Peters. Car les critiques se multiplient à l'encontre de M. Peters, un "traditionaliste" qui a organisé et défendu bec et ongles cette grève, et dont certaines voix au sein d'IG Metall réclament le départ. "Tous ceux qui ont porté une responsabilité politique dans ce conflit doivent réfléchir aux conséquences personnelles à tirer", a déclaré le dirigeant de la fédération régionale bavaroise d'IG Metall, Werner Neugebauer. Une allusion à peine voilée à M. Peters. Désigné début avril pour succéder à M. Zwickel, en dépit de l'opposition de ce dernier qui soutenait un autre candidat, Juergen Peters s'est opposé à plusieurs reprises au chancelier Gerhard Schroeder, en dénonçant notamment les projets de réformes économiques et sociales du gouvernement.[/quote]
faupatronim
 
Message(s) : 0
Inscription : 30 Oct 2002, 18:00

Retour vers Actualités internationales

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 10 invité(s)