Panique bancaire en Grande Bretagne

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Message par Sterd » 15 Sep 2007, 11:49

a écrit :Sauvetage Northern Rock: les épargnants continuent d'affluer devant les succursales

LONDRES (AFP) - Les files d'attente continuaient à se former samedi matin devant plusieurs succursales de la banque Northern Rock, dont le sauvetage par la Banque d'Angleterre a fait souffler vendredi un vent de panique chez les épargnants.

Des dizaines de clients inquiets pour leurs économies faisaient déjà la queue devant les succursales à travers le pays, pour certaines dès 6h00 du matin, montraient les télévisions britanniques.

Vendredi, des centaines, peut-être des milliers de clients, avaient déjà fait la queue, malgré les appels au calme lancés par les autorités et les responsables de la huitième banque du Royaume-Uni.

La Banque d'Angleterre a dû venir au secours de l'institut en difficulté, spécialisé dans le crédit immobilier, en lui accordant les fonds nécessaires au financement de ses opérations "pendant que celle-ci travaille à régler son problème de liquidités".

Cette opération rarissime a fait plonger l'action de la Northern Rock à la Bourse de Londres vendredi, la banque perdant plus de 30% de sa valeur.

Environ un milliard de livres (1,5 milliard d'euros) auraient été retirés de l'institut dans la seule journée de vendredi, soit 4 ou 5% de la totalité des dépôts détenus dans la banque par son million et demi de clients, selon des sources bancaires citées par la BBC.

La presse britannique publiait sur une grande partie de ses Unes des photos des épargnants inquiets attendant devant les succursales de la Northern. "Panique dans les rues de Grande-Bretagne", titrait l'Independent, tandis que d'autres journaux cherchaient des coupables.

Le Premier ministre "Gordon Brown doit accepter la responsabilité de cette bulle (immobilière, ndlr): pendant les dix ans qu'il a passés au ministère des Finances, il a été content de profiter d'une fausse prospérité fondée, non pas sur une hausse de la productivité mais des prix de l'immobilier", accuse le Daily Telegraph.

La Northern Rock, cinquième établissement britannique en ce qui concerne le crédit hypothécaire, est le premier institut du pays à être aussi durement touché par les répercussions de la crise des crédits immobiliers à risque (ou "subprime") aux Etats-Unis.

Le tabloïde le Sun, quotidien à plus grand tirage du pays, dénonce quant à lui le fait que "la banque a continué à prêter aux clients des montants jusqu'à cinq fois le montant de leur salaire et 125% de la valeur de leur propriété, malgré les avertissements sur l'instabilité économique et l'imminence d'une chute de l'immobilier".
Sterd
 
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Message par Sterd » 15 Sep 2007, 11:54

a écrit :Les autorités volent au secours de Northern Rock, qui s'effondre
Reuters
Par Steve Slater Reuters - Vendredi 14 septembre, 19h32

LONDRES (Reuters) - Les autorités monétaires britanniques ont volé vendredi au secours du spécialiste du crédit immobilier Northern Rock, la plus importante victime en Grande-Bretagne à ce jour de l'envolée des coûts du crédit interbancaire.

L'annonce du soutien de la Banque d'Angleterre à l'établissement - le premier à avoir recours à la banque centrale comme "prêteur de dernier recours" depuis l'indépendance de celle-ci en 1997 - a déclenché un début de panique parmi les clients de Northern Rock, certains faisant la queue devant les agences du groupe pour en retirer leur épargne.

Certaines informations ont même fait état de rixes à Newcastle, dans le nord de l'Angleterre, où se trouve le siège de Northern Rock.

A la Bourse de Londres, l'action Northern Rock s'est effondrée de 31,5% vendredi. Elle avait déjà perdu près de 50% depuis le début de l'année.

Parmi ses concurrents directs spécialistes du crédit immobilier, Alliance & Leicester a perdu 6,9%, Bradford & Bingley 7,7% et Paragon Group 16,8%. Tous les trois ont assuré n'avoir aucun besoin de financement immédiat.

L'indice européen du secteur bancaire a lui fini la journée sur un repli de 1,8%.

Le ministre des Finances britannique Alistair Darling a annoncé avoir autorisé la BoE à fournir un financement d'urgence, dont il n'a pas précisé le montant, à Northern Rock, huitième établissement financier coté britannique et qui fut le premier émetteur de crédits immobiliers en Grande-Bretagne au cours du premier semestre 2007.

La banque centrale a assuré que Northern Rock restait solvable et qu'elle n'avait besoin que de financements à court terme. Mais ces déclarations n'ont pas suffi à rassurer ses clients.

"Vous lisez le titre dans le journal: Northern Rock demande des liquidités en urgence. Si vous aviez de l'argent chez eux, que feriez-vous ?", a déclaré John Duncan, 51 ans, après avoir retiré la totalité de ses dépôts de son agence londonienne.

Darling a précisé à la radio BBC que Northern Rock était la seule institution financière britannique à avoir demandé l'aide de la BoE et il a assuré que l'économie et le système bancaire du royaume restaient sains.

LES AUTORITES CHERCHENT A RASSURER

"A l'heure actuelle, le système déborde d'argent, les banques ont de l'argent mais tout simplement elles ne prêtent pas à court terme de la manière dont des établissements comme Northern Rock ont besoin", a-t-il dit.

Northern Rock n'est pratiquement pas exposé directement aux crédits hypothécaires à risque ("subprime") aux Etats-Unis. Mais l'établissement souffre de l'assèchement des liquidités entraîné par la crise du "subprime", parce que sa base de dépôts est relativement réduite et qu'il doit donc trouver ses financements sur le marché monétaire.

Les taux de prêt interbancaires ont touché un plus haut de neuf ans cette semaine, preuve des tensions existant sur le marché monétaire.

Northern Rock s'est refusé à préciser le montant du prêt obtenu mais son directeur général, Adam Applegarth, a déclaré lors d'une vidéoconférence qu'il ne pouvait "rien dire sur le taux (d'intérêt) ou sur le montant du prêt, sinon qu'il est vraiment substantiel".

Il a ajouté que cette situation pèserait sur les bénéfices du groupe cette année et l'an prochain, ce qui pourrait conduire à une réduction des effectifs, qui avoisinent aujourd'hui 6.500 personnes.

Standard & Poor's, de son côté, a abaissé d'un échelon la note financière de Northern Rock, la ramenant à "A", et maintenu une perspective défavorable.

"Le seul coup de fouet à court terme pour le cours de Bourse serait un rachat par une banque capable de financer durablement l'activité ou une stabilisation des marchés de crédit", a commenté Ian Poulter, analyste de Landsbanki.

D'autres banques, dont Barclays, ont déjà eu recours ces dernières semaines à la facilité permanente de la BoE, mais pour des financements à 24 heures. Le cas de Northern Rock est différent: c'est la première fois que la BoE accepte d'intervenir comme prêteur sur du plus long terme durant cette crise.

La Banque d'Angleterre, critiquée par certains pour sa politique non-interventionniste lors des turbulences des marchés financiers en août, a fait savoir en début de semaine qu'elle viendrait seulement en aide aux établissements confrontés à des problèmes de liquidité à court terme. Elle a précisé qu'elle ne comptait pas tirer d'affaire des entreprises jugées insolvables.



Ca ne sent pas bon. Le système est tellement fragile qu'il peut s'effondrer comme un château de cartes
Sterd
 
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Message par redsamourai » 15 Sep 2007, 14:16

étant donné l'importance de cet établissement bancaire, peut-être peut-on s'attendre à une situation analogue dans d'autres banques... quand on pense que les autorités anglaises s'étaient vantées du peu de répercussion de la crise des subprimes chez elles!
redsamourai
 
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Message par Félix Edmundovitch » 16 Sep 2007, 12:04

Il y a un article intéressant intitulé "la crise du crédit s'accélère au royaume uni", avec pour intro "des milliers de britanniques ne peuvent plus rembourser leur emprunt à taux variable. Et les saisies de logements se multiplient"... :ohmy: Dans le numéro 879 (du 6 au 12 septembre 2007) de Courrier International. C'est la reprise d'un article du ... New York Times... :unsure:
Félix Edmundovitch
 
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Message par Sterd » 17 Sep 2007, 15:16

("Reuters" a écrit :Northern Rock ne parvient pas à rassurer, l'action plonge

lun. sept. 17, 2007 11:55 CEST

par Steve Slater

LONDRES (Reuters) - Les files d'attente se sont reformées lundi devant les agences de Northern Rock, victime de la crise du crédit, et l'effondrement du titre en Bourse de Londres alimente les spéculations sur un rachat ou une cession d'actifs du cinquième établissement de crédit immobilier britannique.

En dépit des assurances de la banque centrale et du ministre des Finances sur la solvabilité de Northern Rock, les clients de la banque se ruent pour solder leurs comptes depuis l'annonce d'un plan de sauvetage vendredi.

Northern Rock, dans l'incapacité d'obtenir des prêts auprès des autres établissements bancaires, a dû se tourner vers la Banque d'Angleterre, prêteur en dernier ressort. Le montant de ce prêt, accordé avec l'aval des autorités britanniques, n'a pas été divulgué.

Vendredi et samedi, environ 1,5 milliard de sterling ont été retirés des comptes de Northern Rock par des épargnants pris de panique. Selon certaines sources, ce montant serait plus près de deux milliards de sterling, soit environ 8% des dépôts.

Le directeur général de Northern Rock, Adam Applegarth, a tenté d'arrêter cette hémorragie dimanche dans un message diffusé sur le site internet de la compagnie, http://www.northernrock.co.uk. banque compte 1,4 million de clients.

"Votre argent est en sécurité chez nous et si vous voulez en retirer, ou même solder votre compte, vous pouvez parfaitement le faire. Vous devrez cependant attendre un peu plus longtemps qu'à l'accoutumée pour le recevoir, mais vous l'aurez", a assuré Applegarth sur le site.

Selon The Independent, Applegarth a indiqué que trois banques espagnoles avaient aussi demandé de l'aide la semaine dernière à la Banque centrale européenne. La Banque d'Espagne a dû diffuser lundi un communiqué indiquant qu'aucune institution du pays n'avait demandé de financement d'urgence à la BCE

.

L'action Northern Rock abandonnait plus de 30% en milieu de matinée à la Bourse de Londres, à 304 pence, après avoir chuté de 34% dans les premiers échanges.

L'action avait déjà perdu 31% vendredi, ramenant la valorisation boursière de la banque sous les 1,3 milliard de livres sterling (1,87 milliard d'euros).

Le titre a perdu plus de la moitié de sa valeur depuis son cours de clôture jeudi soir et abandonne 70% par rapport au début de l'année.

La situation pèse sur tout le compartiment bancaire sur le London Stock Exchange. Alliance & Leicester chutait de 14%, et des grands noms comme HBOS, Royal Bank of Scotland et Barclays perdaient plus de 3,5%.

"LA PARTIE EST TERMINÉE"


Dimanche, Northern Bank n'avait pas encore tiré sur la ligne de crédit d'urgence qui lui a été consentie, a fait savoir le gouvernement britannique.

Le ministre des Finances a assuré lundi matin que les autorités examineraient toutes les options possibles pour l'avenir de Northern Rock, insistant sur la solvabilité de l'établissement.

"S'ils veulent retirer leur argent de Northern Rock, ils peuvent le faire", a dit Alistair Darling sur la BBC à l'adresse des clients de la banque.

"Juste avant leur dixième anniversaire en tant que société anonyme, le 1er octobre, nous pensons que la partie est terminée pour Northern Rock dans sa forme actuelle", résument cependant des analystes de Merrill Lynch.

"La situation actuelle de Northern Rock a un certain nombre de conséquences. Aucune ne semble acceptable du point de vue d'un actionnaire. Si Northern Rock survit en tant qu'entité indépendante, elle sera probablement très diminuée et ses perspectives de profits seront en baisse pour les prochaines années", ajoutent-ils.

Avant d'appeler la banque centrale à l'aide, Northern Rock a tenté de se faire racheter et plusieurs groupes bancaires, dont Lloyds, ont examiné cette possibilité, a-t-on indiqué de source proche du dossier.

Les candidats potentiels ont cependant déclaré forfait en raison notamment des problèmes actuels des marchés de crédit et de l'incertitude entourant la valorisation réelle de Northern Rock.

Une option, ajoute-t-on de même source, consisterait à diviser le portefeuille de prêts hypothécaires de Northern Rock, évalué à 100 milliards de sterling, entre plusieurs grandes banques britanniques. Un tel arrangement n'est pas imminent, précise-t-on cependant. Le Financial Times évoque lundi d'autres options, dont une cession pure et simple ou une diminution de l'envergure de Northern Rock.

Le ministre britannique des Finances, sur la BCC, a aussi mis l'accent sur la solidité de l'économie britannique.

"Les racines du problème se trouvent sur les marchés internationaux, en Amérique en particulier. Au Royaume-Uni, nous pensons fondamentalement que notre économie est forte, avec des taux d'intérêt faibles et une inflation basse, ce que nous n'avions pas dans le passé et ce qui nous sera très utile", a déclaré Alistair Darling.

Le ministre devait rencontrer le secrétaire américain au Trésor, Henry Paulson, dans la journée. "Paulson et moi-même sommes d'accord pour dire qu'il faut plus de discipline dans le système financier et plus de transparence", a déclaré Darling à la télévision de la BCC avant cet entretien.
Sterd
 
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Message par Félix Edmundovitch » 19 Sep 2007, 21:22

:dry: Et le Canard Enchainé parle d'un même phénomène en Espagne... :dry:
Félix Edmundovitch
 
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Message par Vérié » 20 Sep 2007, 07:09

(Sterd @ samedi 15 septembre 2007 à 12:54 a écrit :
Ca ne sent pas bon. Le système est tellement fragile qu'il peut s'effondrer comme un château de cartes
Pour ma part, je ne crois pas que le système puisse s'écrouler A TOUT MOMENT.

Pour le moment, on est très, très loin de la crise de 29 où la production avait chuté de plus de 50 % dans certains pays. Si on regarde les crises récentes les plus violentes, par exemple en Russie et en Argentine, on peut constater qu'elles ont durement touché les classes populaires et une partie de la petite bourgeoisie (qui a vu ses économies fondre), mais qu'elles ont été relativement brèves et n'ont pas contaminé l'ensemble de la planète. Même localement elles n'ont pas dépassé un dixième de la crise de 29.

Certes la crise de 29 a commencé dans des circonstances qui ressemblent un peu à celles d'aujourd'hui : spéculation et crise dans l'immobilier.

Mais, pour le moment, il ne s'agit que d'une crise financière : pour retrouver son équilibre, le système doit détruire d'une façon ou d'une autre la masse financière énorme créée par la spéculation. Bien sur, cela va avoir des conséquences sur l'économie réelle, "physique" : il y en a déjà avec des licenciements d'employés du bâtiment et d'employés d'institutions financières (100 000 aux Etats-Unis d'après la presse).

Mais, pour qu'il y ait une crise de l'ampleur de celle de 29, c'est à dire une crise de surproduction à cette échelle, il faut un déséquilibre énorme entre la production et les capacités d'absorption du marché. Ca semble être le cas dans le bâtiment aux Etats-Unis où la demande a été créée artificiellement avec ces crédits monstrueux pour pauvres, peut-être en Espagne aussi. Est-ce le cas dans l'ensemble des secteurs ou dans plusieurs secteurs déterminants ? En 29, le capitalisme n'avait pas d'autre solution que de détruire d'énormes forces productives par la guerre et de développer l'industrie d'armement (qui n'a pas besoin de marché, sinon de guerre...). C'est grace à ces destructions gigantesques que le capitalisme a pu repartir et se développer de façon considérable après la seconde guerre mondiale.
Pendant cette période d'expansion, il y a eu des crises, mais l'effondrement général ne pouvait pas se produire à tout moment.

La question qu'il faut se poser, c'est : le développement du capitalisme depuis la fin de la seconde guerre mondiale - qui continue d'ailleurs à une vitesse impressionnante avec l'arrivée de nouveaux pays sur le marché mondial - Chine, Corée, Inde etc qui sortent du sous-développement pour concurrencer les grands Etats impérialistes dans certains secteurs -, ce développement en est-il arrivé à un stade où le marché ne va plus pouvoir absorber la production ?

Certes, le détonateur peut être varié : politique, social, financier. Mais, pour que la bombe explose, il faut tout de même que certaines conditions soient réunies. Elle ne peut pas exploser à tout moment. Enfin, la résistance du prolétariat fait aussi partie des facteurs car, sans résistance importante de la classe ouvrière, les travailleurs et les classes populaires morflent et le système finit par repartir de plus belle en laissant des centaines de milliers voire des millions de gens dans la misère.

Alors toutes ces conditions sont-elles réunies aujourd'hui ? Personne bien sûr ne peut le dire avec certitude, ni les économistes bourgeois (dont certains reconnaissent que ça peut arriver), ni les marxistes, ne serait-ce que parce qu'il existe des facteurs subjectifs non mesurables. Une seule chose est sure : les capitalistes feront toujours payer les travailleurs et les pauvres, quel que soit le degré de la crise. Le capitalisme s'"auto-répare" et s'adapte d'autant plus facilement que la réaction de la classe ouvrière est plus faible.

Mais il me semble qu'il faut se départir de cette vision catastrophiste qui consiste à imaginer la crise de 29 dès que les rouages du système commencent à couiner un peu.
Vérié
 
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Message par zejarda » 20 Sep 2007, 15:25

On ne peux pas comparer la crise en argentine ou en Russie, avec ce qui se passe au USA. Lorsque les USA vont mal, c'est toutes la planète qui risque de s'enrhumé.

La crise de l'immobilier américain a entrainé la crise des subprime, mais cela peut déboucher sur autre crise.

La consommation américaines a été tiré par la bulle immobilière: mêmes des ménages non endété le sont devenues a cause de cette bulle. Ils ont euphoriquement cru qu'ils étaient devenu riches.
Par exemple, un ménage ayant une maison estimé a 200.000 en 2005, a moitié remboursée, avait la possibilité de re-unprunter 100.000 pour construire une piscine ou acheter un résidence secondaire ou un 4x4. Mais si les prix baissent de 20 % (ce qui à l'air d'être le cas), le prix de la maison passe de 200.000 estimé a 160.000. Il y a donc un manque a gagné, et un risque de faillite. Sans compter que beaucoup de ces nouveaux prêts étaient a taux variable.

Ce dégonflement de la bulle immobilière peux avoir des répercutions sur l'industrie automobile, sur la consommation en général.
zejarda
 
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Message par Vérié » 20 Sep 2007, 15:49

(zejarda @ jeudi 20 septembre 2007 à 16:25 a écrit : On ne peux pas comparer la crise en argentine ou en Russie, avec ce qui se passe au USA. Lorsque les USA vont mal, c'est toutes la planète qui risque de s'enrhumé.


Certes, mais les crises en Argentine et en Russie ont été catastrophiques. Pour le moment la crise américaine des subprimes n'a qu'un impact relativement limité. De plus, l'impérialisme américain est très doué pour exporter ses crises vers les pays plus faibles.


Mais, bien entendu, je ne dis pas que cette crise ne peut pas avoir de conséquence. Ce serait ridicule : je ne prétend pas lire dans les boules de cristal. Je dis seulement que, pour le moment, nous sommes très, très loin de la crise de 29. Et surtout qu'une crise de l'ampleur de celle de 29 ne peut pas arriver à tout moment. Sinon, comment expliquer qu'il n'y en ait pas eu dpeuis la fin de la seconde guerre mondiale ? Car les facteurs déclenchants n'ont pas manqué.

De plus, même si les capitalistes et leurs Etats ne maîtrisent pas l'économie - ce qui est impossible évidemment dans le système capitaliste -, ils ont tout de même à leur manière tiré les leçons des crises et mis en place divers outils de nature à atténuer certaines de ces crises, à en reporter les effets sur les pays pauvres ou "intermédiaires", sur une partie des travailleurs etc.

L'incapacité de centaines de milliers de petits emprunteurs, pauvres pour la plupart, à rembourser leur crédit, la baisse des prix des maisons, la crise de confiance, la baisse (relative) de la consommation peuvent-elles suffire dans la situation actuelle à déclencher le grand Krach planétaire ? Il me semble que, pour cela, il faut que beaucoup d'autres conditions soient réunies.


Donc je ne disais pas que ça ne peut pas arriver, mais qu'il faut se garder d'une vision "catastrophiste" qui consiste à voire se profiler la grande crise apocalyptique du capitalisme à l'occasion de chaque secousse. De plus, il me semble important de comprendre que le capitalisme arrive d'autant mieux à surmonter ses crises qu'il n'y a pas de réaction ouvrière d'envergure. Car chaque crise se traduit au final par une restructuration plus ou moins profonde, qui laisse un certain nombre de gens sur le carreau, et le capitalisme repart pour de nouvelles aventures... du moins tant que la révolution n'y mettra pas un point final.
Vérié
 
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Message par Vérié » 20 Sep 2007, 17:00

Lien avec un assez bon article sur les subprimes-subcrimes

http://libertesinternets.wordpress.com/200...etes-de-gauche/
Vérié
 
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