Manifestations au Chili contre le néolibéralisme de la Prési

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Message par zejarda » 31 Août 2007, 13:30

Sur Rue 89

("rue89.com" a écrit :

A l'appel de la Centrale unitaire des travailleurs et de dix-huit autres syndicats, plusieurs centaines de milliers de personnes à travers tout le pays ont tenté de manifester mercredi pour protester contre le modèle économique néolibéral suivie par la présidente socialiste Michelle Bachelet.

Mais les défilés ont été sévèrement réprimés par les forces de l'ordre, qui n'ont pas hésité à utiliser gaz lacrymogènes et canons à eau pour disperser la foule, pourtant pacifique, des manifestants.

Le sénateur socialiste Alejandro Navarro, présent auprès des manifestants Plaza Italia, à l'entrée du centre de Santiago, a notamment été frappé par un policier sur la nuque avec "un objet contendant", alors qu'il discutait avec des syndicalistes. Alejandro Navarro a été attaqué par derrière, comme l'a montré des images diffusées par la télévision chilienne. (Voir la vidéo.)


L'auteur de cette agression a été identifié, grâce à ces images. Le sénateur a demandé l'ouverture d'une enquête. Le visage en sang, il a expliqué:

    "C'est lamentable. La violence ne vient ni des manifestants ni des syndicats. Le gouvernement a fait une erreur en ne donnant pas d'autorisation pour cette journée de protestation. Les gens ont gagné le droit de manifester en luttant contre la dictature."

Les revendications des manifestants au Chili (Thomas Huchon)Récemment, la Présidente a expliqué qu'elle "ne comprenait pas que l'on puisse questionner la vocation sociale de son gouvernement, ni les avancées qu'elle a dores et déjà obtenues". Mais le refus des autorités de permettre ces marches pacifiques laisse perplexe, alors que le propre parti de la Présidente (le parti socialiste) soutenait les manifestations.

Manuel, 35 ans, présent Plaza Italia lors du rassemblement, a voté pour Bachelet, comme l'immense majorité des manifestants. "On a voté pour elle, et elle ne nous laisse pas manifester. Pire, elle nous envoie les carabiniers et leurs canons à eau."

Les mouvements populaires sont systématiquement réprimés par la police. Carlos Alvarez, journaliste, explique ainsi le comportement du gouvernement:

    "Le traumatisme des années 70 et du mouvement populaire de l'époque est encore très présent, et les 'gouvernements de la Concertation' ont peur des manifestations."

Paradoxe de taille dans ce pays qui n'en est plus à une contradiction: la Présidente, socialiste, est critiquée par ses propres électeurs, qui lui reprochent de maintenir "un modèle économique dévastateur", selon une manifestante.

Un salaire minimum éthique, de 350 euros (contre 200 euros actuellement), une assurance chômage, une réforme du droit du travail et des négociations plus équilibrées avec les entreprises: les revendications sont multiples.

Les manifestants demandent ainsi la création d'un Etat plus juste, plus social. Et une remise en cause du modèle néolibéral. "On ne peut plus accepter que lors d'une grève, le patron ait le droit d'embaucher des travailleurs remplaçants pour prendre la place des grévistes", tonne un dirigeant syndical.

En fin de journée, on dénombrait plus de 500 000 personnes dans les rues du Chili, et près de 650 manifestants arrêtés, dont quatre d'entre eux seulement seront poursuivis par la justice.
zejarda
 
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Message par jeug » 31 Août 2007, 13:55

Le sénateur socialiste Alejandro Navarro :
a écrit :"C'est lamentable. La violence ne vient ni des manifestants ni des syndicats. Le gouvernement a fait une erreur en ne donnant pas d'autorisation pour cette journée de protestation. Les gens ont gagné le droit de manifester en luttant contre la dictature."

Les 2 visages de la gauche : au pouvoir pour faire appliquer les mesures anti-travailleurs et dans la rue aux côtés des manifestants; un parti Socialiste qui fait semblant d'être coupé en 2, histoire de ne pas trop se couper de la population.
jeug
 
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Message par pelon » 31 Août 2007, 16:47

D'accord Jeung mais on ne peut que condamner l' agression du député par un policier. Il ne s'agissait pas là de la colère du peuple à l'encontre du PS.
pelon
 
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Message par jeug » 31 Août 2007, 16:54

(pelon @ vendredi 31 août 2007 à 17:47 a écrit : D'accord Jeung mais on ne peut que condamner l' agression du député par un policier.
Bien sûr !
Juste, cette agression n'est pas le point fort que je retiens de cet article. Plutôt l'incompréhension et la colère des électeurs du de la social démocratie au pouvoir.
jeug
 
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Message par pelon » 31 Août 2007, 17:12

C'est effectivement l'essentiel de l'article : le mécontentement des manifestants pour Bachelet et son gouvernement. Ils en étaient pourtant les électeurs. Surpris aussi qu'une manifestation pacifique pour des revendications sociales soit interdite.
pelon
 
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