
Dès que la population se mobilise, la réponse c'est l'état d'urgence. C'est-à-dire que la flicaille et la soldatesque peuvent rentrer où ils veulent et soumettre la population à l'arbitraire le plus total. Pour ceux qui croient aux contes de fée comme "c'est maintenant la démocratie en Amérique latine" je leur laisse imaginer quelles sont les solutions politiques que choisiraient les bourgeoisies locales et l'impérialisme "démocratique" si le lutte montait encore d'un cran.
Leur démocratie cela ne marche que si la classe ouvrière et la population pauvre en général accepte de se faire exploiter jusqu'au coco et de vivre dans une misère dont on ne voit pas la fin. Ci-dessous, une synthèse Le Monde /Reuters.
CITATION
L'état d'urgence a été décrété au Pérou
LEMONDE.FR | 28.05.03 | 08h12 • MIS A JOUR LE 28.05.03 | 17h23
Outre l'éducation, de nombreux secteurs d'activité sont touchés par des mouvements de grève. Cette semaine, des milliers d'agriculteurs et de personnels de santé se sont joints à la protestation.
L'état d'urgence décrété mardi 27 mai par le président péruvien, Alejandro Toledo, pour trente jours à compter de ce mercredi, intervient au terme d'une journée de troubles à travers tout le pays, aboutissement d'une brusque tension sociale qui menaçait de paralyser le Pérou. L'état d'urgence, en vigueur depuis mercredi 7 heures du matin, prévoit la suspension de toutes les libertés civiles, notamment l'inviolabilité des domiciles, la liberté de réunion et de circulation.
Le chef de l'Etat a souligné, mardi, dans une brève allocution télévisée qui était attendue depuis le début de la soirée, que cette mesure était destinée à "rétablir l'ordre, sauvegarder la stabilité démocratique et garantir les projets de développement (...) pour que le pays puisse continuer à progresser". Alejandro Toledo a expliqué que les protestations qui se généralisent dans le pays affectent les efforts entrepris par le gouvernement pour résoudre la crise économique. Il a également précisé que les "droits fondamentaux de la personne étaient mis en cause au prétexte de demandes sociales".
Comme l'autorise la Constitution péruvienne, le président en a également appelé à l'armée et à la police pour rétablir l'ordre et rouvrir les écoles fermées par des enseignants en grève. M. Toledo a ajouté qu'il poursuivrait le dialogue avec les différents secteurs en grève, "mais avec ordre et disicipline".
MENACE DE PARALYSIE
Cette annonce intervient au terme d'une journée de troubles, résultat d'un sourd mécontentement généralisé, qui allait croissant depuis plusieurs mois jusqu'à aboutir au début de la semaine à une tension sociale menaçant le pays de paralysie.
Le chef de l'Etat a pris cette mesure à un moment où sa cote de popularité (14 % d'approbation) est au plus bas. Elle est la plus basse jamais enregistrée par un président péruvien et en aussi peu de temps, alors que le président Toledo est aux commandes du pays depuis seulement vingt-deux mois.
Aux enseignants en grève pour obtenir une augmentation salariale s'étaient joints lundi les agriculteurs, auxquels devaient encore s'ajouter les salariés du secteur public de la santé. Des centaines de véhicules particuliers, des bus assurant des liaisons interrégionales et des poids lourds approvisionnant les grands centres urbains étaient bloqués depuis lundi par les barrages dressés par les paysans sur les principales routes du pays.
Plus de 8 millions d'élèves n'avaient plus classe depuis deux semaines. Les instituteurs, qui reçoivent un salaire d'environ 170 dollars (143,7 euros) réclament une augmentation de 71 dollars (60 euros), rappelant que c'était l'une des grandes promesses du président Toledo lors de sa campagne électorale en 2001. Le chef de l'Etat avait notamment promis de doubler leurs salaires avant la fin de son mandat de cinq ans, sans que cette promesse eût commencé à avoir un début d'application depuis son entrée en fonction, le 28 juillet 2001.
Dans la journée de mardi, d'importants détachements de forces de police avaient été envoyés pour tenter de débloquer notamment les 35 barrages qui rendaient la circulation pratiquement impossible sur la Panaméricaine, route vitale qui court sur 2 000 kilomètres, tout le long du littoral pacifique. La police et l'armée péruvienne ont commencé mercredi à démanteler sans résistance la trentaine de barrages de paysans qui entravaient les routes du pays, où le calme règne au lendemain de la déclaration de l'état d'urgence par le Président Alejando Toledo.
Depuis mercredi minuit, (7 heures à Paris), le maintien de l'ordre a été confié aux forces armées dans le but d'endiguer une vague de grèves, qui menaçait de paralyser le pays, selon la presse locale. Des véhicules blindés et des détachements de militaires ont par ailleurs été déployés dans le centre historique de Lima, notamment aux points stratégiques d'une grande place, lieu traditionnel des manifestations, pour y empêcher tout éventuel rassemblement de protestation, a constaté la presse locale.Un détachement militaire a été placé de manière ostentatoire devant le siège de la Confédération générale du travail du Pérou (CGTP), indique-t-on de même source.
Le syndicat unique des 280 000 enseignants en grève illimitée depuis plus de deux semaines, le SUTEP, fer de lance du mouvement de mécontentement, a indiqué mercredi matin qu'il entendait poursuivre son mouvement et organiser des
protestations jusqu'à la satisfaction de ses revendications.
Le ministre de l'agriculture avait déclaré, mardi, quelques heures avant l'annonce de l'état d'urgence, que le gouvernement ne négocierait pas "sous la pression" et avait invité les agriculteurs à faire preuve de responsabilité pour que le dialogue reprenne.
AlejandroToledo avait déjà déclaré l'état d'urgence en juin 2002 mais dans une seule ville, Arequipa, après des manifestations contre des projets de privatisation de compagnies d'électricité, qui s'étaient terminées dans le sang.
"La démocratie sans ordre ni autorité, ce n'est pas la démocratie", a conclu le président. Après avoir été élu à la présidence du Pérou avec 52 % des suffrages à la suite de la fuite d'Alberto Fujimori au Japon en 2001, "El Cholo" (l'Indien) recueille 72 % d'opinions défavorables et 46 % des Péruviens pensent qu'il devrait écourter son mandat.
Lemonde.fr avec Reuters
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Leur démocratie cela ne marche que si la classe ouvrière et la population pauvre en général accepte de se faire exploiter jusqu'au coco et de vivre dans une misère dont on ne voit pas la fin. Ci-dessous, une synthèse Le Monde /Reuters.
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L'état d'urgence a été décrété au Pérou
LEMONDE.FR | 28.05.03 | 08h12 • MIS A JOUR LE 28.05.03 | 17h23
Outre l'éducation, de nombreux secteurs d'activité sont touchés par des mouvements de grève. Cette semaine, des milliers d'agriculteurs et de personnels de santé se sont joints à la protestation.
L'état d'urgence décrété mardi 27 mai par le président péruvien, Alejandro Toledo, pour trente jours à compter de ce mercredi, intervient au terme d'une journée de troubles à travers tout le pays, aboutissement d'une brusque tension sociale qui menaçait de paralyser le Pérou. L'état d'urgence, en vigueur depuis mercredi 7 heures du matin, prévoit la suspension de toutes les libertés civiles, notamment l'inviolabilité des domiciles, la liberté de réunion et de circulation.
Le chef de l'Etat a souligné, mardi, dans une brève allocution télévisée qui était attendue depuis le début de la soirée, que cette mesure était destinée à "rétablir l'ordre, sauvegarder la stabilité démocratique et garantir les projets de développement (...) pour que le pays puisse continuer à progresser". Alejandro Toledo a expliqué que les protestations qui se généralisent dans le pays affectent les efforts entrepris par le gouvernement pour résoudre la crise économique. Il a également précisé que les "droits fondamentaux de la personne étaient mis en cause au prétexte de demandes sociales".
Comme l'autorise la Constitution péruvienne, le président en a également appelé à l'armée et à la police pour rétablir l'ordre et rouvrir les écoles fermées par des enseignants en grève. M. Toledo a ajouté qu'il poursuivrait le dialogue avec les différents secteurs en grève, "mais avec ordre et disicipline".
MENACE DE PARALYSIE
Cette annonce intervient au terme d'une journée de troubles, résultat d'un sourd mécontentement généralisé, qui allait croissant depuis plusieurs mois jusqu'à aboutir au début de la semaine à une tension sociale menaçant le pays de paralysie.
Le chef de l'Etat a pris cette mesure à un moment où sa cote de popularité (14 % d'approbation) est au plus bas. Elle est la plus basse jamais enregistrée par un président péruvien et en aussi peu de temps, alors que le président Toledo est aux commandes du pays depuis seulement vingt-deux mois.
Aux enseignants en grève pour obtenir une augmentation salariale s'étaient joints lundi les agriculteurs, auxquels devaient encore s'ajouter les salariés du secteur public de la santé. Des centaines de véhicules particuliers, des bus assurant des liaisons interrégionales et des poids lourds approvisionnant les grands centres urbains étaient bloqués depuis lundi par les barrages dressés par les paysans sur les principales routes du pays.
Plus de 8 millions d'élèves n'avaient plus classe depuis deux semaines. Les instituteurs, qui reçoivent un salaire d'environ 170 dollars (143,7 euros) réclament une augmentation de 71 dollars (60 euros), rappelant que c'était l'une des grandes promesses du président Toledo lors de sa campagne électorale en 2001. Le chef de l'Etat avait notamment promis de doubler leurs salaires avant la fin de son mandat de cinq ans, sans que cette promesse eût commencé à avoir un début d'application depuis son entrée en fonction, le 28 juillet 2001.
Dans la journée de mardi, d'importants détachements de forces de police avaient été envoyés pour tenter de débloquer notamment les 35 barrages qui rendaient la circulation pratiquement impossible sur la Panaméricaine, route vitale qui court sur 2 000 kilomètres, tout le long du littoral pacifique. La police et l'armée péruvienne ont commencé mercredi à démanteler sans résistance la trentaine de barrages de paysans qui entravaient les routes du pays, où le calme règne au lendemain de la déclaration de l'état d'urgence par le Président Alejando Toledo.
Depuis mercredi minuit, (7 heures à Paris), le maintien de l'ordre a été confié aux forces armées dans le but d'endiguer une vague de grèves, qui menaçait de paralyser le pays, selon la presse locale. Des véhicules blindés et des détachements de militaires ont par ailleurs été déployés dans le centre historique de Lima, notamment aux points stratégiques d'une grande place, lieu traditionnel des manifestations, pour y empêcher tout éventuel rassemblement de protestation, a constaté la presse locale.Un détachement militaire a été placé de manière ostentatoire devant le siège de la Confédération générale du travail du Pérou (CGTP), indique-t-on de même source.
Le syndicat unique des 280 000 enseignants en grève illimitée depuis plus de deux semaines, le SUTEP, fer de lance du mouvement de mécontentement, a indiqué mercredi matin qu'il entendait poursuivre son mouvement et organiser des
protestations jusqu'à la satisfaction de ses revendications.
Le ministre de l'agriculture avait déclaré, mardi, quelques heures avant l'annonce de l'état d'urgence, que le gouvernement ne négocierait pas "sous la pression" et avait invité les agriculteurs à faire preuve de responsabilité pour que le dialogue reprenne.
AlejandroToledo avait déjà déclaré l'état d'urgence en juin 2002 mais dans une seule ville, Arequipa, après des manifestations contre des projets de privatisation de compagnies d'électricité, qui s'étaient terminées dans le sang.
"La démocratie sans ordre ni autorité, ce n'est pas la démocratie", a conclu le président. Après avoir été élu à la présidence du Pérou avec 52 % des suffrages à la suite de la fuite d'Alberto Fujimori au Japon en 2001, "El Cholo" (l'Indien) recueille 72 % d'opinions défavorables et 46 % des Péruviens pensent qu'il devrait écourter son mandat.
Lemonde.fr avec Reuters
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