
Premiers résultats : Héloïsa Helena fait moins de 7 % ce qui est à la fois moins que certains sondages mais pas si mal. Elle est battue aux sénatoriales. Il y a un autre candidat extrême gauche à 2 %.
a écrit :Au Brésil, Lula rate de peu la majorité absolue au premier tour de la présidentielle
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 02.10.06 | 05h45 • Mis à jour le 02.10.06 | 08h18
Le président brésilien Lula, victime d'un scandale en fin de campagne, n'a pas réussi à franchir la barre des 50 % lors de l'élection présidentielle de dimanche 1er octobre. Il devra affronter un second tour de scrutin le 29 octobre contre le social-démocrate Geraldo Alckmin. Sur plus de 99,1 % des votes décomptés, Luiz Inacio Lula da Silva a obtenu 48,6 % des suffrages exprimés contre 41,7 % à Alckmin.
Le ministre des relations institutionnelles, Tarso Genro, a estimé qu'il avait "manqué peu au président Lula pour gagner au premier tour". "Nous étions préparés pour le premier tour et nous sommes maintenant également prêts pour le second tour", a ajouté le ministre.
Geraldo Alckmin, le candidat du Parti de la social-démocratie brésilienne, a déclaré qu'il avait de "grandes chances" de remporter le second tour. "Nous allons mouiller notre chemise pour nous montrer dignes d'une confiance encore plus grande du peuple brésilien au second tour", a lancé M. Alckmin. Et de poursuivre : "Le Brésil peut avoir un gouvernement éthique, honnête comme le peuple brésilien, un gouvernement efficace, améliorer ses services publics pour que le Brésil croisse."
La sénatrice radicale Heloisa Helena, exclue en 2003 du Parti des travailleurs (PT) de Lula, a obtenu 6,8 % et l'ancien ministre de l'éducation de Lula Cristovam Buarque, également exclu du PT, 2,6 %.
FIN DE CAMPAGNE ENTACHÉE PAR LA CORRUPTION
Autre motif de réjouissance pour le PSDB de l'ancien président Fernando Henrique Cardoso (1995-2002) : José Serra, rival de Lula lors de la présidentielle de 2002, a obtenu une victoire écrasante au poste de gouverneur de Sao Paulo, en obtenant 58 % des suffrages exprimés. José Serra avait précisément été la cible du dossier antiopposition à l'origine du scandale qui a peut-être coûté l'élection au premier tour de Lula.
Jusqu'à quinze jours du scrutin Lula semblait assuré de l'emporter haut la main dès le premier tour. Mais la fin de la campagne électorale a été entachée par un scandale portant sur une tentative d'achat d'un dossier dirigé contre Serra et Alckmin par des membres du PT. Le 15 septembre, deux personnes liées au PT avaient été arrêtées par la police fédérale en possession de l'équivalent de huit cent mille dollars destinés à l'achat d'informations prétendument compromettantes pour l'opposition.
Le président pourrait bien aussi réfléchir au bien-fondé de sa décision de ne pas participer au dernier débat électoral de la campagne à la télévision contre les trois autres principaux candidats.
Quelque cent vingt-six millions de Brésiliens étaient appelés à voter dimanche pour élire le président de la République ainsi que les gouverneurs des vingt-sept Etats, les cinq cent treize députés du Parlement et vingt-sept (un tiers) des quatre-vingt-un sénateurs, ainsi que les députés des Assemblées régionales.
Parmi les sénateurs élus dimanche figure l'ancien président brésilien Fernando Collor de Mello, qui avait démissionné en 1992 alors qu'il était la cible d'une procédure de destitution pour corruption. Collor, élu dimanche sénateur de l'Etat d'Alagoas, occupera ironiquement le siège laissé vacant par la dissidente de gauche du PT, Heloisa Helena.