congo- 4 000 000 de morts en 6 ans

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Message par canardos » 06 Jan 2006, 14:53

dans le Monde:

a écrit :

La République démocratique du Congo connaît la pire crise humanitaire depuis 60 ans

LEMONDE.FR | 06.01.06 |


a guerre qui déchire l'ex-Zaïre depuis 1998 a fait près de quatre millions de morts, victimes directes ou indirectes du conflit. C'est la crise humanitaire la plus meurtrière de ces soixante dernières années, estime une étude de l'ONG International Rescue Commitee (IRC) publiée dans le journal médical britannique The Lancet  de vendredi 6 janvier. A titre de comparaison, la guerre en Bosnie a fait 250 000 morts, le conflit au Darfour quelque 170 000, et le génocide au Rwanda un million de victimes.

Un groupe d'experts, dirigé par Richard Brennan, a visité, entre avril et juillet 2004, 19 500 foyers, représentant près de 120 000 personnes. A travers tout le pays, sauf dans les zones les plus dangereuses dont l'accès était interdit aux enquêteurs, IRC a interrogé les chefs de famille sur les causes des décès survenus chez eux. L'organisation estime qu'en moyenne 38 000 décès de plus qu'en temps normal ont été enregistrés mensuellement entre janvier 2003 et avril 2004. Le taux de mortalité national est supérieur de 40 % à la moyenne en Afrique subsaharienne.

La mortalité est liée en premier lieu aux maladies liées à l'insalubrité de l'eau, au manque de traitements adéquats contre la fièvre, la malaria, les infections intestinales ou respiratoires. Viennent ensuite les femmes mortes en couches et les cas mortels de méningite. Officiellement, les violences liées au conflit ne sont que la troisième cause de mortalité dans le pays, mais elles sont indirectement responsables de nombre de décès.

Les Nations unies ont déployé 17 000 casques bleus en RDC. Il s'agit de leur plus importante mission de maintien de la paix dans le monde. Mais pour Richard Brennan, cela ne suffit pas à garantir la sécurité des habitants de l'est de la RDC, où les combats entre les miliciens et l'armée se poursuivent, bien que la guerre ait pris officiellement fin en 2003.

Lemonde.fr avec Reuters

canardos
 
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Message par lallemande » 06 Jan 2006, 19:39

j'ai lu l'article, parce qu'il est court (c juste une copie de dépêche à mon avis), mais ce qui m'énerve, vous allez peut-être trouver que je pinaille, c'est ce "crise humanitaire" dans le titre en plus, comme les "conflits humanitaires" "tragédies humanitaires" etc. Il suffit d'ouvrir un dictionnaire pour voir que "humanitaire", c'est "qui vise au bien de l'humanité" et alors en relation avec ces guerres, conflits vraiment graves et désastreux, attristants et démoralisants, ça fait vraiment cynique. A quand la prochaine "guerre humanitaire"
Mais c'est peut-être fait exprès? Qu'en pensez-vous?
NB: la presse de LO fait exception, elle n'emploie JAMAIS "humanitaire" dans ce sens erroné =D>
lallemande
 
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Message par Wapi » 06 Jan 2006, 21:01

Ce qui est scandaleux dans ce genre d'article bref et prétendûmment objectif, c'est qu'il n'est nullement fait mention du pillage des ressources de ce pays par les trusts mondiaux de la mine et leurs affidés. Si la crise a été la plus meutrière, c'est d'abord parce que c'est un des endroits au monde où l'impérialisme a le plus volé depuis 120 ans au moins sans interruption.

Honte à l'impérialisme !
Wapi
 
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Message par Wapi » 13 Oct 2007, 13:11

C'est reparti.

Va-t-on vers ce que les historiens appelleront "la troisième guerre du Congo" (depuis 1997) ? Ce n'est pas impossible.
L'afrique centrale est à mon sens le lieu d'une guerre mondiale même pas larvée, la zone la plus violente des affrontements entre impérialistes sur la planète. On n'a jamais compté autant de morts sur une si courte période depuis la seconde guerre mondiale.

Cela n'est peut-être pas sans lien avec la crise financière internationale. Les capitalistes prévoyants font des stocks de tout ce qui peut coûter cher sur le marché. Du coup, les prix de toutes les matières premières augment, et quand le diamant ou les minerais précieux augmentent un peu, ça fait beaucoup, beaucoup d'argent en plus.

a écrit :
Combats au Nord-Kivu en RDC: l'ONU craint une "catastrophe humanitaire"

Il y a 1 jour

KINSHASA (AFP) — Les humanitaires ont exprimé vendredi leur "profonde inquiétude" pour des milliers de civils déplacés par les récents combats au Nord-Kivu, qui ont "considérablement réduit l'accès" aux populations dans cette région de l'est de la République démocratique du Congo (RDC).

"Au nom de la communauté humanitaire en RDC, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) exprime ses craintes face à la récente intensification de combats" qui "pourraient conduire à une catastrophe humanitaire", selon un communiqué.

L'Ocha fait part de "sa profonde inquiétude pour (...) des centaines de milliers de personnes qui ont été déplacées et qui ont un besoin urgent en termes de protection et d'assistance".

Depuis la reprise des affrontements en août entre l'armée régulière et des soldats insurgés ralliés au général déchu Laurent Nkunda, "le nombre total des personnes déplacées originaires de Masisi et Rutshuru (deux territoires de la province du Nord-Kivu), a augmenté pour atteindre environ 370.000".

Ces derniers jours, "plusieurs sources signalent un nombre supplémentaire de personnes qui ont été déplacées mais auxquelles les humanitaires n'ont pas encore pu avoir accès", selon l'Ocha.


Les réfugiés s'enfoncent dans la forêt où ils tentent de se cacher de bandes armées qui se paient sur les villageois. Mais ils ne trouvent rien à manger, et des dizaines de milliers de personne meurent de faim et de maladies dans la forêt. On ne les retrouve plus, il n'y a plus de cadavres, et pas de témoins.
Wapi
 
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Message par Wapi » 15 Oct 2007, 00:27

a écrit :      RD Congo: les insurgés refusent de désarmer au Nord-Kivu, Kabila à Goma

Il y a 11 heures

KINSHASA (AFP) — Le Nord-Kivu se préparait dimanche à de probables nouveaux combats, après le refus de désarmer des troupes dissidentes en dépit d'un ultimatum de l'armée dans cette région de l'est de la République démocratique du Congo (RDC) où le président Kabila est arrivé dans la matinée.

Kinshasa a donné jusqu'au lundi 15 octobre aux troupes insurgées ralliées au général déchu Laurent Nkunda pour rendre les armes et adhérer au processus national de réforme de l'armée dit de "brassage", avant le lancement d'une vaste offensive.

"Nous n'allons pas rendre les armes alors qu'ils (les soldats loyalistes) continuent à nous attaquer (...). Nous riposterons à toute attaque", a déclaré dimanche à l'AFP René Abandi, porte-parole du mouvement politico-militaire de Nkunda.

"Nous étions prêts à démobiliser des hommes, mais pas en plein combat (...). Où devrions-nous envoyer nos militaires? S'ils bougent, ils vont se faire tirer dessus par les FARDC (Forces armées congolaises)", a-t-il ajouté, déplorant "le mépris" de Kinshasa qui refuse tout dialogue avec Nkunda.

"On a appris que Kabila est arrivé à Goma (capitale du Nord-Kivu) et a donné l'ordre d'en finir par la force. On sait qu'il a encore renforcé l'armée, avec des blindés, hélicoptères et on parle même d'un (avion de combat) Sukhoï", a affirmé M. Abandi.

M. Kabila est arrivé dimanche matin à Goma à la tête d'une forte délégation ministérielle. "Le président vient faire le point de la situation au Nord-Kivu, tant sur le plan militaire qu'humanitaire", a indiqué à l'AFP son porte-parole, Kudura Kasongo.

Cette semaine, les FARDC, qui ont déployé quelque 15.000 hommes au Nord-kivu, ont gagné du terrain sur les insurgés, qu'ils estiment entre 5 et 6.000.

Un calme précaire règne en dépit de tirs sporadiques entre les localités de Karuba, reprise par les loyalistes, et Mushake, sous contrôle des insurgés, à une trentaine de km au nord-ouest de Goma.

Lors d'une précédente visite à Goma, mi-septembre, Joseph Kabila avait mis en garde "les réfractaires" au "brassage", éléments de Nkunda ou miliciens locaux Maï Maï, répétant que nul ne devait se substituer à l'Etat pour "protéger sa communauté".

Le 8 octobre, Nkunda avait annoncé la rupture d'une trêve instaurée le 6 septembre sous pression de la Mission de l'ONU en RDC (Monuc), avant d'appeler à un "cessez-le-feu" pour éviter un "massacre" de civils.

Cet officier tutsi congolais, qui se pose en défenseur de sa communauté, accuse les FARDC de pactiser avec des rebelles hutus rwandais génocidaires, stationnés dans l'est depuis la fin du génocide rwandais de 1994.

René Abandi a mis en garde dimanche contre "un carnage". "L'ONU va se battre contre nous avec des FARDC et des FDLR (rebelles hutus rwandais)".

De son côté, la Monuc a demandé "instamment" dimanche à "toutes les troupes dissidentes de rejoindre immédiatement le brassage".

Le commandant des forces onusiennes, le général sénégalais Babacar Gaye, a affirmé à l'AFP qu'il suffisait "de trois heures pour mettre un place un camp de regroupement" encadré par des Casques bleus et où les démobilisés recevraient vivres et soins éventuels.

Le général Gaye a précisé que la Monuc - qui a déployé 4.500 de ses 17.600 hommes au Nord-Kivu - continuait à "apporter son soutien aux FARDC conformément à son mandat", aidant au transport de troupes et de munitions.

"Nous devons d'abord protéger les populations (...) contre toutes les parties", a-t-il dit, affirmant que "les gains sur le terrain des FARDC participent au rétablissement de l'autorité de l'Etat" dans une région comptant plus de 750.000 déplacés de guerre.
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Message par Wapi » 20 Oct 2007, 00:34

L'actualité des ténèbres ... depuis 1 mois, il y a eu 143 000 personnes (au minimum) déplacées au Kivu suite à la reprise des combats.

Et toujours le black-out dans les médias ; heureusement qu'il y a le roman de John le Carré.

a écrit :Congo-Kinshasa: Nord Kivu - les agences humanitaires font face à un énorme défi

19 Octobre 2007
Publié sur le web le 19 Octobre 2007

Eoin Young / Monuc

La situation humanitaire au Nord Kivu est délicate. Selon l'Office de Coordination des Agences Humanitaires des Nations Unies, OCHA, la période entre la mi septembre et la mi octobre 2007 a compté 143.000 nouveaux déplacés, et le nombre ne cesse d'augmenter suite à l'insécurité qui sévit dans la région.

Les déplacés sont concentrés pour la plupart à l'ouest de Goma sur cinq sites, et au niveau de Rutshuru avec huit autres sites. On compte aussi des déplacés sur le territoire de Masisi. « Leurs problèmes sont surtout l'abri, la nutrition, la santé, et la communauté humanitaire répond au mieux,» a dit Nestor Yombo-Djema, chargé de communication à OCHA.

Il a souligné que les combats empêchent les humanitaires d'accéder à toutes les personnes déplacées.

«La majorité des actions humanitaires sont concentrées pour le moment au niveau des sites qui sont près de Goma, compte tenu justement du manque d'accessibilité à d'autres endroits. Les bailleurs ont donné 40 millions de dollars qui permettent aux humanitaires de poursuivre leurs actions. Pour la sécurité alimentaire, le PAM a du tripler la quantité de vivres qu'avaient été prévue au début de l'année.»

Pour renforcer la réponse humanitaire au Nord Kivu, OCHA a ouvert un bureau mobile à Minova il y a quatre semaines, et un autre bureau mobile à Kitchanga le 17 octobre.

A Minova, la plupart des gens qui sont dans le besoin ont pu bénéficier d'une aide humanitaire.

En ce moment il y a une mission d'évaluation inter agence a Kitchanga pour identifier les besoins, et faire dénombrer les déplacés, pour ensuite prioriser les besoins plus urgents et organiser une réponse.

«Le plus grand problème est l'accès aux déplacés. Les routes sont déjà dans un mauvais état, mais à part ça l'autre grand problème est la situation sécuritaire, qui est du aux combats, mais aussi aux militaires et groupes armés qui ne donnent pas accès aux humanitaires pour atteindre les populations en besoin», explique Ylva Blondel, officier d'information publique de OCHA.

«Récemment il y a eu des problèmes, il y a eu même des civils qui bloquaient l'aide humanitaire parce qu'ils ont peur que l'on apporte une assistance aux troupes qui vont leur faire mal. Cette situation complique encore plus l'acheminement de l'aide humanitaire», a-t-elle ajouté.

Un autre problème présent sur le terrain ce sont les épidémies.

«Il y a une épidémie de cholera et de rougeole à Kitchanga et probablement aussi à Mweso, mais pour le moment on ne connait pas bien la situation, parce qu'on n'y a pas eu encore accès. Un autre problème grave, c'est la malnutrition sévère a Mweso; où le taux de malnutrition est à 17%,» a souligné Mme Blondel.

Le plan de contingence humanitaire pour le Nord Kivu a été revu trois fois ce dernier temps. Le dernier, qui date de juillet, a la capacité de répondre à 270.000 personnes.

«Jusqu'a présent, on a 143.000 nouveaux déplacés confirmés, qui font partie de ce chiffre, mais c'est un chiffe qui est en augmentation constante. On atteint presque la capacité prévue,» a conclut Mme Blondel.
Wapi
 
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Message par Wapi » 21 Oct 2007, 12:40

a écrit :  RDCongo: des milliers de civils fuient de nouveaux combats au Nord-Kivu

20/10/2007

GOMA (AFP) — Des milliers de civils ont fui samedi de violents combats impliquant des soldats dissidents ralliés au général déchu tutsi congolais Laurent Nkunda dans différentes localités du Nord-Kivu, province de l'est de la République démocratique du Congo (RDC).

Des "attaques très violentes" opposant insurgés de Laurent Nkunda et miliciens locaux ont été signalées tôt samedi dans la zone de Bunagana, localité située à environ 50 km au nord-est de Goma, la capitale du Nord-Kivu, a déclaré à l'AFP le colonel Delphin Kahimbi, commandant en second des Forces armées congolaises (FARDC) au Nord-Kivu.

Quelques heures plus tard, mortiers et mitrailleuses se sont mis à tonner dans les collines de Bukima, Kokwe et Misisi, à environ 25 km au nord de Goma. Le colonel Joseph Tokolonga, chef d'état-major de la 9e brigade des FARDC, joint sur le front par téléphone, a affirmé que les troupes insurgées avaient attaqué ses positions.

"Nous avons résisté mais il est fort possible que les insurgés (aient été) renforcés car nous avions déjà contrôlé beaucoup de localités dans cette zone" ces dernières semaines, a-t-il déclaré.

En revanche, l'armée régulière a nié toute implication dans les combats déclenchés au nord de Bunagana, alors que le camp Nkunda l'accuse d'y avoir participé, aux côtés de rebelles hutus des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et de miliciens locaux Maï Maï.

Un journaliste de l'AFP a vu dans l'après-midi des milliers de civils affluer à Rutshuru, à environ 25 km au nord-ouest, excédés et épuisés.

"Maintenant qu'il n'y a plus personne au village, il faut en finir avec Nkunda. S'il faut brûler (le village), qu'on le brûle", a lancé Emmanuel, cultivateur de Bunagana.

"Nous avons vu trois femmes qui ont accouché pendant leur fuite. Les souffrances des civils sont insoutenables. Nous lançons un appel à toutes les milices, tous les groupes armés, pour qu'ils cessent immédiatement les combats", a déclaré à l'AFP Sylvie van den Wildenberg, porte-parole de la Mission de l'ONU en RDC (Monuc) au Nord-Kivu, jointe à Rutshuru.

De con côté, le major Séraphin Mirindi, porte-parole militaire du camp Nkunda a affirmé à l'AFP que les troupes dissidentes avaient "tué 18 FDLR" et comptaient "quelques blessés" dans leurs rangs.

Les FDLR ont rapidement réagi, affirmant n'être engagées "ni aux côtés des Maï Maï, ni aux côtés de l'armée congolaise", selon leur secrétaire exécutif Callixte Mbarushimana, joint à Paris par téléphone.

Foyer de rébellions qui ont déjà plongé le pays dans la guerre à deux reprises (1996-97 et 1998-2003), le Nord-Kivu est depuis la fin août le théâtre d'affrontements entre FARDC et soldats dissidents ralliés à Nkunda.

Tutsi congolais, Nkunda se pose depuis des années en défenseur de sa minorité contre les FDLR, estimés par l'ONU à environ 6.000. Certains de ces rebelles ont participé au génocide rwandais de 1994, essentiellement dirigé contre les Tutsis.

Les FARDC, qui ont massé environ 20.000 hommes au Nord-Kivu pour désarmer les quelque 5.000 nkundistes, ont appelé ces derniers à se démobiliser, avant le lancement d'une vaste offensive avant la fin de l'année.

Pour Mme van den Wildenberg, ces nouveaux combats montrent que "les tensions ethniques prennent des proportions très graves dans la région", où le camp Nkunda comme les milices Maï Maï sont accusés de "recruter de force" des enfants.

Chacun de ces affrontements augmente le ressentiment entre les différentes communautés, a-t-elle déploré, rappelant qu'en début de semaine, des enfants hutus et tutsis s'étaient battus dans des écoles de Jomba, au nord de Bunagana.

Depuis la fin 2006, les violences au Nord-Kivu ont entraîné la fuite de leurs foyers de plus de 370.000 personnes et l'ONU estime désormais à près de 750.000 le nombre de déplacés dans cette province.


Mais d'où viennent donc les armes et comment sont-elles payées ?

L'impérialisme n'a pas dépassé le stade du troc le plus barbare : des matières premières brute, de l'or, du diamant, des minerais très précieux et des vies humaines contre des armes ou des dollars, en dehors de tous les circuits financiers officiels mondiaux.

Pourtant, il ne s'agit pas de drogue, ou d'une substance illicite, mais de ce qui est central dans l'économie mondiale : le développement des nouvelles technologies pour le versant industriel via le coltan et la cassitérite, et la thésaurisation en or et diamants pour le versant financier.

C'est sûr qu'un journaliste qui expliquerait à la télé que les ordinateurs et les téléphones portables dégoulinent de sang ferait un peu tache.
Wapi
 
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Message par Wapi » 21 Oct 2007, 13:45

Ici, les cours du tantale à la bourse des métaux de Londres.

+ 40 % environ depuis le mois de juillet ...

Une petite explication sur le Tantale et les métaux qui lui sont associés :

a écrit :                      Le Tantale (Tantalum)

Le nom de ce métal vient du grec "Tantalos", Tantale, roi de Phrygie qui fut précipité dans les Enfers et condamné à une faim et à une soif insatiables.

Ce nom a été donné à ce métal en 1802 par le chimiste suédois Anders G. EKEBERG (1767-1813) par allusion à la difficulté de le séparer du niobium  et d'en obtenir des composés chimiques.

Il est en effet très résistant à la corrosion et résiste à presque toute attaque chimique en-dessous de 150 °C. Il ne réagit qu'avec l'acide fluorhydrique et les solutions acides contenant l'ion fluorure.

C'est un métal gris de couleur analogue à celle de l'argent ou du platine. Il est lourd (D = 16.6) et très dur mais aussi relativement ductile et se laisse facilement usiner.



Morceau de tantale industriel - pureté 99,9% Dim 12x6 mm - masse 6,7 g


Il a le numéro atomique 73 dans le tableau de classification de Mendeleïev.  Son symbole chimique est Ta.

Il est très réfractaire et font vers 2996 °C. Seuls le tungstène (n° at.74) et le rhénium (n° at. 75) ont un point de fusion plus élevé que lui. Il se vaporise vers 5800 °C.

C'est un bon conducteur de la chaleur et de l'électricité.

Il est toujours associé au niobium Nb (du nom de Niobé fille de Tantale) dont l'ancien nom est le Columbium.


On le trouve à l'état naturel, de façon assez rare, sous forme d'oxydes et hydroxydes associés tel la tantalite, la columbite, la niobite.

Mais sa production est aussi faite par retraitement de laitiers d'étain.

Les principaux producteurs sont le Canada, le Brésil, l'Australie, les Etats-Unis et les pays de Centre Afrique pour lesquels ce minerai est à l'origine de guerres intestines qui défraient régulièrement l'actualité.

80 % de la production mondiale de tantale (environ 1000 Tonnes/an) provient du traitement de la tantalite.

Le reste provient du retraitement des laitiers sous produit de la fabrication de l'étain (Thaïlande et Malaysia).

L'Australie produit 60% des besoins mondiaux (Mines de Greenbushes et Wodgina en Australie-occidentale) dans des exploitations de gisement de tantalite à ciel ouvert.

Les autres producteurs sont dans l'ordre le Brésil (Etats de Minas Gerais et Rio Grande do Norte) et le Canada (complexe minier de Bernic Lake, 180 km au nord-est  de Winnipeg - Sté TANCO), puis les pays de Centre Afrique.

La Cabot Performance Materials (CABOT CORPORATION) est l'un des principaux  producteurs de métal base et d'alliages de tantale et possède une des plus grosses installations de fusion du monde (four à faisceau d'électrons de 1200 kW) dans son usine de Boyertown en Pennsylvanie (USA).

Pendant la dernière décennie, le cours du métal est resté relativement stable du fait des capacités de productions mondiales et de l'absence de pénurie. Il était de l'ordre de  300 US le Kg (un peu plus de 300 € le kg) dans les années 1995/2000.

Le tantale - sous forme de poudre métallique - est un métal stratégique dans le domaine de l'électronique et de la micro-électronique (condensateurs au tantale). Il absorbe 50% de la production annuelle mondiale de ce métal.

Il est aussi employé sous forme de produits usinés pour l'industrie chimique (échangeurs, condenseurs, pompes, revêtement de réservoirs - cladding) et entre avec le tungstène dans la fabrication d'outils de coupe ou de pièces d'usure (alliages à base de carbure de tungstène).

Son haut point de fusion l'a fait employer quelques temps pour la réalisation de filaments pour lampes électriques, mais son usage fut rapidement abandonné à l'avantage du tungstène.

                                                      ooOoo

L'histoire du tantale est à rapprocher de nos jours à celle du coltan :

Le coltan, la fameuse colombo-tantalite, lourd gravier noir éminemment stratégique, est sans doute le nec plus ultra des produits du sous-sol de notre terre.

Il renferme tout à lui seul : niobium, tantalite, cassitérite, zinc, or, plomb, uranium, manganèse, etc.

Il est recherché par toute l'industrie technologique de pointe : celle de la micro-informatique mais aussi celle de la construction aéronautique et de l'armement (ogives des fusées).

Depuis quelques années, le coltan a été mis en troisième ou quatrième position face à l'or, au diamant et à l'étain.. Son cours est sujet aux variations les plus spectaculaires sous l'effets de spéculations liées aux crises politiques que connaissent ses principaux producteurs actuels à savoir les pays de Centre Afrique.
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Message par Wapi » 22 Oct 2007, 16:39

Un des plus gros acheteur de tantale sur cet opaque marché est une entreprise américaine, Cabot Inc., qui le revend aux entreprises qui fabriquent des composants pour l'électronique et à leurs sous-traitants, comme cette entreprisequi a son siège en France.
Bel exemple de coopération entre trusts impérialistes sur le dos des peuples...
Wapi
 
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Message par yannalan » 22 Oct 2007, 17:29

Le truc que j'ai un peu de mal à comprendre, c'est pourquoi l'impérialisme s'entête à soutenir un camp contre l'autre ou à entretenir la guerre, alors qu'on pourrait imaginer que dans un pays en paix, on peut extraire le minerai et le commercialiser avec beaucoup moins de risques. ELF est très satisfait au Gabon, par exemple.
C'est bien que tu dones des nouvelles de cette partie du monde, parce que quand on voit le bordel qu'on monte pour le 11/09/01 à New York et le smillions de gens qui eux crèvent dans le silence, il y a de quoi s'énerver
yannalan
 
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