Page 1 sur 1

Message Publié : 24 Déc 2005, 15:25
par Puig Antich
Dans le dernier LO.

a écrit :Irak : après les élections du 15 décembre, les milices armées détiennent toujours le pouvoir

Les élections parlementaires qui se sont déroulées le 15 décembre en Irak ont été saluées, une fois de plus, avec une autosatisfaction indécente par les capitales occidentales. À les entendre, ces élections marqueraient un "nouveau progrès de la démocratie". Et cela d'autant plus qu'une grande partie des forces qui s'étaient tenu à l'écart du précédent scrutin, en janvier dernier, voire l'avaient boycotté, présentaient des candidats cette fois-ci.

Mais à en juger par les mesures de sécurité prises, ni les autorités d'occupation, ni le gouvernement irakien ne partageaient ce bel optimisme. Sinon, pourquoi le couvre-feu aurait-il été renforcé dans les jours précédant le vote? Pourquoi 13000 blocs de bétons auraient-ils été disposés à Bagdad pour empêcher toute circulation dans les rues? Et pourquoi aurait-on été jusqu'à interdire aux Irakiens de sortir de leur province de résidence ce jour-là?

D'ailleurs, la plupart des partis sunnites, dont les dirigeants occidentaux saluent la participation à ces élections avec tant de satisfaction, ne sont-ils pas liés à des groupes armés qui, eux, ne font aucun mystère de leurs intentions? Et ils en ont fait la démonstration dès la fin de la trêve de trois jours qu'ils avaient déclarée pour le vote, avec une série d'attentats qui ont causé la mort de 17 Irakiens en moins de 48 heures.

Car rien n'interdit aux factions rivales en lutte pour le pouvoir d'avoir deux fers au feu -d'un côté les méthodes de la lutte armée, pour imposer leur dictature par la terreur à la population, et de l'autre, celles du parlementarisme, pour accéder à la mangeoire de l'État, aussi maigre soit-elle, et se constituer ainsi une clientèle politique.

N'est-ce pas justement ce que font les principaux partis chiites au pouvoir depuis un an? Loin d'être des partis "parlementaires", ceux-ci sont les ailes politiques de milices nombreuses et sur-armées. C'est ainsi que la milice Badr, liée au Conseil Suprême de la Révolution Islamique, l'un des deux grands partis au pouvoir, est responsable de la plupart des enlèvements et exécutions sommaires d'opposants dans la région de Bassorah. Quant au ministre de l'Intérieur, censé imposer le respect de la "démocratie", c'est justement l'un des dirigeants de cette même milice Badr et il vient d'être pris la main dans le sac, suite à la découverte de prisons clandestines où ses services retenaient et torturaient des "suspects" sans autre forme de procès.

Or les résultats partiels concernant les élections du 15 décembre dont on dispose semblent indiquer que ce sont justement les courants les plus intégristes et les plus liés aux milices armées, qui marquent le plus de points. Côté sunnite, la coalition formée autour d'un parti intégriste, le Parti Islamique Irakien, obtiendrait près de 20% des voix à Bagdad -qui élit plus d'un cinquième des députés- et serait en première position à Mossoul comme à Fallouja.

Côté chiite, l'Alliance Irak Unie chiite au pouvoir se serait renforcée dans le sud chiite, ce qui n'est pas une surprise, d'autant qu'elle bénéficiait cette fois de l'appui de l'appareil d'État. Même à Bagdad, l'Alliance arriverait en tête avec près de 60% des voix, contrairement à certaines prédictions. Mais ce qui est peut-être plus significatif encore, c'est que le rapport des forces au sein de l'Alliance aurait changé. Elle serait désormais dominée à part égale par le Conseil Suprême de la Révolution Islamique et par les "Sadristes" -les partisans de l'imam Moqtadah al-Sadr et de son "armée du Mahdi" qui étaient restés à l'écart des élections jusqu'alors.

Si ces résultats se confirment, le nouveau pouvoir serait entièrement contrôlé par les deux principales milices intégristes chiites. Non seulement cela laisse présager une surenchère du côté des milices sunnites, cherchant à s'appuyer sur le sentiment de marginalisation de cette minorité, mais rien ne dit que la cohabitation gouvernementale empêchera les deux milices chiites de continuer à se livrer à une violente guerre de position dans le pays, voire à se livrer à une escalade, pour éliminer le dernier obstacle sur le chemin du pouvoir.

Autant dire qu'après comme avant ces élections, la population irakienne restera un otage dans les luttes sanglantes que se livrent ces factions rivales dont les appétits de pouvoir ont été déchaînés par l'invasion occidentale.

François ROULEAU

Message Publié : 05 Fév 2006, 18:19
par Puig Antich
a écrit :Au Japon, une conférence mondiale en soutien au Congrès des libertés en Irak


Yokohama, par un froid matin de janvier. C’est dans cette ancienne capitale, intégrée aujourd’hui dans l’immense conurbation de Tokyo, que jadis s’opéraient les échanges entre le Japon et les autres contrées. Dans les entrepôts hollandais qui subsistent encore aujourd’hui, circulaient des marchandises, mais aussi des plantes, des instruments, des ouvrages scientifiques qui jouèrent un grand rôle dans le progrès des connaissances humaines. C’est ici aussi, voici quelques cent cinquante ans, que l’irruption de la marine américaine ouvrit brutalement le Japon au reste du monde.

Aujourd’hui, c’est une délégation cosmopolite qui emprunte le métro en direction de Tokyo, où commence la « Conférence internationale pour le retrait immédiat des troupes d’occupation, pour la reconstruction d’un Irak démocratique, en solidarité avec le Congrès des libertés en Irak (IFC) ». Venus de Corée du sud, des Etats-Unis d’Amérique, de France, d’Indonésie, d’Irak et des Philippines, les participants font connaissance, ou se retrouvent avec plaisir. C’est à l’invitation du Comité japonais de soutien à la résistance civile en Irak que nous devons de nous trouver ici.

Officiellement, le Japon n’a pas d’armée : c’est inscrit dans l’article 9 de sa constitution. Mais il a des « forces d’autodéfense » qui ressemblent à s’y méprendre à des militaires et qui, pour la première fois depuis la seconde guerre mondiale, sont impliquées dans un conflit à l’étranger. Depuis 2003, un corps expéditionnaire japonais est présent en Irak. Encouragé par ce succès, le premier ministre Koizumi souhaite la suppression de cet article 9. Il multiplie les provocations par ses visites controversées au sanctuaire du dieu de la Guerre, violant les principes de la laïcité nippone. Pour le vigoureux mouvement pacifiste japonais, le conflit en Irak est donc un enjeu d’importance.

Samir Adil, président du Congrès des libertés en Irak (IFC), n’est pas un inconnu dans ce pays, où il est déjà venu à plusieurs reprises pour des tournées de meetings. Coiffé de son indéboulonnable casquette, il a le regard sombre, les yeux cernés de fatigue. Exilé au Canada, il a choisi de rentrer clandestinement en Irak pour préparer la révolution. C’était en 2002, avant l’entrée des troupes coalisées dans Bagdad. Il exprime par des phrases courtes, acérées, son indéfectible humanisme. Est-il arabe ou kurde ? Sunnite ou chiite ? lui demande-t-on. « Je suis un être humain ». Les divisions lui font horreur : « Il y a en Irak vingt-cinq chaînes de télévision qui expliquent chaque jour pourquoi et comment haïr son voisin. Et pas une qui explique pourquoi et comment vivre en paix avec lui ». C’est pour cela qu’il est venu, porteur d’une résolution appelant à créer une chaîne de télévision par satellite, qui parle de paix, d’humanité, de laïcité. Dans la conférence, il annonce une somme : 400 000 dollars. Il sent les regards gênés et septiques. « Quand je dis cela, ne regardez pas dans vos poches. Regardez dans celles du monde. Regardez en dehors de cette salle : nous représentons un mouvement mondial de libération ». Son ton confiant, mais sans concession, emporte l’adhésion de la salle enthousiaste.

Ali Abas arrive de Basra, dans le sud de l’Irak. Impeccablement vêtu d’un costume gris, il exprime par son sourire, par son regard, par sa voix, une immense douceur. Il est heureux d’être au Japon, qu’il découvre pour la première fois, et insiste pour visiter le mémorial d’Hiroshima : il veut y puiser l’inspiration pour un poème. Ali a passé 13 ans en Iran. Comme prisonnier de guerre. A cela s’ajoutent sept ans passés dans les geôles de Saddam Hussein. « Je suis content comme ça : c’était pour mes idées » commente-t-il sobrement. Le lendemain soir, dans un café de Yokohama, il évoquera avec discrétion ses années de guérilla dans les marais du sud de l‘Irak, à la suite d’une scission prochinoise du parti communiste d’Irak dont il était alors membre. Aujourd’hui, il vient représenter la section de Basra de la Fédération des conseils ouvriers et syndicats en Irak, très active parmi les ouvriers du pétrole.

Chaleureux et plein d’humour, Azad Ahmed vient de Bagdad, où il s’occupe du Centre de protection des droits de l’enfant. Il retrouve avec un plaisir évident ses amis japonais, qui contribuent avec efficacité à soutenir son combat pour les gamins des rues. Dans le hall de la conférence sont exposées ses photos, sensibles et colorées, et les dessins d’enfants irakiens qu’il a fait parvenir. Ils ont déjà circulé dans plusieurs villes japonaises, avec un certain succès. Lorsqu’il évoque son travail, son visage se fait plus grave : « la drogue se répand à grande vitesse, la situation s’aggrave rapidement ». Il raconte les problèmes de nourriture, de santé, la pression exercée par les groupes terroristes qui trouvent aisément dans les orphelins des rues des candidats aux attentats-suicides. Dirigeante de l’Organisation pour la liberté des femmes en Irak, Nada Muaid partage son temps entre Kirkuk et Bagdad, où sont situés les centres d’accueils pour femmes menacés de meurtres d’honneur. Elle fait partie des rares personnes à en connaître la localisation exacte, car la sécurité des résidentes exige le plus grand secret. Pour elle, marcher dans le calme des rues nippones est une expérience étrange. Lorsque passe une ambulance ou un camion de pompier, elle ne peut s’empêcher de jeter un œil inquiet aux alentours, car les sirènes annoncent pour elle une opération militaire. Par deux fois, elle a échappé de peu à un attentat-suicide. Tout aussi étrange pour elle, marcher tête nue sans sentir la pression des regards hostiles : en Irak, elle met un point d’honneur à refuser le voile. Mais au prix de quels risques, puisqu’elle est nommément menacée de mort par les islamistes. En arabe, elle explique ses combats, ses visites aux prisonnières détenues arbitrairement par les forces d’occupation, ses conférences de presse pour dénoncer les mauvais traitements et les abus sexuels qui leurs sont infligées. Le soir même, elle me montre quelques lettres, parfois tachées de larmes, de ces femmes qui ignorent parfois jusqu’au motif de leur arrestation.

La conférence se tient en deux temps, comme il est d’usage. A Tokyo, nous discutons devant les militants des organisations qui participent au soutien à la résistance civile en Irak. Le lendemain, revenus à Yokohama où nous logeons, c’est devant un public plus vaste que se déroule la « grand messe », assortie à la manière nippone d’intermèdes chantés et dansés. Nous travaillons donc sur le projet de résolution finale. Arrivés de Corée du sud, Oh Seichul et Lee Iljae, du comité préparatoire pour une alliance politique socialiste, et Woo Changsoo, du Comité coréen de la conférence est-asiatique contre la guerre, veulent être rassurés sur la tactique de l’IFC. La sensibilité non-violente de nos hôtes japonais ne correspond visiblement pas à leur expérience des luttes. Samir Adil explique : « En Irak, les armes ne manquent pas. Nos amis japonais, qui sont venus dans ma famille en Irak, ont pu le constater : chaque foyer à plusieurs kalachnikov pour se défendre, puisque le gouvernement ne contrôle rien d’autre que la green zone. Dans les zones où nous sommes implantés, nous aidons la population à s’organiser pour se défendre, pour en interdire l’accès aux forces d’occupation, aux terroristes et aux gangs maffieux. Nous ne sommes pas opposés à la lutte armée, mais à mettre en danger la vie des civils. Simplement, nous privilégions d’autres moyens, nous sommes des partisans de la lutte sociale ».

Comment faire pour que le mouvement contre l’occupation ne se voile pas la face sur l’avenir de l’Irak ? Venus des Etats-Unis, les représentants du mouvement contre l’occupation sont visiblement conscients de l‘importance de la question. Revendiquer le retrait des troupes américaines et coalisées ne consiste ni à souhaiter la mort des soldats américains, ni la victoire des islamo-nationalistes, mais à rechercher la meilleure issue possible dans ce conflit. Le journaliste Bill Weimberg (Ligue internationale des résistants à la guerre, USA) en est convaincu, depuis qu’il a mené une série d’interviews de représentants de la résistance civile en Irak. Il observe une distance amusée, mais pleine d’une curiosité sympathique à l’égard des militants qui brisent tous les clichés sur le moyen-orient. Historien du mouvement ouvrier, Bill Pelz (secrétaire international du Parti socialiste, USA) découvre avec plaisir la vigueur du mouvement syndical en Irak. Joseph Gainza (Unis pour la paix et la justice, USA), fidèle à la tradition pacifiste des Quakers, raconte la venue de représentants de ce mouvement syndical aux USA, à l’invitation de US labor agaisnt war (Travailleurs américains contre la guerre). Tous les trois perçoivent l’importance vitale des pacifistes états-uniens pour le développement d’un mouvement mondial.

Paul Galang, le Bob Dylan philippin, se souvient des luttes contre la guerre du Vietnam, et insiste sur l’importance du combat culturel. Chanteur de folksong, il est aussi l’animateur de Parents et enfants contre la guerre et la violence (Mapalad ka), un projet éducatif dans la banlieue de Manille. Voici quelques mois, cette organisation invité Samir Adil aux Philippines, où l’armée US est présente. Dès le début de la guerre en Afghanistan, les USA ont renforcé leur présence militaire dans ces îles, sous prétexte de mettre fin à la petite guérilla islamiste d’Abu Sayaf. Depuis, leur principal fait d’arme semble être le viol d’une jeune fille par un groupe de soldats.

Pour la conférence plénière, nous sommes rejoints par Yeni Rosa Damayanti, venue d’Indonésie au nom de Solidarité sans frontières (Solidamor). Plusieurs fois emprisonnée par la dictature indonésienne pour ses campagnes féministes et écologistes, Yeni a joué un rôle essentiel dans la lutte pour la paix au Timor-Oriental, l’un des conflits les plus meurtriers de la fin du XXe siècle. Un CV de futur prix nobel. A la tribune, elle exprime sa surprise : « J’étais au forum social mondial de Hong-Kong, je n’y ai vu aucune militante irakienne. Pourquoi ? ». Comme tous les participants, elle déplore le désintérêt de la gauche mondiale pour le mouvement féministe et social en Irak. « L’Indonésie est le plus grand pays musulman au monde. Mais c’est aussi un pays qui a une longue histoire de luttes sociales. La dictature a éliminé un million et demi de communistes, l’un des plus grands massacres de l’histoire. Mais la nouvelle génération est prête à prendre la relève. Nous avons invité l’IFC pour une tournée de meetings en Indonésie, parce que nous sommes solidaires de son combat contre l’occupation, pour la laïcité, pour les doits des femmes, pour les droits sociaux, mais aussi parce que nous aussi, nous avons besoin d’une organisation comme l’IFC ». Le mouvement est en marche.

Nicolas Dessaux

Conférence internationale pour le retrait immédiat des troupes d’occupation, pour la reconstruction d’un Irak démocratique, en solidarité avec le Congrès des libertés en Irak (IFC)

Tokyo, le 28 janvier 2006
*****
RESOLUTION FINALE

1) L’Irak est toujours sous occupation, après avoir été envahi par la coalition menée par les Etats-Unis d’Amérique en mars 2003. C’est un crime de guerre, en violation évidente de la charte des Nations Unies. Les fauteurs de guerre, parmi lesquels Bush, Blair, Koizumi et autres, essaient de prolonger l’occupation militaire, de maintenir les gouvernements fantoches qui se succèdent, de voler les ressources pétrolières de l’Irak et de faire des profits sur les contrats de reconstruction. Les élections à « l’assemblée nationale » se sont déroulées décembre 2005 sous le violent contrôle militaire des forces d’occupation, avec une nette augmentation des frappes aériennes. Les forces US, les sectes islamistes et les partis ethniques essaient de mettre en place un pseudo « gouvernement légitime » par des délibérations secrètes entre eux. Rien ne peut justifier un « gouvernement » mis en place par une invasion et sous occupation, et la communauté internationale ne devrait pas l’accepter. Toutes les forces d’occupation doivent partir, et toutes les bases militaires, y compris états-uniennes, doivent être démantelés, afin que soient garantis les droits de la population irakienne à prendre une décision libre et informée sur le futur système politique.

2) La vie quotidienne et la sécurité des habitants de l’Irak sont dévastées par la violence des forces d’occupation, ainsi que les forces de l’islam politique. Les assassinats brutaux de civils irakiens, la succession des gouvernements fantoches n’ont fait qu’intensifier les affrontements et les divisions religieuses et ethniques en Irak. Les actions militaires qui sacrifient des civils non-combattants sont impardonnables, qu’elles soient le fait des forces d’occupation ou des islamistes. Quand une force militaire prend pour cible une population civile, c’est une violation des conventions de Genève. Toutes ces actions militaires impliquant des civils irakiens doivent être immédiatement arrêtées.

3) Le Congrès des libertés en Irak (IFC) demande le retrait des troupes d’occupation, s’oppose à la violence de l’Islam politique, afin que la population irakienne puisse jouir de la liberté politique, de la sécurité et des droits de l’être humain. Nous soutenons l’engagement de l’IFC pour construire une société laïque, libre et démocratique en Irak par la mis en place de centres d’accueil pour les femmes, du centre de protection des droits de l’enfant, le quartier autonome d’al-Tadhamun (Solidarité) qui offre des services sociaux appropriés aux habitants afin qu’ils puissent vivre ensemble, en paix et en sécurité par l’auto-organisation, au-delà des frontières ethniques et religieuses, ainsi que la promotion des droits des travailleurs par l’activité syndicale. Les progrès du Congrès des libertés en Irak (IFC) sont un espoir pour toutes celles et ceux, dans le monde, qui sont contre la guerre et veulent instituer une paix durable.

4) La solidarité internationale est la force qui peut mettre fin à l’occupation, briser le cercle vicieux de la violence en Irak. Les forces de paix doivent, à l’échelle mondiale, faire un effort continu pour mettre fin à l’occupation de l’Irak. Dans chaque partie du monde, la population lutte pour éliminer les bases militaires et toute forme de forces armées de leur pays ou de leur région, ainsi que pour refuser de coopérer avec la guerre. La solidarité internationale du peuple peut saper les fondations de la mécanique de guerre.

5) Nous appelons les forces de paix dans le monde à s’unir et à se joindre aux actons suivantes :

1) Les 18 et 19 mars 2006, pour le 3e anniversaire de la guerre en Irak, et le 24 septembre, à mettre en place des actions internationales coordonnées pour demander la fin de l’occupation en Irak. 2) Le 8 mars, journée internationale des femmes, à mettre en place des actions internationales coordonnées en solidarité avec l‘Organisation pour la liberté des femmes en Irak. 3) Participer à la première conférence générale annuelle de l’IFC cette année, et à en faire un succès par la solidarité internationale. 4) Informer le monde sur les activités de l’IFC et appeler à former des branches de l’IFC ou des comités de solidarité avec l’IFC tout autour du monde, en fonction des situations spécifiques de chaque pays. 5) Mettre en place un site international de l’IFC, distribuer l’information largement sur les activités associées à l’IFC, notamment le quartier autonome de al-Tadhamun, le Centre de protection des droits de l’enfant en Irak, l’Organisation pour la liberté des femmes en Irak, la fédération des conseils ouvriers et syndicats en Irak , et d’explorer les possibilités de soutien concret à la base. 6) Soutenir le mouvement de l’IFC pour mettre en place un gouvernement laïque, démocratique, égalitaire, non-religieux, non-ehtnique en Irak. 7) Lancer, à l’échelle internationale, une campagne pour soutenir les déserteurs et les soldats qui refusent d’être envoyés en Irak. 8) Mettre en place un mouvement culturel international coordonnée en Irak et dans le monde pour promouvoir la paix à l’échelle locale.

Samir Adil (Congrès des libertés en Irak)

Azad Ahmed (Centre de protection des droits de l’enfant, Irak)

Nada Muaid (organisation pour la liberté des femmes en Irak)

Ali Abbas (Fédération des conseils ouvriers et syndicats en Irak)

Joseph Gainza (Unis pour la paix et la justice, USA)

Bill Pelz (Secrétaire international du Parti socialiste, USA)

Bill Weimberg (Ligue internationale des résistants à la guerre, USA) Nicolas Dessaux (Solidarité Irak, France)

Oh Seichul (Comité préparatoire pour une alliance politique socialiste, Corée du sud)

Woo Changsoo (Conférence est-asiatique contre la guerre, Corée du sud)

Lee Iljae (Comité préparatoire pour une alliance politique socialiste, Corée du sud)

Paul Galang (Mapaladka ka, Parents et enfants contre la guerre et la violence, Philippines)

Nahiriko Ito (professeur émérite de l’université Chuo de Tokyo)

Mitsuo Okamoto (professeur émérite de l’université Shudo de Hiroshima)

Comité de soutien avec la résistance civile en Irak, Japon

Mouvement pour le socialisme démocratique, Japon

Assemblée nationale pour la paix et la démocratie, Japon
*****
RESOLUTION POUR METTRE EN PLACE UNE TELEVISION PAR SATELLITE POUR L’IFC

Pour transformer l’IFC en une vaste organisation de masse de plusieurs millions de membres, pour mettre fin à l’occupation et au terrorisme, reconstruire la société civile en Irak, et constituer un gouvernement démocratique, non-religieux, non-ethnique, fondé seulement sur le caractère humain de la population irakienne, nous devons affronter toutes les idées et les concepts qui justifient l’occupation et les discriminations ethniques et religieuses. Des dizaines de TV satellites empoisonnent quotidiennement la société irakienne. Elles éduquent les enfants à doivent haïr ceux qui ne confessent pas les croyances de leurs ancêtres, instruisent les gens sur la manière de traiter les femmes comme des citoyens de seconde zone, les poussent à attiser la guerre terroriste, les incitent à la haine. Afin de promouvoir la lutte de l’IFC, nous devons créer une chaîne de TV satellite qui ramène l’espoir pour les irakiens et éduque le peuple à l’identité humaine, à vivre ensemble pacifiquement, et combattre les idées qui promouvent le terrorisme.

La Conférence internationale de solidarité avec l’IFC approuve la création d’une chaîne de TV par satellite de l’IFC dès que possible et recherchera les moyens de financer cette création et son fonctionnement.

Les participants à la Conférence internationale soutiennent cette création et lancent une campagne internationale pour trouver les 400 000 dollars nécessaires à créer et faire vivre cette chaîne de TV.

28 janvier 2006, Tokyo.