
J'ai trouvé ça sur Mixi, c'est un peu fouillis, mais ça me semble intéressant quand même.
a écrit :La violence du marche du travail, c'est un terme, qui n'existe pas au Japon. C'est plus un terme, que les sociologues francais utilisent, pour decrire la surexploitation du travail au Japon.
Dans le reportage, on voit un jeune dire "Kigyo wa hijyoni ku-ru desune" ce qui ne veut pas dire le Cool du francais, mais plutot "Les entreprises sont hijyoni tsumetai".
Les Freeters sont des exemples de la violence du travail au Japon. C’est un theme, dont on parle beaucoup en Europe, aux Etats-Unis, ou en Angleterre, depuis qu’on s’est apercu que malgre la reprise economique, il y avait la pauvrete, la precarite, ce qu’on va appeler "les travailleurs pauvres"-poor workers.
On peut prendre la version de Freeters comme une version japonaise de poor workers. Il se trouve qu’on parle des violences des jeunes, on va mettre en parallele la situation des Freeters. Alors, nous allons essayer de mettre en parallele les questions de la violence du marche du travail, par rapport a l’augmentation ce qu’on appelle en terme japonais
"Seinen byoroku"-La violence des jeunes.
Pour essayer de comprendre ce phenomene social, nous allons nous appuyer sur un livre d’un jeune economiste qui, en Juillet 2004, a participe a une enquete effectuee par la banque IFJ et dans la foulee du reportage, qui etait diffuse sur la NHK en Avril, qui a publie cette petite synthese sur la question.
Le terme de Freeters vient des annees 80, + precisement a partir de 1987 par Michida Katsuo, qui etait redacteur en chef dans une publication du Recruit (une entreprise, qui embauche des gens en contrat interimaire) a l’epoque. En generale, il y a beaucoup de choses qui existent dans la societe, mais qui ne deviennent un phenomene de societe, qu’a partir du momen, ou on a mis un nom dessus. C’est le cas de Karoushi-mort par surmenage. Ce mot, on le voit apparaitre dans les annees 80, lorsque les cols blancs commencent a etre touches par ce phenomene. Mais on le voyait deja dans les annees 70 lorsque les ouvriers commencaient a etre touches, seulement tant que ca ne touchait que les cols bleus, on n’y faisait pas attention. On a commence a y preter attention, lorsque ca a commence a toucher les categories sociales, qui sont socialement plus valorisees.
Alors a partir du moment, ou on met un mot sur une situation, les medias en parlent et ca devient un phenomene de societe. Shakai moundai-Probleme de societe.
On est en 1987, quand le mot Freeters a ete invente, en pleine bulle, en pleine euphorie de la societe japonaise qui est au sommet de sa prosperite.
La bulle-la croissance, c’est 1985-1990.
En 1985 c’est les accords, pour essayer de reevaluer le Yen, qui est passe de 240 Yen pour 20 a 120 Yen pour 20 qui sera le point de depart de la croissance.
La bulle explose en 1990 lorsque le Ministre de la Finance fait une annonce de trouble de l’economie. Les credits des banques ne sont pas couverts. C'est-a-dire que ce qu’il declare ne repose sur rien, ou en fait les sommes declarees ne correspondent pas aux sommes reellement existantes.
Mais on va attendre plusieurs annees 1993-94 pour que les gens ressentent la crise economique dans la vie quotidienne. Nakanaga, la croissance n’est pas revenue. En 1987, on est en plein milieu de la croissance, ce qui veut dire que le mot Freeters ne designait pas la meme chose que ce qu’il designe aujourd’hui. Au debut c’etait quelque chose de bien, de genial, a la mode car c’etait Free-libre. Le terme de Arbaito qui n’est pas genial, n’est pas socialement devalorise parce que beaucoup d’etudiants font des Arbaito. Arbaito ca ne veut pas dire travail precaire. Alors que dans le terme Freeters l’essentiel est Free. Effectivement en 1990 on avait 1 million 8 cents mille Freeters.
L’enquete de 2001, c’est la premiere serieuse organisee par un Centre de Recherche Dependant du Travail, sur la question de Freeters.
Premiere enquete lancee par le gouvernement en 2001, on realise qu’il y a 4 millions 170 milles Freeters et que ca comprend -Pato (part time)
-Arbaito
-Hakkenshain
4 million 200 Freeters par rapport a la population de l’epoque = 1 jeune sur 5 de 15 a 34 ans, et ca exclut la categorie de :
- 1.Shufu-Femme au foyer (la femme du seigneur) ca exclut aussi
- 2.les Gakusei, Daigakusei-Les etudiants, alors ca fait deux enormes morceaux.
1. Shufu. Ca pose enormement de problemes d’exclure les femmes au foyer de la categorie des Freeters, voire c’est toute la question de, l’egalite des chances du travail entre homme et femme. Pourquoi on ne met pas les femmes au foyer en categorie des Freeters. Parce que l’homme rapporte l’argent. Methodologiquement on prends pas les femmes en cause, car on parle du principe qu’elles reposent sur leur mari.
2. Les Gakusei. C’est un autre probleme car la plupart des gakusei font des Arbaito.
Apres l’enquete de 2003 sur 4 millions 200 mille Freeters :
-460 mille-Ne cherchent pas de travail en entreprise. Ils ne font pas Sushoku gatsudou.
-1 millions 270 mille-Des chomeurs-Chitsugyosha.
-2 million 440 mille-Pato ou des Arbaitos.
Et sur 4 millions 200 mille Freeters :
- 2 millions 170 milles-Sont des femmes.
- 2 millions-Sont des hommes
On a un peu plus de femmes que d’hommes. Or ce n’etait pas le cas en 1992.
En 1992 on avait 55% d’hommes contre 45% de femmes.
Sur 4 millions 200 mille Freeters :
- 420 mille-(15 - 19 ans)
-1 million 430 mille-(20-24 ans)
-1 million 520 mille-(25-29ans)
- 800 mille-(30-34 ans)
On avait vu que cette population avait tendance a vieillir. En 1992 la moyenne d’age etait plutot vers 20-22 alors que, d’apres l’enquete de 2003 elle est vers 25-26. Cette population de Freeters devient de plus en plus vieille. En fait, il y a meme des gens de plus de 40 ans, qui sont Freeters, mais on ne tient pas compte de ce fait.
Le terme sociologique du mot vieillissement au Japon est Korei Shakai-une societe vieille.
La tranche d’age de plus de 60 ans est tres importante. Dans la societe vieillissante du Japon d’aujourd’hui, les jeunes travailleurs eux aussi vieillissent. Ce qui veut dire que si ca continue comme ca, ceux sont Freeters vont rester Freeters toute leur vie, ils iront a la retraite sans retraite. ?
Au Japon, beaucoup de salaries lorsqu’ils prennent la retraite a 60 ans, reprennent un travai.l Evidemment avec un salaire nettement moins que celui, qu’ils avaient lorsqu’ils etaient des salaries. (souvent-50%). Parfois ils vont faire le meme travail, parfois ils vont faire un travail dans une entreprise sous-traitante. On voit beaucoup de personnes agees faire du Keibi-Gardien d’immeuble (dans des universites par exemple)
C’est souvent pour completer leur retraite.
Pour qu’une societe ait un groupe de jeunes aussi important, que le groupe de personnes agees il faut une liaison. Or le taux de natalite au Japon est de 1,3, ca a evolue mais ca reste tres bas. En 1993 les femmes japonaises faisaient la Greve des Ventres. Elles ne voulaient plus mettre au monde des enfants.
Sur 4 millions 170 mille Freeters :
-480 mille-Les diplomes de college-Chugakkosotsu.
-1 million 990 mille-Les lyceens-Kousotsu.
-1 million 60 mille-Les etudiants de Tandai, Semmangokku (ecole privee, specialisee, BTS diplome)
-630 mille-Les etudiants d’universite-Les Daisotsu, Sotsugyousha.
-N. E. C. T-(not in employment education of training)-Les jeunes qui sont completement dans la nature.
On voit la que les etudiants sont minoritaires. Le gros des troupes ce sont, equivalent en francais, des bacs, les etudiants qui arretent d’etudier apres le bac, ou les etudiants qui ont fait Tendai.
Quand on regarde le profil de ces etudiants par filiere, on s’apercoit que ceux sont les filieres litteraires, qui sont les plus touchees.
Si on se place du cote des entreprises, si on regarde ce qu’ils valorisent plus, leurs priorites, chez les travailleurs, chez les employes, chez les Freeters :
-74% des entreprises-La volonte-Yaruki, Kimochi
-40% des entreprises-La sociabilite, la cooperation-Shakaisei, Kyouchyousei.
-20% des entreprises-L’endurance physique-Tairyoku.
-10% des entreprises-Le savoir, la connaissance-Chiryoku.
Un analogue avait mesure en 1995 et on n’avait que 54% de valorisation sur le Yaruki. On nous dit qu’on est dans une societe d’informatique, une societe des connaissances etc. Mais en realite les entreprises ce qu’ils cherchent, c’est d’abord la volonte. Il y a un decalage tres important entre le discours des entreprises on peut peut-etre lire dans des revues de business ils disent "Ce qui nous faut c’est des jeunes, qui aient des competences linguistiques, qu’ils soient curieux" tous ces discours qui reviennent souvent dans les annees 90 et qui existent toujours, mais quand on leur demande vraiment ce qu’il leur faut, ils nous disent presque le contraire.
1992-2002
15-34 ans Plus de 35 ans
Seishain-Salaries - 2,47m / -15% - 1,11m / - 4%
Hiseishain-Non salaries + 2,7m / + 87% + 2, 87m / +40%
Chomeurs 9,8 m / 140% + 1,19m / +13%
Quand on dit que le Japon des annees 90, aujourd’hui c’est la decennie perdue, si on se demande pour qui elle a ete perdue, on peut dire pour les jeunes.