
dimanche 1 mai 2005, 17h58
1er mai: 530.000 personnes défilent en Allemagne, le leader du SPD chahuté
BERLIN (AFP) - Plus de 530.000 personnes ont participé dimanche, selon les organisateurs, aux manifestations du 1er mai en Allemagne, tandis que des "automomes" défilaient dans l'après-midi à Berlin, en présence de quelque 6.500 policiers mobilisés en raison des affrontements attendus.
Venu prononcer un discours à Duisbourg (ouest), le président du Parti social-démocrate (SPD), Franz Muentefering, a été pris à partie par des salariés et syndicalistes mécontents.
"Muente, menteur, barre toi", ont lancé un millier de salariés, chômeurs et syndicalistes dans un concert de sifflets et de huées, avant qu'il ne soit victime de jets d'oeufs.
Le leader du SPD du chancelier Gerhard Schroeder a dû se réfugier sous les boucliers de policiers pour entrer sans encombre dans la salle où il s'est adressé à des membres de la Confédération allemande des syndicats (DGB).
La principale manifestation du 1er mai en Allemagne a rassemblé environ 7.000 personnes à Mannheim (sud-ouest), où le président de la DGB, Michael Sommer, a reproché aux entreprises qui refusent d'investir d'être responsables du chômage de masse.
A Berlin, la manifestation avait avec comme mot d'ordre la fin de la politique de réformes du gouvernement qui a entraîné une flambée du chômage et la lutte contre le capitalisme débridé.
Alliés traditionnels du SPD, les syndicats allemands ont profité de la Fête des travailleurs pour dénoncer une nouvelle fois les réformes de l'Etat providence engagées par la coalition gouvernementale allemande entre sociaux-démocrates et Verts en mars 2003, contenues dans l'"Agenda 2010".
Pour protester contre ces mesures censées relancer l'économie et assurer la pérennité ses systèmes sociaux, la DGB n'a pas invité Gerhard Schroeder, renonçant ainsi pour la deuxième année consécutive à convier un chancelier social-démocrate à la Fête du travail.
A Francfort (centre-ouest), le président du syndicat de la métallurgie IG-Metall, Juergen Peters, a demandé "la fin de la politique d'économies (du gouvernement) pour combattre le chômage".
"Les actes doivent suivre les paroles", a lancé M. Peters, en allusion aux propos de M. Muentefering, qui dénonce depuis quelques semaines le capitalisme débridé et le pouvoir des multinationales.
Le nombre de chômeurs en Allemagne est repassé sous la barre symbolique des 5 millions en avril après avoir grimpé jusqu'à plus de 5,2 millions en février.
Le 1er mai, ensoleillé cette année, a aussi été l'occasion de défilés festifs. A Hambourg (nord), un collectif de travailleurs précaires a appelé à une "Mayday Parade", un défilé de chars couverts de fleurs au son de la musique techno, alors qu'une "Job Parade" était organisée par des jeunes sans-emploi à la recherche d'un travail à Schwerin (nord-est).
Dans l'après-midi, une manifestation de "révolutionnaires" et d'"autonomes" à Berlin avait débuté dans le calme dans le quartier alternatif de Kreuzberg, où la police s'attendait comme chaque année à des échauffourées.
Les manifestations du 1er mai à Berlin sont depuis 1987 le théâtre d'affrontements orchestrés notamment par des groupuscules d'extrême gauche.
Par ailleurs, 65 militants d'extrême gauche ont été interpellés dans la nuit de samedi à dimanche dans le centre de la capitale allemande à la suite d'échauffourées avec la police.
Traditionnelle répétition générale des manifestations violentes pour les "autonomes", la nuit précédent le 1er mai a été plus calme que les années précédentes au Parc du mur, rendez-vous de l'extrême gauche, a précisé un porte-parole de la police qui avait déployé un important dispositif.
1er mai: 530.000 personnes défilent en Allemagne, le leader du SPD chahuté
BERLIN (AFP) - Plus de 530.000 personnes ont participé dimanche, selon les organisateurs, aux manifestations du 1er mai en Allemagne, tandis que des "automomes" défilaient dans l'après-midi à Berlin, en présence de quelque 6.500 policiers mobilisés en raison des affrontements attendus.
Venu prononcer un discours à Duisbourg (ouest), le président du Parti social-démocrate (SPD), Franz Muentefering, a été pris à partie par des salariés et syndicalistes mécontents.
"Muente, menteur, barre toi", ont lancé un millier de salariés, chômeurs et syndicalistes dans un concert de sifflets et de huées, avant qu'il ne soit victime de jets d'oeufs.
Le leader du SPD du chancelier Gerhard Schroeder a dû se réfugier sous les boucliers de policiers pour entrer sans encombre dans la salle où il s'est adressé à des membres de la Confédération allemande des syndicats (DGB).
La principale manifestation du 1er mai en Allemagne a rassemblé environ 7.000 personnes à Mannheim (sud-ouest), où le président de la DGB, Michael Sommer, a reproché aux entreprises qui refusent d'investir d'être responsables du chômage de masse.
A Berlin, la manifestation avait avec comme mot d'ordre la fin de la politique de réformes du gouvernement qui a entraîné une flambée du chômage et la lutte contre le capitalisme débridé.
Alliés traditionnels du SPD, les syndicats allemands ont profité de la Fête des travailleurs pour dénoncer une nouvelle fois les réformes de l'Etat providence engagées par la coalition gouvernementale allemande entre sociaux-démocrates et Verts en mars 2003, contenues dans l'"Agenda 2010".
Pour protester contre ces mesures censées relancer l'économie et assurer la pérennité ses systèmes sociaux, la DGB n'a pas invité Gerhard Schroeder, renonçant ainsi pour la deuxième année consécutive à convier un chancelier social-démocrate à la Fête du travail.
A Francfort (centre-ouest), le président du syndicat de la métallurgie IG-Metall, Juergen Peters, a demandé "la fin de la politique d'économies (du gouvernement) pour combattre le chômage".
"Les actes doivent suivre les paroles", a lancé M. Peters, en allusion aux propos de M. Muentefering, qui dénonce depuis quelques semaines le capitalisme débridé et le pouvoir des multinationales.
Le nombre de chômeurs en Allemagne est repassé sous la barre symbolique des 5 millions en avril après avoir grimpé jusqu'à plus de 5,2 millions en février.
Le 1er mai, ensoleillé cette année, a aussi été l'occasion de défilés festifs. A Hambourg (nord), un collectif de travailleurs précaires a appelé à une "Mayday Parade", un défilé de chars couverts de fleurs au son de la musique techno, alors qu'une "Job Parade" était organisée par des jeunes sans-emploi à la recherche d'un travail à Schwerin (nord-est).
Dans l'après-midi, une manifestation de "révolutionnaires" et d'"autonomes" à Berlin avait débuté dans le calme dans le quartier alternatif de Kreuzberg, où la police s'attendait comme chaque année à des échauffourées.
Les manifestations du 1er mai à Berlin sont depuis 1987 le théâtre d'affrontements orchestrés notamment par des groupuscules d'extrême gauche.
Par ailleurs, 65 militants d'extrême gauche ont été interpellés dans la nuit de samedi à dimanche dans le centre de la capitale allemande à la suite d'échauffourées avec la police.
Traditionnelle répétition générale des manifestations violentes pour les "autonomes", la nuit précédent le 1er mai a été plus calme que les années précédentes au Parc du mur, rendez-vous de l'extrême gauche, a précisé un porte-parole de la police qui avait déployé un important dispositif.