On peut observer, en ce moment, un déferlement de démagogie, dans les médias, concernant l'invasion de textiles chinois sur le marché européen. Voilà donc un nouveau "péril jaune". Tous ces cris poussés par les gros capitalistes du textile, qui continuent, mais cela, la presse n'en parle pas trop, de faire des profits énormes ont, derrière le chantage aux licenciements massifs, un but : obtenir toujours plus d'aides de l'etat, voire de l'ue. Vous l'aurez remarqué, les gros capitalistes du textile se cachent derrière les sous-traitants, pour faire croire qu'ils sont dans la m..., et que si cela continue, il va falloir licencier... Toute cette démagogie est un piège pour les travailleurs, qui veut les amener à ce ranger derrière leurs capitalistes en rangs bien serrés. Ces mêmes capitalistes n'ont pas attendu la fin des quotas pour jeter des travailleurs à la rue, fermer des usines. Ce sont eux, d'ailleurs, qui utilisent des sous-traitants, dans les pays pauvres, en Afrique ou en Asie (les principales victimes du bond du textile Chinois sont d'ailleurs les sous-traitants du Maroc, de Tunisie, etc). L'autre dégueulasserie (excusez le terme), dans tout cela, c'est que ce continuel martelage, depuis plusieurs jours, peut contribuer à renforcer, dans la tête de nombre de travailleurs d'ici, l'idée réactionnaire que le travailleur Chinois accepte de travailler comme un esclave, pour presque pas un rond, et qu'il est responsable des licenciements, ici (ou des futurs licenciements). Même le PC et la CGT sont sur ce genre de discours, nationalo (même s'ils ne désignent pas directement le travailleur Chinois à la vindicte populaire). Cette démagogie s'ajoute à celle sur les délocalisations, qui laisse généralement entendre que la France va devenir un "désert industriel".
Dans tous les cas, aucun protectionnisme n'a jamais protégé les travailleurs des conséquences dramatiques du fonctionnement du capitalisme. J'oserais dire, au contraire, que cette affaire du textile prouve encore une fois, si besoin était, que ce système économique marche vraiment sur la tête, et qu'il faudra bien finir par s'en débarrasser!