Page 1 sur 1

Message Publié : 21 Avr 2005, 05:55
par pelon
a écrit :
Le Parlement équatorien destitue le président Gutierrez, abandonné par l'armée
LEMONDE.FR | 20.04.05 | 21h39  •  Mis à jour le 20.04.05 | 21h39

e Parlement équatorien a mis fin au mandat du président, Lucio Gutierrez, par un vote majoritaire des députés de l'opposition. De plus, l'armée a annoncé qu'elle lui retirait son soutien, a-t-on appris de sources officielles.

Le ministre de la défense, le général Nelson Herrera, a lu un communiqué annonçant cette décision de l'armée même si, peu avant, le gouvernement avait fait savoir qu'il ne tenait pas compte de la résolution de destitution du président votée par le Parlement.

Le député démocrate-chrétien Ramiro Rivera a indiqué que 60 des 62 parlementaires présents lors d'une session mercredi (sur un total de 100) avaient voté pour la destitution du président. Les députés ont considéré qu'il avait renoncé à ses fonctions en "ignorant la Constitution" et en intervenant dans d'autres pouvoirs institutionnels sans respecter leur indépendance. "Les mécanismes de succession doivent être actionnés", a estimé M. Rivera.

La constitution prévoit que le président soit remplacé par le vice-président pour le reste de son mandat. M. Gutierrez avait été élu au suffrage universel en 2002 en binôme avec le vice-président Alfredo Palacio, pour une période de quatre ans (jusqu'au 15 janvier 2007).

UN MORT ET DES BLESSÉS LÉGERS

Ces derniers jours, les manifestations réclamant sa démission se sont succédé dans le pays. Une marche sévèrement réprimée par la police a fait un mort – un photographe asphyxié par les gaz lacrymogènes – et plusieurs blessés légers.

Mercredi 20 avril au matin, le commandant de la police, le général Jorge Poveda, avait annoncé sa démission "irrévocable", refusant d'être mêlé aux affrontements entre Equatoriens.

La crise avait démarré autour d'une réforme de la Cour suprême de justice décidée en décembre. Les adversaires du président ont estimé qu'il y avait placé ses hommes. L'opposition avait obtenu dimanche la dissolution de la Cour, et de nouveaux magistrats auraient dû être désignés d'ici deux mois environ.

Le mécontentement populaire était avivé par le fait que M. Gutierrez, un ancien colonel arrivé au pouvoir avec le soutien du mouvement indien, avait promis des réformes économiques et sociales et a, à la place, appliqué une stricte politique de rigueur, conformément aux exigences du Fonds monétaire international.

Avec AFP