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Message Publié : 07 Avr 2005, 18:04
par Urriko
(LeMonde.fr a écrit :CONTROVERSE

Des manuels scolaires japonais scandalisent la région

LE MONDE | 06.04.05 | 14h46  •  Mis à jour le 06.04.05 | 14h46

Tokyo de notre correspondant


La révision des manuels scolaires destinés aux lycéens japonais ne pouvait plus mal tomber : adoptée, mardi 5 avril, par le ministère de l'éducation, la nouvelle version de l'histoire moderne du pays a jeté de l'huile sur le feu de ses relations déjà tendues avec ses voisins chinois et coréen.

Cette mise à jour des manuels, qui intervient tous les quatre ans, porte sur l'ensemble des matières. Elle vise surtout à donner plus de substance à l'enseignement scientifique. Mais, une fois encore, les manuels de "sciences sociales", qui traitent de l'histoire, suscitent des controverses. La version donnée par le Japon de la guerre d'expansion qu'il mena dans la région heurte régulièrement les sentiments de ses voisins. Ces derniers estiment que Tokyo nie ou édulcore les faits, quand il ne justifie pas des actions coupables.

Une nouvelle fois, des sujets controversés  le massacre de la population civile à Nankin en 1937 est qualifié d'"incident" ; le terme d'"invasion" n'est jamais mentionné lorsqu'il est fait état de la "guerre de la Grande Asie" que mena le Japon à partir des années 1930  sont dénoncés à Pékin et à Séoul. Autre sujet sensible : la question des "femmes de réconfort", euphémisme pour désigner les 200 000 Asiatiques, essentiellement Coréennes, contraintes à se prostituer dans les bordels de l'armée impériale. Evoqué dans certains manuels en 2001, cet épisode peu glorieux n'y figure plus.

Cet infléchissement du contenu des livres scolaires, fruit de la campagne lancée dans les années 1980 par la droite japonaise pour changer une "vision masochiste" de l'histoire, nourrit un nouveau prurit nationaliste en Asie orientale. Des différends territoriaux provoquent régulièrement des tensions dans la région. Ces dernières années, les visites du premier ministre, Junichiro Koizumi, au sanctuaire Yasukuni à Tokyo, où sont honorées les âmes des morts pour la patrie, parmi lesquels figurent des criminels de guerre, ont alourdi le climat. A Pékin et Séoul, elles ont été interprétées comme une absolution du passé militariste nippon.

Avec Pékin, le contentieux porte sur la ligne de démarcation des zones économiques exclusives en mer de Chine orientale (région riche en ressources énergétiques) et sur la souveraineté d'îlots inhabités. Ainsi, Senkaku en japonais, Diaoyu en chinois. Récemment, un nouveau litige territorial est apparu, concernant désormais la Corée du Sud. Il porte sur les îlots Takeshima (Dokto en coréen), en mer du Japon (appelée "mer de l'Est" par Séoul).

MAGASINS ATTAQUÉS

Un tollé s'est élevé à Séoul quand le département de Shimane (sud-ouest de l'archipel nippon) a pris un arrêté établissant la souveraineté nippone sur ces îlots inhabités et sous contrôle coréen. Les relations entre les deux pays, qui s'étaient réchauffées ces derniers temps, se sont brutalement rafraîchies. En réaffirmant jusque dans les nouveaux manuels scolaires sa souveraineté sur Takeshima, Tokyo a provoqué un regain de courroux à Séoul.

Avec la Chine, l'absence de visite réciproque des chefs d'Etat ou de gouvernement depuis l'arrivée au pouvoir de M. Koizumi en avril 2001, témoigne de la froideur des relations entre les deux pays en dépit de relations économiques en plein essor. Attisé par les diatribes de la droite nippone sur la "menace chinoise", l'antagonisme entre Pékin et Tokyo suscite une vague antijaponaise sur le continent. En fin de semaine, à Shengzhen et à Chengdu, des groupes de jeunes "patriotes" ont attaqué des magasins japonais pour protester contre la demande de Tokyo de devenir membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU et des mots d'ordre de boycottage des produits nippons ont été lancés.

Philippe Pons

Article paru dans l'édition du 07.04.05

Message Publié : 09 Avr 2005, 10:20
par azadi
Bon, d'un côté, seulement mille manifestants sur un millliard de chinois c'est pas beaucoup : :D :D :D

samedi 9 avril 2005, 10h49
Manifestation anti-japonaise à Pékin

agrandir la photo

PEKIN (Reuters) - Plus de 1.000 Chinois ont manifesté à Pékin pour demander le boycottage des produits japonais en raison du refus de Tokyo de reconnaître les atrocités commises pendant la Seconde Guerre mondiale.

La manifestation, qui s'est tenue samedi dans le quartier de Zhongguancun, connu pour ses boutiques d'appareils électroniques et habité par de nombreux étudiants, intervient moins d'une semaine après d'autres manifestations anti-japonaises qui ont dégénéré dans d'autres villes chinoises.

"Dans tout le pays, on aspire à boycotter les produits japonais, mais rien n'a été fait à ce sujet. Les étudiants patriotiques se sont dès lors organisés", dit un avis qui circulait vendredi par e-mail.

Les manifestations sont rares en Chine, où les dirigeants communistes sont attentifs à maintenir la stabilité à une période de changements sociaux et d'agrandissement du fossé entre riches et pauvres.

De précédentes manifestations devant l'ambassade du Japon étaient encadrées par la police, ne regroupaient qu'une cinquantaine de personnes et se déroulaient selon un scénario bien établi de courts discours et de remise de lettres ou de pétitions à l'ambassade.

Le ressentiment des Chinois envers le Japon a été exacerbé par l'approbation, mardi par Tokyo, d'un manuel scolaire d'histoire qui minimise selon eux les crimes de guerre nippons.

Samedi, les manifestants, des étudiants pour la plupart, ont brandi des pancartes et scandé des slogans devant un centre commercial dont la police leur a interdit l'accès.

La police a aussi établi un barrage devant la résidence de l'ambassadeur du Japon, dans le nord-est de la capitale.

Le week-end dernier, des manifestants avaient brisé les vitres d'un supermarché japonais à Chengdu, une ville du sud-ouest, où une manifestation contre la candidature du Japon à un siège permanent au Conseil de sécurité avait dégénéré.

Des manifestants étaient aussi descendus dans les rues à Guangzhou, Shenzhen et Chongqing.

Les media chinois ont rapporté que des millions de Chinois avaient signé une pétition sur internet exprimant leur opposition à l'octroi d'un siège permanent au Japon.

Message Publié : 09 Avr 2005, 16:14
par artza
Le tout orchestré par le gouvernement chinois je présume.

Message Publié : 09 Avr 2005, 16:43
par pedro
Tu présumes bien.

Message Publié : 11 Avr 2005, 13:20
par Urriko
Dirigées totalement ou pas par le gouvernement chinois, ces manifestations nationalistes, voire xénophobes, ne peuvent se tenir sans son total assentiment, au gré de ses propres intérêts politiques.

(Liberation.fr a écrit :
En Chine, un sentiment antijaponais réel et entretenu

Contrôlées par le régime, les manifestations de ce week-end n'en reflètent pas moins l'hostilité d'une majorité de l'opinion publique chinoise envers le Japon.

Par Cindy SUI, AFP

lundi 11 avril 2005 (Liberation.fr - 13:31)


«Je ne pense pas que le gouvernement soit entièrement derrière le mouvement» des manisfestations anti-japonaises, estime Ralph Cossa, expert de la Chine et président du «Pacific Forum CSIS» Center for Strategic and International Studies, basé à Hawaï. «Face à la pression populaire, le pouvoir a peut-être préféré laisser l'opinion s'exprimer plutôt que d'attendre une explosion. Mais évidemment, tout cela sert les intérêts de Pékin, c'est très utile pour le gouvernement», ajoute cet analyste.

Dans un pays où pratiquement toute manifestation de rue est interdite, les défilés rassemblant 30.000 personnes posent immédiatement la question de savoir qui en sont les instigateurs. La réponse n'est pas évidente. Mais la carte nationaliste est certainement le meilleur atout pour le gouvernement pour obtenir un soutien populaire, et la question japonaise avec la colonisation et ses crimes est un joker formidable, soulignent les observateurs.

Les manifestations sont survenues après la publication au Japon de manuels d'histoire jugés «révisionnistes» par les Chinois, mais aussi à un moment où Tokyo postule pour un siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU, une candidature rejetée par Pékin. Pour opposer son veto ou retarder une décision, la Chine pourrait être à la recherche d'une excuse. «Le gouvernement chinois peut dire: comment peut-on accepter cela alors que le peuple chinois s'y oppose ?», suggère Ralph Cossa. Peu d'analystes, voire de manifestants, contestent le rôle direct ou indirect du gouvernement dans le mouvement anti-japonais mais le sentiment de haine des Chinois envers le Japon est profond, relayé par l'Internet qui joue un rôle crucial dans la mobilisation actuelle. «Il est clair que les jeunes Chinois sont hostiles au Japon», insiste l'expert.

Les Chinois n'ont pas oublié les massacres perpétrés par les Japonais durant la colonisation dans les années 1930. A l'école et à travers les médias, le gouvernement encourage vivement le devoir de mémoire. Interrogés dans les cortèges du week-end, nombre de manifestants ont indiqué avoir appris l'existence du mouvement dans les «chats» des sites internet, la presse officielle ayant fait l'impasse sur le sujet. Les appels à manifester ont effectivement été lancés sur l'Internet par des groupes anti-japonais dont les liens avec le gouvernement ne sont pas clairement établis.

«Il s'agit plus d'un mouvement populaire toléré par le gouvernement. Les sentiments anti-japonais sont forts, il n'y a aucun doute», estime Jospeh Cheng, politologue à l'Université de Hong Kong. Les étudiants se sont mélangés aux retraités et les cortèges comprenaient un nombre important de cols blancs et d'ouvriers. Geng Bo, un agent des télécoms, a participé avec sa femme au rassemblement anti-japonais de dimanche à Shenzhen (sud) après avoir lu l'appel sur un site internet.

«Si vous aviez grandi en Chine, vous comprendriez. Nous n'aimons pas les Japonais», explique Geng, 26 ans, originaire de Nankin (est), ville où l'armée nippone a massacré quelque 300.000 personnes en 1937. «Je n'ai rien de japonais sur moi. Si je vois du japonais écrit sur un produit, je ne l'achète pas», assure le jeune homme. Avoir des amis chinois qui travaillent ou étudient au Japon n'arrange pas les choses. «Nous ne sommes pas les bienvenus. Ils nous traitent comme des citoyens de seconde classe», poursuit Geng, affirmant que d'autres projets de manifestations sont en préparation.

Alors que le calme était revenu lundi à Pékin et dans les villes du sud où les manifestations ont eu lieu durant le week-end, il n'est pas certain que le régime communiste laisse perdurer un mouvement sur lequel pourrait se greffer d'autres revendications, plus gênantes pour les autorités, notent les analystes.

Message Publié : 13 Avr 2005, 08:13
par azadi
samedi 9 avril 2005, 14h25
Manifestations violentes à Pékin contre le "révisionnisme" japonais

PEKIN (AFP) - Plusieurs milliers de Chinois ont manifesté, parfois violemment, samedi à Pékin, s'en prenant notamment à l'ambassade du Japon, pour protester contre la publication au Japon de manuels scolaires minimisant la colonisation et les atrocités nippones commises en Chine.

Dans une première réaction officielle samedi soir, le gouvernement japonais a qualifié les incidents, qui ont visé son ambassade, mais aussi la résidence de l'ambassadeur et un restaurant nippon, d'"extrêmement regrettables".

Partie dans la matinée du quartier universitaire, cette manifestation appelée via l'Internet a de fait été autorisée par le gouvernement communiste qui tolère pourtant rarement les protestations populaires.

Chantant l'hymne national et scandant des slogans comme "A bas le Japon!" et "Boycottez les produits japonais!", dix mille personnes, selon la police, vingt mille, selon les organisateurs, ont marché entre l'Université de Pékin et la représentation nippone, située une quinzaine de kilomètres plus loin.

Les manifestants, qui portaient des banderoles anti-japonaises ou brandissaient des drapeaux chinois, entendaient dénoncer le "révisionnisme" du Japon, accusé de minimiser les atrocités perpétrées lors de sa colonisation d'une partie de l'Asie dans les années 30.

"C'est un rassemblement patriotique. Si vous êtes un patriote, alors vous devez vous opposer au Japon", estimait Zhang Daili, ingénieur récemment diplômé.

"Le Japon a oublié l'histoire de son invasion brutale et a offensé la Chine", accusait Xu Lian, employé de société, assurant que le mouvement allait se poursuivre jusqu'au mois d'août et le soixantième anniversaire de la fin de la guerre avec le Japon.

La manifestation de samedi s'est déroulée quatre jours après la publication au Japon de manuels scolaires qui n'emploient pas le mot "invasion" pour évoquer la colonisation nippone et qualifient seulement d'"incident" le massacre de Nankin, au cours duquel l'armée japonaise a tué 300.000 soldats et civils chinois en 1937.

Cette nouvelle tension entre le Japon et la Chine, aux relations toujours difficiles malgré une coopération économique croissante, intervient dans un contexte bilatéral marqué par plusieurs différends : disputes territoriales, notamment dans des zones pétrolifères, question de Taïwan ou encore celle du siège au Conseil de sécurité de l'ONU réclamé par Tokyo.

"Le Japon n'a pas le droit d'avoir un siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU. Ce serait une insulte au monde et aux Nations unies si un pays qui refuse de reconnaître son histoire se voyait offrir un siège permanent", selon Han Ming, un autre manifestant.

Démarrée dans le calme, la manifestation a quelque peu dégénéré avant une dispersion bien organisée, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Des canettes, des bouteilles et des oeufs ont été jetés sur la mission diplomatique japonaise, la police tentant de son côté de contenir une foule devenant de plus en plus excitée.

La résidence de l'ambassadeur du Japon, dans un autre quartier de la ville, a également été attaquée à coups de pierres.

Non loin de là, un peu plus tôt, des manifestants avaient lancé des pierres contre la vitrine d'un restaurant japonais et des employés, chinois, avaient été insultés.

Les vitres du restaurant "Gassan" ont volé en éclats sous les vivats de la foule et les regards de la police qui n'est pas intervenue non plus pour tenter de dissuader les manifestants de passer à l'acte devant la résidence de l'ambassadeur.

"Ils ont cassé des vitres à l'ambassade mais personne n'a été blessé d'après ce que je sais, personne non plus à la résidence", a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'ambassade, Keiji Ide, ajoutant que son pays cherchait à clarifier auprès du gouvernement chinois si cette manifestation avait été autorisée.

"En Chine, normalement, si vous n'avez pas d'autorisation, on ne vous laisse pas manifester", a dit M. Ide. :D :D :D

Message Publié : 14 Avr 2005, 21:34
par pedro
Il faut quand même dire que sur ce coup là, même si, hélas, ces manifestations sont teintées de xénophobie anti-Japonaise, les Chinois n'ont quand même pas entièrement tort d'être scandalisés. En effet, le Japon impérialiste, dans les années 30, et pendant la guerre, à commis des crimes abominables, en Chine, en Corée, etc. Le négationnisme, le révisionisme (appelons un chat un chat), de ce fameux bouquin d'histoire ne sont pas sans rappeler, comme le dit l'article des copains, sur le journal de cette semaine, ceux employés par l'état Français, concernant son passé colonialiste et les crimes atroces qu'elle à commis.

Message Publié : 15 Avr 2005, 09:12
par bennie
J'en ai discuté avec des voisins chinois, étudiants en france. ils justifient ces mouvements, ce que je leur ai dit, c'est que je comprenais la colère des chinois face à ces mensonges, mais que la france avait fait la même chose en Afrique par exemple, que les manuels scolaires en France sont loin de raconter la scandaleuse vérité.
Mais surtout, que je comprendrais encore mieux si ils s'en prenaient aux patrons occidentaux, du textile par exemple, qui les exploitent, aujourd'hui, d'une façon scandaleuse.

a écrit :Le tout orchestré par le gouvernement chinois je présume.


Encore un moyen pour détourner la colère légitime de la population vers un objectif vain, voire dangereux.

Message Publié : 17 Avr 2005, 22:58
par manitas
Je suis nouveau sur le forum, donc salut à tous!

Je pense que ce mouvement, même s'il est teinté de nationalisme, est avant tout l'expression d'un ras-le-bol des chinois. J'ai des amis chinois qui vivent là-bas, et la communication est difficile, tant sont nombreux les sujets à ne pas aborder, j'ai l'impression qu'ils vivent avec une pression permanente sur leur dos. Les chinois se saisissent donc de n'importe quelle occasion pour pouvoir descendre dans la rue sans trop de risque, car s'opposer au révisionnisme japonais est loin de remettre en question le pouvoir en place. Mais dans ce pays des révoltes éclatent. Souvenez-vous, il y a moins d'un an, des émeutes dans le Gansu. Il y avait eu aussi les révoltes dans le Tibet, réprimées par... Hu Jintao, actuel président, ancien dirigeant de la province du Tibet. Il n'est pas sûr que le pouvoir en place réussira à maintenir une telle pression sur la population sans voir éclater des révoltes un peu partout, et ce mouvement anti-japonais, même s'il est nationaliste, voire xénophobe, en est quelque part la matérialisation.

Message Publié : 18 Avr 2005, 09:40
par bennie
:wavey:
Salut à toi, merci pour ton message intéressant

a écrit :Il n'est pas sûr que le pouvoir en place réussira à maintenir une telle pression sur la population sans voir éclater des révoltes un peu partout, et ce mouvement anti-japonais, même s'il est nationaliste, voire xénophobe, en est quelque part la matérialisation.


Certainement, mais encore une fois, le régime et les exploiteurs actuels ne sont pas inquiétés pour le moment. Détourner la colère légitime des populations contre d'autres populations est classique, et très dangereux. les dirigeants ont toujours été préts à jouer avec ce feu, dont ce sont toujours les plus pauvres qui sont victimes.


Souvenons nous de Gbagbo et sa propagande xénophoge (et anti-française, dont on peut comprendre qu'elle ait du succès)
Déjà les orangistes en Irlande en 1792, pour éviter que les paysans pauvres du nord, protestants, demandent des comptes aux riches propriétaires terriens, comme le faisaient les paysans du sud et de Dublin, ont joué volontairement cette division, qui a malheureusement fonctionné... Les conséquences sont encore visibles aujourd'hui.


Ce qu'il manque de façon cruelle, c'est un parti communiste révolutionnaire qui soit assez fort pour permettre aux révoltés d'en finir une fois pour toute avec cette société, sinon, on verra encore de nombreuses révoltes, non seulement tomber à plat, mais pire, être détournées en bains de sang inutiles.