Cuba, après la suspension des sanctions de l'UE

[pelon]

Le mardi 1er février 2005 :
Après la suspension des sanctions de l'UE
Cuba: vives critiques américaines

Agence France-Presse

Washington

Les États-Unis ont critiqué mardi en termes vifs la décision de l'Union européenne de suspendre les sanctions politiques imposées à Cuba en 2003 après la vague de répression visant des dissidents, estimant que cela pourrait conforter le régime castriste dans une ligne dure.

«Nous sommes préoccupés par le fait que la suspension de restrictions, sans avoir réalisé les objectifs pour lesquels elles avaient été imposées, vienne conforter les éléments durs du régime et décourager l'opposition pacifique», a déclaré le porte-parole du département d'État, Richard Boucher.

Washington «va encourager les Européens à soutenir l'opposition pacifique» à Cuba et va «les encourager à faire des efforts plus vigoureux pour attirer l'attention internationale sur les violations flagrantes des droits de l'homme par Cuba», a-t-il ajouté.

M. Boucher a estimé «qu'un dialogue productif avec le régime de Castro est simplement impossible» et a ajouté que «des efforts de la part des Européens et d'autres par le passé n'ont abouti à aucune réforme politique ou économique».

«La meilleure approche consiste à s'assurer qu'il y ait un changement à Cuba», a-t-il ajouté.

L'Union européenne a décidé lundi de suspendre temporairement les sanctions politiques imposées après la vague de répression visant des dissidents afin de répondre à de récentes ouvertures du régime de Fidel Castro.

Cette décision se traduira notamment par la levée des restrictions concernant les visites à haut niveau à Cuba. En outre, les ambassades européennes à La Havane ne devraient plus inviter des dissidents à leurs fêtes nationales, à l'exception de la République tchèque qui a déjà indiqué, par la voix de son ministre Cyril Svoboda, qu'elle continuerait à le faire.