
Peut etre est il possible de le mettre dans le calendrier ?
a écrit :réunion publique cote d'ivoire
16 janvier a 14h Salle Traversière, 17/19 rue Traversière, M° Gare de Lyon
Une fois le "choc" des morts français, des images de manifestatio
Une fois le "choc" des morts français, des images de manifestations anti-françaises à Abidjan et de la réponse démesurée de l'armée française passés, les médias semblent avoir oublié jusqu'à l'existence de la Côte d'ivoire. Pourtant l'accalmie de ce début de nouvelle année ne signifie en rien que la crise est finie, bien au contraire. La gravité de la situation impose dès aujourd'hui une mobilisation unitaire qui puisse avancer des analyses claires mais surtout des pistes de sortie de la crise. Ceci ne pourra se faire que si nous arrivons à dépasser les clivages de nationalités qui aujourd’hui nous limitent dans la portée de nos actions. En effet, que nous soyons originaires de France, de Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, ou plus largement de tout pays africain, nous sommes tous concernés. C’est ensemble que nous devons lutter pour imposer une autre voix que celle de la guerre civile, des massacres ethniques et du néo-colonialisme.
CONSIDÉRANT :
* les responsabilités actuelles et historiques militaires, économiques des institutions étatiques et des multinationales françaises dans la crise ivoirienne ;
* la présence de troupes françaises comme un acte néo- complique plus la situation qu’elle ne l’arrange, l’intervention menée par ces mêmes troupes du 6 au 9 novembre derniers, plusieurs dizaines de morts et des centaines de blessés
* les ravages de la doctrine de l’ivoirité qui depuis près gangrène toute la vie politique ivoirienne et porte en elle dérive génocidaire ;
* la politique de répression de Laurent Gbagbo et ses vis des militants dissidents (même critiques face à la journaux d’opposition et des ivoiriens dits d’origine étrangère
* le manque de clarté politique de la rebellion, ses manquements droits humains ainsi que les suspicions qui pèsent sur avec le régime françafricain de Compaoré au Burkina
* la nécessité d’une force d’interposition apte à protéger ivoirien, première victime de la situation, de tout risque génocidaire ou de guerre civile ;
* les causes sociales et économiques de la crise actuelle, politiques imposées par le FMI et la Banque mondiale ;
NOUS DEMANDONS :
* le retrait des troupes coloniales françaises de Côte d’Ivoire — et de toute l’Afrique — et leur remplacement immédiat par une force d’interposition composée de troupes de pays de l’Union africaine, qui soient non directement partie prenante du conflit :wacko: ;
* l’arrêt de tout interventionnisme de l’État français dans la crise ;
* le désarmement parallèle des deux parties ainsi qu’un embargo réel sur les ventes d’armes ;
* la mise en place des accords d’Acra III, seuls à même de ramener la Côte d’Ivoire sur le chemin de la paix ;
* la liberté de la presse ainsi qu’une aide à la reconstruction des infrastructures des journaux détruits ;
* la liberté d’expression dans la limite de la provocation à la haine raciale et de l’abandon de toute référence à l’idéologie raciste qu’est l’ivoirité ;
* une aide humanitaire (nourriture et médicaments) gratuite et sans conditions pour toute la population ivoirienne sans distinction ;
* la décolonisation économique de la Côte d’Ivoire (et de toute l’Afrique en général) ainsi que le retour dans le domaine public de toutes les entreprises et services privatisés et vendus aux multinationales françaises ou autres ;
* l’annulation immédiate de la dette extérieure publique de la Côte d'Ivoire et de tous les pays dits du tiers-monde ».
Premiers signataires de cet appel unitaire : ADDL (Association de défense de la démocratie et des libertés, Côte d'Ivoire), Association des étudiants burkinabés en France (AEBF/UGEB, Burkina Faso), Afrique XX1, Alternative libertaire, MBDHP-France (Burkina Faso), Comité pour l'annulation de la dette du tiers-monde (CADTM-France), Confédération nationale du travail (CNT), Ligue communiste révolutionnaire (LCR), Sud Rail, Survie.