Ainsi, un groupe financier totalement inconnu, Baïkal Finance, domicilié dans une épicerie de la périphérie de Moscou, s'est payé pour 9,3 milliards le plus grand producteur de pétrole russe. Cher pour un épicier

En tout cas, il semblerait que Poutine ait prévu la renationalisation de Ioukos à l'intérieur de Gazprom. Ioukos, par des manips financières (filiale au Texas), a réussi à se mettre sous la loi américaine sur les faillites. Cela bloque du coup les entreprises occidentales qui auraient éventuellement voulu mettre des capitaux dans l'opération de Poutine.
Ainsi on ne peut que constater que l'installation du capitalisme en Russie est plus qu'entravé. Et ce n'est qu'un épisode de plus même s'il est de taille. Il est possible que Vimpelcom, leader dans la téléphonie mobile, connaisse le même sort. Il vient de recevoir un redressement fiscal : 120 millions d'euros pour le seul exercice 2001. Cela ressemble à l'affaire Ioukos. Le sort des capitalistes parait bien instable aujourd'hui.
Pourquoi s'étonner, dans ces conditions, que les investissements étrangers en Russie se montent pour l'année 2003 à la somme ridicule de 1 milliard de dollars soit 53 fois moins qu'en Chine !
Récemment, Ikéa a abandonné son projet d'installer un magasin à Moscou, renonçant à payer les nombreux pots de vin (on devrait dire à cette échelle "barriques") que lui imposaient différentes cliques de la bureaucratie.