Article du Monde resumant bien les limites du mouvement:
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-...1-805669,0.htmlExtraits:
Le gouvernement mexicain cherche désespérément une issue négociée au conflit qui paralyse depuis plus de quatre mois la ville d'Oaxaca (sud-est), où la contestation pour la démission d'un gouverneur impopulaire, sur fond de crise sociale, est devenue le cheval de bataille des mouvements d'extrême gauche.
Seul pouvoir réel dans la ville, comme dans une dizaine d'autres municipalités, l'Assemblée populaire du peuple d'Oaxaca (APPO)
a instauré sa propre police et procède à une justice sommaire. Voleurs pris en flagrant délit ou "provocateurs" soupçonnés d'agir pour le gouverneur Ulises Ruiz, dont les rebelles exigent le départ, sont exposés en place publique, mains attachées et yeux bandés.
Sur les murs, on voit des portraits de Benito Juarez, président libéral du Mexique au XIXe siècle, coiffé d'un béret à la Che Guevara, mais aussi les effigies de Lénine et de Staline. Les militants de l'Armée populaire révolutionnaire (EPR), un mouvement de guérilla plus politique que militaire, préparent l'"autodéfense" des quartiers populaires.
Pendant que le gouvernement fédéral s'efforce d'orchestrer un dialogue de sourds,
6000 enseignants et manifestants d'Oaxaca poursuivent une marche vers Mexico, où ils devraient arriver le 8 octobre. Ils veulent établir un campement devant le siège du Sénat, seul habilité à déposer M. Ruiz. Les élites n'envisagent pas sans frémir la répétition des manifestations qui avaient bloqué pendant l'été le centre-ville, à l'initiative de la gauche.
Les troupes de l'APPO se retrouveront aux côtés des partisans d'Andres Manuel Lopez Obrador, candidat malheureux du PRD à l'élection présidentielle."