Enquete sur le traitement hydroxychloroquine dans France soir.
2 mois de perdu, la faute à qui ?
Logan a écrit :
2 mois de perdu, la faute à qui ?
Duffy a écrit :J'aime beaucoup aussi l'article voisin, en Une, de celui que tu nous proposes : "Coronavirus : Les huiles essentielles, une solution pour prévenir ou diminuer le risque ?" (et qui se passe du point d'interrogation ensuite...).
Ou la différence de politique de défense face au virus (confinement ou autre) d'un État à l'autre ?
LO a écrit :Chloroquine : une polémique pour mieux cacher l’essentiel
15 Avril 2020
Depuis le début de la pandémie, il n’y a pas un jour sans que les médias parlent de la polémique sur l’utilisation de la chloroquine, ou plus précisément, de ses dérivés comme l’hydroxychloroquine, qui oppose le professeur Raoult et ses partisans à leurs détracteurs.
Raoult se sert de ce médicament ancien, utilisé en général contre les maladies auto-immunes, par exemple le lupus, chez des malades du Covid-19 sans signes cliniques graves. Il le justifie par la situation de « médecine de guerre » et l’absence d’autre traitement. Ses détracteurs récusent cet argument et demandent des preuves scientifiques de l’efficacité et de l’innocuité de la chloroquine.
Au-delà de cette dispute entre scientifiques, voilà qu’on a vu des hommes politiques s’emparer du sujet pour une publicité à bon compte. C’est le cas de Douste-Blazy, ancien ministre de la Santé de Chirac, lanceur d’une pétition pro-Raoult, « Ne perdons pas de temps », qui a recueilli près de 500 000 signatures depuis le 3 avril. Et Macron lui-même, qui s’est rendu à Marseille sous prétexte de prendre l’avis de Raoult, a fait ce qu’il fallait pour plaire aux soutiens du docteur marseillais.
Cette utilisation polémique d’une controverse médicale est de la basse politique. Ceux qui font mine aujourd’hui de se mobiliser sont les mêmes qui sont responsables de l’impréparation totale du pays.
Macron annonce aujourd’hui des milliards pour les hôpitaux alors qu’il leur applique l’austérité depuis son arrivée au pouvoir, ne faisant d’ailleurs que continuer la politique d’un Douste-Blazy par exemple. Celui-ci, ministre de la Santé de Chirac de 2004 à 2007, avait mis en place la tarification à l’acte (T2A) qui oblige les hôpitaux à rechercher une rentabilité maximale. Il est aussi l’auteur d’un plan d’austérité pour la Sécurité sociale de 15 milliards d’euros.
Même avec des pétitions et des visites « spectacle », un Macron et un Douste-Blazy auront bien du mal à faire oublier que les fossoyeurs du système de santé, ce sont eux !
Cédric DUVAL
LO a écrit :Pandémie : les frontières et leurs grands prêtres
15 Avril 2020
Comme un acide, la pandémie révèle ce qui est inefficace, pourri, dépassé dans l’organisation sociale. Elle ronge de façon particulièrement cruelle les discours automatiques et mille fois répétés des dirigeants politiques.
Quelle que soit l’occasion, l’heure et le lieu, ces dirigeants en appellent systématiquement à l’âme nationale, au génie de « leur » peuple, à son courage et à son histoire, discours stéréotypés dans lesquels il n’y a, précisément à changer que l’épithète nationale. Et chacun naturellement, de Trump à Macron, de Johnson à Netanyahou de promettre que les frontières resteront hermétiquement closes pour préserver le peuple élu, chacun le sien, du virus et des périls venant de l’étranger.
Ces discours ne sont pas seulement ridicules à l’heure où le virus est présent sur la planète entière, à l’intérieur comme à l’extérieur de frontières bien incapables de l’arrêter. Ils sont de plus stupides car de Paris à New York, les hôpitaux publics sont peuplés de médecins étrangers, de soignants immigrés et d’agents d’entretien venus du bout du monde, parfois même sans papiers. Ainsi, le Premier ministre britannique, démagogue nationaliste de profession, dit devoir la vie à un infirmier portugais. En Israël, les citoyens arabes, cibles des attaques politiques du gouvernement, représentent un tiers des médecins et une proportion encore plus grande des soignants des hôpitaux publics. Dans les équipes qui font fonctionner les hôpitaux, en France ou ailleurs, qui, si ce n’est des politiciens attardés, demande à voir les cartes d’identité ? La diversité des origines est aussi la règle parmi les travailleurs qui effectuent les tâches indispensables, d’ordinaire invisibles, aujourd’hui félicités, hier en butte aux campagnes xénophobes.
De même que le virus ne connaît qu’une seule espèce humaine, ceux qui le combattent forment une seule classe travailleuse à l’échelle de la planète. Dans cette lutte les appels incongrus aux prétendues caractéristiques nationales remplacent ou s’ajoutent aux incantations religieuses sorties du fond des âges, transe chamanique, flagellants du temps de la peste, pardon bigouden, bénédiction urbi et orbi. Encore les anciens y avaient-ils recours en l’absence de connaissances scientifiques permettant de connaître la réalité.
Retour vers Actualités internationales
Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 2 invité(s)