L'essor de la chine capitaliste

Dans le monde...

Re: L'essor de la chine capitaliste

Message par Gayraud de Mazars » 25 Juil 2021, 08:29

Salut camarades,

Non, aujourd’hui n’est pas le centenaire du Parti Communiste Chinois, qui n’est pas au pouvoir en Chine !
Date de publication : le 23 juillet 2021 sur le site d'aplutsoc
Le Parti Communiste Chinois, 1920-1935, ou le combat pour l’histoire, par Vincent Présumey.

Image
Portrait : Chen Duxiu.

Sommaire :

Xi Jinping, Fabien Roussel et Mil Gallagher.

Les débuts du Parti communiste chinois : Les origines et les premiers pas. Un parti initialement sous-estimé. Pourquoi le Guomindang ?

La tragédie de la révolution chinoise : Les paramètres de l’équation. Communisme chinois : le retour. L’affirmation du prolétariat. Le réalignement du Guomindang. L’expédition du Nord. L’épilogue à Wuhan.

La portée de la défaite de 1927 : La vraie césure de l’histoire contemporaine de la Chine. 1927 dans l’histoire mondiale. Le débat russe sur la Chine. La révolution permanente.

Où la lutte armée finit d’entériner la défaite : Les légendes de l’automne-hiver 1927. Une période de latence. Les quatre pièces du puzzle dont la réunion sera empêchée. L’offensive du lilisanisme armé. Le « maoïsme » prend son goût. La destruction de l’organisation ouvrière communiste et syndicale. La « République soviétique chinoise ». Affirmation de l’appareil maoïste.

Epilogue.

Bibliographie utilisée.

Xi Jinping, Fabien Roussel et Mil Gallagher.

Le 29 juin dernier, le président à vie de la République populaire de Chine et premier secrétaire du « Parti Communiste Chinois », Xi Jinping, présidait un spectacle sur grand écran avec 100 trompettistes, vidéo avec les spationautes chinois, et distribution de « médailles du 1° juillet » à 29 « héros », dont un marin censé avoir défendu la souveraineté chinoise en mer de Chine, un chef de village du Xinjiang ayant lutté contre le séparatisme ouïghour, une cadre tibétaine qui sait « conduire la population à suivre le parti », et, à titre posthume, un soldat mort lors des affrontements frontaliers avec l’Inde l’an dernier. Quelques messages étrangers vinrent compléter la cérémonie : ceux du dictateur turkmène, du premier ministre thaïlandais, et du chef du KPRF, le parti « communiste » russe, Guennadi Ziouganov. Quelques jours plus tôt Xi Jinping avait présidé une réunion du Bureau politique du PCC dans la maison de briques de l’ancienne concession française de Shanghai où avait commencé le premier congrès du Parti communiste chinois un siècle auparavant. La « médaille du 1° juillet » fait référence à cet anniversaire – bien que ce congrès ait plus vraisemblablement commencé le 20 ou même le 23 juillet.


Lire l’ensemble du texte au format PDF ici

https://aplutsoc.files.wordpress.com/20 ... 935_vp.pdf

Fraternellement,
GdM
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."
Avatar de l’utilisateur
Gayraud de Mazars
 
Message(s) : 2727
Inscription : 23 Avr 2014, 12:18

Re: L'essor de la chine capitaliste

Message par Gayraud de Mazars » 26 Juil 2021, 15:58

Salut camarades,

L’envol du communisme en Chine
21 juillet 2021, dans le journal Lutte Ouvrière n°2764/ Il y a 100 ans...
par Serge Benham

https://journal.lutte-ouvriere.org/2021 ... 66836.html

Il y a 100 ans en Chine, le communisme devint le drapeau de centaines de milliers d’ouvriers et de paysans, en lutte contre la vieille société féodale et contre la domination impérialiste. À part le nom, le parti qui naquit en juillet 1921 n’a aucun rapport avec celui qui dirige aujourd’hui d’une main de fer la Chine réintégrée dans l’économie capitaliste.

Au début du 20e siècle, la Chine et la dynastie mandchoue à sa tête depuis 200 ans étaient en plein déclin. Si le pays n’était pas colonisé, c’était tout comme. À partir de concessions cédées dans les grandes villes, où les puissances impérialistes – Grande-Bretagne, France, Japon… – disposaient de troupes et faisaient la loi, les capitalistes étrangers pillaient le pays, contrôlaient les ports et les exportations.

Un mouvement nationaliste se développa en réaction à cette mise sous tutelle. Rêvant d’une Chine indépendante, ce courant voulait chasser les étrangers et instaurer une république. Sun Yat-sen et son futur parti, le Kuomintang, qui en prirent la tête, reçurent le soutien de toute une partie de la bourgeoisie, lassée de jouer les « compradores », les intermédiaires avec les capitalistes étrangers. Mais ces bourgeois ne pouvaient pas vraiment engager le combat, qui aurait exigé de mobiliser la population, en particulier les paysans, alors qu’eux-mêmes étaient souvent propriétaires de terres et reliés par mille liens aux féodaux.

En 1911, la dynastie, lâchée par l’armée, s’effondra. Sun Yat-sen proclama la république. Mais sans réelle base sociale, son pouvoir n’eut d’existence qu’à Canton. La Chine sombra dans le chaos, dépecée par les seigneurs de guerre, ces chefs militaires qui se taillèrent des fiefs où chacun, en bonne intelligence avec les puissances occidentales, faisait régner sa loi.

Pendant la Première Guerre mondiale, toute une partie de la jeunesse chinoise reprit le chemin de la lutte autour d’un des révolutionnaires de 1911, Chen Duxiu. Son journal, La Nouvelle Jeunesse, proclamait que la nouvelle génération devait rejeter la vieille société et la remplacer par la démocratie et la science.

À la fin de la guerre, les promesses du président américain Wilson sur l’autodétermination et la justice pour tous les peuples avaient nourri l’espoir que la Chine serait libérée de l’oppression japonaise et occidentale. Le traité de Versailles, consacrant la domination des vainqueurs, dissipa ces illusions. En réaction, le 4 mai 1919, la jeunesse étudiante se souleva. Chen Duxiu fut l’un des principaux porte-parole du mouvement, qui s’étendit au pays entier et auquel, chose nouvelle, se joignirent nombre d’ouvriers en grève.

La classe ouvrière était en plein essor. Le pays comptait un million d’ouvriers en 1916, le double en 1922. Pendant la guerre, plus de deux cent mille Chinois avaient été envoyés en Europe, où ils entrèrent en contact avec le mouvement ouvrier occidental. De retour, ils jouèrent un rôle clé dans la création de nouvelles organisations ouvrières indépendantes, en particulier des syndicats, qui supplantèrent les guildes dominées par les patrons. L’intervention ouvrière en 1919 fit trembler la vieille société, hâta la libération de nombreux prisonniers, parmi lesquels Chen Duxiu.

La vague du 4 mai 1919 fut le prélude de la révolution de 1925. Les jeunes rejetaient la vieille société et ses traditions surannées. Nombre d’entre eux furent attirés par la révolution russe, qui avait libéré ouvriers et paysans des chaînes d’une société tout aussi arriérée et qui s’affrontait alors à tous les pays impérialistes. De son côté, le mouvement ouvrier progressait. Les syndicats s’étaient développés à Canton, à Hong Kong, chez les cheminots près de Pékin. Des revues marxistes étaient publiées dans les universités, de petits groupes d’études marxistes rassemblaient quelques dizaines d’étudiants qui cherchaient activement le lien avec la classe ouvrière. Ainsi, à Shanghai, ils éditèrent un hebdomadaire, le Monde du travail, qui publiait des enquêtes racontant la vie des exploités, mais aussi leurs doléances et leurs colères. Autour notamment de Chen Duxiu, ces groupes furent à la base du Parti communiste chinois (PCC) officiellement fondé, avec l’aide de la Troisième internationale, en juillet 1921.

Sur les conseils de l’Internationale, le PCC décida en 1922 de rentrer dans le Kuomintang, au nom de la lutte commune contre l’impérialisme et afin surtout d’entraîner les ouvriers attirés par ce parti, tout en conservant son organisation et ses moyens d’expression. Le Kuomintang était quant à lui intéressé par l’aide financière et militaire de la Russie soviétique. Avec la montée révolutionnaire, ses effectifs s’accrurent rapidement. En son sein, le PCC draina vers lui les éléments les plus dynamiques de la jeunesse et du prolétariat, organisant des centaines puis des milliers d’entre eux.

Mais les bureaucrates qui avaient pris la tête de l’Internationale ne voulaient pas d’une révolution ouvrière en Chine. Ils cherchaient dans le Kuomintang bourgeois un allié et un succès qu’ils puissent brandir. La politique initialement justifiée par la faiblesse du PCC devint ainsi opportuniste. Au lieu de montrer le caractère de classe du Kuomintang, d’expliquer aux masses qu’il allait se retourner contre elles et de leur proposer une politique indépendante, le PC accepta d’en « être le coolie » et de se dissoudre en son sein. Tchang Kaï Chek, le successeur de Sun Yat-sen mort en 1925, fut présenté par les successeurs de Lénine comme un dirigeant révolutionnaire, et fut accueilli à Moscou avec tous les honneurs. Les bureaucrates trompaient ainsi les masses et les désarmaient.

En 1926, Tchang Kaï Chek, depuis Canton, se lança à la conquête de la Chine. Les insurrections paysannes précédaient son arrivée, chassant les seigneurs de guerre, avant d’être réprimées par les armées du Kuomintang. Et en 1927, Tchang Kaï Chek, maître d’une grande partie de la Chine, se retourna contre les communistes et les écrasa à Shanghai, où ils avaient pris le pouvoir. Des milliers d’ouvriers et de militants furent exécutés.

Après cette terrible défaite, Chen Duxiu et quelques militants rallièrent le courant trotskyste, en continuant à défendre dans les villes la perspective de la révolution prolétarienne. Mais la majorité de ce qui restait du PCC, isolée de la classe ouvrière qu’elle avait menée à la défaite, trouva refuge dans les campagnes. Au nom de la même politique nationaliste, le parti désormais dirigé par Mao défendait l’alliance de toutes les classes, enchaînant ouvriers et paysans à leurs exploiteurs, bourgeois et propriétaires fonciers, pourvus qu’ils soient chinois et patriotes. Le PCC devint un appareil nationaliste, concurrent du Kuomintang. Il s’empara du pouvoir en 1949 en s’imposant y compris contre la classe ouvrière.

La révolution chinoise de 1925 -1927 fut une tragédie. Mais ni l’énergie des ouvriers ni celle des militants révolutionnaires ne firent défaut. Au contraire, la montée ouvrière et l’existence d’un parti communiste même jeune ouvraient la voie à la révolution sociale. Ce qui manqua, c’était une politique indépendante, affirmant que la seule issue pour la classe ouvrière était de chercher à prendre le pouvoir.


Fraternellement,
GdM
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."
Avatar de l’utilisateur
Gayraud de Mazars
 
Message(s) : 2727
Inscription : 23 Avr 2014, 12:18

Re: L'essor de la chine capitaliste

Message par Byrrh » 23 Déc 2021, 13:42

Pour les soi-disant 100 ans du PC chinois, une université a commis ce clip musical kitsch dopé à l'auto-tune, où de jeunes futurs cadres de la bourgeoisie chantent un vieux chant ouvrier révolutionnaire...

Orwell n'est pas mort...

https://youtu.be/WNPKRjNEZ5E

En parlant d'étudiants, j'ai appris qu'un monument commémorant le massacre de la place Tiananmen vient d'être déboulonné à Hong Kong.
Byrrh
 
Message(s) : 1371
Inscription : 10 Avr 2017, 20:35

Re: L'essor de la chine capitaliste

Message par logan » 21 Sep 2022, 18:04

logan
 
Message(s) : 440
Inscription : 23 Fév 2004, 13:47

Re: L'essor de la chine capitaliste

Message par Julian » 02 Mai 2025, 10:48

Plestin a écrit :Ah si la France avait conservé ses colonies... Mais peut-être que c'est quand même indirectement le cas ?



Intéressante ta remarque sur la géodiversité, même si ça pique un peu quand on pense à l’histoire et aux rapports de domination qui persistent encore aujourd’hui sous des formes "modernisées" — que ce soit via des multinationales, ou par la main invisible des marchés.

J’ajouterais juste que ce qui se joue aujourd’hui, ce n’est pas seulement la mainmise sur les ressources naturelles, mais aussi sur les flux d’information et les outils de contrôle social. Là-dessus, la Chine donne une leçon brutale à la planète, en mixant technologie de surveillance de masse et capitalisme de connivence. Le fait que même des petits commerçants là-bas se battent pour exister sur leurs équivalents de Google My Business en dit long sur la compétition interne... C’est presque absurde de voir un simple plombier devoir "optimiser sa fiche entreprise" pour exister face à des groupes liés à l’État

Et c’est pas que là-bas… je bosse un peu en ligne, et même ici, on sent que le business numérique est devenu une autre forme de lutte pour la visibilité (bon, je m’égare peut-être un peu, mais y a un parallèle à creuser entre ça et l'aliénation numérique).

En tout cas, merci pour vos échanges, toujours riches et jamais tièdes
Julian
 
Message(s) : 4
Inscription : 26 Avr 2025, 09:48

Re: L'essor de la chine capitaliste

Message par jamesdan » 02 Mai 2025, 16:54

Eh non, la Chine n'est pas ENCORE un pays capitaliste, 1991 n'a pas ENCORE eu lieu.....les preuves:

Comment expliquer que la Chine soit le SEUL pays dominé économiquement depuis 1945 qui se soit développé jusqu'à devenir la deuxième puissance mondiale ? TOUS les autres sont restés des pays dominés économiquement (et donc politiquement) par les puissances impérialistes.

Pourquoi donc ce besoin constant des références à Marx, Lénine, le Drapeau rouge, l'Internationale, la dénomination du parti "communiste", face et contre les centaines de millions d'ouvriers agrippés à leurs conquêtes sociales et aux centaines de grèves et manifestations recensées aujourd'hui en Chine ? Ouvriers passé de 10 millions en 1949 à 500 millions en 2O25 ....Quel développement fantastique des forces productives dans ce pays alors que Trotsky nous explique que l'impérialisme stade suprême du capitalisme s'accompagne GLOBALEMENT d'un déclin des forces productives !

La bureaucratie chinoise, véritable dictature SUR le prolétariat, continue de gérer une propriété d'Etat encore largement majoritaire depuis 1949 ( (voir ci-après)

Quelle politique donc des pays impérialistes par rapport à la CHINE ?

Préparer aux côtés des USA une agression contre la Chine ?

"Avec une masse paysanne ultra majoritaire et seulement 10 millions d'ouvriers en 1949-50 et aujourd'hui 500 millions d'ouvriers qui taillent des croupières aux multinationales occidentales et permettent de proposer des prix de vente trois, quatre, cinq fois inférieurs grâce à la propriété d'Etat encore largement majoritaire, un contrôle autoritaire (par le biais de 100000 cellules du PCC installées dans les entreprises capitalistes présentes dans le pays et une participation de l'Etat chinois dans le capital de ces entreprises, une planification impérative, le monopole du commerce extérieur, une monnaie, le yuan, toujours inconvertible....l'impérialisme américain, confronté à sa propre crise irrémédiable, voudrait SOIT un nouveau 1991 ( comme en URSS où c'est la bureaucratie stalinienne-Gorbatchev puis Eltsine- elle-même qui restaura le capitalisme avec sa propriété privée des moyens de production ), transformant les bureaucrates en oligarques mafieux se goinfrant sur les privatisations et souvent devenus agents directs des pays impérialistes dans les pays d' Europe de l'Est et en Ukraine mais aussi en Russie, SOIT la barbarie totale et la troisième guerre mondiale !"

Se coucher devant la bureaucratie chinoise par ailleurs confronté à un prolétariat massif qui multiplie "les incidents" selon le vocabulaire même de la bureaucratie, c'est à dire les grèves et les manifestations, prolétariat agrippé à ses conquêtes sociales ?

La bureaucratie chinoise, avec une véritable dictature SUR le prolétariat (tout comme l'URSS jusqu'en 1991) a tout à craindre d'une révolte globale de la classe ouvrière et de la jeunesse, révolte pouvant se muer en véritable révolution politique contre les bureaucrates, bureaucratie n'hésitant pas à usurper Marx, Lénine et le drapeau rouge pour pouvoir maintenir sa domination tout en ouvrant de plus en plus le pays aux intérêts capitalistes !
Défendre inconditionnellement le peuple chinois à la fois contre la bureaucratie (principal acteur d'une restauration globale du capitalisme) et contre toute agression impérialiste
Tout en préparant une explosion révolutionnaire dans l'un des pays européens décisif, par exemple la France, explosion chassant Macron, imposant un Gouvernement ouvrier seul à même de rassembler toutes les catégories populaires et la jeunesse, d'exproprier les capitalistes et socialiser l'économie et de tendre la main aux autres peuples, explosion qui pourrait se généraliser en posant la question d'une Europe des travailleurs, CONTRE l'actuelle Union européenne au service exclusif des intérêts impérialistes ?

La rencontre internationale contre la guerre et l'exploitation (21 mars 2025), préparée dans 53 pays ( dont la Chine , la Palestine, l'Ukraine, la Russie ( avec une déclaration commune d'internationalistes ukrainiens et russes " contre les nouveaux tsars, Zelensky et Pouitine, pour de nouveaux 1917"....a pu clairement affirmer et concrétiser l'internationalisme prolétarien et le "prolétaires de tous les pays unissez vous!"
jamesdan
 
Message(s) : 188
Inscription : 08 Sep 2023, 09:18

Re: L'essor de la chine capitaliste

Message par com_71 » 02 Mai 2025, 18:15

jamesdan a écrit :Pourquoi donc ce besoin constant des références à Marx, Lénine, le Drapeau rouge, l'Internationale, la dénomination du parti "communiste", face et contre les centaines de millions d'ouvriers agrippés à leurs conquêtes sociales et aux centaines de grèves et manifestations recensées aujourd'hui en Chine ? Ouvriers passé de 10 millions en 1949 à 500 millions en 2O25 ....Quel développement fantastique des forces productives dans ce pays alors que Trotsky nous explique que l'impérialisme stade suprême du capitalisme s'accompagne GLOBALEMENT d'un déclin des forces productives !


Belle preuve ! "L'ouvrier qui juge sur des déclarations, et non sur les faits sociaux, est un idiot sans espoir" (Trotsky - de mémoire -)
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 6380
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

Re: L'essor de la chine capitaliste

Message par Byrrh » 02 Mai 2025, 18:32

1991 ne s'est pas encore produit en Chine, dit-il.
Et octobre 1917, y a-t-il déjà eu lieu ?...
Byrrh
 
Message(s) : 1371
Inscription : 10 Avr 2017, 20:35

Re: L'essor de la chine capitaliste

Message par jamesdan » 02 Mai 2025, 19:35

Justement, que s'est-il passé en 1991 ?
Dans le programme de transition, Trosky expliquait clairement l'alternative : ou bien la classe ouvrière accomplit sa révolution politique contre la bureaucratie qui a usurpé le pouvoir et renoue avec le pouvoir des soviets, ou bien la bureaucratie fraie la voie à la restauration du capitalisme et les bureaucrates se transforment en oligarques mafieux et semi-compradores, ce qui s'est passé avec Gorbatchev puis Eltsine !
En 1949, une véritable révolution sociale a lieu, avec une classe ouvrière ultra minoritaire comme en Russie en 1917 et une masse paysanne archi majoritaire, révolution concrétisée à la fois par les violences et les occupations paysannes contre les propriétaires fonciers et les révoltes ouvrières avec dans plusieurs villes la naissance d'organes autonomes de pouvoir....mais révolution chevauchée par le haut par la bureaucratie du PCC, expulsant les travailleurs du pouvoir mais contrainte d'aller plus loin que ne le voulait Mao en expropriant capitalistes et propriétaires fonciers (hypothèse envisagée telle quelle dans le programme de transition).

Ce qui explique à la fois les références à Marx, Lénine, l'Internationale, le Drapeau rouge, à la dénominationdu parti dit "communiste", bureaucratie devant faire face à un prolétariat de 500 millions agrippés à ses acquis sociaux, avec une multitudes de grèves et manifestations et ce qu'explique aussi la propriété d'Etat encore très largement majoritaire, ou Trotsky expliquant la double nature de l'Etat ouvrier (les pablistes osaient, eux, parler de la double nature de la bureaucratie elle-même !! ), bourgeoise par la bureaucratie avec sa dictature sur le prolétariat et ses privilèges et ses multiples crimes plus atroces les uns que les autres , ouvrière par ses bases économiques collectives, sa planification impérative et son monopole du commerce extérieur, en l'absence de tout profit privé !
D'où le caractère insupportable de cette situation pour l'impérialisme américain et la survie de ses entreprises, ne pouvant plus résister aux prix de ventes chinois, aux USA comme en Europe ou ailleurs !
jamesdan
 
Message(s) : 188
Inscription : 08 Sep 2023, 09:18

Re: L'essor de la chine capitaliste

Message par Zorglub » 02 Mai 2025, 21:18

On signe où pour la révolution prolétarienne par procuration ?

Pour une autre... analyse, trois articles du mensuel :
Les voies de la Chine sont impénétrables 1/3
Des guerres de l’opium à la prise du pouvoir de Mao : du chaos au blocus
Le troisième dans le prochain numéro.
Zorglub
 
Message(s) : 1224
Inscription : 27 Fév 2009, 01:26

PrécédentSuivant

Retour vers Actualités internationales

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 2 invité(s)