Le pape Jean Paul II est mort

Dans le monde...

Message par Oscarine » 04 Avr 2005, 23:30

une petite erreur au dessus...

je disais, on ne lui demande pas de nous protéger la tête ou l'âme, mais la petit bout... si il est favorable capuchon, cela seras déja une bonne chose!

bonsoir!
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Message par Urriko » 04 Avr 2005, 23:33

(OSCARINE @ mardi 5 avril 2005 à 00:30 a écrit : une petite erreur au dessus...

je disais, on ne lui demande pas de nous protéger la tête ou l'âme, mais la petit bout... si il est favorable capuchon, cela seras déja une bonne chose!

bonsoir!

Ah bon, je pensais plutôt que tu sous-entendais que se sera une tête de noeud...
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Message par gipsy » 05 Avr 2005, 09:02

a écrit :Edito des bulletins d’entreprise - Le 4 avril 2005

 

Pas de quoi pleurer





Depuis la mort du pape, les médias nous abreuvent d’hommages à son action passée. Le chagrin serait universel, le pape serait un bienfaiteur de l’humanité, nous lui serions redevables de la « paix » et de la « liberté ». Mais quitte à faire sa nécrologie, autant donner des faits.

L’homme de la liberté ?

En 1973, le général Pinochet prit le pouvoir au Chili par un coup d’Etat : les espoirs de justice sociale furent noyés dans le sang de dizaines de milliers de victimes. Nommé pape en 1978, Jean Paul II n’a jamais remis en cause les liens entre le haut clergé et la dictature militaire, ni au Chili ni dans le reste de l’Amérique Latine. En 1987, 150 prêtres et religieux chiliens engagés contre Pinochet furent désavoués par le Vatican. En 1993, le pape envoyait au général Pinochet félicitations et bénédiction apostolique. Lorsque Pinochet se retrouva en butte à des poursuites engagées par les proches des victimes de torture, le soutien pontifical ne se démentit pas. En 1999, le cardinal Medina, une des plus hautes autorités du Vatican, reconnaissait que le pape était engagé dans des « démarches discrètes à tous les niveaux » en faveur de Pinochet.
Jean-Paul II ne faisait ainsi que s’inscrire dans la longue collusion entre le Vatican et l’extrême droite internationale, unis dans la même défense de l’ordre social existant avec ses privilèges et sa morale réactionnaire. Le Vatican a autrefois bénéficié de l’arrivée au pouvoir de Mussolini qui renforça les pouvoirs du pape Pie XI par les accords du Latran en 1929. Bien qu’informé du génocide perpétré par les Nazis, le pape suivant Pie XII se garda bien de toute intervention ou prise de position contre la barbarie hitlérienne. Des décennies plus tard, Jean-Paul II a bafouillé des excuses à l’égard des Juifs, mais c’était très, très tard.

L’homme de la paix ?

Rôle peu glorieux au Rwanda. Dans ce pays, l’Eglise catholique était puissante et entretenait des liens étroits avec la dictature de Juvénal Habyarimana qui formait ouvertement des miliciens en vue du génocide des Tutsis. Lorsqu’un million de ces derniers furent atrocement massacrés au printemps 1994, le pape n’a nullement tenté de jouer de son influence pour peser sur les évènements. Au contraire, le Vatican se porta au secours de nombreux prêtres et religieuses qui trempèrent dans le génocide : une vérité qui a éclaté notamment lors du procès de 4 religieux à Bruxelles en 2001, lesquels ont avoué que les congrégations catholiques les avaient aidés à se soustraire à la justice.

L’homme du progrès ?

On oublie trop souvent que « Jean Paul II » ne porte un numéro, comme Louis XVI ou Nicolas II, qu’en raison du caractère monarchique du Vatican (mis à part que ce n’est pas de père en fils !). Mais ce n’est pas seulement par son nom que le pape se rattache au moyen âge : c’est aussi et surtout par ses idées.
Comme ses prédécesseurs, Jean-Paul II s’est fait le promoteur d’une conception rétrograde du rôle de la femme, vouée au rôle de procréatrice et de mère au foyer. Pour empêcher les femmes - et du même coup les hommes aussi - de vivre librement leur sexualité, l’Eglise continue de combattre contraception et IVG. Jusqu’à aujourd’hui ! Les commandos anti-avortement qui n’hésitent pas à agresser le personnel médical les armes à la main ont encore reçu le soutien ouvert de Jean-Paul II lorsque celui-ci, en février 2004, rendit hommage à leur chef de file, le « professeur » Jérôme Lejeune. Quelques semaines avant sa mort, le pape intensifiait la propagande anti-préservatifs de l’Eglise. Ce qui, au moment où la pandémie mondiale du SIDA se développe, revient à porter une part de responsabilité dans la contamination et le décès de millions de personnes, enfants compris.
Reste la fable du prétendu « rôle clé du pape dans la chute du communisme ». Comme si au contraire, Karol Wojtyla (alias Jean-Paul II) n’avait pas été au nombre de ces éminences catholiques qui ont pactisé avec les dictatures mises en place par Staline dans les pays de l’Est.
On voudrait nous faire oublier tout cela ?
Tractations et luttes de pouvoir (et de gros sous) entre les cliques qui règnent sur l’Eglise vont déterminer qui sera le successeur de Jean-Paul II. Deux choses sont sûres : il n’apportera rien aux pauvres et aux opprimés de la planète et… ce ne sera pas une femme !



Enfin un autre son de cloche!
gipsy
 
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Message par bennie » 06 Avr 2005, 10:01

AH NON PAS ICI!! VOUS AUSSI VOUS PARLEZ DE LUI, LE FAUX MAGE BLANC!!!
:hinhin: :hinhin: :hinhin: :hinhin: :hinhin: :hinhin:
bennie
 
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Message par Koceila » 06 Avr 2005, 22:36

Et il croyait avoir enterré le communisme !
Koceila
 
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Message par ianovka » 07 Avr 2005, 12:50

a écrit :Lutte Ouvrière n°1914 du 8 avril 2005
Mort du pape : overdose d’opium du peuple


Le décès du pape, intervenu le 2 avril, a bien sûr rempli tous les journaux, ceux-ci rivalisant de numéros spéciaux et d’albums souvenir et envahi tous les écrans. La programmation a même été modifiée pour éviter à feu Jean-Paul II ce que certains considéraient comme des voisinages indécents ou même simplement souriants. Les commentaires ont été unanimes, aucun doute n’est permis: si on en juge par la place occupée dans les journaux télévisés, la mort du pape est un événement mondial de la taille au moins d’une coupe du monde de foot, si ce n’est des jeux olympiques. On aura d’ailleurs une idée plus précise de sa valeur marchande si Coca Cola et Nike achètent les droits pour le décès du prochain pape.

L’État français a été à la hauteur de la situation: implication personnelle de Chirac et Raffarin, accompagnés par leurs épouses, à la fois respectives, religieusement mariées et raisonnablement émues. Chirac a successivement fait une déclaration à la télé, assisté à la messe télévisée à Notre-Dame, reculé son entrée en campagne (télévisée) pour le “oui” afin de pouvoir participer aux obsèques (également télévisées) à Rome. Les drapeaux ont été mis en berne sur les bâtiments publics, écoles, lycées et collèges laïques compris. Villepin, ministre de l’Intérieur et des Cultes, a ordonné aux préfets d’assister en costume aux messes données par les évêques et même, si besoin, d’aller leur présenter les condoléances de l’État. On souhaite en haut lieu que les stations régionales de FR3 retransmettent ces émouvantes cérémonies. Comme dans tous les moments graves, l’Union sacrée a été reconstituée. Le maire PS de Paris, Delanoë, a dit qu’il ne fallait pas troubler ce moment de recueillement et qu’il aurait voulu être à Notre-Dame. Les autres responsables socialistes ont chanté leur petit cantique. À croire que le catholicisme était dans ce pays religion d’État!

Il ne manquait qu’une seule chose: l’intérêt du public, malgré tous les efforts des chaînes de télévision, des politiciens conformistes et des curés de toutes obédiences.

En somme, l’ultime apport de Jean-Paul II à ce monde aura été de leur fournir une occasion de délire médiatique agrémenté d’un déferlement de bondieuseries et de commentaires affligeants, délire qui a atteint un record toutes catégories. Méfiance tout de même: l’excès d’opium, fût-il du peuple, peut entraîner des effets secondaires incontrôlables... comme un rejet de toutes ces bondieuseries.

Paul GALOIS
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Message par ianovka » 07 Avr 2005, 12:51

a écrit :Lutte Ouvrière n°1914 du 8 avril 2005
L’Église tire le 21e siècle en arrière

«Infatigable pélerin», «homme des rencontres», esprit «ouvert sur les espérances et les souffrances du monde»... Les commentaires rivalisent de louanges sur le défunt Jean-Paul II, laissant entendre qu’entre lui et son époque, le courant est passé.

En réalité, si le pape a bénéficié de la modernisation des médias et des moyens de transport pour s’adresser plus facilement à un grand nombre de gens à travers la planète, ce fut, pendant vingt-six ans, pour délivrer le message de l’Église, réactionnaire sur le plan politique et social. Longue est d’ailleurs la liste des représentants de la réaction, canonisés ou tout simplement bénis et félicités par le pape. Si Jean-Paul II s’est opposé à la dictature qui sévissait en Pologne, il en a appuyé bien d’autres.

«Même les chefs-d’œuvre peuvent avoir des taches; je vous invite à ne pas vous arrêter aux taches du tableau, mais à regarder l’ensemble, qui est merveilleux», a même déclaré le nonce apostolique représentant le pape au Chili, durant la dictature de Pinochet, que Jean-Paul II a d’ailleurs soutenu, lors de son arrestation en Angleterre en 1998.

Mais l’Église n’a pas renoncé à peser sur la société actuelle. Lors de l’élaboration de la Constitution européenne, elle s’est invitée dans le débat. Jean-Paul II a publié en 2003 un document qui se conclut ainsi: «Europe, ouvre les portes au Christ! Sois toi-même. Redécouvre tes origines. Revis tes racines».

L’Église ne se contente pas de donner un avis sur la façon dont les hommes -et surtout les femmes- doivent vivre en respectant ses préjugés réactionnaires. Là où elle a assez d’influence sur les gouvernants, elle interdit aux femmes de disposer librement de leur corps, condamnant la contraception et considérant l’interruption volontaire de grossesse comme un «crime». Car ce pape que l’on nous présente comme un champion des «droits de l’homme» méprisait souverainement ceux de la femme! Jean-Paul II a même qualifié d’«États tyrans» les pays qui ont légalisé l’IVG et il a osé comparer les 50 millions d’IVG pratiquées chaque année dans le monde aux six millions de victimes du génocide perpétré par les nazis !

Face à l’épidémie de sida apparue en 1981, les émissaires de l’Église, y compris dans les pays africains les plus touchés, ont prôné la fidélité conjugale ou l’abstinence (qui est, il est vrai, une «vertu» assez facile à pratiquer pour les vieillards du sacré collège)... «La chasteté est l’unique manière sûre et vertueuse de mettre fin à cette plaie tragique», avait déclaré Jean-Paul II à des jeunes réunis dans un stade de l’Ouganda en 1993.

Durant le règne de Jean-Paul II, l’Église catholique s’est certes fait une spécialité de s’auto-pardonner les crimes, et seulement ceux du passé. Elle n’a d’ailleurs que l’embarras du choix. L’Inquisition? Il y a eu des «erreurs» et des «excès». L’Église, convaincue désormais que la terre tourne (depuis 1992), se reconnaît à elle-même des circonstances atténuantes pour avoir intenté un procès à Galilée: sa condamnation n’avait été qu’un «douloureux malentendu»! D’autres messages de «repentance» et de «purification» ont évoqué du bout des lèvres le rôle de l’Église dans la traite des esclaves noirs ou encore son attitude douteuse à l’égard d’Hitler et de son entreprise d’extermination des Juifs pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Mais si aucun pape n’a brillé par des idées avancées, celui qui vient de mourir était particulièrement réactionnaire. L’idéal de ce prétendu «démocrate», c’était le retour à la chrétienté du Moyen-Âge. Plus que le pape de la fin du deuxième millénaire, c’est celui du premier millénaire qui vient de disparaître.

Jean SANDAY
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