LFuego a écrit :Plestin a écrit :
Raoult en donne carrément à tous les patients positifs, même ceux ne présentant pas de symptômes, et à tous âges, même ceux où le risque d'une forme grave est très faible, et là, on peut se demander pourquoi faire prendre le risque d'un effet secondaire grave du médicament à des gens qui ne sont pas malades ou ont très peu de risque de l'être.
Dans ses déclarations Raoult dit qu'il ne traite que les cas positifs et symptomatiques pas ceux qui sont seulement positifs. En plus il pratique 2 ECG pour vérifier si le traitement n'est pas toxique.
Alors tant mieux. Mais ça ne change pas beaucoup les données du problème. Bien que le traitement soit parmi les plus simples qu'on puisse imaginer et relativement sûr dans l'ensemble, cela reste une association de médicaments et la question de décider si on l'administre ou pas en cas de symptômes mineurs et chez des personnes jeunes reste légitime. (Note : je n'ai mis que les effets secondaires et contre-indications de l'hydroxychloroquine, pas ceux de l'azithromycine qu'on donne avec).
Oui, cela fait partie des options étudiées.
Dans cette étude chinoise, l'effectif est pour l'instant très faible et ce sont tous des patients caractérisés par une activité virale très importante, ce qui n'est pas le cas de tous les patients dans un état critique. Des antiviraux administrés antérieurement n'ont pas fonctionné sur le virus (l'hydroxychloroquine ne semble pas avoir été essayée) et la baisse de la charge virale est attribuée au plasma.
Il est trop tôt pour se prononcer mais si cette piste s'avérait bonne, elle aurait l'intérêt d'être à la portée de nombreux hôpitaux même dans les pays pauvres, alors que les médicaments très chers englobés dans les essais cliniques "occidentaux" et employés dans les stades critiques seront de toute évidence inaccessibles à la plupart des patients.
Il y a encore d'autres pistes avec de vieux médicaments comme la colchicine qui a des effets anti-inflammatoires (mais c'est un produit de manipulation bien plus délicate que l'hydroxychloroquine car la dose thérapeutique dans ses utilisations actuelles, comme la goutte, n'est pas très éloignée de la dose toxique, et de plus ce n'est pas dans les poumons que le produit diffuse le mieux).