Attentats à Madrid : au moins 173 morts

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Message par ianovka » 12 Mars 2004, 14:55

(canardos @ vendredi 12 mars 2004 à 14:38 a écrit : à titre de comparaison, le vietcong n'a jamais fait le choix de ce type d'attentat pour riposter aux bombardements americains
Je crois bien (mais je me trompe peut-être) que le vietcong a perpettré des attentats dans le sud vietnam qui ont aussi fait de nombreuses victimes civiles.

Dans tous les cas comment nier la reponsabilité d'un gouvernement qui embarque son peuple dans sa guerre impérialiste quand ça retombe sur sa population.

Comment nier la reponsabilité du gouvernement américain dans les attentats du WTC ?
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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Message par emman » 12 Mars 2004, 14:55

a écrit :La signature des attentats, clef des législatives en Espagne 
Par Andrew Cawthorne

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MADRID (Reuters) - Qui est responsable des attentats de Madrid? De la réponse à cette question dépend en partie l'issue des élections législatives de dimanche.


Avant que les bombes ne traumatisent durablement l'Espagne, le Parti populaire (PP) du Premier ministre Jose Maria Aznar se dirigeait vers une victoire relativement confortable, même si les derniers sondages ne lui assuraient plus la majorité absolue dont il bénéficiait jusqu'à présent aux Cortes.


Le carnage madrilène a relégué au second plan la réussite économique du gouvernement, incontestable d'un point de vue statistique, même si l'endettement des ménages et la précarité de l'emploi incitent à nuancer le bilan.


A la veille du scrutin, il est désormais très délicat de faire un pronostic, tant l'incertitude entourant l'identité des poseurs de bombes risque de peser sur le choix des électeurs au moment de déposer leur bulletin dans l'urne.


Jeudi, quelques heures après les attentats, le gouvernement affirmait avec force que l'ETA était responsable de l'opération, avant de tempérer dans la soirée son propos en n'excluant plus la piste islamiste.


Si le mouvement séparatiste basque est effectivement derrière l'opération, l'électorat pourrait être incité à se porter vers le PP, qui a fait du démantèlement de l'ETA l'un de ses combats prioritaires.


En revanche, si l'enquête tend à démontrer le lien avec Al Qaïda, les Espagnols seraient tentés de sanctionner le parti au pouvoir, coupable à ses yeux d'avoir fermement soutenu en Irak une intervention américaine très décriée par l'opinion publique.


"Si l'on présume que c'est l'ETA, l'interprétation émotionnelle évidente est que cela conduira les gens à soutenir le parti qui s'est montré le plus dur à son encontre", juge Josu Mezo, un professeur de sciences politiques.


"S'il s'agit d'une organisation extrémiste comme Al Qaïda, tout change. Mais il est impossible de prédire quoi que ce soit à ce stade", ajoute-t-il.


DESARROI DANS LES URNES?


La presse madrilène de vendredi craint avant tout qu'au traumatisme issu de la violence de jeudi ne vienne s'ajouter dimanche le désarroi des urnes.


"L'important, c'est de savoir clairement ce qui est arrivé et de mettre en lumière les preuves afin que les Espagnols puissent aller voter en connaissant l'auteur de ces massacres", écrit le quotidien conservateur El Mundo.


"Si l'enfer qui s'est déchaîné hier, brûlant Madrid au coeur, est le résultat du fanatisme islamique, il nous faut alors nous pencher sur le rôle de l'Espagne dans la guerre en Irak, un engagement rejeté par nos compatriotes, une décision personnelle du Premier ministre allant à l'encontre des souhaits de la majorité", estime l'éditorialiste Antonio Gala.


L'émotion provoquée par ce drame national pourrait aussi avoir un impact sur la participation. "Traditionnellement, lorsque la participation est élevée, cela profite aux socialistes", note Josu Mezo.


"L'avance du PP sur les socialistes a diminué ces derniers jours. Mais si ces attentats sauvages sont le fait de l'ETA, cette tendance s'arrêterait d'elle-même", pense un autre professeur de sciences politiques, Julian Santamaria.


Ce dernier juge que les élections de dimanche sont aujourd'hui très peu "lisibles". "Les gens sont si désorientés que je ne me hasarderai pas à faire une prédiction. Peut-être que certains qui pensaient s'abstenir iront voter, peut-être que d'autres décideront finalement de rester chez eux, peut-être que d'autres encore changeront d'avis à la dernière minute."


Certains analystes n'hésitent pas non plus à dire que les électeurs pourraient sanctionner le gouvernement, incapable à leur yeux d'endiguer la violence de l'ETA malgré les multiples arrestations de ces dernières années.


Pour la majorité des Espagnols, sous le choc de leur "11 mars", la perspective de l'élection de dimanche est encore éloignée. "Mes pensées aujourd'hui vont aux morts. Je n'arrive pas à réfléchir sur les conséquences à court terme du scrutin", dit ainsi l'analyste politique Juan Diez.


"Nous n'avons jamais connu une chose aussi horrible. Il est impossible de dire comment le peuple espagnol va réagir. C'est de la devinette."


:(
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Message par pelon » 12 Mars 2004, 16:17

La manière d'exprimer son rejet, son dégoût contre un attentat qui touche la population de manière aveugle, des ouvriers, des étudiants, chacun peut la faire à sa manière, avec son style, son émotion, ce n'est pas cela qui est important. Par exemple, vouloir absolumment parler d'Aznar dans un 1er communiqué, ce n'est pas forcément très juste même si les gouvernements qui se sont succédés en Espagne ne méritent pas que l'on les ménage. On n'est pas en Espagne dans la même situation qu'en Israël où la politique terroriste d'Etat est avérée et s'accomplit au jour le jour au vu de tous. Bien entendu, on n'est pas si loin du franquisme et du post-franquisme et les méthodes utilisées par le PP comme avant lui par le PSOE étaient peu ragoutantes. Le gouvernement de Gonzalez avait quand même envoyé des tueurs pour liquider des militants de l'ETA en France. Je connais bien une personne qui a été très grièvement blessée dans un bar du petit Bayonne par les truands du gouvernement socialiste.

Par contre, ce qui parait complètement évident, c'est, comme le dit Wolf, qu'il ne faut pas défendre l'union sacrée du style "tous les espagnols dans la peine". C'est d'ailleurs un des méfaits du terrorisme que de gommer les antagonismes en poussant les travailleurs dans les bras de la bourgeoisie, "tous unis dans le chagrin".

Maintenant, quels que soient les critiques que l'on peut faire à l'ensemble des terroristes, pas question de les mettre tous dans le même sac, par exemple l'IRA et AL Qaïda.
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Message par com_71 » 12 Mars 2004, 23:53

(wolf @ vendredi 12 mars 2004 à 23:21 a écrit : Rendre hommage à nos morts, oui mais, pas question de le faire aux côtés de ceux dont la politique renforce les rangs des groupes terroristes, à cause leur politique au pays Basque, à cause de leur prise en charge de la guerre coloniale et meurtrière en Irak, contre l'immense majorité de la population (comme le souligne daisy). Pas question de le faire aux côtés de ceux qui portent politiquement une grave responsabilité dans les attentats épouvantables d'hier.
Globalement d'accord.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par pelon » 13 Mars 2004, 08:56

La politique de Aznar est à dénoncer mais c'était déjà le cas avant l'attentat. On ne peut pas faire exactement le même discours, à moins de ne s'adresser qu'aux convaincus, si c'est par exemple l'ETA qui est responsable de l'attentat. Si ce sont des groupes islamistes, on pourrait dire " la guerre impérialiste qu'a mené le gouvernement espagnol rejaillit aujourd'hui sur la population. Aznar, petit chien fidèle de Bush, nous fait payer le service après-vente de ses opérations guerrières. " et évidemment bien d'autres arguments qui n'auraient pas le même impact suivant qui est responsable. Sinon cela revient à dire que tout est dans tout et réciproquement.
Je parle ici de la propagande à la population, celle que l'on distribuerait dans les gares, par exemple, pas de ce que l'on peut trouver dans le presse confidentielle d'EG et qui, en l'occurence, ne m'intéresse pas beaucoup.
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Message par pelon » 13 Mars 2004, 09:25

J'ai vu à la télé des engueulades entre des gens dans une gare. Un gars expliquait que tout cela c'est la faute d'Aznar et de la guerre en Irak. Ce qui a changé en 24 h, c'est les éléments montrant l'implication possible de groupes terroristes.
Donc, pour intervenir en Espagne un parti révolutionnaire ne devrait pas se contenter d'un mensuel mais faire évoluer son intervention en fonction des informations. Déjà on peut dire : pourquoi le gouvernement a-t-il essayé de minorer les risques d'un attentat provenant de groupes islamistes ? Ne serait-ce pas pour fuir ses responsabolités dans la guerre en Irak ? Et dans 3 heures ou avant, il faudra encore écrire différemment.

Si quelqu'un a accès à des tracts distribués à la population, cela m'intéresse.
pelon
 
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