Un vent de panique s'abat sur l'économie

Dans le monde...

Message par com_71 » 08 Oct 2008, 14:37

(pelon @ mercredi 8 octobre 2008 à 15:11 a écrit : La banque centrale du Japon dit soutenir cette politique de baisse des taux mais ne l'appliquera pas car son taux n'est qu'à 0,5%.
coquille ? Une telle différence avec l'Europe est invraisemblable.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par jeug » 08 Oct 2008, 16:09

Si, visiblement, d'après Google, le "taux directeur de la BoJ est maintenu à 0,5% depuis février 2007".
jeug
 
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Message par pelon » 08 Oct 2008, 16:26

(com_71 @ mercredi 8 octobre 2008 à 14:37 a écrit :
(pelon @ mercredi  8 octobre 2008 à 15:11 a écrit : La banque centrale du Japon dit soutenir cette politique de baisse des taux mais ne l'appliquera pas car son taux n'est qu'à 0,5%.

coquille ? Une telle différence avec l'Europe est invraisemblable.

Oui, c'est bien le bon taux. Le Japon a connu une longue crise.
pelon
 
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Message par Ottokar » 08 Oct 2008, 16:27

Ce n'est pas une coquille. Cela fait 10 ans qu'ils étaient en crise, malgré des taux d'intérêts proches de zéro. Le coup du taux d'intérêt, ça ne fait pas tout. Mais le fait que Trichet ait abandonné sa rigueur sur les taux, même de 0,5 points, 8 jours après les avoir maintenus, est plutôt de nature à inquiéter qu'à rassurer... leur système barre en sucette !
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Message par Vérié » 08 Oct 2008, 16:45

(Ottokar @ mercredi 8 octobre 2008 à 17:27 a écrit : Ce n'est pas une coquille. Cela fait 10 ans qu'ils étaient en crise, malgré des taux d'intérêts proches de zéro. Le coup du taux d'intérêt, ça ne fait pas tout. Mais le fait que Trichet ait abandonné sa rigueur sur les taux, même de 0,5 points, 8 jours après les avoir maintenus,  est plutôt de nature à inquiéter qu'à rassurer... leur système barre en sucette !

Oui, car il y a huit jours Trichet expliquait encore que baisser les taux directeurs risquait de favoriser l'infliation (qu'il disait combattre en priorité). Donc, on peut redouter la valse des étiquettes dans un avenir plus ou moins proche...

A titre d'info : critique de la politique de la baisse des taux interets par un "monétariste" (partisan des thèses ultra-libérales de Milton Friedman) sur le site libre.org
a écrit :
Or il y a longtemps que les économistes savent que la relance keynésienne par le déficit budgétaire ou par les taux d’intérêt n’a aucun effet sur la croissance. Bien au contraire, en pratiquant une politique d’abondance monétaire et de crédit facile (easy money) on induit ce qu’HAYEK appelait un « malinvestissement » : l’argent va au plus pressé, au plus endetté, le gaspillage et le ravalement de la façade l’emportent sur la bonne gestion et l’adaptation structurelle au marché. N’importe qui fait n’importe quoi. A l’époque actuelle, la situation de l’économie japonaise est la parfaite illustration des errements keynésiens. Le Japon, qui a un taux d’intérêt nul et qui bat les records de déficit budgétaire (7%) devrait être champion du monde de la croissance ; or il se débat depuis huit ans en pleine récession. Quant aux Etats-Unis, les taux très bas ont fragilisé la conjoncture, et seules les baisses d’impôts semblent soutenir l’activité.



L’inflation menace


Si la politique monétaire est inefficace pour la croissance et l’emploi elle est à coup sûr dangereuse du côté de l’inflation. Pour l’instant, il est vrai qu’il n’y a pas de dérapage sensible. Le taux de hausse des prix en février, sur les douze derniers mois, est de 2,3%. C’est un peu plus que l’objectif que s’est fixée la BCE (2%), mais ce n’est pas un glissement considérable. Toutefois, l’alourdissement permanent des dépenses publiques, la destruction du tissu entrepreneurial, créent des tensions inflationnistes de plus en plus fortes, pour l’instant compensées par une forte épargne, due à l’incertitude conjoncturelle (guerre d’Irak) et structurelle (crainte pour les retraites).



Cette stabilité en trompe-l’œil autorise-t-elle la BCE à baisser la garde monétaire ? En choisissant de diriger l’économie européenne à travers des manipulations de taux d’intérêt, la BCE semble ignorer que la seule manière d’éviter les perturbations inflationnistes consiste à maîtriser la quantité de monnaie en circulation. Or, baisser le taux d’intérêt, c’est accroître la masse monétaire.
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Message par Groza » 09 Oct 2008, 08:29

Après des mesures dont le but est de rassurer les marchés, les incantations :

a écrit :Trichet appelle les marchés à reprendre leurs esprits


"Reprenez vos esprits", a lancé le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, aux opérateurs des marchés financiers. "Nous, nous sommes unis au niveau de la planète entière. Nous appelons l'ensemble des acteurs du marché, qui sont dans un état de turbulence accentué, nous leur disons reprenez vos esprits, il y a des éléments de confiance qui sont là", a-t-il dit mercredi soir sur France 3. /Photo prise le 7 octobre 2008/REUTERS/Denis Balibouse
Imprimez Réagissez Classez PARIS (Reuters) - "Reprenez vos esprits", a lancé le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, aux opérateurs des marchés financiers.

"Nous, nous sommes unis au niveau de la planète entière. Nous appelons l'ensemble des acteurs du marché, qui sont dans un état de turbulence accentué, nous leur disons reprenez vos esprits, il y a des éléments de confiance qui sont là", a-t-il dit mercredi soir sur France 3.

Il s'exprimait après une nouvelle journée noire sur les marchés malgré la décision concertée de six banques centrales, dont la BCE, de réduire leurs taux d'intérêt, suivies peu après par la Chine.

Dans une interview accordée à Reuters Television mercredi également, il avait déjà invité les opérateurs de marché à "garder leur sang-froid".

"Nous pouvons dire aux marchés que nous avons repris le contrôle de la stabilité des prix à moyen terme", a assuré le président de la BCE sur France 3, faisant allusion au reflux des pressions inflationnistes dans la zone euro.

"Nous pouvons baisser les taux", a-t-il expliqué, qualifiant la baisse coordonnée des taux d'intérêt d'"extrêmement substantielle" et dans des conditions de "simultanéité absolue". "C'est une mesure très importante" a-t-il insisté.

Il a souligné que l'assemblée générale du Fonds monétaire international, le week-end prochain à Washington, devait être l'occasion d'une concertation étroite entre les responsables économiques de la planète.

"Nous allons tous à Washington puisqu'il y a une assemblée annuelle du Fonds monétaire international et de la banque mondiale, il est très important que nous nous concertons aussi étroitement que possible.

Gérard Bon, édité par Véronique Tison
"Nous sommes de ceux [...] qui ne desserreront jamais les mâchoires sauf pour sortir les crocs"
Groza
 
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Message par Vérié » 09 Oct 2008, 09:04

Le président de la Résderve Fédérale américaine Ben Bernanke est lui aussi en prières...

Hier, sur A2 je crois, ils ont montré un bateau de recueillement, sur la tamise, où viennent se "ressourcer" les cadres de la City. Les sectes dont les gourous prétendent avoir la solution pour sauver le monde et la finance pullulent, notamment sur le Net...

Appel_Tous_ensemble_Rhone_Alpes.pdf
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Message par pelon » 09 Oct 2008, 09:18

Il y avait l'union du sabre et du goupillon; revoilà le goupillon dans la corbeille.
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Message par com_71 » 09 Oct 2008, 19:50

(El convidado de piedra @ jeudi 9 octobre 2008 à 20:45 a écrit : Si les capitalos sont déjà pour la socialisation des banques (à leur manière) on doit alors faire la pub du simple contrôle ?

(lutte ouvrière 10 10 2008 a écrit :Crise financière
Exproprier le capital financier !

Face à la crise financière, les États, de l'Islande aux Etats-Unis en passant par la France et les autres puissances européennes, ne savent qu'ouvrir leurs caisses pour renflouer les banquiers faillis.
Cela peut prendre plusieurs formes : l'intervention des banques centrales pour prêter des capitaux aux banques à cours de liquidités, la reprise avec des fonds publics des titres « toxiques », l'entrée d'organismes publics au capital de certaines banques, la garantie étatique sur les activités de telle ou telle institution financière, etc. Mais, dans tous les cas, il s'agit de l'intervention de la puissance publique dans les affaires des capitalistes privés.
Cela fait dire à un certain nombre de politiciens et de commentateurs qu'il s'agirait de « nationalisations » et que, après des décennies de « libéralisme débridé », les gouvernements seraient contraints de revenir à une économie régulée par les États, seul moyen d'après eux d'éviter la crise catastrophique.
Mais ce ne sont là que des mots. L'intervention de l'État dans l'économie est constante et, depuis longtemps, les entreprises capitalistes ne survivraient pas sans son aide, qu'il joue le rôle de banquier, de client, de représentant de commerce ou tout simplement de prestataire de services gratuits (de l'aménagement du territoire à la distribution d'énergie et aux subventions).
Plutôt que de dire que les États en seraient à nationaliser les banques, il serait plus exact de dire qu'ils prennent en charge les branches pourries, reprennent à leur compte les dettes insolvables et les crédits douteux des financiers en faillite, en leur fournissant en échange des crédits d'État. Quant aux parties jugées saines, ils les offrent pour une bouchée de pain aux banques qui paraissent solides. C'est par exemple ce que viennent de faire la France et la Belgique en assumant les dettes de Fortis et en confiant le reste à BNP Paribas.
Mais même la nationalisation effective des banques existantes, si certains États en arrivaient là, ne constituerait qu'une opération de blanchiment d'argent à grande échelle. Les financiers à qui les États rachèteront leurs actions n'auront en effet rien de plus pressé que de fonder de nouvelles banques ou autres institutions financières avec leurs capitaux propres et frais, à partir desquelles ils pourraient de nouveau se lancer dans la spéculation. De plus la crise de confiance des capitalistes dans leur propre système financier pourrait se reporter alors sur les États. C'est peut-être certains d'entre eux qui se trouveraient alors en faillite et dont la monnaie s'écroulerait, avec des conséquences économiques et politiques catastrophiques.
Ce qui serait nécessaire, c'est l'expropriation de l'ensemble du système financier, ainsi que sa fusion en un ensemble unique. Cette expropriation devrait avoir lieu sans indemnité ni rachat. Car il n'y a pas à donner aux spéculateurs une prime pour recommencer leurs jeux dangereux. Et seule la fusion en un ensemble unique pourrait permettre que le système de crédit serve vraiment à faire fonctionner l'économie, c'est-à-dire à produire tout simplement pour quels population ait les moyens de vivre décemment. Encore faudrait-il, bien sûr, que cette banque centrale unique soit au service de la population, et pas à celui des financiers et des capitalistes.
Il faudrait pour cela que la population ait les moyens de contrôler cet organisme financier, que le secret des affaires soit aboli, afin que l'économie soit effectivement orientée vers la satisfaction des besoins, et pas vers l'accumulation de profits. Il faudrait donc que les travailleurs se donnent les moyens d'intervenir à tous les niveaux de décision. En bref, qu'ils exercent le pouvoir.
Paul GALOIS
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