Tensions sociales en Guinee-Conakry

Dans le monde...

Message par Combat » 09 Fév 2007, 16:00

Article tres fantaisiste et sans ligne de classe en effet. Mais ce n'est pas nouveau avec Rouge et Inprecor, surtout en ce qui concerne la qualite douteuse de ses ecrits sur les pays africains(sans oublier le reste).
Combat
 
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Message par Combat » 09 Fév 2007, 17:30

CONAKRY (AFP) - vendredi 09 février 2007 - 15h09 Deux postes de police et de gendarmerie ont été incendiés vendredi à Dinguiraye (400 km au nord-est de Conakry) lors d'une manifestation exigeant le départ du président guinéen Lansana Conté, a-t-on appris de sources locales.
"Il y a entre 3.000 et 4.000 personnes, la police et la gendarmerie ont été incendiées", a rapporté un habitant de Dinguiraye joint au téléphone par l'AFP.

Plusieurs témoins ont précisé que la manifestation avait débuté dans la matinée et se poursuivait à la mi-journée.

Les forces de l'ordre ont tenté de disperser les manifestants en tirant des grenades de gaz lacrymogène dans la matinée, mais elles ont été progressivement débordées par le nombre et se sont repliées dans une caserne de gendarmerie, selon plusieurs témoignages d'habitants.

Les manifestants, dont la moitié environ sont des adolescents, ont également incendié le domicile du commissaire central et du préfet et ont libéré tous les détenus de la prison civile, selon les mêmes sources, qui n'ont pu préciser leur nombre.

Les manifestants brandissaient des pancartes sur lesquels étaient écrits: "A bas le général Conté", "Pas question de suspendre la grève!".

Par ailleurs, un millier de jeunes manifestants hostiles au président guinéen Lansana Conté ont pillé et partiellement incendié vendredi les bureaux de la préfecture et de la mairie de la localité de Koyah, dans l'ouest du pays, ont rapporté des témoins contactés par l'AFP.

Il s'agit du premier mouvement de mécontentement constaté en Guinée depuis la fin de la grève générale qui a paralysé la Guinée pendant 18 jours et au cours de laquelle au moins 59 manifestants avaient été tués par les forces de l'ordre, entre les 10 et 27 janvier.

Sous la pression, le président Conté, au pouvoir depuis 23 ans et affaibli par la maladie, avait fini par accepter le 27 janvier plusieurs mesures sociales et la nomination d'un nouveau Premier ministre "de consensus" aux pouvoirs élargis, mais il tarde depuis à le nommer.

Les syndicats guinéens ont lancé un ultimatum lundi au président Lansana Conté, le menaçant de nouvelles manifestations s'il ne nommait pas d'ici une semaine un Premier ministre aux larges pouvoirs.

Le nouveau Premier ministre doit désormais avoir fonction de chef du gouvernement, rôle rempli par le président depuis l'indépendance du pays en 1958.
Combat
 
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Message par Louis » 09 Fév 2007, 17:53

(Wapi @ vendredi 9 février 2007 à 16:55 a écrit : Je ne connais pas ce Paul Martial, mais je trouve le titre de l'article très gonflé ...

Pour l'instant, le "peuple" n'a rien vu venir ... et les accords, pour relativement favorables qu'ils paraissent, peuvent parfaitement rester lettre morte à 90% (le plus probable).

Quand à ceci :

a écrit :Dans cette future épreuve de force, il est de notre devoir militant de manifester notre solidarité avec les organisations syndicales et la population guinéenne.


je ne sais pas ce qu'implique pour le rédacteur de l'article cette idée de manifestation de la solidarité avec les "organisations syndicales". Cela veut-il dire qu'il faudrait renoncer à expliquer aux travailleurs que celles-là les trahiront au pire moment et qu'ils ne peuvent compter que sur leur propre force ?

C'est évident : il vaut largement mieux que les gens rentrent a la maison ! Quoi, se battre sous la direction de syndicats "qui les trahirons de toute façon Pourquoi ! Feraient mieux de rentrer dans le rang.... :altharion: :altharion: :altharion: :altharion:
Louis
 
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Message par Wapi » 09 Fév 2007, 19:28

Ce n'est pas bien de faire semblant de ne pas comprendre en prenant un air excédé.

Combat l'a dit à sa façon, mais il est vrai que cette position de soutien totalement "acritique" ( ;) ) aux organisations supposées "démocratiques bourgeoises" a été celle du SU depuis bien longtemps, avec les conséquences qu'on a connu de l'Algérie au Chili au Vietnam etc ..., et on ne voit pas pourquoi cela changerait à propos de la Guinée.
Wapi
 
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Message par artza » 09 Fév 2007, 20:32

(Wapi @ vendredi 9 février 2007 à 20:28 a écrit :Ce n'est pas bien de faire semblant de ne pas comprendre en prenant un air excédé.

Combat l'a dit à sa façon, mais il est vrai que cette position de soutien totalement "acritique" ( ;) ) aux organisations supposées "démocratiques bourgeoises" a été celle du SU depuis bien longtemps, avec les conséquences qu'on a connu de l'Algérie au Chili au Vietnam etc ..., et on ne voit pas pourquoi cela changerait à propos de la Guinée.

Bien mieux le SU (cad la LCR, son ancêtre PCI et les groupes frêres étrangers) ne sont pas contentés de soutenir sans critique des mouvements "démocratiques bourgeois" ce qui n'aurait été qu'à moitié faux, mais le plus souvent leur ont prétés des vertus révolutionnaires, prolétariennes et socialistes que parfois ils ne revendiquaient même pas!

Combien, de Castro à Le Duan (PC Viet-Namien) furent présentés comme des "camarades Jourdain du trotskysme" menant et faisant des "Révolutions permanentes" sans le savoir?

a écrit :avec les conséquences


Les conséquences se limitèrent au petit milieu souvent invisible couvert par ces groupes.

Qui se souciaient de ce que pouvait écrire La Vérité des Travailleurs à propos du FLN algérien en 1960 à part Voix Ouvrière, les "lambertistes" et quelques plus rare encore bordiguistes :D

Les conséquences le furent que pour eux-mêmes.
artza
 
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Message par Combat » 09 Fév 2007, 23:54

http://news.bbc.co.uk/2/hi/in_pictures/6288563.stm

Quelques images piquees sur la BBC :ph34r: . Le ministre des affaires presidentielles Eugene Camara est nomme premier ministre. On attend pour voir. Cette situation me rappelle un peu le cas de la Cote d'Ivoire en 1990. Alors que des milliers de jeunes gens manifestaient dans les rues et que le pouvoir etait a genoux, les partis d'oppositions naissants mais deja pourris consideraient que l'instauration du multipartisme etait la potion magique qui allait sauver la situation. Des que ce dernier fut legalise, et donc leur droit a se servir dans la soupe etatique, ils firent tout pour bloquer et mettre fin aux serieux soulevements sociaux en cours(greves incessantes, manifestations de rue jour apres jour). Ici la potion magique c'est d'avoir un premier ministre...
Combat
 
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Message par Combat » 09 Fév 2007, 23:59

Voila ce que Lansana Conte utilise contre la foule. :hum:


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Message par Combat » 10 Fév 2007, 15:36

CONAKRY (AFP) - samedi 10 février 2007 - 14h50 - Au moins neuf personnes, dont un militaire ont été tuées samedi au cours de violences en Guinée, où l'opposition affirme qu'il s'agit d'une "insurrection qui ne peut se terminer que par le départ de Lansana Conté", le chef de l'Etat au pouvoir depuis 23 ans.
Cette nouvelle explosion de violences fait suite à la nomination vendredi d'un proche du président, le ministre Eugène Camara au poste de Premier ministre. L'opposition et les syndicats l'ont rejeté et demandé sa démission en raison de sa trop grande proximité avec le chef de l'Etat.

Dans la banlieue de Conakry, des barrages de manifestants bloquaient les principaux axes. A l'intérieur de ce pays pauvre d'Afrique de l'ouest, premier exportateur mondial de bauxite, des jeunes manifestants ont saccagé, pillé et parfois incendié des bâtiments publics.

Trois jeunes qui faisaient partie de groupes ayant érigé des barricades dans la banlieue de la capitale ont été tués à Bonfi et Matam, selon des témoignages.

Un correspondant de l'AFP a vu dans plusieurs quartiers de la commune de Ratoma - Simbaya, Hamdallaye et Bambéto - des barricades faites de tables renversées et de troncs d'arbres sur les routes principales, des pneus enflammés ainsi que des jeunes en train de jeter des pierres.

"Le président Conté se fout de nous. On va le faire partir maintenant", a déclaré un des jeunes manifestants à l'AFP. "Conté n'a pas répondu à l'attente de la population, la nomination de ce Premier ministre est une provocation", a renchéri un autre jeune.

"Camara n'est pas l'homme de la situation. C'est un béni-oui-oui. Il va tout offrir à Lansana Conté. C'est un élève et son maître. Nous voulons un Premier ministre responsable, capable de redresser notre pays", a ajouté un autre jeune.

Dans ce climat très tendu, les syndicats ont une nouvelle fois haussé le ton.

"Pour que la Guinée soit sauvée de ce qui se passe, pour ne pas qu'on l'utilise à d'autres fins, les syndicalistes demandent la démission pure et simple du nouveau Premier ministre pour le bien de la Guinée", a déclaré à l'AFP le porte-parole des syndicalistes, Alpha Barry.

"La grève (générale) reste maintenue" à lundi, a-t-il ajouté.

"Plus qu'une grève, il s'agit d'une insurrection qui ne peut se terminer que par le départ de Lansana Conté. Il refuse de voir la réalité en face", a pour sa part estimé Mamadou Bâ, porte-parole d'un groupe de 14 partis d'opposition.

"Le peuple a décidé de l'aider dans son entêtement. On va lui montrer une porte de sortie", a-t-il conclu.

La vague de colère a également provoqué des violences dans de nombreuses villes de province.

A Kankan (600 km à l'est de Conakry), des manifestants ont lapidé à mort un militaire avant de mettre le feu à son corps, selon des témoins. Il s'agit du premier militaire tué par des manifestants depuis le début des violences en janvier.

A Pita (360 km au nord-est de Conakry), des manifestants ont saccagé la gendarmerie et mis le feu au bâtiment, selon des témoins. A Siguiri (700 nord-est), ils ont saccagé un hôtel appartenant au ministre de l'Economie Madikaba Camara.

La nomination d'un Premier ministre de consensus et aux pouvoirs élargis fait suite à un accord signé fin janvier entre les syndicats et la présidence pour mettre fin à une grève générale de 18 jours qui s'était soldée par la mort d'au moins 59 manifestants.

Le retard du chef de l'Etat à le nommer avait déjà provoqué vendredi de nouvelles violences qui ont fait 11 blessés dans des affrontements entre police et manifestants en province.
Combat
 
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Message par Combat » 11 Fév 2007, 19:53

L'intersyndicale guinéenne réclame la démission du président Conté

CONAKRY (AP) - Les syndicats, à la tête du mouvement de contestation en cours en Guinée, ont exhorté dimanche leurs concitoyens à reprendre le mouvement de grève générale illimitée dès lundi, pour exiger désormais directement la démission du président Lansana Conté.

L'opposition considère en effet que le président, au pouvoir depuis 1984, a violé l'accord de sortie de crise qui avait mis fin à deux semaines de grève générale, en nommant vendredi soir un Premier ministre issu de son entourage, Eugène Camara, au lieu d'une personnalité de compromis.

"Avec la grève générale qui reprend demain (lundi), nous demandons purement et simplement le départ du président Lansana Conté", a lancé samedi Ibrahima Fofana, secrétaire général de l'Union des travailleurs de Guinée, l'un des deux mouvements syndicaux ayant lancé le mouvement du mois dernier. "Nous ne reconnaissons pas ce Premier ministre, et de toutes manières, ce n'est plus une question de Premier ministre".

Depuis l'annonce de cette nomination, la Guinée est à nouveau en proie à une flambée d'émeutes, de pillages et de violences qui a fait au moins 11 morts, selon des responsables hospitaliers, et jusqu'à 30, selon des dirigeants de l'opposition.

Dimanche après-midi, on entendait des tirs sporadiques dans plusieurs secteurs de la banlieue de Conakry. Le centre-ville était en revanche calme, tous les magasins étant fermés et de rares voitures ou piétons circulant dans les rues désertes.

La grève générale de 17 jours en janvier a paralysé le pays, et les violences qui l'ont accompagnée ont fait au moins 59 morts. La dénonciation de la corruption du régime s'est accompagnée d'appels au départ de Conté, que la rumeur dit gravement malade.

Selon Mamadou Ba, porte-parole de la coalition des partis d'opposition, les informations remontant des divers endroits du pays font état d'au moins dix morts à Conakry, et dix d'autres régions. A Kankan, deuxième ville du pays, un officier a été lynché par la foule en colère qui l'a brûlé vif. L'homme avait auparavant abattu un jeune en tirant dans la foule, ont raconté des témoins.

L'opposition politique semble tout aussi déterminée que les syndicats. Samedi, Mamadou Ba avait lancé: "Nous n'avons plus d'autre choix que la violence dans la rue. Notre peuple doit descendre se battre dans les rues. Le temps de la négociation est passé", a-t-il déclaré. "Il y aura des pertes matérielles, il y aura des pertes humaines, mais c'est le coût de la liberté".

Les vols Air France et SN Brussels Airlines au départ de Conakry ont été annulés samedi, ainsi que dimanche. AP
Combat
 
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Message par Combat » 11 Fév 2007, 20:04

Article d'un groupe revolutionnaire Tchadien de tendance plus ou moins "stalino-maoiste" sur la question. Il s'agit de l'Action du Tchad pour l'Unite et le Socialisme(ACTUS).

http://www.nouvelle-tribune.com/index.php?...12&tt_news=3926

J'ai bien aime ce passage:

"Camarades, votre cause est juste et noble, le rapport de force est en votre faveur, votre victoire est certaine et incontestable, ne la laisser par vous échapper ou usurper par certaines taupes infiltrées comme à l’accoutumée par les forces réactionnaires de l’impérialisme de la francafrique qui n’accepterons jamais la libération des Peuples africains".

Qui sont donc ces fameuses taupes :ermm: ?
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