a écrit :
Économie Aujourd'hui à 17h34
Les appels à recapitaliser les banques européennes se multiplient
L'OCDE a remis de l'huile sur le feu jeudi en appelant à recapitaliser les banques européennes, comme l'avait déjà fait plusieurs fois la directrice du FMI Christine Lagarde, un discours qui alimente la nervosité des marchés et suscite des critiques en Europe.
Pour «enrayer la contagion» de la crise de la dette, qui «pourrait s'intensifier à nouveau», l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a notamment appelé la zone euro à renforcer la capitalisation de ses banques.
Le président de l'Autorité française des marchés financiers (AMF), Jean-Pierre Jouyet, a immédiatement réagi, dénonçant «un prisme anglo-saxon».
«Le gros problème ce sont les déclarations générales», a dit M. Jouyet sur BFM Business.
«L'OCDE et le FMI, avec tout le respect que je leur dois, ce sont de grands organismes économiques, ce ne sont pas des régulateurs financiers», a-t-il ajouté. Ses propos faisaient écho à ceux de plusieurs banquiers centraux en Europe.
Depuis la crise financière, les grandes banques européennes n'ont cessé de renforcer leurs fonds propres, pour rassurer les marchés et se préparer à l'entrée en vigueur du nouveau cadre réglementaire dit Bâle III, début 2013.
«Nous avons doublé (nos) fonds propres sur ces trois dernières années», a rappelé mercredi BNP Paribas.
Mais le marché juge encore insuffisant ce nouveau matelas pour faire face à l'«énorme degré d'incertitude (qui pèse) sur l'économie mondiale et la zone euro», dont a fait état jeudi le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet.
Patron du rare établissement à avoir renforcé son capital depuis l'été, Philippe Wahl a concédé jeudi que la Banque Postale avait «bien intégré» la possible dégradation de la conjoncture dans ses calculs, même si l'opération avait été réalisée avant tout pour financer le développement commercial de la banque.
«Jusqu'ici, le marché était très préoccupé par la liquidité», c'est à dire par la capacité des banques européennes à se financer sur les marchés, explique un analyste sous couvert d'anonymat.
Ayant, pour la plupart, plus de crédits que de dépôts, elles doivent trouver d'autres sources de financement, dont une partie au jour le jour, ce qui crée un facteur d'incertitude. Ce sont, en grande partie, les tensions sur ce marché qui ont fait chuter les cours boursiers des banques européennes mi-août.
«Mais aujourd'hui, les inquiétudes (des marchés) se reportent sur les fonds propres», confirme l'analyste.
Jusqu'ici uni pour défendre les banques du continent, le front européen se fissure, comme en témoigne la sortie du ministre allemand des Finances, Wolfgang Schaüble, qui a estimé jeudi qu'il fallait pouvoir recapitaliser rapidement les banques européennes en raison de «nouvelles inquiétantes» en provenance de la zone euro.
«Le FMI n'a aucune raison de noircir le tableau a priori», selon Thomas Philippon, professeur à la Stern School of business de la New York University, qui estime même qu'«ils ont plus de chance d'être objectifs» que les banques ou les régulateurs européens.
«Il se peut très bien que les Européens aient raison, mais si les gens refusent de prêter aux banques, c'est qu'il y a un problème, donc il faut appliquer le principe de précaution» et augmenter leurs fonds propres, ajoute-t-il, avançant que «le coût ne serait pas énorme».
Mais pour M. Philippon, la recapitalisation des banques doit être coordonnée et collective, donc menée par les régulateurs, pour éviter un effet de discrimination entre établissements, recherché les marchés qui s'en sont, par exemple, pris en août à Société Générale.
(Source AFP)
a écrit :
Les Bourses chutent après la démission de l'économiste en chef de la BCE
LEMONDE.FR avec AFP | 09.09.11 | 16h33 • Mis à jour le 09.09.11 | 21h18
Le chef économiste de la Banque centrale européenne, l'Allemand Jürgen Stark, a annoncé vendredi 9 septembre sa démission, faisant éclater au grand jour les dissensions au sein de l'institution sur la gestion de la crise de la dette. M. Stark, 63 ans, a informé le président de la BCE Jean-Claude Trichet de sa décision vendredi, pour "raisons personnelles", selon un communiqué diffusé en milieu d'après-midi, confirmant des rumeurs qui ont fait plonger les Bourses européennes et l'euro.
La Bourse de Paris terminait vendredi sur une chute de 3,60 %. Les cours étaient également plombés par la dégringolade des valeurs bancaires après des propos de Christine Lagarde, directrice générale du FMI, évoquant des besoins de recapitalisation en Europe. La Société générale a été, une nouvelle fois, la plus attaquée de toutes les banques françaises : elle a perdu 10,58 %, à 17,44 euros.
Les principales places européennes terminaient également en forte baisse : - 4,04 % pour Francfort, - 2,35 % pour Londres, - 4,44 % pour Madrid. Aux Etats-Unis, Wall Street ouvrait en baisse et accélérait sa chute dans la journée, le Dow Jones perdant plus de 3 %. Les investisseurs américains affichaient par ailleurs une certaine déception vis-à-vis du plan de 447 milliards de dollars présenté jeudi soir par le président américain Barack Obama pour soutenir le marché de l'emploi et relancer l'économie.
M. Stark occupait son poste à la BCE, l'un des plus importants au sein du directoire de l'institution, depuis le 1er juin 2006. Son mandat ne devait s'achever que le 31 mai 2014. Mais depuis plusieurs semaines, ce docteur en économie, ardent défenseur de l'orthodoxie monétaire à l'allemande, ne cachait pas son malaise sur le programme de rachat d'obligations publiques mené par l'institution monétaire de Francfort, afin de soulager les pays les plus fragiles de la zone euro. Selon plusieurs médias, il aurait d'ailleurs voté début août contre la reprise de ce programme, mis en sommeil pendant près de cinq mois, tout comme le président de la banque centrale allemande, Jens Weidmann.
La chancelière allemande, Angela Merkel, a loué vendredi son engagement en faveur de la stabilité de l'euro. "Il s'est engagé des années durant de manière importante et avec succès pour une monnaie commune européenne stable", a souligné la chancelière, dans un communiqué. Il incarne selon elle, "une culture de la stabilité à laquelle le gouvernement se sent durablement lié", a-t-elle ajouté.
Le départ de M. Stark "reflète l'incertitude" au sommet de la BCE, estime Lothar Hessler, analyste des marchés de capitaux chez HSBC Trinkaus. "Cela se dispute dans les coulisses" de l'institution, renchérit Carsten Brzeski, de ING. La BCE, qui avait adopté ce programme d'achat de dette à contrecœur en mai 2010 pour porter secours à la Grèce, a accepté de jouer une nouvelle fois les pompiers pour l'Italie et l'Espagne, face à l'incapacité des responsables politiques européens à calmer les marchés. Mais la partie allemande n'a jamais accepté cette mesure qui, selon elle, menace l'indépendance et les finances de la BCE.
CRITIQUES DE L'ALLEMAGNE
Déjà, en février, un autre Allemand, l'ex-président de la Bundesbank Axel Weber, avait décidé de claquer la porte de la BCE en raison de son opposition à ce programme de rachats d'obligations. Et ce, alors qu'il était pressenti pour présider l'institution. Jeudi, M. Trichet avait vivement défendu son bilan face aux critiques allemandes. "Si nous nous sommes lancés dans le programme de rachat d'obligations, pour des raisons de politique monétaire, c'est parce que les gouvernements ne se sont pas bien comportés", a-t-il accusé.
"J'aimerais bien entendre des félicitations pour une institution qui a apporté pendant treize ans la stabilité des prix à l'Allemagne", a-t-il ajouté à l'adresse de ses détracteurs germaniques. Le départ de M. Stark n'intervient pas au meilleur moment pour la zone euro, confrontée à une croissance morose et à une crise de la dette qui s'enlise. Les spéculations sur une faillite de la Grèce ont repris de plus belle, tandis que certains n'hésitent pas à évoquer une sortie de ce pays de la zone euro, ce qui plongerait la région dans l'inconnu.
Pour Holger Schmieding, de Berenberg Bank, "la deuxième démission d'un Allemand de la BCE en six mois va alimenter le soupçon injustifié des marchés mondiaux que l'Allemagne pourrait finalement quitter l'Union monétaire. Cela renforcera probablement les tensions sur ces marchés pendant quelque temps". M. Stark pourrait être remplacé par le secrétaire d'Etat aux finances Jörg Asmussen, selon des médias.
Le départ de M. Stark ne devrait en revanche rien changer à la politique monétaire suivie par la BCE, estime encore M. Schmieding. Jeudi, elle a décidé de maintenir son principal taux directeur à 1,5 %, renonçant face à la crise à la série de hausses qu'elle avait programmée en début d'année.
a écrit :Les banques françaises attaquées sur les marchés
LEMONDE.FR avec AFP | 09.09.11 | 16h51 • Mis à jour le 09.09.11 | 18h42
Les Bourses européennes semblaient prises d'un mouvement de panique, vendredi 9
septembre, plombées par la crise dans la zone euro, les pertes de Wall Street et
la démission de l'économiste en chef de la BCE, Jurgen Stark. Le CAC 40 a cédé
3,6 % en clôture.
Les valeurs bancaires européennes – et tout particulièrement les françaises –
ont été de nouveau pilonnées, plusieurs d'entre elles flirtant avec leur plus
bas niveau historique. La Société générale a été, une nouvelle fois, la plus
attaquée de toutes les banques françaises : elle a perdu 10,58 %, à 17,44 euros,
suivi par le Crédit agricole (- 7,77 %, à 5,4 euros), BNP Paribas (- 7,54 %, à
29,8 euros) Natixis (- 7,60 %, à 2,40 euros). Autre valeur financière à
dégringoler Axa (- 7,59 %, à 9,39 euros).
La Société générale a encore fait l'objet de rumeurs, vendredi, dans la lignée
de celles entendues depuis début août et systématiquement démenties. Le groupe
avait déjà été attaquée par les investisseurs le 10 août, alors que les rumeurs
les plus folles circulaient selon lesquelles le groupe était proche d'une
faillite. Ce jour-là, le titre de la banque avait fini en recul de 14,74 % à
22,18 euros. Depuis le début de l'année, le groupe a cédé 56,3 %.
Une enquête de l'Autorité des marchés financiers (AMF) est en cours sur ces
rumeurs. Le président du gendarme des marchés, Jean-Pierre Jouyet, a évoqué
jeudi comme origine possible les pays anglo-saxons, l'Asie, mais aussi la
France.
La suspicion à l'égard des banques atteint un paroxysme, indique-t-on dans les
salles de marché. Les propos de Christine Lagarde, directrice générale du FMI,
sur les besoins de recapitalisation des banques européennes ont provoqué un
mouvement de panique dans ce secteur, ajoute-t-on.
"Face à la montée des risques et des incertitudes, et à la nécessité de
convaincre les marchés, certaines banques ont besoin de renforcer leur capital",
a-t-elle assuré vendredi avant l'ouverture d'une réunion du G7 à Marseille.
Le 30 août, l'ancienne ministre de l'économie de Nicolas Sarkozy avait déjà
demandé une "recapitalisation urgente" des banques européennes, ce qui lui avait
valu une volée de critiques de la part de nombreux responsables politiques et
patronaux européens.
a écrit :
"Nous sommes prêts à fournir aux banques les liquidités demandées" en "quantité illimitée" et à "taux fixe" pour la zone euro, a rassuré Jean-Claude Trichet en sa qualité de porte-parole du groupe des principales banques centrales, après une réunion à la Banque des règlements internationaux (BRI) à Bâle.
a écrit :Le groupe bancaire américain Bank of America a annoncé lundi 12 septembre qu'il allait supprimer environ 30 000 emplois "dans les prochaines années", soit un peu plus de 10 % de ses effectifs. Ces suppressions de postes entrent dans le cadre de la première phase d'une grande restructuration baptisée "Project New BAC".
Cette première étape doit permettre au groupe de dégager cinq milliards de dollars d'économies par an d'ici à 2014, soit 18 % des dépenses de l'activité de détail (y compris cartes de paiement, prêts hypothécaires et back office). "L'entreprise prévoit que les départs naturels et l'élimination d'emplois non pourvus représentera une part importante de la réduction des effectifs", a précisé la banque dans un communiqué, précisant qu'elle n'avait pas pour objectif de couper un nombre précis d'emplois mais de mettre en œuvre les décisions prises dans le cadre du projet de restructuration.
Des décisions sur une deuxième phase de restructuration, concernant l'activité de banque pour les entreprises et les activités internationales, entre autre, devraient être prises vers le mois d'avril. Une première mesure prise dans le cadre de cette restructuration a été l'annonce la semaine dernière d'une réorganisation de l'équipe de direction, avec la nomination de deux nouveaux directeurs d'exploitation, David Darnell et Tom Montag, issus des rangs de la banque.
(abounouwas @ lundi 12 septembre 2011 à 17:21 a écrit : "Nous sommes prêts à fournir aux banques les liquidités demandées" en "quantité illimitée" et à "taux fixe" pour la zone euro, a rassuré Jean-Claude Trichet en sa qualité de porte-parole du groupe des principales banques centrales, après une réunion à la Banque des règlements internationaux (BRI) à Bâle.
C'est sans doute ce qu'ils nomment la «rigueur»... Pour le capital financier, pour le sauver d'une banqueroute inéluctable et générale, tout est permis. Pour les travailleurs : seulement de se serrer la ceinture.«Ni rire ni pleurer, comprendre.»
(Baruch SPINOZA)
a écrit :
Le CAC 40 chute de 4,03 %, les valeurs bancaires s'effondrent
LEMONDE.FR avec AFP | 12.09.11 | 08h34 • Mis à jour le 12.09.11 | 18h16
Affolée par l'hypothèse d'une faillite de la Grèce et plombée par la dégringolade du secteur bancaire sous la menace d'une dégradation par l'agence de notation Moody's, la Bourse de Paris a poursuivi sa chute lundi, clôturant à - 4,03 %. Le CAC 40 a lâché 119,78 points, finissant à 2 854,81 points, son plus bas niveau depuis avril 2009, dans un volume d'échanges fourni de 4,619 milliards d'euros. Vendredi, il avait cédé 3,60 %.
Le dossier grec continue de paniquer les marchés, l'hypothèse d'une faillite de ce pays, voire de sa sortie de la zone euro, ne cessant de gagner du terrain malgré les déclarations apaisantes des responsables européens. Entraînées par le recul des valeurs bancaires, les places du continent ont toutes chuté dans la journée, Londres perdant 1,63 %, Francfort 2,27 %, Milan 3,89 % et Lisbonne 4,2 %.
"LES INQUIÉTUDES GRANDISSENT"
A Paris, les trois établissements placés sous la menace d'une dégradation par l'agence de notation Moody's Investors Service qui doit achever mi-septembre un examen de leurs notes ont accusé le coup. La BNP perd 12,35 %, la Société générale 10,75 % et le Crédit agricole 10,64 %.
CHUTE DE L'EURO
L'euro a également lourdement chuté lundi, plombé par la crainte d'un défaut de paiement de la Grèce, et s'est retrouvé à son plus bas niveau depuis dix ans face au yen. La monnaie unique est tombée à 104,13 yens, au plus bas depuis juin 2001. Elle valait encore 105,91 yens vendredi. L'euro était aussi en net recul vis-à-vis du dollar, à 1,3521 dollar contre 1,3649 dollar vendredi.
Outre l'inquiétude vis-à-vis de la Grèce, les investisseurs semblaient déçus par les résultats de la réunion des grands argentiers du club des pays riches du G7 qui s'est tenue ce week-end à Marseille. "La réunion du G7 finances n'a pas annoncé de mesures concrètes et nous en sommes réduits à nous demander s'ils peuvent faire quelque chose", a souligné Sumino Kamei, de la banque de Tokyo-Mitsubishi UFJ. Considéré comme une "monnaie à risque", l'euro en prenait d'autant plus pour son grade.
"Les marchés boursiers se préparent à un début de semaine difficile en Europe, étant donné que les inquiétudes grandissent une fois encore quant à l'état de santé de la zone euro", a résumé Cameron Peacock, analyste chez IG Markets.
a écrit :
L'OCDE prévoit un ralentissement généralisé de l'économie mondiale
LEMONDE.FR avec AFP | 12.09.11 | 12h55 • Mis à jour le 12.09.11 | 13h21
L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié, lundi 12 septembre, ses "indicateurs composites avancés", qui montrent un "ralentissement généralisé" des principales économies mondiales. Ces indicateurs ont été conçus pour anticiper les points de retournement de l'activité économique.
Ainsi, en juillet, "la plupart des trente-quatre pays membres de l'OCDE et des grandes économies non membres" ont connu un ralentissement économique, précise l'organisation. L'indicateur composite avancé pour la zone OCDE, tout comme celui du G7, enregistre un recul de 0,5 point, quatrième mois de baisse d'affilée.
Confirmant ces perspectives négatives, la Commission européenne a publié, lundi, un rapport sur la dette publique de la zone euro. Selon ses prévisions, la dette devrait s'établir à 88,7 % du PIB en 2012, alors qu'elle était de 66,3 % en 2007. "Si les États membres exécutent leurs plans, la dette devrait se stabiliser d'ici 2012", précise cependant le rapport.
COUP DE FREIN
Les indicateurs pour le Canada, la France, l'Allemagne, l'Italie, le Royaume-Uni, le Brésil, la Chine et l'Inde montrent que l'activité économique a ralenti "plus fortement" tout comme ceux des Etats-Unis et de la Russie qui trahissent "plus clairement" ce coup de frein.
Seule les perspectives pour le Japon, en pleine reconstruction après les catastrophes naturelles de mars, "continuent d'indiquer la présence d'un possible point de retournement de l'activité économique", précise l'organisation. Les inversions de tendance de l'indice précèdent généralement de six mois environ les inversions de l'activité économique, selon l'OCDE.
(abounouwas @ lundi 12 septembre 2011 à 17:21 a écrit :a écrit :
"Nous sommes prêts à fournir aux banques les liquidités demandées" en "quantité illimitée" et à "taux fixe" pour la zone euro, a rassuré Jean-Claude Trichet en sa qualité de porte-parole du groupe des principales banques centrales, après une réunion à la Banque des règlements internationaux (BRI) à Bâle.
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