Une société barbare

[Barikad]

Ce terrorisme aveugle, qui touche des populations civiles est inadmissible, intolérable et ce combat n'est pas le nôtre et s'il faut le faire, je le fais je renvoie dos à dos les deux terrorismes celui de ces groupes qui se prétendent d'état et clui du gouvernement israélien...

Il faut néanmoins rappeler l'énorme différence d'échelle entre ces deux terrorismes.

Ce n'est pas seulement une difference d'echelle, ce sont des terrorisme de nature différentes. Un est le fait d'un etat-colon, l'autre de groupes issu d'un peuple colonisé, dominé et opprimé.
Alors bien sur, cela ne rend pas les actes criminels progressistes pour autant, mais la nuance est de taille.

[Valiere]

D'accord avec Byrr et en plus, le FLN ne pratiquait pas de la sorte, même si on peut condamner ses méthodes contre le MNA par exemple...Il était implacable...Pouvait-il faire autre chose? Mais ne mettait pas des bombes dans les bus et sur les marchés pour tuer délibérément des femmes et des enfants.

[Jacquemart]

Si, il l'a fait, par moments. Par exemple à Alger, à partir de 1956, où il avait plastiqué plusieurs cafés fréquentés par des européens. Cela a d'ailleurs été un des facteurs déclenchants de la montée de la répression connue sous le nom de "bataille d'Alger".

[Jacquemart]

Eh bien, Ilia, oui, nous l'avons dit et écrit.
Nous n'avons certainement pas renvoyé dos à dos l'impérialisme français et la lutte des algériens pour leur indépendance et leur dignité.
Mais nous avons écrit à cette époque que les méthodes de luttes du FLN non seulement empêchaient toute fraternisation entre prolétaires "musulmans" et prolétaires pieds-noirs, mais qu'elles préfiguraient la dictature que ces nationalistes imposeraient à leur population sitôt qu'ils auraient le pouvoir.
Les camarades de V.O., à l'époque, ont su mener une politique communiste, c'est-à-dire témoigner d'une pleine et entière solidarité avec les opprimés d'Algérie contre leur propre Etat, sans pour autant raconter des histoires sur la nature des organisations qui menaient ce combat.
Eh bien non seulement nous n'en avons pas honte, mais nous en sommes plutôt fiers.

[Valiere]

Ce n'est pas servir la cause des opprimés que de soutenir inconditionnellement des forces qui mènent les masses dans l'impasse comme ces terroristes ...
Soutenir une cause c'est aussi savoir garder son indépendance.