Sur ce que sera ce referundum, s'il a bien lieu, Reuters rapporte ceci :
a écrit :Sarkozy et Merkel tentent de désamorcer la bombe Papandréou
CANNES (Reuters) - Nicolas Sarkozy et Angela Merkel sont de nouveau contraints de jouer les artificiers pour tenter de désamorcer la bombe jetée au coeur de la zone euro par George Papandréou à la veille du sommet du G20 sous présidence française à Cannes.
Le président français et la chancelière allemande prieront mercredi soir George Papandréou, convoqué dans cette cité de la Côte d'Azur, de s'expliquer sur sa décision de soumettre à référendum le plan européen de sauvetage financier de la Grèce, laborieusement conclu jeudi dernier à Bruxelles.
Ils s'efforceront surtout de limiter les effets dévastateurs d'une décision unilatérale qui a semé la consternation en Europe et enflammé les marchés financiers, alors que la question d'une sortie de la Grèce de l'euro n'est plus taboue.
"Les Grecs doivent dire vite et sans ambiguïté s'ils choisissent ou non de conserver leur place dans la zone euro", a ainsi déclaré mercredi le Premier ministre français, François Fillon, lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale.
Nicolas Sarkozy et Angela Merkel accorderont d'abord leurs violons avec les dirigeants des institutions européennes et la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, lors d'une première réunion, à 17h30.
Puis les mêmes se retrouveront à 20h30 avec George Papandréou et son ministre des Finances, Evangelos Venizelos, après une rencontre bilatérale entre Nicolas Sarkozy et son homologue chinois, Hu Jintao.
Selon des sources gouvernementales françaises, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel pourraient proposer à George Papandréou une feuille de route en trois points : obtenir de son Parlement un vote positif sur le plan européen et ses contreparties, fixer la date la plus proche possible pour le référendum et choisir une question qui mette les Grecs face à leurs responsabilités.
Un vote positif du Parlement grec vaudrait engagement à respecter les contreparties demandées à la Grèce en matière de réformes économiques et financières, en échange de la solidarité des autres pays de l'euro, fait-on valoir à Paris.
Ce serait "un élément extrêmement apaisant, à la fois pour les autres Etats membres et pour les marchés", a dit à Reuters le ministre français des Affaires européennes, Jean Leonetti.
BOÎTE DE PANDORE
La question de savoir si ce vote interviendrait après le vote de confiance demandé par George Papandréou vendredi ou à cette occasion reste pour le moment sans réponse.
Mais il est clair que "l'état des marchés montre qu'il faudra un geste assez rapide", souligne-t-on du côté français.
S'il paraît difficile à ce stade de contraindre George Papandréou à renoncer à son projet de consultation populaire, les partenaires de la Grèce jugent impossible d'attendre le début de l'année prochaine.
"Le Premier ministre grec a ouvert une boîte de Pandore qui est dangereuse pour son peuple, dangereuse pour la Grèce et dangereuse pour la zone euro", a ainsi déclaré sur France 2 le ministre français de l'Agriculture.
"Tout ce qui peut nous permettre d'aller rapidement, donc de ne pas laisser les marchés financiers dans un état de panique (...) sera une bonne décision", a ajouté Bruno Le Maire.
La France souhaite que le référendum, si référendum il y a, ait lieu au plus vite, si possible avant l'échéance du prochain versement de l'aide européenne à la Grèce à la mi-décembre, a confirmé à Reuters Jean Leonetti.
Pour les dirigeants français, la question qui sera alors posée aux Grecs ne peut en aucun cas porter sur un accord conclu à 17 et qui impose des sacrifices à toutes les parties.
Selon des sources gouvernementales françaises, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel devrait d'ailleurs rappeler à cet égard à George Papandréou ses engagements et lui signifier qu'ils sont indissociables de l'aide européenne.
Pour les dirigeants français, la seule question qui vaille désormais d'être posée aux Grecs par référendum, est, comme l'ont souligné avec insistance François Fillon, Jean Leonetti ou Bruno Le Maire : "Voulez-vous ou non rester dans la zone euro ?"
Faute d'accord mercredi soir entre Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et George Papandreou, les derniers rebondissements de la crise de la dette grecque risquent de polluer le sommet du G20, dont le président français voulait faire un temps fort de la fin de son quinquennat.
En temps normal, les referundums sont toujours piégeux. Là, celui-ci prend de plus en plus la forme d'un diktat des grandes puissances, allant jusqu'à dicter à Papandréou la question qu'il doit poser au peuple grec : "l'euro et les plans d'austérité, ou la drachme et l'inflation galopante. De toute façon, vous paierez".
Sur le sens possible du limogeage hier de l'état major militaire, il a ce papier du Figaro :
a écrit :L'état-major grec limogé dans l'ombre d'une crise politique
Après l'annonce d'un référendum sur le plan de sauvetage européen, les Grecs ont eu droit à une autre surprise : le gouvernement de Papandréou a changé tout l'état-major militaire.
Mardi soir, le ministre grec de la Défense a limogé les quatre chefs de l'armée (état-major, Terre, Air et Marine), ainsi qu'une douzaine d'officiers. Officiellement, cette décision n'a pas été clairement justifiée. Des cercles proches du gouvernement affirment qu'il s'agit d'une opération «de routine».«Ces postes devaient changer en août dernier mais avec les tensions au Moyen-Orient, tout a été retardé. Les forces armées n'avaient pas été changées depuis le précédent gouvernement»,explique Dimitri Bekiaris, analyste politique.
Le limogeage de l'état-major est une pratique commune en Grèce quand une alternance politique est anticipée. Mais le silence du ministère de la Défense laisse place à nombre de supputations. Pour la député de centre droit Dora Bakoyiannis, ancienne ministre des Affaires étrangères, «il est ridicule de penser qu'un coup d'État était en gestation contre le gouvernement».
Climat tendu
Nombre d'analystes y voient surtout une punition de l'armée. «Les militaires, dont le salaire a aussi été amputé de 30 %, faisaient la grève du zèle depuis quelques semaines. Ils refusaient, par exemple, de ramasser les ordures pendant la grève des éboueurs ou laissaient les manifestants semer le trouble jusqu'à faire annuler le traditionnel défilé de la fête nationale»,tente d'expliquer Thanasios Drougos, spécialiste des questions de défense.
Ce comportement reflète le climat tendu qui pèse sur le gouvernement grec. Les nombreuses grèves et manifestations nuisent sérieusement au fonctionnement de l'État. Les administrations, centres d'impôts ou hôpitaux tournent au ralenti au point de saboter la mise en œuvre des mesures d'austérité imposées par l'Union européenne et le Fond Monétaire International.
Une stratégie de chantage
Face à cette impasse, certains proches du premier ministre considèrent que Georges Papandréou s'est montré fin stratège. «De retour de Bruxelles, Georges Papandréou a réalisé quelle était l'ampleur de la situation, affirme-t-on au ministère de la Défense. D'un côté, sa majorité lui fait faux bond et prend ses distances. Donc il sait qu'il ne pourra pas faire passer au Parlement les trois projets de loi prévoyant des réformes. De l'autre, il n'est plus crédible face à un peuple qui demande son départ. Il fallait donc mettre tout ce monde face à ses responsabilités : soit le pays continue les réformes et reste dans l'euro, soit c'est la faillite».
Cette stratégie est perçue comme un chantage par la population. «Il ne s'agit pas de poser la question de l'euro ou de l'Europe,s'insurge Margarita, professeur de Sciences physiques.Personne ne nous a demandé si nous voulions ou non avoir recours au FMI et maintenant, deux ans après la rigueur, on veut savoir si nous voulons de l'euro ? Mais nous voulons de l'euro et de l'Europe mais pas de Papandréou» conclut-elle.
C'est sûr qu'avec 30% de moins sur la solde et un Papandréou qui navigue à vue face aux diktats des banques et des grandes puissances, cela doit peut-être un peu ruminer dans les casernes.
Les liens :
http://fr.news.yahoo.com/sarkozy-et-merkel...-153829438.htmlhttp://www.lefigaro.fr/international/2011/...e-politique.php