Un vent de panique s'abat sur l'économie

Dans le monde...

Message par zejarda » 03 Fév 2010, 21:47

(abounouwas @ mardi 2 février 2010 à 16:53 a écrit : La crise économique et financière a sérieusement amputé leurs revenus[/b], dont la taxe professionnelle, proportionnelle aux bénéfices des entreprises, représente le plus gros. Les recettes fiscales de la taxe professionnelle ont chuté de plus de 18% sur un an.

Est-ce possible? Sarkozy a dit qu'il n'y avait que la France à avoir cet impôts débile et c'est pour cela qu'il le supprime.

Ai-je mal entendu?
zejarda
 
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Message par nicoestla » 05 Fév 2010, 11:26

a écrit :Dix ans à peine après sa création, la zone euro est-elle menacée d'éclatement? Les marchés financiers le redoutent, s'inquiétant des déficits publics qu'ils jugent intenables de certains pays européens. Après avoir focalisé leurs craintes sur la Grèce, l'Espagne, le Portugal et l'Italie sont, eux aussi, devenus des sujets de préoccupations.

Jeudi 4 février, les places financières ont fortement baissé: –5,94% pour la Bourse de Madrid, –5% pour celle du Portugal tandis que les places grecque et italienne cédaient 3,3% et 3,5%. Vendredi, la baisse se poursuivait. Madrid reculait de 1,65%, Lisbonne de plus de 2%.
Les turbulences financières se sont aussi, et surtout, manifestées sur les marchés des changes. L'euro s'enfonce chaque jour davantage. Vendredi, la monnaie unique s'échangeait contre 1,3648 dollar, un niveau inédit depuis huit mois.

Les experts du gérant obligataire Pimco conseillent désormais "de se tenir à l'écart de l'euro". Et le dollar, que l'on croyait menacé d'effondrement, retrouve son statut de valeur refuge. Certains analystes estiment en effet que le niveau d'endettement actuel dans la zone euro ne peut être résorbé par la croissance attendue, trop molle. La reprise pourrait être compromise.

La nervosité des investisseurs s'est aussi illustrée sur le marché des dettes souveraines de ces Etats. Désormais, la Grèce doit emprunter à 10 ans au taux de 6,7 %. Autrement dit, le pays suscite une telle défiance qu'il doit payer une prime de risque de 3,6 % par rapport à l'Allemagne, la référence du marché. Mercredi, le Portugal a de son côté peiné à attirer suffisamment d'investisseurs pour sa dernière émission d'obligations.

TONALITÉ ALARMISTE

Les deux pays sont sous pression des agences de notation. A en croire les rumeurs qui agitent les marchés, Fitch et Moody's pourraient imiter Standard&Poor's qui, dès décembre2009, a abaissé la perspective de la dette de l'Espagne de "stable" à "négative".

Le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a tenté de rassurer, affirmant, jeudi, que les situations de ces deux pays "ne sont pas un risque". Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne (BCE), a de son côté assuré qu'il n'y aurait "aucune exception" aux règles budgétaires européennes. Il témoignait ainsi de sa confiance en la capacité de la Grèce et des autres pays européens à rentrer rapidement dans les limites requises par le pacte de stabilité européen. Les critères de Maastricht fixent à 3 % le niveau maximal de déficit public et à 60 % celui de l'endettement de l'Etat.

Mais ces propos rassurants s'opposent à ceux du prix Nobel d'économie Paul Krugman, pour qui "la plus grande difficulté pour la zone euro n'est pas tant la Grèce que l'Espagne". La même tonalité alarmiste se retrouve dans l'analyse de l'économiste américain Nouriel Roubini: "Si la Grèce est un problème, l'Espagne pourrait être un désastre parce qu'elle est la quatrième économie de la zone", a-t-il indiqué.

"Il y a sans doute un peu de spéculation, estime pour sa part l'économiste Philippe Brossard, président de l'agence Macrorama, mais ces craintes sont, dans le fond, assez légitimes." Depuis le début de la crise, "on n'a pas dégonflé la bulle du crédit mais on l'a regonflée en faisant porter le fardeau de la dette non plus aux agents privés mais aux Etats", indique-t-il.

Pour sortir de la crise, éviter la catastrophe, les Etats ont en effet financé à coup de centaines de milliards de dollars, d'euros ou de yens, le sauvetage de leurs économies.

Pour M. Brossard, le problème n'est pas circonscrit à l'Europe mais s'étend ainsi à tous les pays de l'OCDE. Il n'est plus rare, souligne-t-il , de voir des niveaux d'endettements publics y atteindre 80% à 90% du Produit intérieur brut (PIB), avec des déficits publics de l'ordre de 6% à 7 %.

Le Fonds monétaire international (FMI) précise d'ailleurs que le déficit global de la zone euro reste inférieur à celui d'autres pays comme les Etats-Unis ou le Japon.

"La réalité c'est que même si on a évité la catastrophe, l'économie va encore très mal", estime l'économiste Jacques Attali. Selon lui, après avoir frôlé l'euphorie, les marchés financiers sont en train de réaliser que "la croissance n'est pas stable". "La crise n'est pas finie" , conclut-il.
nicoestla
 
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Message par nicoestla » 05 Fév 2010, 11:57

j'ai oublié source le monde
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Message par Antigone » 20 Fév 2010, 12:08

a écrit :Le Monde - 19 fev 2010

La Grèce n'est pas la seule à "maquiller" sa dette

Maquillage de comptes ou habillage légal de bilan ? Sous le feu des critiques pour leur responsabilité dans la crise financière, les banques de Wall Street, Goldman Sachs en particulier, sont au coeur d'un nouveau scandale. Cette fois, il ne s'agit plus de "subprimes", ces crédits hypothécaires explosifs vendus à des ménages modestes, mais de produits financiers sophistiqués proposés à des Etats endettés pour enjoliver leurs comptes.

Encore une fois, la Grèce est au coeur de cette affaire. Mais le pays est, semble-t-il, loin d'être le seul à avoir eu recours à des astuces financières conseillées par des banques de New York et de Londres. Le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Italie le Portugal ont, eux aussi, "optimisé" leurs comptes avec l'aide de Goldman Sachs, JP Morgan, Barclays ou encore "feu Lehman Brothers".

Dans le cas grec, la très controversée Goldman Sachs aurait, selon la presse allemande et américaine, offert ses services à Athènes pour réduire, en 2001, ses déficits en utilisant des "swaps de devises". Un outil qui permet de se protéger des effets de changes en transformant en euros la dette initialement émise en dollars et en yens.

"Légal !", affirment les autorités grecques. Sauf que le taux de change utilisé ici aurait été exagérément favorable. Bilan de l'opération : 1 milliard d'euros de dette gommée pour le pays et 300 millions de commissions empochés par la banque.

"Ce serait une honte s'il s'avérait que les banques, qui nous ont déjà amenés au bord du précipice, ont également participé à la falsification des statistiques budgétaires de la Grèce", a réagi la chancelière allemande, Angela Merkel, mercredi 17 février.

La Grèce a-t-elle triché ? Peut-être, mais dans les faits, le savoir-faire des banques américaines a profité à de nombreux pays. "Il s'agit d'opérations naturelles, qui participent de la bonne gestion de la dette", assure un émetteur de dette souveraine en Europe. Les mécaniques sont variées. "Elles n'ont de limites que la créativité des financiers", indique un ancien haut responsable de banque.

L'Italie a fait partie des pays les plus friands de cette ingénierie financière. Le pays a notamment multiplié les opérations de titrisation de sa dette. Autrement dit, l'Etat a revendu au marché ses créances sous forme de titres financiers pour se débarrasser de sa dette. La Belgique, de son côté, a titrisé des arriérés fiscaux, se souvient un opérateur sur le marché de la dette : "C'était en 2006." Le pays a ainsi évité d'emprunter de l'argent, faute d'avoir perçu à temps les sommes dues par les contribuables.

Certains Etats ont vendu de la dette indexée "sur un peu n'importe quoi", indique un opérateur de marché. Exemple : ces emprunts grecs émis en 2000, dont le remboursement des intérêts était adossé aux profits attendus de la loterie nationale !

"Quand on est "limite'', on a forcément la tentation d'utiliser ces astuces-là pour essayer de réduire sa dette, commente René Defossez, stratège sur le marché des taux chez Natixis . Ce n'est pas très orthodoxe, mais ce n'est pas forcément contestable."

La France n'a pas été pas absente du jeu. Le pays assure n'avoir jamais eu recours aux services de Goldman Sachs. "Nous ne faisons sans doute pas d'opérations assez "funky''sur la dette française", indique-t-on au Trésor.

Mais jusqu'en 2002, le pays a utilisé des outils financiers complexes de couverture (des "swaps de taux") pour modifier les échéances de remboursements de sa créance. A première vue, grâce à ces artifices, tout le monde est gagnant. "Pour les Etats, ces opérations permettent de reporter la dette à plus tard. Et pour les banques, ce sont des promesses de marges juteuses", indique Emmanuel Fruchard, consultant en risques financiers. Les établissements empocheraient en moyenne 1 % voire plus des montants de dettes émis.

Sur ce "marché", les banques anglo-saxonnes ont été particulièrement actives et recherchées. Du fait de leur savoir-faire, mais aussi "en faisant miroiter un accès direct à des investisseurs étrangers comme des fonds de pensions", indique l'économiste Philippe Brossard, de l'agence Macrorama. Pour lui, "fignoler" de la sorte la structure des déficits publics n'est pas sans risque. Si l'Etat semble gagnant à court terme, il peut être contraint par la banque à rembourser des intérêts beaucoup plus lourds à long terme. Le New York Times raconte ainsi que le ministre grec des finances avait dénoncé, en 2005, l'opération de Goldman Sachs, se plaignant du fait que l'Etat devait rembourser de grosses sommes à la banque américaine jusqu'en... 2019. " En utilisant des outils sophistiqués, les Etats se rendent dépendants des banques, ajoute M. Brossard. Certains avaient traité avec Lehman Brothers et se sont inquiétés lorsque l'établissement a fait faillite."

Conscient du danger, Eurostat, l'institut européen de statistiques, censé valider ces opérations, a mis en 2008 le holà à certaines pratiques, en déconseillant, notamment le recours à la titrisation.

Est-ce assez ? Pour Michel Sapin, ancien ministre français des finances et secrétaire national du Parti socialiste à l'économie, "une régulation plus contraignante est absolument nécessaire sur le marché. D'autant plus qu'il s'agit ici de la signature d'un Etat".
Claire Gatinois et Marie de Vergès
Antigone
 
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Message par Antigone » 03 Mars 2010, 16:46

a écrit :Marianne - 23 fev 2010

Dark pools: le nouveau visage de l'horreur financière

5,8 milliards de profits malgré plus de 8 milliards de provisions ! Les résultats de BNP-Paribas contrastent avec l’état de l’économie réelle. Parallèlement, la finance trouve de nouveaux moyens de spéculer avec les dark pools, comme le rapporte Edgar, du blog La lettre volée.

C’est la nouvelle création sortie du cerveau des financiers. Des marchés électroniques parallèles où l’on peut échanger des actions en toute discrétion. Ces marchés permettent d’acheter ou de vendre sans que cela n’influe sur le cours officiel, qui dépend du marché officiel. Selon un article des Echos cité par Edgar, 5 à 7% des échanges européens transiteraient déjà par les dark pool. Pire, The Economist révélait il y a quelques mois qu’ils concernaient plus de 20% des échanges outre-Atlantique.

La faute à une directive européenne de 2007

L’arrivée de cette nouvelle innovation financière en Europe a une simple raison : une directive européenne de 2007 qui a cassé le monopole des Bourses au nom de la concurrence et autorisé à abandonner la traditionnelle règle de transparence. On ne voit pas bien à nouveau ce que cette innovation peut apporter de positif à la collectivité. On y voit bien l’intérêt des institutions financières, qui y gagnent un nouvel instrument de spéculation, protégé et secret, échappant à la réglementation.

En effet, un tel outil peut faciliter les délits d’initiés, qui seront plus difficiles à tracer et il permet à l’avance de se mettre à l’abri de toute tentative de taxation sur les transactions financières. En revanche, il semble évident qu’en cas de crise grave, ce marché serait le premier à s’effondrer, du fait du défaut de confiance des opérateurs. Bref, voici encore un nouvel outil qui permettra à la finance de faire davantage de profits quand la mer est calme mais qui risque de la déstabiliser en cas de gros temps…

D’ailleurs, l’annonce d’un profit de 5,8 milliards d’euros net par BNP Paribas, malgré plus de 8 milliards de provision, montre que la sphère financière se redresse étonnamment vite de la pire crise qu’elle ait pourtant traversée depuis 80 ans. Comment ne pas rester songeur devant un tel profit pour à peine 40 milliards de produit net bancaire et de telles provisions ? Cela montre bien que les banques font des marges totalement indécentes sur les innombrables produits facturés à leurs clients.

Le système ne peut se remettre en question

Certes, nous ne sommes pas encore au niveau de 2007, où 31 milliards de produit net bancaire permettait de dégager plus de 7 milliards de profits, soit une marge après impôt de plus de 20%, ce qui augure d’une pression compétitive bien légère… Pire, on voit bien que les banques ont traversé la crise de manière assez sereine et que les profits reviennent rapidement. Bien sûr, BNP-Paribas s’en est mieux sortie que la moyenne, mais 2010 devrait permettre à tout le monde d’en profiter.

Globalement, ces deux exemples relativisent considérablement les déclarations de certains dirigeants politiques, au premier rang desquels Nicolas Sarkozy, qui affirment que « le laisser-faire est fini », ou que « la moralisation de finance est en marche »… Il y a un immense contraste entre la violence de la crise que nous traversons et l’absence quasiment totale de remise en question des raisons même qui ont mené à la crise. Il est hallucinant que rien ne soit fait pour fermer les dark pool par exemple.

Par-delà l’incapacité du système financier à se remettre en question (ce qui n’est pas totalement surprenant étant donné à quel point il en profite), il est chaque jour plus choquant de voir le décalage entre le discours des dirigeants politiques et la réalité.
Laurent Pinsolle
Antigone
 
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Message par Zorglub » 03 Mars 2010, 17:56

Merci Antigone, décidément, les profits donnent de l'imagination et les États leur donnent des ailes. Outre la naïveté, feinte ou non, de l'auteure on apprend par exemple, qu'en plus des 5,8 G€, il y a 8 G€ de provisions pour la BNP.
Zorglub
 
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Message par Antigone » 06 Mars 2010, 13:07

a écrit :La Vie financière - 05 mar 2010

Les armes de destruction massive de la Grèce

Faut-il s’inquiéter pour la Grèce ? Et de manière plus générale d’un krach obligataire mondial ?
Après tout, les Etats sont des spécialistes de la faillite.

Depuis le début du XIXe s., l’Espagne a fait faillite 13 fois, l’Allemagne et la France 8 fois, le Portugal 6 fois et la Grèce 5 fois (soit tout de même 50,5 années de faillite pour la seule Grèce). Et pourtant, ces Etats sont toujours bel et bien là. Les problèmes de financement de la Grèce pourraient donc rester localisés et ne pas avoir d’effet de contagion au reste des pays.
Pourtant trois facteurs nous font penser que la crise des déficits grecque pourrait s’étendre, comme celle des subprime.

La contagion
Au départ, ce n’est pas grand-chose. Comme pour les subprime. Tout a commencé avec des soucis sur le marché immobilier américain. Ennuyeux pour les personnes concernées, mais pas mortel pour l’économie. Puis, la crise s’est étendue – par le biais des titrisations de crédits – au marché des dérivés de crédits, puis au marché actions, puis au système bancaire, puis, dans un magnifique krach, à l’économie toute entière.

C’est ce qui se passe en ce moment. A peine les ennuis de la Grèce avaient-ils commencé que l’Italie, le Portugal, l’Espagne ou l’Irlande étaient sur la sellette. Mêmes causes (déficit, endettement), même conséquences (crainte d’une faillite). Et certains économistes, un peu plus lucides que la majorité, commencent maintenant à dénoncer ce que nous signalons depuis des années : l’endettement délirant des Etats-Unis ou du Japon.

La cupidité
Nous vous en parlions hier dans la Quotidienne, Monsieur le Marché est maintenant habitué à un flot d’argent facile. Il y a pris goût et il en veut toujours plus. Pouvons-nous vraiment le blâmer ? Après tout, on a offert aux investisseurs de l’argent sur un plateau d’argent. Ils s’en sont servis. Normal.

Aujourd’hui, les investisseurs se jettent sur les obligations grecques – l’émission d’obligations à 10 ans pour 5 milliards d’euros a été un véritable succès – les pensant vraiment sûres car garanties par la France ou l’Allemagne. Et en plus, elles offrent un attractif rendement à plus de 6%. Conclusion, comme pour les subprime, la cupidité règne sur les marchés et les investisseurs privilégient toujours le rendement à la sécurité. Ils vont se brûler les ailes avec le marché de la dette souveraine.

La malhonnêteté
C’est le plus flagrant des points communs entre l’actuelle crise obligataire et celle des subprime. Le système financier tout en entier repose sur l’avis émis par les agences de notation. Elles ont estampillés “AAA” – soit normalement les investissements les plus sûrs – les plus risqués des titrisations ou des fonds spéculatifs, comme celui de Madoff. Elles ont préféré oublier que les titrisations de crédits reposaient sur des crédits ultra-risqués accordés à des ménages qui ne pourraient jamais rembourser.

Aujourd’hui, elles feignent d’ignorer le déficit de pays comme le Royaume-Uni, le Japon ou les Etats-Unis. Leurs dettes souveraines se voient toujours accorder le fameux AAA. Et pourtant les signes de fissures ne manquent pas : les grands fonds se désengagent des obligations d’Etat et les obligations d’entreprises sont considérées par les assureurs comme bien plus sûres que les souveraines…

Par bêtise ou par malhonnêteté, les agences de notations préfèrent maintenir une apparence de sécurité sur le marché obligataire, quitte à encourager la formation d’une bulle spéculative. Et les gouvernements pour nous complaire, à nous électeurs, préfèrent continuer à nous fournir du pain et des jeux à tout prix en faisant croire que cela n’aura pas d’incidence.

Quand on met bout à bout ces trois facteurs, contagion, cupidité et malhonnêteté, le potentiel de destruction de la crise des dettes souveraines est le même que celui des subprime. Banques d’investissement, fonds spéculatifs, banques centrales, investisseurs privés… tous possèdent des obligations d’Etat. Un seul conseil : ne vous laissez pas tenter par les sirènes des obligations d’Etat. Cela va faire mal…
Cécile Chevré
Antigone
 
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Message par Crockette » 07 Mars 2010, 16:59

j'ai vu en début d'apmidi un reprotage sur canal + sur l'islande.

c'est le père de la chanteuse biorg qui faisait la visite du pays...

à ce qui parait c'est un syndicaliste très célèbre ds le pays.

conclusion : l'économie de l'islande est à terre, elle dont les dirigeants fanfaronnaient à travers la planète en 2008 pour expliquer ceci : comment faire du libéralisme économique, comment organiser et enrichir la société avec du capitalisme financier...

aujourd'hui des milliers de gens (20 000 pers je crois) ont déjà quitté le pays.
1/4 dela population est en faillite personnelle...

ds le reportage on voit des quartiers entiers qui ne sont pas achevés.


sinon lannée dernière des milliers de gens se donnaient rdv devant des batiments officiels chaque samedi pour exiger que les politiques les aident. c'est "marrant" ça ressemble un peu aux mouvements d'amérique latine et un peu à la grèce.
nos syndicalistes devraient s'en inspirer plutot que de faire de sappels bidons à la greve une journée par ci une journée par là, en prenant soin de bien diviser les travailleurs en public/privé et par secteur d'activité.

aujourd'hui le ministre des finances est un social démocrate, qui avait tiré la sonnette d'alarme depuis l'avant crise.
je sens les gens fatalistes quand meme c'ets une sacrée épidémie ce fatalisme individualiste qui sévit en europe.
Crockette
 

Message par Antigone » 11 Mars 2010, 15:52

S'ils imaginent pouvoir tenir et nous faire payer leur crise pendant encore 20 ans !..

a écrit :La Tribune - 11 mar 2010

La réduction des déficits et de la dette des pays européens pourrait prendre... 20 ans

Dans son dernier bulletin mensuel publié jeudi, la BCE explique avoir testé trois scénarios portant sur les réformes budgétaires nécessaires pour réduire le déficit et l'endettement des pays membres de la zone euro, allant de projets ambitieux en la matière à une situation dans laquelle les pays ne feraient rien du tout.

La situation est en effet grave, car les niveaux de dette publique dans la zone euro sont passés de près de 70% du produit intérieur brut (PIB) avant la crise, à 84% du PIB attendus cette année, soit bien au-dessus du seuil de 60% défini par l'UE.

Selon le scénario le plus optimiste, qui repose sur une baisse d'un point de pourcentage par an du solde budgétaire primaire, la dette pourrait atteindre 89% du PIB en 2013 pour ensuite revenir en dessous de 60% à l'horizon 2026. "Le niveau référence de 60% du PIB est atteint d'ici les deux prochaines décennies (...) seulement dans le premier scénario", précise la BCE, en référence au scénario le plus optimiste.

Selon le scénario le plus pessimiste, dans lequel les Etats décident de ne prendre aucune mesure, la dette publique dépasserait 100% du PIB en 2015 et 150% en 2026.

En supposant des réformes réduisant de 0,5 point de pourcentage par an le solde budgétaire, le taux d'endettement dépasserait toujours les 70% du PIB en 2030. "Même avec une moyenne des efforts d'assainissement de 0,5 point de pourcentage du PIB par an (...) le retour au niveau d'avant la crise des taux d'endettement de la zone euro devrait prendre deux décennies", estime la BCE.

Le rapport mensuel de la BCE est publié le jour même où l'on apprend que la dette publique allemande a grimpé de plus de 7% en 2009 pour atteindre près de 1.700 milliards d'euros, selon l'Office fédéral des statistiques, soit environ 70% du produit intérieur brut (PIB), ce qui place l'Allemagne au-dessous de la moyenne européenne.

La dette allemande, qui s'élevait à près de 1.580 milliards fin 2008, s'est alourdie de 112,7 milliards au cours de l'année passée, ce qui représente la deuxième plus grande création de dette de l'histoire de la République fédérale, a souligné l'Office dans son communiqué. Ramenée au PIB, la dette représente 70,3%, selon un calcul effectué sur la base des chiffres publiés. Le ministère des Finances tablait sur un taux de 73% du PIB, alors que le Pacte de stabilité et de croissance européen impose une limite de 60%.
Antigone
 
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Message par Wapi » 14 Mai 2010, 18:15

a écrit :Paul Volcker évoque une "désintégration possible de l'euro"

Alors qu'ils participaient jeudi à Londres à deux conférences, le conseiller économique du Président Obama, Paul Volcker, s'est montré très pessimiste sur l'avenir de la monnaie européenne.

Paul Volcker a-t-il contribué à faire dévisser l'euro ce vendredi ? Selon plusieurs analystes cités par l'Agence France Presse (AFP), le conseiller économique du président Barack Obama aurait fait, ce jeudi à Londres, dans le cadre de conférence, plusieurs déclarations qui expliqueraient la baisse spectaculaire de la devise européenne face au dollar.

"De toute évidence, je pense que l'on peut dire que l'euro a échoué et est tombé dans un piège qui était manifeste depuis le début"
a d'abord expliqué l'ancien patron de la Fed en soulignant l'absence de politique budgétaire commune.

Selon Paul Volcker, les dirigeants européens sont désormais au pied du mur : "L'Europe va au final devoir décider si elle veut être plus ou mins intégrée, et cela remet l'euro en question." Une remise en cause qui, à ses yeux, pourrait même aboutir à une "désintégration possible de l'euro". A en croire plusieurs analystes, ces propos, inhabituels dans la bouche d'un haut responsable, expliqueraient pour partie l'emballement qu'ont connu les marchés ce vendredi a d'abord expliqué l'ancien patron de la Fed en soulignant l'absence de politique budgétaire commune.

Selon Paul Volcker, les dirigeants européens sont désormais au pied du mur : "L'Europe va au final devoir décider si elle veut être plus ou mins intégrée, et cela remet l'euro en question." Une remise en cause qui, à ses yeux, pourrait même aboutir à une "désintégration possible de l'euro". A en croire plusieurs analystes, ces propos, inhabituels dans la bouche d'un haut responsable, expliqueraient pour partie l'emballement qu'ont connu les marchés ce vendredi.


Voila qui justifie a posteriori tout le scepticisme qu'on pouvait avoir au moment de la naissance de l'euro sur la capacité des bourgeoisies nationales à unifier durablement leurs monnaies.
On verra bien ce qui se passe de toutes façons, il n'est pas évident de savoir si l'éclatement est inéluctable à brève échéance.
Mais ce qui est sûr, c'est que si les capitalistes des différents états veulent reprendre leurs billes, ce seront encore les populations qui en feront les frais,
à commencer par celles des pays les plus pauvres de l'Europe qui vont se ruiner en produits d'importation de première nécessité .
Wapi
 
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