Un vent de panique s'abat sur l'économie

Dans le monde...

Message par Ottokar » 20 Oct 2009, 07:34

petit dessin dans l'édition électronique du Monde :
Ottokar
 
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Message par Groza » 21 Oct 2009, 15:06

a écrit :
Déjà, une nouvelle bulle se forme sur le marché boursier américain
LE MONDE | 16.10.09 | 16h04


Le Dow Jones a terminé la séance du 14 octobre au-dessus des 10 000 points. Le vénérable indice boursier américain avait franchi ce cap pour la première fois grâce à la bulle des nouvelles technologies. La bulle immobilière, elle, lui avait permis de soutenir la performance pendant cinq ans. Les séries statistiques historiques semblent indiquer qu'une nouvelle bulle est en train de se former. Si l'on se fie à l'exemple de la Grande Dépression ou encore à celui des années 1970, le Dow Jones pourrait encore osciller de nombreuses années autour des 10 000 points.

Le 22 février 1995, l'indice accrochait pour la première fois le seuil de 4 000 points. C'est le jour où Alan Greenspan, président de la Réserve fédérale américaine (Fed), avait évoqué l'idée d'un assouplissement de la politique monétaire. A cette époque, l'économie américaine entamait sa quatrième année d'expansion, et le cours des actions avait progressé de 50 % par rapport au plus haut atteint avant le krach de 1987.

Il est logique de retenir ce niveau de 4 000 points comme approximation de la valeur raisonnable du Dow Jones à ce moment-là, quand la croissance et l'optimisme étaient modérés. Actualisons-le en lui appliquant la hausse du produit intérieur brut (PIB) nominal constatée depuis, qui traduit, en principe, l'évolution de la valeur et des bénéfices des sociétés, et supposons que la croissance du PIB nominal ait été de 4 % en rythme annuel au troisième trimestre. On obtient ce qui devrait être la valeur raisonnable de l'indice aujourd'hui : 7 800 points.

Au regard de cette référence, il est clair que le marché boursier est entré dans une phase de bulle. Il a progressé de plus de 50 % par rapport à la séance du 5 mars. A ce moment-là, cela faisait un an que la Fed maintenait les taux d'intérêt proches de zéro. Celle-ci sera bientôt contrainte de relever ses taux, que ce soit sous le coup du retour de l'inflation ou en raison du cours élevé des matières premières. Les marchés en pâtiront certainement... Enfin, si les investisseurs n'ont pas déjà lancé le mouvement de repli.

Le Dow Jones a mis vingt-cinq ans à surpasser le record établi en 1929, avant la Grande Dépression. Toutefois, si l'on retient un taux de croissance du PIB de seulement 4,2 %, alors la valeur légitime de l'indice ne repassera la barre des 10 000 points qu'en 2015, soit seize ans environ après la première fois. Seize ans, c'est aussi le laps de temps qui s'était écoulé entre 1966, année où le Dow Jones avait inauguré le seuil des 1 000 points, et 1982, où il avait repassé le même seuil, cette fois pour de bon. La configuration actuelle ressemble plutôt à celle des années 1970 : croissance faible, taux d'intérêt bas et hausse du cours des matières premières. Cela confirmerait que, une fois de plus, les investisseurs ont perdu le sens des réalités.
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Message par logan » 21 Oct 2009, 18:44

Il est évident qu'il y a une bulle.
Maintenant je ne suis pas super convaincu par les chiffres ci-dessus.

En 1995 , le chiffre de référence pris dans l'article, la bourse surestimait déjà la valeur réelle des entreprises.
logan
 
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Message par Antigone » 31 Oct 2009, 16:30

Pendant qu'on nous explique que la crise serait derrière nous, que la croissance aux Etats Unis serait repassée dans le vert, les banques continuent de faire faillite.

a écrit :Challenges - 31 oct. 2009

Neuf banques mises en faillite en une journée aux Etats-Unis

LOS ANGELES (Reuters) - Les autorités américaines ont fermé vendredi neuf banques, un record pour une seule journée depuis le début de la crise financière.

Cette opération porte à 115 le nombre de banques mises en faillite depuis le 1er janvier, soit le plus haut niveau annuel depuis 1992. Les analystes s'attendent à ce que d'autres surviennent encore d'ici la fin de l'année.

Parmi les neuf établissement fermés vendredi se trouve la California National Bank, qui devient donc la quatrième plus grosse faillite du secteur cette année.

La plus grande institution financière à s'être effondrée depuis le début de la crise est Washington Mutual, qui détenait 307 milliards de dollars d'actifs à sa fermeture en septembre 2008.

Le groupe US Bancorp a racheté vendredi les neuf établissements en question, qui étaient détenus par FBOP Corp, et hérite ainsi de 18,4 milliards de dollars d'actifs et de 15,4 milliards de dollars de dépôts.

Dans un "avenir proche", les neuf banques devraient être renommées sous la marque US Bank, qui est la filiale de US Bancorp orientée sur la Californie mais aussi présente dans l'Illinois et l'Arizona pour un total de 770 antennes dans ces trois Etats.
US Bancorp n'a rien précisé au sujet de l'avenir des employés des neuf établissements.

La California National Bank dispose de 68 antennes dans l'ensemble du sud de la Californie, pour plus de 7 milliards d'actifs.
Elle a perdu environ 500 millions de dollars après avoir fortement investi dans les actions préférentielles de Fannie Mae et Freddie Mac, qui ont perdu pratiquement toute valeur après le rachat par le gouvernement fédéral de ces deux groupes de refinancement hypothécaire.
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Message par nicoestla » 03 Nov 2009, 18:37

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Message par nicoestla » 06 Nov 2009, 16:46

a écrit :La prévision de la Réserve fédérale américaine d'un taux de chômage de 10,1% au plus en 2009 est d'ores et déjà caduque. Selon les chiffres corrigés des variations saisonnières publiées par Washington, il a bondi à 10,2% en octobre, soit 0,4 point de pourcentage de plus qu'en septembre. Ce niveau n'avait plus été constaté depuis le mois d'avril 1983. Il dépasse largement les attentes exprimées dans le consensus médian des économistes (9,9%).

Cette forte hausse du taux de chômage s'accompagne de destructions d'emplois encore massives. De fait, l'économie américaine a perdu 190.000 emplois sur la même période. C'est 13,3% de moins qu'en septembre mais c'est encore bien plus qu'en août (154.000). C'est aussi un chiffre décevant pour les économistes qui anticipaient, en moyenne, quelque 175.000 destructions de postes.

Contrairement à ce que laissait entrevoir l'enquête du cabinet ADP sur l'emploi dans le secteur privé publié mercredi, les deux tiers des suppressions d'emplois nettes d'octobre ont eu lieu dans le secteur de l'industrie. Dans le secteur des services, qui représente près de 85% de la main-d'oeuvre employée non-agricole, il y a eu 61.000 destructions de postes, en recul de 42%. C'est l'une des rares bonnes nouvelles de ce rapport, avec le fait que, dans le privé, un nouveau secteur, celui des services aux entreprises, a été créateur net d'emplois en octobre (18.000) s'ajoutant à celui de l'éducation et la santé, le seul qui continuait jusque-là, envers et contre tout, à créer des emplois. En revanche, malgré les efforts du gouvernement, le rapport du ministère indique que le secteur public n'a créé aucun emploi, les licenciements dans les collectivités locales ayant effacé les embauches de l'Etat fédéral et des Etats fédérés.

Depuis le début de la récession entamée en décembre 2007 et dont les Etats-Unis sont sortis pendant l'été, le pays a perdu 7,3 millions, selon les chiffres du ministère. En moyenne, 188.000 emplois ont été perdus chaque mois au cours des trois derniers mois, indique le ministère. "C'est bien moins" qu'au printemps et à l'automne, mais certains secteurs "font toujours face à une chute de l'emploi notable", ajoute-t-il.

Les chiffres du chômage sont d'autant plus mauvais qu'il ne donnent qu'un aperçu tronqué de la réalité sociale de ce fléau. Peter Morici, professeur d'économie à l'université du Maryland, estimait jeudi que le taux de chômage réel était en fait de 18% en tenant compte des chômeurs dits "découragés" et des personnes que la crise contraint à travailler à temps partiel alors qu'elles voudraient un emploi à plein temps.

Le rapport du ministère montre par ailleurs que le niveau des heures travaillées ne remonte toujours pas puisqu'il est resté à 33,0 heures hebdomadaires en octobre, ce qui reste historiquement bas, et que le salaire horaire moyen a progressé de 0,3% en octobre, soit légèrement plus qu'espéré par les analystes (0,1%).


les echos le 6/11/09
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