(LouisChristianRené @ Wednesday 18 December 2002, 19:13 a écrit :Quelle partie, des noms ?
voila la derniere prise de position de la lcr (dans rouge)
a écrit :
Urgence antiguerre
Fallait-il une preuve supplémentaire de la duplicité des puissances membres du Conseil de sécurité de l'Onu ? L'acheminement à New York du rapport des autorités irakiennes, relatif à leur potentiel militaire, la constitue d'évidence. Au terme de la fameuse résolution 1441, adoptée au début du mois dernier, le memorandum devait parvenir directement aux Nations unies après que la mission d'inspection de l'ONU (Cocovinu) en ait pris connaissance. Or, c'est la CIA qui se sera directement appropriée le précieux document, cette institution au-dessous de tout soupçon se chargeant de transmettre ce qu'elle voudra au reste du Conseil de sécurité. Un authentique hold-up réalisé avec l'accord de l'ensemble des pays concernés...
Voilà qui ne laisse subsister aucune ambiguïté. Quoi qu'en disent Jacques Chirac et Dominique de Villepin, pour justifier que la France se soit piteusement ralliée à un texte préparé par la Maison Blanche, la résolution 1441 ne représente pas un rempart face à la volonté hégémonique de l'hyperpuissance américaine. Elle fait au contraire entrer le monde dans une logique de guerre. Dès son préambule, elle se réfère d'ailleurs significativement à la résolution 678, par laquelle l'ONU avait enclenché la première guerre du Golfe en 1990. L'ambiguïté des termes utilisés pour caractériser un "défaut de respect" des obligations irakiennes en matière de désarmement autorise l'exploitation du plus petit contretemps et favorise n'importe quelle provocation à l'encontre d'une dictature totalement imprévisible. Son paragraphe 12 n'impose même pas l'adoption d'une nouvelle résolution onusienne pour déclencher les opérations militaires contre Bagdad.
Dans les faits, la guerre a bel et bien débuté. Les raids aériens de l'US Air Force se font quotidiens, visant notamment les centres de commandement et de transmission de Saddam Hussein. Le déploiement de troupes au sol et l'acheminement d'avions ou de blindés dans les pays limitrophes de l'Irak s'opèrent à un rythme infiniment supérieur à celui qui caractérisait les préparatifs de l'opération "Tempête du désert" en 1990. Deux porte-avions croisent déjà dans le golfe arabo-persique, tandis que le Pentagone prépare activement la transformation du pays en protectorat militaire pour des années, ainsi que le révélait récemment le New York Times.
Loin de viser au rétablissement de la démocratie en Irak, comme tente de l'accréditer Colin Powell dans ses interviews aux médias français, la guerre voulue par l'administration étasunienne a pour seuls desseins l'affirmation de la suprématie impériale de la première puissance du globe et l'accaparement des plus importantes réserves pétrolières prouvées au monde, après celles de l'Arabie saoudite. Pour atteindre ses objectifs, George W. Bush s'avère aujourd'hui prêt à déstabiliser un peu plus une planète déjà percutée par les effets de la mondialisation financière et marchande.
Une guerre entraînerait des retombées encore incalculables pour l'Irak, pouvant aller jusqu'à l'implosion du pays. Les peuples irakien et kurde, victimes depuis longtemps de la tyrannie du parti Baas, en subiraient un surcroît de souffrances. A coup sûr, le peuple palestinien se retrouverait sous la menace d'une nouvelle agression de la part d'une droite israélienne qui ne dissimule pas sa volonté de "transférer" une ample partie de la population des territoires occupés vers la Jordanie. L'exaspération que l'arrogance impérialiste des Etats-Unis et de leurs alliés provoquerait dans le monde arabo-musulman nourrirait inévitablement un terrorisme intégriste de la pire espèce. Dans les pays développés, les populations paieraient une conflagration moyen-orientale d'une austérité accrue, d'atteintes accentuées aux libertés, d'un renforcement de la xénophobie et du racisme.
C'est la raison pour laquelle la LCR en appelle à la plus vaste mobilisation populaire, seule à même de conjurer une catastrophe annoncée. En France, l'urgence se fait d'autant plus forte que les confusions engendrées par les manoeuvres diplomatiques de l'Elysée auront fait prendre beaucoup de retard au combat contre la guerre. Le Forum social européen de Florence aura, sur ce plan, ouvert une dynamique de convergence entre les forces en lutte pour une autre mondialisation, les mouvements de paix et les structures de solidarité avec le peuple palestinien. En s'appuyant sur cette dynamique, 40 organisations françaises se retrouvent engagées dans la préparation d'un calendrier d'initiatives, dont le point d'orgue sera une montée nationale sur Paris le 15 février (parallèlement à des rendez-vous du même type prévus dans toutes les capitales européennes), et dont la journée du 14 décembre représente la première échéance.
Plus un instant à perdre pour en assurer le succès !
Christian Picquet.
Il me semble qu'en octobre, la LCR demandait à Chirac d'utiliser son véto. Je crois me rappeler qu'un tract le demandait explicitement (la dessus, je ne ferais pas d'affirmation, parce que je ne l'ai pas gardé). Un appel à une manif aussi, signé par la Ligue, mais il semble que cela ne veut pas dire que la Ligue était d'accord - c'est écrit dans l'article, mais on ne sait pas sur quoi elle n'est pas d'accord.
article de RougePar contre j'ai bien entendu à cette manif, dans le cortège de la ligue, un slogan demandant à Chirac d'utliser son droit de véto - et en revenant sur une vielle discusson du forum sur l'Irak (voir dans l'ancienne Assemblée Générale à propos d'une manif contre la guerre), j'ai pu constater que je n'avais pas été le seul à l'entendre.
Mais peut-être que les slogans eux ausssi ne reflètent pas la politique de la ligue...
Aujourd'hui, la LCR dénonce les maneuvres diplomatiques de Chirac et notemment l'impression qu'il a donné d'être contre la guerre. Mais en faisant penser à l'époque qu'il pourrait utiliser son droit de veto et que cela serait positif, la LCR a participé à cette état de fait.