Ce qui se passe en Iran

Dans le monde...

Message par Antigone » 08 Déc 2009, 17:08

Le mouvement parait aussi disparate dans ses aspirations que le pouvoir est lui-même partagé sur la manière de faire taire la contestation et mettre fin à cette crise:
Une partie réformiste semble vouloir acquérir juste un peu plus de liberté, sans rompre vraiment avec les références islamiques (comme en témoignent les slogans "Allah Akbar"),
Une autre partie radicale parait prête à en finir définitivement avec le régime islamique (les symboles religieux déchirés sur les drapeaux).
Vu de France, il est difficile de se faire une idée plus précise.

a écrit :Iran en lutte - 08 dec 2009

Mobilisations du 16 Azar (7 décembre) à travers le pays

Selon une dépêche d’Associated Press, la mobilisation a été, pour le 16 Azar (7 décembre) plus forte que le 4 novembre, le site Street Journalist donne des informations sur la mobilisation dans différentes villes du pays.

Téhéran : En préparation des protestations, le gouvernement avait restreint l’accès à internet à travers la ville. Le réseau des téléphones portables était brouillé au centre de la ville, là où avaient eu lieu la plupart des protestations précédentes. Toutes les principales universités étaient encerclées par les forces de sécurité dès les premières heures de la journée et seuls les étudiants avec des cartes d’étudiants valides pouvaient entrer dans les facultés. Il y avait une véritable armée des forces de sécurité à Téhéran.

Malgré cela, les protestations ont commencé vers midi vers l’Université de Téhéran lorsque les étudiants se sont mis à scander des slogans anti-gouvernementaux. Des slogans sont partis aussi de l’université industrielle de Sharif, de l’Université Elm O Sanat et de l’Université Amir Kabir. Ils ont été rejoint par des centaines d’habitants de la ville qui ont commencé à se rassembler et à chanter des slogans Place Enghelab et Place Vali Asr.

Des affrontements ont éclatés lorsque d’autres manifestants ont tenté d’entrer à l’Université de Téhéran. Les maifestant(e)s chantaient “Mort au dictateur”, “Mort à Khamenei” et “Mahmoud (Ahmadinejad) tu es un traitre, tu as détruit notre pays”. Malgré les affrontements sur les places Vali Asr et Enghelab, c’est à l’Université de Téhéran qu’ont eu lieu les principaux affrotements.

La police anti-émeute cognait les gens avec des matraques et tirait des gaz lacrymogènes à Enghelab et à l’université de Téhéran. Le peuple a aussi été attaqué dans d’autres quartiers de la ville. Les rapports confirment des dizaines de blessés, mais on ne rapporte pas de tués. A la fin de la journée, les rapports indiquent de trois dizaines, et peut-être bien plus, de manifestant(e)s ont été arrêté(e)s. On rapporte des tirs d’armes à feu dans différents quartiers de la ville, mais il s’agissait de tirs en l’air pour effrayer les manifestants.

Il est difficile d’estimer le nombre de personnes qui ont participé aux protestations. En regardant les images et les vidéos de différents quartiers de la ville et de plusieurs université, on peut dire que le nombre était d’au moins 5.000 à 10.000 manifestant(e)s. On peut mentionner qu’il y a eu une manifestation pro-gouvernementale aussi à l’université de Téhéran où ont participé un peu plus de mille partisans du régime.

Quelques informations sur les mobilisations du 16 Azar (7 décembre) dans différentes villes de province :

Mashhad : Plusieurs centaines d’étudiants se sont rassemblés à l’Université de Mashhad et ont chanté des slogans anti-gouvernementaux et la chanson “Yarre Dabestani”. Des rapports confirment des affrontements et des protestations hors de l’université.

Chiraz : Des centaines d’étudiants et d’habitants ordinaires de Chiraz ont manifesté à la principale université de Chiraz ainsi qu’au centre de la ville. Les gens ne pouvaient pas entrer dans l’université s’ils n’étaient pas étudiants. Des rapports d’affrontements dans la ville ont été confirmés. Il est question d’arrestations, mais elles ne sont pas encore confirmées.

Kermanshah : Plus d’un millier d’étudiants se sont rassemblés à l’Université Razi, qui est la plus grande institution d’éducation supérieure de la ville. Au m:oins 200 membres des forces de sécurité étaient autour de l’université et empêché ceux qui n’avaient pas de carte d’étudiant valide d’approcher de l’université.

Hamedan : L’Université Bu-Ali Sina était le principal lieu de protestation. Les affrontements qui y ont eu lieu furent peut-être les plus violents. Plusieurs sources rapportent que des étudiants couverts de sang ont dû être évacués des lieu.

Arak, Kerman, et Najafabad : Les manifestants ont scandé des slogans dans les principales universités de ces trois villes. Le nombre des manifestants est similaire aux manifestations de Chiraz et de Mashhad.

Zanjan (au nord du pays) : Plus de 600 étudiant(e)s se sont rassemblé(e)s pour protester en chantant “mort au dictateur” et “Qu’est devenu l’argent du pétrole ? Il gave les basisji” à l’université libre Ahar de Zanjan.

Ilam (à l’est, près de la frontière irakienne) : Les étudiants de l’université Melli ont commencé leur manifestation avec des slogans comme “Mort au dictateur”, “Mort à Ahmadinejad” et “la prison n’est pas une garnison”. Les forces paramilitaires du basidj et du bureau Herasat (branche du ministère des renseignements et de la sécurité dans les campus) ont attaqué la manifestation et cogné les manifestants. Plusieurs manifestants ont été arrêtés.

Bandar Abbas (au sud du pays, Province d’Hormozgan, sur les bords du Golfe Persique) : Plus de 150 étudiant(e)s ont affronté les agents en civil et les forces de sécurité de l’Etat à l’Université Azad de Bandar Abbas.

Zahedan (Province de Sistan-o-Balouchestan, à côté de la frontière avec le Pakistan) : Les étudiants de l’Université Sistan-o-Balouchestan ont manifesté et scandé des slogans comme “l’esprit de l’université est vivant” et “les étudiants meurent mais n’accepterons pas l’humiliation”.

Tabriz (Province de l’Azerbaïdja oriental) : Les étudiant(e)s ont affronté les forces répressives dans les environs de l’université et quatre étudiants ont été arrêtés. Les agents des renseignements patrouillaient dans l’université pour empêcher les rassemblements.

Hamedan (à l’ouest du pays) : Douze étudiants ont été arrêtés lors d’affrontements avec les forces de sécurité.

Sari (Province de Mazandaran, sur les bords de la mer caspienne) : La manifestation étudiante a fini en affrontements avec les forces répressives.

Mashhad (à l’est, non loin de la frontière afghane) : Les étudiants de l’université Ferdowsi ont affronté les forces du basidj en chantant “mort au dictateur” et “mort à Khamenei”
Antigone
 
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Message par Puig Antich » 25 Déc 2009, 00:25

a écrit :Communiqué du PCO-H iranien suite aux mandats Interpol

    Communiqué du Parti Communiste-Ouvrier Hekmatiste suite à la publication de mandats d’arrêt à l’encontre de certains militants et sympathisants sur le site d’Interpol.  (Traduit en français par le site Révolution en Iran).

Attention ! La République Islamique Terroriste conspire contre les forces d’opposition

La République Islamique d’Iran a lancé une nouvelle campagne de terreur contre ses opposants à l’extérieur de l’Iran. La République Islamique a récemment fait publier des avis de recherche avec Interpol pour l’arrestation d’un certain nombre de dirigeants politiques de l’opposition célèbres et respectés et de militants, en les accusant d’être impliqués dans des activités terroristes et le crime organisé. Interpol est responsable de la publication de photos et de détails dans sa liste de personnes recherchées.

A cette date, Interpol a publié des détails concernant les personnes suivantes : Asad Golchini; Ali Abdaly, Rasool Bnavnd; Rahmat Fatehi, Abdullah Darabi, Khaled Haj Mohammadi, Rahman Hosseinzadeh, Koorosh Modaressi, Mozaffar Mohammadi, Tofiq Pir-Khezri, Saleh Sardari et Salam Ziji. Ces personnes sont toutes militantes ou sympathisantes du Parti Communiste-Ouvrier d’Iran – Hekmatiste et des militants et dirigeants politiques de longue date au sein du mouvement d’opposition en Iran.

Les autorités de la République Islamique qui ont appelé à l’arrestation de ces gens sont elles toutes coupables de massacres en Iran et sont actuellement jugés par plusieurs tribunaux en Europe et en Amérique pour le meurtre et l’assassinat de Gholam Keshavarz, Sedigh Kamangar, Abdulrahman Qasemlu, Sadegh Sharafkandi, Shapur Bakhtiar, Abdul Rahman Broomand, Fereydoun Farrokhzad, et pour des attentats à la bombe en France et en Argentine. Répondre à la demande d’un Etat célèbre pour son comportement criminel et meurtrier est un acte honteux de la part d’Interpol.

Ces derniers jours, grâce à la grande opposition politique à la République Islamique hors de l’Iran et de la conscience et défiance du peuple d’Iran, le régime est incapable d’envoyer ses équipes de terroristes à la chasse aux militants de l’opposition. C’est Interpol qui a été appelée pour aider la République Islamique et chasser ces militants et d’effectuer leur surveillance et d’informer les services de renseignements de la République Islamique, et si possible de les capturer et de les lui livrer. Sous-estimer cette collusion et la brutalité de la République Islamique serait une erreur fatale.

Cet acte d’Interpol a mis la vie de ces militants et de l’ensemble des forces d’opposition en danger. L’action d’Interpol a aussi conduit à une augmentation de l’intimidation et de la peur chez les militants politiques iraniens. Interpol joue le jeu de la République Islamique en restreignant les activités des militants politiques iraniens en exil. Intentionnellement ou non, Interpol assiste la République Islamique dans ses activités terroristes hors de l’Iran.

La République Islamique ne se contentera pas de l’actuelle liste d’opposants. Si cette conspiration n’est pas mise en échec maintenant, la liste des noms augmentera sans aucun doute et s’étendra à tous les militants politiques de l’opposition.

Si aujourd’hui les militants politiques les plus respectés et les plus populaire et les victimes de la terreur de la République Islamique sont accusés de terrorisme et de crime organisé, si Monsieur Mansoor Ossanlou, le président emprisonné du syndicats des travailleurs de la compagnie de bus de Téhéran, est accusé de possession illégale d’armes et de dollars, nous devons nous attendre à des accusations encore plus outrageantes à l’encontre des opposants de ce régime.

Si la République Islamique n’est pas dénoncée, les militants de l’opposition devront endurer la peur et l’indignité par les mains d’un des régimes les plus meurtriers de l’histoire contemporaine de l’humanité. Le seul moyen de déjouer cette conspiration et de s’y attaquer de front.

Le Parti Hekmatiste condamne fermement Interpol pour la publication d’appels à l’arrestation d’opposants de la République Islamique. Nous demandons qu’Interpol retire ces appels. Nous tiendrons Interpol et les forces de police de ses États membres comme responsables de toute agression qui serait infligée aux forces de l’opposition iranienne. Nous tenons aussi Interpol comme responsable du renforcement de la répression politique en Iran comme étant une des conséquences de sa coopération avec la République Islamique.

Nous souhaitons déclarer que nous sommes capables de nous défendre nous-mêmes contre la République Islamique et ses conspirateurs. Nous allons leur faire regretter leurs actes. Nous allons aussi mener cette bataille devant les tribunaux dans différents pays d’Europe et d’Amérique. De plus, nous allons mobiliser le plus largement possible les forces d’opposition iraniennes, les groupes et individus, ainsi que les institutions internationales, les syndicats, les organisations politiques et culturelles, les personnalités et l’opinion publique contre la République Islamique et Interpol. Nous devons forger la coopération la plus large et contre-attaquer le terrorisme d’Etat de la République Islamique par nos efforts unis et continus.

Nous, membres du Parti Hekmatiste, avec tous ceux et toutes celles consterné(e)s par cette décision d’Interpol, allons nous présenter de nous-mêmes à Interpol et les forcer à ignorer la demande des autorités iraniennes et à déjouer ce complot.

Nous appelons tous les partis politiques concernés, les organisations et individus progressistes à se joindre à cette campagne par tous les moyens appropriés. Nous allons, bien sûr, informer la population de tout nouveau développement et de toute information à venir à ce propos.

Parti Communiste-Ouvrier d’Iran – Hekmatiste, 15 décembre 2009





a écrit :Communiqué de la FSE suite aux mandats Interpol
By admin

La FSE appelle à condamner la collaboration d’INTERPOL
avec la répression de la République Islamique d’Iran

Asad Golchini; Ali Abdaly, Rasool Bnavnd; Rahmat Fatehi, Abdullah Darabi, Khaled Haj Mohammadi, Rahman Hosseinzadeh, Koorosh Modaressi, Mozaffar Mohammadi, Tofiq Pir-Khezri, Saleh Sardari et Salam Ziji sont des militants connus de l’opposition démocratique et ouvrière iranienne, qui résident en exil.


Récemment, INTERPOL a publié des avis d’arrestation de niveau rouge à leur encontre, c’est à dire pour « terrorisme », sur demande des autorités judiciaires de la République Islamique d’Iran.


La provenance de cet ordre est reconnu et affiché par INTERPOL.


Qui peut ignorer qu’en Iran toute forme de manifestation démocratique d’opposition, sur le terrain politique comme sur le terrain syndical, est qualifié de terroriste par le régime en place ? Les montages calomnieux les plus grossiers sont utilisés systématiquement par le prétendu système de Justice de ce pays pour réprimer l’opposition, enfermer voir condamner à mort les militants. Nous n’oublions pas les massacres en masse dans les prisons dans les années 80, comme nous ne fermons pas les yeux sur les meurtres pratiqués aujourd’hui même contre les manifestants.


La répression en Iran est une chose, la collaboration internationale des États au service de cette répression en serait une autre. INTERPOL prétend-il devenir le bras armé du régime antidémocratique et anti-populaire d’Iran, dont nombre de dignitaires sont pourtant poursuivis pour crimes divers devant les tribunaux du monde entier ?


La FSE attire solennellement l’attention du mouvement ouvrier et démocratique en France et en Europe sur ses responsabilités vis à vis des libertés démocratiques menacées. Elle appelle associations, partis et syndicats à se saisir de ce dossier, à le rendre public en s’associant à la campagne pour exiger le retrait des opposants iraniens de la liste des personnes poursuivies pour terrorisme. Ne restons pas silencieux face à la conspiration réactionnaire contre les mouvements progressistes iraniens !


Un coup contre l’un d’entre nous est un coup contre tous !

La Fédération Syndicale Etudiante, Communiqué du 20 décembre 2009
Puig Antich
 
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Message par Zorglub » 25 Déc 2009, 18:00

Outre la grande naïveté du communiqué du PCOH, merci de nous informer de cela, Puig Antich, surtout dans cette période. Les Etats-Unis criant haro sur l'Iran pour mieux la ranger à ses vues n'empêche nullement, au contraire, de l'aider dans sa chasse à l'homme.
Zorglub
 
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Message par Antigone » 26 Déc 2009, 13:00

Les manifestations se multiplient un peu partout en Iran. La mort de Montazeri a fourni un prétexte pour descendre dans la rue, mais je crois qu'un palier a été franchi après l'émeute qui a eu lieu le 22 décembre à Sirjan pour empêcher une éxécution publique. C'était la première fois que la foule n'acceptait plus ce que le pouvoir avait institué pour terrifier les populations et tenter de reprendre le contrôle de la situation. Les gaz lacrymogènes étant sans effet, la police, complètement dépassée, a tiré dans la foule sans parvenir à rétablir l'ordre.

a écrit :Iran en lutte - 22 dec 2009

Emeute populaire contre une exécution publique à Sirjan

Dans un communiqué publié ce soir, le Comité International Contre les Exécutions donne des détails sur l’émeute populaire de ce matin (22 décembre) à Sirjan (Province de Kerman) contre l’exécution publique de deux hommes, Esmayil Fathalizade et Mohammad Efandiapoor.

Selon le communiqué, lors de l’arrivée du véhicule où se trouvaient les condamnés et de ceux du procureur et du chef de la police, la population, venue en nombre (plusieurs centaines de personnes) et où se trouvaient des proches des condamnés, a tenté d’attaquer ces véhicules officiels. En réponse, des agents du régime ont commencé à cogner dans la foule, et les forces de police anti-émeute ont tiré des gaz lacrymogènes, ce qui, loin de calmer la population présente, a mené à un affrontement entre la population et les forces de répression.

La population a répondu aux forces de répression en scandant des slogans anti-gouvernementaux et en lançant des pierres en leur direction. La police a ouvert le feu, d’abord en l’air, puis sur le peuple et on pense qu’il y aurait eu des dizaines de blessés et au moins cinq morts. Des voitures de police ont été incendiées.


a écrit :Journal du Jura - 25 dec 2009

Violente répression de la police en Iran

La police antiémeute a réprimé "durement" des partisans de l'opposition qui ont manifesté contre le gouvernement iranien en divers points de Téhéran, a annoncé un site réformateur. Ces rassemblements ont lieu sous le couvert des préparatifs de la fête de l'Achoura.

(ATS)  "Les forces antiémeute sont en train de réprimer violemment les partisans de l'opposition dans divers quartiers de la capitale iranienne (...) Les policiers ont également cassé les pare-brise des voitures circulant dans les parages", a indiqué le site Jaras, proche de l'opposition.

"Les forces de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser une foule immense rassemblée sur la place de l'imam Hussein (...), mais les gens ont résisté et scandé des slogans hostiles au gouvernement", a ajouté le site.

Ces informations n'ont pas pu être confirmées de source indépendante, les autorités interdisant aux médias étrangers de couvrir directement les manifestations de l'opposition.

Ces accrochages interviennent à la veille de la fête religieuse chiite de l'Achoura, qui coïncidera avec le septième jour de deuil observé à la mémoire du grand ayatollah dissident Hossein Ali Montazeri, décédé il y a une semaine.

L'Achoura pourrait donner lieu cette année à une nouvelle démonstration de force entre partisans du régime et partisans de l'opposition.



Pour cette histoire de pare-brises cassés par la police, le correspondant de l'AFP donne l'explication suivante dans une autre dépêche:
"De nombreux automobilistes ont manifesté leur soutien en klaxonnant chaque fois que les forces de l'ordre, à pied ou en moto, s'en prenaient à des manifestants, a constaté l'AFP."


a écrit :La Tribune - 24 dec 2009

Ces messages sur les billets de banque qui énervent les Ayatollahs

La banque centrale iranienne invite les détenteurs de billets de banque comportant des inscriptions ajoutées par un tiers à les échanger. Les opposants aux président Ahmadinejad utilisent les rials qui passent de main en main pour contrer la censure.
Halte aux graffitis sur les rials... C'est le mot d'ordre de la banque centrale iranienne qui demandent à tous les détenteurs de billets présentant des messages ajoutés par un tiers de les échanger dans l'établissement bancaire de leur choix. Pour lutter contre la censure, les opposants au président Mahmoud Ahmadinejad n'hésitent pas en effet à écrire ou à imprimer des slogans explicites sur les billets de banque, dont la vocation est de passer de main en main. A fortiori, dans un pays ou l'essentiel des transactions se font en espèces.

Evidemment, les autorités iraniennes s'abstiennent de préciser quels sont les slogans ou les images les plus répandus sur ces billets d'humeur. Mais les internautes s'amusent à collectionner les plus originaux. Certains billets comportent même une photo de Neda, l'étudiante en philosophie tuée d'une balle dans la poitrine en juin 2009 lors d'une manifestation contre le pouvoir. Sur les murs et les panneaux de signalisation des villes iraniennes, on voit apparaître régulièrement des slogans contre le pouvoir, à commencer par le très explicite "Mort au dictateur". Ces graffitis sont, cela va sans dire, effacés illico.
Antigone
 
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Message par nicoestla » 27 Déc 2009, 12:06

nicoestla
 
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Message par Puig Antich » 28 Déc 2009, 14:29

L'appel pour condamner la collaboration INTERPOL / République islamique d'Iran contre des militants communistes est ouvert à la signature individuelle et d'organisations ici :

http://www.mesopinions.com/detail-signatur...9824747b0191ec9

Outre de populariser leur lutte, le meilleur soutien que nous pouvons offrir aux opprimés en Iran est d'empêcher les puissances et les institutions impérialistes que nous pouvons ici faire reculer d'entraver ses éventuels développements prolétariens; comme il nous faut dénoncer les sanctions économiques qui ne pèsent que sur la population. Signez la pétition et vive la révolution en Iran !
Puig Antich
 
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Message par Valiere » 29 Déc 2009, 11:30

polo 2001 !
j'ai bien aimé le A bas la république islamiste!
oui à bas et aucune allliance avec les intégristes!
Valiere
 
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Message par Puig Antich » 31 Déc 2009, 16:41

a écrit :Proche Moyen-Orient
Des Kurdes vivant en Suède sur les listes Interpol
AP | 31.12.2009 | 05:14

Dix citoyens suédois, d'origine kurde, qui résistent au régime iranien, ont demandé à être rayés des listes des personnes recherchées par Interpol. Ils critiquent l'agence internationale de police pour sa tendance à se plier aux desiderata des gouvernements.

Les dix hommes de la liste vivent depuis vingt ans en Suède avec un statut de réfugiés politiques, mais Téhéran les considère soit comme des terroristes soit comme des criminels, et a obtenu à ce titre leur mention sur les listes de personnes recherchées. Un classement qu'ils jugent politiquement motivé.

L'un des intéresses, Rasoul Banavand, a dit à l'Associated Press avoir été choqué en découvrant son nom et sa photo sur le site d'Interpol, avec celles des neuf autres. C'est une expérience horrible pour lui et sa famille, affirme-t-il, et il a peur de se rendre à l'étranger. Il reconnaît avoir été un opposant actif pendant trente ans, et ne pas être surpris que Téhéran le classe comme terroriste, mais il conteste le fait qu'une organisation internationale fasse de mëme.

Selon Interpol, les individus mentionnées sont recherchées par des juridictions nationales ou internationales, et son rôle est d'assister les polices des pays concernés pour identifier et localiser les individus listés, afin qu'ils soient arrêtés et extradés.

Devenus citoyens suédois, ces hommes ne sont pas extradables, mais pourraient être jugés dans leur pays d'accueil si l'Iran fournissait des preuves suffisantes à leur encontre, estime le procureur suédois Tomas Lindstrand.

Banavand et les autres membres de la liste rouge sont affiliés au parti communiste iranien hekmatiste, issu d'une scission du PC-ouvrier d'Iran, qui prône l'insurrection armée contre le régime des mollahs.

La charte d'Interpol interdit toute intervention ou activité à caractère politique, militaire, religieux ou racial. Mais l'organisation précise qu'il ne lui appartient pas de vérifier la légitimité des informations fournies par ses membres. AP


Condamnons l'alliance impérialisme / R.I.I. contre les communistes !
Puig Antich
 
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