Un vent de panique s'abat sur l'économie

Dans le monde...

Message par artza » 22 Nov 2008, 08:19

(Vérié @ vendredi 21 novembre 2008 à 18:37 a écrit :Eh oui, la SFIO était encore une organisation ouvrière... ;)

;) pour ;)

Le PS (SFIO) était aussi bien autre chose et depuis belle lurette, il suffit de (re)lire Trotsky à ce sujet qui parle d'un parti "en rien prolétairien" et "petit-bourgeois" jusqu'à la moelle, et le témoignage de Daniel Guérin sur la section socialiste du 20ème arrondissement de Paris (Belleville) avec ses élus municipaux affairistes corrompus, ignorants et grossiers comme le fameux Fiancette un ancien cocher qui ne sentait plus le crottin depuis longtemps.

Tout ça n'empêcha pas Guérin de rejoindre ce parti, ni Trotsky de conseiller à ses partisans d'en faire autant :33:

Ah, la politique allez donc y comprendre quelque chose :dry:
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Message par Vérié » 22 Nov 2008, 11:01

Pour en revenir au sujet, voici l'article - pris sur Contre Info - d'un historien qui préfère comparer la crise actuelle à celle de 1873 plutôt qu'à celle de 1929. Pour ma part, je ne suis pas très convaincu. Il me semble plutôt que, si le capitalisme reste le capitalisme, avec ses mêmes contradictions profondes, il a tout de même beaucoup évolué depuis 1873 et 1929, de sorte que les formes et les histoires des crises diffèrent et qu'il est un peu vain de rechercher des similitudes trop précises.

Néanmoins, cet article donne un éclairage intéressant sur la crise de 1873, moins connue évidemment que celle de 1929, et pourtant terrible pour les travailleurs et la population laborieuse.

a écrit :
1873, la véritable grande dépression (Traduction)
20 novembre 2008La référence en matière de crise est aujourd’hui fournie par 1929. L’historien Scott Reynolds Nelson, dont la mémoire est par nature plus longue que celle des médias, nous rappelle le précédent de 1873, qui pour lui est l’archétype de la grande dépression née d’une bulle de crédit, et dans laquelle il voit de nombreux parallèles avec la situation actuelle. Reynolds met également en garde contre les conséquences de ces crises dévastatrices. A l’époque, la recherche de boucs émissaires avait provoqué une recrudescence de l’antisémitisme et allumé des pogroms en Europe de l’est.


La dépression de 1929 n’est pas le bon modèle pour la crise économique actuelle

Par Scott Reynolds Nelson, The Chronicle, 17 octobre 2008

En tant qu’historien du 19ème siècle, j’ai lu mon journal avec un certain effroi. Alors que de nombreux commentateurs de la crise actuelle des prêts des banques ont fait un parallèle avec la Grande Dépression de 1929, cette comparaison n’est pas particulièrement adaptée. Il y a deux ans, j’ai commencé une recherche sur la Panique de 1873, un évènement qui concerne mes collègues en histoire des affaires et du travail, mais sans doute ignoré de toute autre personne. Mais en tournant la manivelle du lecteur de microfilms, me parvenaient d’étranges échos des événements récents.

J’ai des doutes quand les commentateurs évoquent 1929. Selon la plupart des historiens et économistes, cette dépression était plus liée aux stocks énormes des usines, un krach de la bourse et une incapacité de l’Allemagne à payer ses dettes de guerre, ce qui l’a conduit à une forte pression sur les réserves d’or Britanniques. Aucun de ces facteurs n’est réellement un problème actuellement. Les industries actuelles ont des moyens de contrôle très sophistiqués pour adapter la production quand la consommation baisse ; notre milieu boursier a suivi les problèmes bancaires qui ont émergé il y a plus d’un an, et il n’y a pas de problème international avec les réserves d’or, tout simplement parce que les prêts des banques ne dépendent plus de ces réserves.

En fait, les déboires économiques actuels ressemblent un peu à ce que ma grand-mère de 96 ans appelle “La véritable Grande Dépression“. Elle comptait les pennies dans les années 1930, mais elle disait que c’était moins terrible que pendant la grande dépression que ses grands-parents avaient traversée. Ce krach a eu lieu en 1873 et dura plus de quatre ans. Il ressemble davantage à notre crise actuelle.

Les problèmes ont commencé vers 1870, d’abord en Europe. Dans l’Empire Austro-Hongrois, fondé en 1867, dans les états unifiés autour de la Prusse et de l’empire Germanique et en France, les empereurs ont crée de nouvelles institutions qui émettaient des prêts pour des constructions privées ou municipales, particulièrement dans les capitales comme Vienne, Berlin et Paris. Ces prêts étaient plus faciles à obtenir qu’avant, et il s’en suivit un boum immobilier. La valeur des terrains grimpa indéfiniment ; les emprunteurs souscrivaient voracement de plus en plus d’emprunts, en les garantissant par des maisons à moitié construites ou pas encore ! Les endroits les plus admirables aujourd’hui dans ces trois villes sont situés dans des édifices construits au cours de cette soi-disant période fondatrice.

Mais les fondamentaux économiques étaient mal assurés. Les exportateurs de blé de Russie ou d’Europe Centrale ont du faire face à une nouvelle concurrence internationale qui a cassé les prix. La version du 19ème siècle des containers de produits “made in China” et expédiés à Wal-Mart consistait en légumes des fermiers du Middle-West américain. Ils utilisaient déjà les silos à grain, les tapis roulants, et d’énormes bateaux à vapeur pour exporter des trains entiers de blé. L’Angleterre, le plus grand importateur de blé, se convertit à ce blé bon marché assez rapidement vers 1871. Vers 1872 le kérosène et l’alimentation industrielle montaient en flèche au coeur de l’Amérique, dévalorisant la graine de colza, la farine et la viande de boeuf. Le krach eut lieu en Europe Centrale en mai 1873, quand il devint clair que les prévisions régionales pour une croissance économique continue étaient trop optimistes. Les Européens durent faire face à ce qu’ils appelèrent l’Invasion Commerciale Américaine. Un nouveau super pouvoir industriel était né, dont les bas coûts prenaient à la gorge le commerce européen et le style de vie européen.

Alors que les banques continentales s’écroulaient, les banques britanniques retirèrent leurs capitaux, faute de savoir quelles étaient les institutions les plus impliquées dans la crise des prêts. Le taux des emprunts inter-bancaires atteint des sommets. Cette crise bancaire atteint les Etats-Unis à l’automne 1873. Les compagnies de chemin de fer s’écroulèrent les premières. Elles avaient élaboré des instruments financiers qui promettaient un taux fixe sans que soit clair pour grand monde ce qui était garanti aux investisseurs en cas de faillite (réponse : rien). Les bons s’étaient bien vendus au début, mais ils ont chuté après 1871 quand les investisseurs se sont mis à douter de leur valeur, les prix ont baissé et beaucoup de compagnies de chemin de fer ont pris des prêts bancaires à court terme pour continuer à poser des rails. Ensuite les taux des prêts à court terme montèrent en flèche à travers l’Atlantique en 1873, les compagnies de chemin de fer furent en difficulté. Quand Jay Cooke, financier des chemins de fer, fut incapable de payer ses dettes, la Bourse s’écroula en septembre, provoquant la fermeture de centaines de banques durant les trois années suivantes. La panique continua pendant plus de quatre ans aux Etats-Unis et près de six ans en Europe.

Les effets à long terme de la panique de 1873 étaient pervers. Pour les plus grandes firmes industrielles des Etats-Unis - celles qui avaient des contrats garantis et la possibilité de passer des marchés à prix réduits avec les compagnies de chemins de fer - ces années de panique valaient de l’or. Andrew Carnegie, Cyrus McCormick et John D. Rockefeller avaient assez de capitaux en réserve pour financer leur propre croissance continue. Pour de plus petites entreprises, qui comptaient sur une demande saisonnière et sur des capitaux extérieurs, la situation devint terrible. Les réserves de capital s’asséchèrent et les industries aussi. Carnegie et Rockefeller rachetèrent leurs concurrents à prix cassés. L’Age d’or des Etats-Unis avait commencé en ce qui concerne la concentration industrielle.

Comme la panique s’accentuait, les Américains ordinaires souffrirent terriblement. Un fabricant de cigare, Samuel Gompers, qui était jeune en 1873 se souvint plus tard qu’avec la panique, "l’organisation économique s’écroula avec des accents de cataclysme primitif ». Entre 1873 et 1877, de nombreuses petites entreprises et ateliers mirent la clé sous la porte, des dizaines et des centaines de travailleurs, dont beaucoup d’anciens soldats de la Guerre Civile, devinrent des temporaires. Les termes de "tramp" (vagabond) et "bum" (clochard), tous deux des références aux anciens soldats, devinrent courants dans la langue américaine. Les listes de l’aide sociale explosèrent dans les villes principales, avec un taux de chômage à 25% (100 000 travailleurs) rien qu’à New York City.

Les chômeurs manifestèrent à Boston, Chicago, et New York pendant l’hiver 1873-74, demandant l’ouverture de chantiers publics. A Tompkins Square - New-York - en 1874, la police attaqua la foule avec des gourdins et frappa des milliers d’hommes et de femmes. La panique fut suivie par les grèves les plus violentes de l’histoire de l’Amérique, y compris le groupe secret de travailleurs connu sous le nom de Molly Maguire dans les mines de charbon de Pennsylvanie en 1875, quand des travailleurs masqués échangèrent des coups de feu avec la "Coal and Iron Police," une force privée missionnée par l’Etat. Une grève du chemin de fer à l’échelle des Etats-Unis suivit en 1877, au cours de laquelle la foule détruisit des nœuds ferroviaires à Pittsburgh, Chicago, et Cumberland, Md.

En Europe Centrale et Orientale, les temps étaient de plus en plus difficiles. Beaucoup d’analystes politiques ont rejeté la responsabilité de la crise à la fois sur les banques internationales et sur les Juifs. Les leaders de la politique nationaliste (ou agents du tsar Russe) ont adopté une nouvelle forme sophistiquée d’antisémitisme qui fit école auprès des milliers de gens qui avaient perdu leurs moyens de subsistance pendant la panique. Des pogroms anti-Juifs s’en suivirent dans les années 1880, surtout en Russie et en Ukraine. Petites et grandes communautés avaient trouvé un bouc émissaire : les étrangers dans leur propre milieu.

Je suis troublé par les échos du passé dans les problèmes actuels de prêts immobiliers. Après 2001, des prêts furent accordés aux primo acquéreurs qui signèrent pour des taux variables qu’ils ne pourraient vraisemblablement jamais payer, même dans le meilleur des cas. Les spéculateurs de l’immobilier, espérant récupérer facilement les propriétés, se déchainèrent, en supposant que les prix des maisons n’arrêteraient pas de grimper. Ces dettes furent titrisées sous forme de titres complexes pour les compagnies de crédit et d’autres banques d’affaires, puis vendues à d’autres banques ; inquiètes pour la stabilité de ces titres, les banques ont acheté une espèce de police d’assurance appelée « credit-derivative swap », dont les gérants se figuraient qu’elle protégerait leurs investissements. Plus de deux millions de demandes de saisies - notifications de non-paiement, de ventes aux enchères ou de saisies par les banques furent recensées en 2007. Depuis, des milliards de dollars furent déjà investis dans ce marché dérivé des crédits. Est-ce que ces nouveaux instruments financiers étaient assez résistants pour couvrir tout le risque ? (réponse : non) . Comme en 1873, une pyramide financière complexe reposent sur la tête d’une épingle. Les banques accumulent du cash. Les banques qui accumulent du cash ne font pas de prêts à court terme. Les grandes et petites entreprises courent un risque de mort faute de crédits à court terme pour acheter les matières premières, expédier leurs produits et entreposer les stocks.

S’il y a des leçons à tirer de 1873, elles sont différentes de celles de 1929. Surtout, quand les banques périclitent à Wall Street, elles arrêtent toute l’activité ailleurs et ce pour très longtemps. La laborieuse remise en route des banques aux Etats-Unis et en Europe créa un chômage généralisé. Les syndicats (illégaux presque partout auparavant) se développèrent mais furent enrayés par les institutions centrales qui apprirent à agir à la limite de la loi. En Europe, les politiciens prirent les Juifs comme boucs émissaires, à la lisière des problèmes économiques. (D’autre part les Américains s’en prenaient surtout à eux-mêmes ; beaucoup se mirent à adopter ce qu’on appela plus tard la religion fondamentaliste.)

Les gagnants de cette panique , une fois sortis d’affaire, pourraient être les firmes - financières ou autres - qui ont des réserves de cash substantielles. On pourrait voir à l’horizon une consolidation importante des entreprises, ainsi qu’une réponse nationaliste avec des fortes barrières douanières, un déclin du commerce international, et la prise des immigrants comme boucs émissaires pour l’accès aux rares emplois. L’échec des discussions de l’OMC en Juillet, commencées à Doha il y a sept ans, suggère l’arrivée d’une nouvelle vague de protectionnisme.

Enfin, la Panique de 1873 a montré que le centre de gravité du crédit mondial s’était déplacé vers l’ouest - d’Europe Centrale vers les Etats-Unis. La panique actuelle suggère un nouveau déplacement - des Etats-Unis vers la Chine et l’Inde. Je ne me risquerai pas à des prévisions au-delà. J’ai encore un microfilm à lire.

Scott Reynolds Nelson est professeur d’ histoire au College William and Mary. Parmi ses livres on compte : Steel Drivin’ Man : John Henry, the Untold Story of an American legend (Oxford University Press, 2006).


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Message par titi » 23 Nov 2008, 16:56

les dieux aveuglent ceux qu'ils veulent perdre
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Message par Vérié » 03 Déc 2008, 17:36

Connaissiez-vous ces faits ? Je ne me souviens pas avoir entendu parler de cette mutnierie de Invergordon.


Extrait d'un article de Ambrose Evans-Pritchard, The Telegraph, 30 novembre 2008

a écrit :

(...)
Durant les années 1930, il n’était pas évident pour les acteurs de l’époque, subissant la déflation par la dette, que leur monde s’effondrait. La crise s’est installée par vagues, chacune suivie par plusieurs mois d’apparente normalité - tout comme aujourd’hui.

Le système mondial n’a pas dérapé avant Septembre 1931. Le déclencheur a été une mutinerie des marins de la Royal Navy à Invergordon, après une baisse de leur solde. Les marins de quatre cuirassés refusé de prendre la mer, et ont chanté le « drapeau rouge ».

L’information que l’Empire britannique ne parvenait pas à maintenir la discipline militaire déclencha une fuite des capitaux. La Grande-Bretagne a été forcée d’abandonner l’étalon-or cinq jours plus tard. Une partie du monde lui emboîta le pas.

(...)
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Message par sylvestre » 03 Déc 2008, 17:42

Je connaissais pas mais Wikipédia confirme :

a écrit :The Invergordon Mutiny caused a panic on the London Stock Exchange and a run on the pound, bringing Britain's economic troubles to a head that forced it off the Gold Standard on September 20, 1931.
sylvestre
 
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Message par Vérié » 09 Déc 2008, 10:53

Une Eglise Pentecotiste américaine de Détroit organise des prières avec des 4 X 4 (sur l'autel ?) pour demander à Dieur de sauver l'industrie automobile.


Image
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Message par Ottokar » 17 Déc 2008, 07:56

une dépêche AFP sur le site du Figaro, avec le commentaire d'AL sur Madof, un extrait de l'édito de la semaine :
a écrit : Madoff: un "monde d'escrocs" (Laguiller)
AFP
16/12/2008 | Mise à jour : 12:17 | Commentaires 10 | Ajouter à ma sélection
.
La porte-parole de Lutte ouvrière (LO) Arlette Laguiller a estimé mardi que la fraude du gérant de fonds new-yorkais Bernard Madoff révélait un "monde d'escrocs et d'irresponsables". Les grandes banques internationales, en Asie comme en Europe, ont comptabilisé en centaines de millions les pertes potentielles liées à cette fraude évaluée à 50 milliards de dollars.
"On pourrait rire à l'idée que ces escrocs de la haute finance se volent les uns les autres", a déclaré Laguiller dans un communiqué. "Mais ce n'est pas un gigantesque Monopoly où les pertes comme les gains seraient fictifs et ne concerneraient que ceux qui jouent, c'est toute l'économie qui paie déjà pour leurs affaires" : entreprises menacées de faillite, travailleurs licenciés ou subissant des périodes de chômage partiel, a-t-elle poursuivi.
Pour l'ex-candidate trotskiste à la présidentielle, "c'est tout le fonctionnement (du système capitaliste) qui est une escroquerie généralisée". "Depuis que la crise financière a éclaté, on ne nous parle que de +moralisation du système financier+, de +contrôle+ et de +transparence+. Mais, pendant que les dirigeants politiques font les guignols devant les caméras de télévision, les banques et les entreprises continuent à spéculer", selon elle.


comme d'habitude, pas la peine de dire qu'ils ne sont pas seulement "irresponsables", que c'est la logique même du système qui, que... je crois qu'AL le sait et nous aussi. :roll:
Ottokar
 
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Message par Vérié » 17 Déc 2008, 09:32

(Ottokar @ mercredi 17 décembre 2008 à 07:56 a écrit : "c'est tout le fonctionnement (du système capitaliste) qui est une escroquerie généralisée". (Arlette)

(...)
comme d'habitude, pas la peine de dire qu'ils ne sont pas seulement "irresponsables", que c'est la logique même du système qui, que... je crois qu'AL le sait et nous aussi.  :roll: (Ottokar)

Bon, non seulement elle le sait, mais dans ce cas elle le dit !

D'ailleurs l'arnaque de Madoff ne ne se distingue pas tant que ça de l'arnaque légale genre subprimes. Dans les deux cas, le système ne fonctionne que tant qu'il se développe, c'est à dire qu'il y a de nouveaux pigeons pour acheter les titres ou pour placer leurs fonds chez Madoff. Et, dans les deux cas, dès que la confiance fait défaut, ça s'effondre.
__
PS "Irresponsables", ça n'ajoute rien en effet. Ce n'est pas un qualificatif très approprié dans la mesure où c'est un jugement "moral". Or les capitalistes et les financiers n'agissent pas en fonction de critères moraux, ils ne le prétendent même pas eux-mêmes...
Vérié
 
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Message par com_71 » 17 Déc 2008, 10:00

(AFP Laurent HOUSSAY 16 12 2008 a écrit :Affaire Madoff: la liste des victimes s'allonge, la question de la régulation posée

La liste des victimes de la gigantesque fraude du gérant de fonds new-yorkais Bernard Madoff continuait de s'allonger mardi, notamment en Europe où les responsables financiers mettent en cause les autorités de régulation américaines.
[...]
Mardi, la banque japonaise Aozora a fait état d'une possible perte 101 millions d'euros. Lundi soir, la néerlandaise Fortis admettait un risque potentiel d'un milliard d'euros, s'ajoutant à une longue liste.

Beaucoup d'Européens y figurent: l'espagnole Santander, jusqu'à présent la plus affectée avec 2,33 milliards d'euros de pertes possibles, mais aussi BBVA (Espagne) et les français Natixis, BNP-Paribas et Crédit Mutuel-CIC.

Axa et Groupama, la banque franco-belge Dexia, la Société Générale, le Crédit Agricole y figurent également pour des montants moindres.

HSBC, troisième banque mondiale, a une exposition d'un milliard de dollars, Royal Bank of Scotland (RBS) de 600 millions de dollars et le fonds d'investissement Man Group de 360 millions de dollars.

L'assureur helvétique Swiss Life a annoncé une exposition de 57,2 millions d'euros et plusieurs petites banques privées sont affectées.

La finance allemande se déclare pour l'instant peu touchée. Postbank se déclare indemne, Commerzbank s'est refusé à tout commentaire et Deutsche Bank, la veille, avait indiqué n'avoir "aucune exposition" à la fraude Madoff. Même son de cloche du côté des assureurs, Allianz a ainsi fait savoir lundi qu'il était exposé à la fraude sur des montants "non-significatifs".

[...]

Le président de l'Autorité française des marchés financiers (AMF), Jean-Pierre Jouyet, a estimé que la réglementation américaine était fautive.

"Pour la quatrième fois, la réglementation américaine est en cause", a déclaré M. Jouyet citant les faillites retentissantes du fonds spéculatif LTCM (1998), du courtier en énergie Enron (2001) et de la banque Lehman Brothers (2008).

Il faut que "la confiance demeure, et pour qu'il y ait confiance, il faut que la réglementation soit bonne", "Je crois que c'est le cas en Europe et que les Etats-Unis ont des progrès importants à faire dans ce domaine", a-t-il conclu.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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