Persécutions politiques en Russie

Dans le monde...

Message par Serp i Molot » 28 Sep 2004, 09:45

Réponse à pelon sur l'armée rouge qui aurait gagné malgré Staline.
On a l'impression d'entendre Kroutchev. Voici ce que ce traitre a dit dans son fameux rapport de 1956 : "Staline avanca la thèse selon laquelle la tragédie était le résultat de l'attaque surprise des allemands contre l'URSS. Mais, camarades, ceci est tout à fait inexact. Dés qu'Hitler se fut emparé du pouvoir en Allemagne, il s'assigna la tache de liquider le communisme. Si notre industrie avait été mobilisée de façon adequate et en temps voulu pour fournir à l'armée le matériel nécessaire, nos pertes de guerre auraient été nettement réduites. Notre armée était mal équipée. La technologie soviétique avait produit avant la guerre d'excellents modèles de tanks et de pièces d'artillerie. Mais la production en série de ces modèles ne fut pas organisée."

Dans ses mémoires, publiées en 1970, Joukov souligne à juste titre face aux mensonges de Kroutchev que la véritable politique de défense a commencé avec la décision de Staline de lancer l'industrialisation en 1928 "Il était possible de remettre de 5 ou 7 ans le développement accéléré de l'industrie lourde, afin de donner au peuple des objets de consommation courante plus tot et en plus grande quantité."(c'est surement ce qu'aurait fait Trotsky, qui disait que l'induistrialisation soviétique était impossible).
Staline a préparé la défense de l'URSS en construisant plus de 9000 entreprises industrielles entre 1928 et 1941 et en prennant la décision stratégique d'implanter à l'est du pays une puissante base industrielle toute nouvelle. A propos de la politique d'industrialisation, Joukov rend hommage à la sagesse et à la clairvoyance de Staline, qui ont été sanctionnés d'une manière définitive par le jugement suprème de l'histoire au cours de la guerre.
En 1921, dans presque tous les domaines de la production militaire, il a fallu commencer à zéro. Pendant les années du premier et du deuxième plan quinquennal, le Parti avait prévu pour les industries de guerre un taux de croissance supérieur à celui des autres branches de l'industrie.
La production annuelle des chars était de 740 unités en 1930. Elle avait monté à 2271 unités en 1938. Pour la même période, la construction d'avions avait augmenté de 860 à 5500 unités par an.
Au cours du troisième plan quinquennal, entre 1938 et 1940, la production de l'industrie a augmenté de 13 % par an mais la production de l'industrie de la défense de 39 %
A propos de ces réalisations, comme pour exprimer son mépris pour les accusations honteuses du clown Kroutchev, Joukov dit ceci : "Je dois dire que Iossif Staline fournissait un travail considérable en s'occupant lui-même des entreprises travaillant pour la défense. Il connaissait bien des dizaines de directeurs d'usine, d'organisateurs du parti, d'ingénieurs principaux, les voyait souvent et obtenait, par la persévérance qui le caractérisait, l'exécution des plans prévus."
Serp i Molot
 
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Message par Serp i Molot » 28 Sep 2004, 10:08

Réponse à logan sur l'épuration de 1937-1938 :

Cette épuration a, globalement, réalisé son objectif. C'est vrai qu'il y a eu pas mal d'erreurs et de dégats qu'il n'était probablement pâs possible d'éviter, vu la situation interne du Parti. La plupart des hommes de la cinquième colonne nazie sont tombés lors de l'épuration. Et lorsque les fascistes ont attaqué l'URSS, ils ont trouvé très peu de collaborateurs dans l'appareil de l'Etat et dans le parti.
Quand on entend les politiciens bourgeois d'Occident parler de la terreur absurde de Staline, on aimerait leur demander où ils étaient en 1940 quand les nazis ont occupé leurs pays. La grande majorité de ceux qui en Occident ont dénoncé l'épuration de Staline ont soutenu activement ou passivement le régime nazi. Quand on entend ces gens dire que l'épuration organisée par Staline était criminelle et absurde, on les comprend. Eux qui se préparaient à collaborer avec les nazis étaient de la même famille que la plupart des victimes de l'épuration.
Quand les nazis ont occupé par exemple la France, la résistance était au début presque inexistante. La grande masse a subi et accepté passivement l'occupation. Faisons la comparaison avec l'URSS. Dés que les nazis sont entrés en URSS, ils ont du affronter des militaires et des civils décidés à lutter jusqu'à la mort. L'épuration avait été accompagnée d'une campagne permanente de préparation politique et idéologique des travailleurs à la guerre de résistance.
C'est grace entre autres à la campagne d'épuration et à l'éducation qui l'a accompagnée que le peuple soviétique a trouvé la force de résister. S'il n'y avait pas eu cette volonté de s'opposer par tous les moyens aux nazis, les fascistes auraient pris Leningrad, Moscou et Stalingrad. Si la cinquième colonne nazie avait pu se maintenir, elle aurait trouvé un soutien parmi les défaitistes dans le parti.
La direction stalinienne renversée, l'URSS aurait capitulé, comme la France. Une victoire des nazis en URSS aurait eu comme effet que la tendance pro-nazie au sein de la bourgeoisie anglaise aurait pris le dessus sur le groupe de Churchill. Les nazis auraient probablement dominés le monde.
Serp i Molot
 
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Message par Serp i Molot » 28 Sep 2004, 10:18

Réponse à othar sur ma définition du communisme :

C'est une question large à laquelle il est difficile de répondre. Disons pour faire simple que le communisme est pour moi avant tout lié à l'internationalisme. Ceci signifie qu'un communiste doit considérer tous les prolétaires, tous les exploités et opprimés comme leurs frères de classe et leur être pleinement solidaires et les soutenir dans leurs luttes. Les sentiments prolétariens d'amitié ou d'hostilité ne doivent donc pas se fonder sur des critères de nationalité ou de religion mais exclusivement sur des critères idéologiques de classe.
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Message par logan » 28 Sep 2004, 10:24

a écrit :La plupart des hommes de la cinquième colonne nazie sont tombés lors de l'épuration

???
Tu plaisantes là?? Qui était la 5 ème colonne nazie en URSS??
Zinoviev? Kamenev? Boukharine? Chliapnikov? Piatakov? Radek? Les gradés de l'armée rouge? Tous les vieux bolcheviks qui avaient voué leur vie à la révolution ??
Je crois que Tu es victime d'un aveuglement idéologique.
Tous les membres survivants du comité central de 1917 ont été purgé dans les procès de Moscou. Staline a été le principal dirigeant de la contre révolution en URSS.

Ensuite c'ets Staline qui a donné l'autorisation à Hitler de commencer la guerre, grace au pacte germano soviétique. Avec ce pacte Hitler était certain de ne pas avoir à combattre l'URSS sur le front Est.
logan
 
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Message par gipsy » 28 Sep 2004, 19:30

( serp i molo a écrit :
Quand les nazis ont occupé par exemple la France, la résistance était au début presque inexistante. La grande masse a subi et accepté passivement l'occupation. Faisons la comparaison avec l'URSS. Dés que les nazis sont entrés en URSS, ils ont du affronter des militaires et des civils décidés à lutter jusqu'à la mort.


je dirais même, pour préciser tes dires que la résistance du Parti communiste était au début presque inexistante! Et pour cause, tant que l'URSS n'était pas envahie par l'Allemagne nazie et que le pacte germano-soviétique était respecté, les communistes français avaient comme consigne de la part du Komintern de faire porter la responsabilité de la guerre sur les épaules de la grande bretagne.
Il y a même eu des communistes français qui se sont faits assassinés par leur propre parti pour avoir oser penser que la résistance était dans cette période une nécessité.

Evidemment après l'agression allemande sur l'URSS, la situation est différente. Les interêts immédiats de la bureaucratie soviétique qui etaient sauvegardée tant le pacte était respecté étaient maintenant en grand danger.
Et fidèle à l'usage que la bureaucratie a fait de l'internationale communiste, càd une barrière de sécurité et non plus comme ce fut le cas jusqu'à la mort de lénine l'organe de la révoltuion mondiale, elle a préconisé en France un revirement cooplet de sa politique en particulier la "résistance" dont on pourrait largement discuter du contenu.

Alors dis toi bien que dans tout ce que tu raconte , cela n'a rien à voir avec le soi disant rôle bienfaiteurs des purges soviétiques dont tu parles!!!
Mais alors rien du tout!
gipsy
 
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Message par Serp i Molot » 29 Sep 2004, 23:13

Réponse sur le pacte germano-soviétique que le camarade logan évoque en donnant la version bourgeoise de l'histoire :

Le pacte germano-soviétique était une alliance stratégique et non idéologique que Staline a décidé de signer à juste titre dans le but de retarder l'entrée en guerre de l'URSS et ainsi de bénéficier de plus de temps pour la production d'armement. On peut ainsi dire que le pacte germano-soviétique a préparé les conditions de la victoire de l'Armée Rouge contre les nazis.

A l'inverse, les accords de Munich, qui n'ont servi à rien sauf à donner le feux vert à Hitler pour déclencher la guerre, étaient une alliance tant idéologique que stratégique entre les bourgeoisies françaises, anglaises et allemandes dans le but de lutter contre leur ennemi commun : le bolchevisme. Ceci démontre parfaitement la proximité qui existe entre capitalisme et nazisme, le nazisme n'étant rien d'autre que la branche la plus dure du capitalisme.
Serp i Molot
 
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Message par artza » 30 Sep 2004, 05:41

a écrit :le pacte germano-soviétique était une alliance stratégique


Dans l'esprit de Staline certainement.
Dans celui d'Hitler certainement pas.
Hitler a été le grand bénéficiaire de ce pacte.
Avoir les mains libre face à la Pologne, occuper le Danmark et à la Norvège puis régler son compte à la France et au passage celui de la Hollande et de la Belgique.
Après avoir décapité l'Armée rouge et privé le parti de tous ses éléments capables d'une pensée indépendante et d'initative Staline avait besoin de la paix à n'importe quel prix.
Pour y parvenir il consentit à n'être qu'un satellite de Hitler jusqu'à ce que ce dernier ne rompit ce lien de soumission, dénonçant l'impérialisme anglais pour mieux ne rien dire de l'impérialisme allemand.
Une des victimes du pacte fut l'Internationale communiste, domestiquée par Staline. Simple agence publicitaire de la politique du satrape du Kremlin, déconsidérée par son incapacité à diriger la révolution d'abord, à vaincre le fascisme ensuite, purgée de ses internationalistes Staline la dissolva (geste symbolique de coexistence pacifique avec les impérialismes alliés) dans l'indifférence générale en 43.
Seul subsistèrent les bases économiques de l'URSS permises par la Révolution prolétarienne.
Staline ne put les détruire. Cette tâche échut à ses héritiers Eltsine et le KGBiste Poutine.
artza
 
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Message par Serp i Molot » 30 Sep 2004, 11:12

Nous n'avons heureusement pas la même vision des choses.
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