Sur le Brésil

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Message par emman » 10 Sep 2004, 13:49

(Barnabas @ vendredi 10 septembre 2004 à 15:37 a écrit :
(elégant @ jeudi 2 septembre 2004 à 12:34 a écrit :
tous nos camarades sont contre la direction du PT, y compris nos camarades de DS qui y mènent une farouche bataille oppositionnelle interne.
L'attentisme de nos camarades de DS est dû au fait que des élections municipales se préparent (notre camarade Font sera candidat du PT à Porto Alegre) et surtout, qu'ils veulent gagner la bataille interne contre la dérive libérale, et entrainer une grande partie du PT sur nos positions lutte de classe.

Peut-on parler d'attentisme lorsqu'un des dirigeants de l'organisation attentiste est ministre de la plus importante réforme d'un pays aussi important que le Brézil ?
Peut-on parler d'attentisme lorsque ce ministre donne moins de terre que l'ancien qui était de droite ?
Peut-on parler d'attentisme quant les latifundières organisent de plus en plus fréquemment des commandos pour liquider physiquement les sans terre et que le ministre SU se déclare neutre ?

L'argument des élection ne tient pas : les sans terre du brésil comme tous ceux qui ont voté Lula l'ont fait pour que le PT donne la terre et nationalise les usines!

Une fois le travail "attentiste" fait, le SU crée son petit groupe à part, ottant la perspective, à ceux qui soutenaient DS, de combattre pour la défense du PT historique, encamisolé aujourd'hui par une direction traitre (à laquelle participe manifestement Rosseto), mais qui n'est pas pour autant innamovible.

Du grand pablisme....
Il y a malgré tout cela deux problèmes qui ne sont pas obligatoirement liés.

Le premier, injustifiable et d'ailleurs le SU se garde bien de prendre position la dessus, c'est la participation au gouvernement bourgeois de Lula.

Le second par contre peut se discuter, mais ce n'est pas forcément une hérésie vu ce que peut-être la nature du PT aujourd'hui, de chercher à créer une organisation révolutionnaire indépendante. Le problème serait plutôt de savoir quels sont les objectifs politiques de celle-ci.
emman
 
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Message par alex » 10 Sep 2004, 14:56

(sabado @ a écrit : Cela passe, comme l’expliquent les secteurs les plus radicaux, par un rejet des diktats du FMI et des marchés financiers, par une politique de rupture avec le « gouvernisme » - soutien ou participation gouvernementale - dominant dans la gauche du PT.


Réclamer la fin du "gouvernisme" me semble quand même nouveau et apparaît comme un désavoeu de Rosseto au gouvernement.
alex
 
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Message par Screw » 10 Sep 2004, 18:04

a écrit :
Trois questions à Raul Pont
LE MONDE | 08.09.04

Ancien maire de Porto Alegre, vous êtes le candidat du Parti des travailleurs (PT) aux élections municipales d'octobre. Une autre politique est-elle possible pour le gouvernement Lula ?

Oui, le présidentialisme brésilien est "impérial", l'initiative fiscale et budgétaire revient au pouvoir exécutif. La recherche de stabilité politique au Congrès pouvait être tempérée par les décrets et la participation populaire. Le "budget participatif" expérimenté à Porto Alegre peut être adapté au niveau national. Lorsque Olivio Dutra - PT - gouvernait le Rio Grande do Sul, il a implanté le budget participatif au niveau de l'Etat et suscité une grande mobilisation.
Puisque les arbitrages relèvent de l'exécutif, rien n'interdit de les faire grâce à une forte participation populaire. En privilégiant le Congrès, le gouvernement est devenu l'otage d'alliances qui monnaient leur appui chèrement.

Les réformes exigeaient bien un débat parlementaire ?

La réforme de la sécurité sociale et des retraites -2003- était nécessaire, mais il fallait mieux négocier avec les syndicats. Rétablir le pouvoir d'achat du salaire minimum est une prérogative gouvernementale. On pouvait faire mieux que les 260 reals adoptés en juin, en dessous de 100 dollars.
Au Rio Grande do Sul, le salaire minimum va de 339 à 380 reals selon les entreprises ou professions, sans pour autant ruiner les finances publiques. Lorsque le service de la dette extérieure absorbe 143 milliards de reals - 47 milliards d'euros -, l'équivalent d'un siècle de budget de Porto Alegre, on ne peut pas refuser un salaire minimum à 300 reals au nom de l'équilibre des comptes.
Réduire la durée du travail à 40 heures - actuellement de 44 à 48 heures - pour créer des emplois dépend aussi d'une initiative gouvernementale.

Le Parti des travailleurs est-il encore le parti du changement ?

Le PT est ébranlé, blessé, menacé d'une perte d'identité mortelle. Mais il n'y a pas de fatalité, des victoires aux élections municipales aideront à montrer qu'une autre orientation est viable. Par rapport à d'autres partis de gauche dans le monde, nous avons une structure très démocratique.
Le PT respecte le droit de tendance, le débat n'est ni sclérosé ni verrouillé. Les Européens qui parlent d'une "trahison" ne comprennent pas la nature du PT ni des mouvements sociaux comme celui des sans-terre, qui ne sont pas contrôlés par le parti. Quitter le PT au profit de petits groupes ne serait pas compris par les milliers d'électeurs qui nous soutiennent. La dispute est incessante, mais le PT reste leur instrument de lutte.
Propos recueillis par Paulo A. Paranagua
Screw
 
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