la "constitution" européenne

Dans le monde...

Message par tk2003 » 12 Oct 2003, 10:28

CITATION La question posée est: est-ce qu'avec cette constitution, est-ce qu'avec les lois-cadres et lois européennes, le code du travail est remplacé par la charte des droits fondamentaux.

C'est exactement ce qu'a prétendu Glusktein à la télé.

C'est un mensonge.

D'accord ou pas?[/quote]

Ca dépend, si Gluckstein a voulu dire qu'il n'y pas la possibilité de déroger au droit européen ^pour les états membres, il s'est planté. Par contre, un traité ou une loi n'entraine pas simplement ce qu'il est écrit noir sur blanc, cela entraine également une pratique juridique. Pas sérieux? Mais tout le droit regorge d'exemples de ce type. Prend la hiérarchie des normes en droit interne et tu verra qu'en théorie la constitution est plus forte, mais qu'en pratique, la révision de la constitution s'est tranformé en formalité, en règle. Donc dans la réalité, tu crois vraiment que Raffarin va se battre pour maintenir le code du travail? Tu rêves. La pratique va être celle-ci : remplacement de toutes les normes existantes par la charte des droits fondamentaux.



CITATION PS: pour info, je ne l'ai pas recopié, mais ni les lois européennes, ni les lois cadres, à la différence des "directives", ne sont adoptées par la commission et point barre.

Il faut pour qu'elles voient le jour un vote (à majorité qualifiée ou non selon les domaines)
- du conseil des ministres de l'union
- du parlement européen. [/quote]

Nous voila rassurés!
tk2003
 
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Message par Screw » 12 Oct 2003, 12:11

C'est pour attirer les "communistes-chevénementistes"?
L'essentiel de la réunion du PCF à laquelle j'ai assisté a tourné autour de Bruxelles qui dicte la loi.
Screw
 
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Message par tk2003 » 12 Oct 2003, 16:10

CITATION Comme si la France était dominée par les instances "supra nationales" (c'est le langage de Gluckstein) [/quote]

Le langage de gluckstein? pfff, mais ouvre donc un manuel de droit, même non communautaire!
Le code du travail, il est à côté de moi et je l'ouvre tout les jours : je l'ai pris en TD. Quels arguments!
tk2003
 
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Message par Barnabé » 12 Oct 2003, 16:38

CITATION
CITATION Comme si la France était dominée par les instances "supra nationales" (c'est le langage de Gluckstein)  [/quote]
Le langage de gluckstein? pfff, mais ouvre donc un manuel de droit, même non communautaire!
Le code du travail, il est à côté de moi et je l'ouvre tout les jours : je l'ai pris en TD. Quels arguments!
[/quote]
Je ne crois pas que la réponse à cette question se trouve dans les manuels de droit. De fait le problème est de savoir si on considère que les instances européennes et les divers traités, "constitutions" etc. qui condifient leur fonctionnement s'imposent aux états et leur dicte leur politique, ou si l'on pense qu'il s'agit d'instances dans lesquelles les différents gouvernements, représentant leurs bourgeoisies respectives, se mettent d'accord sur des objectifs communs (attaquer les travailleurs et construire un espace économique qui ferait concurrence à l'impérialisme américain).
Dans le premier cas, on en vient à considérer que la bourgeoisie n'est plus capable de défendre les états nationaux et on considère que seule la classe ouvrière peut le faire, ce qui fait de "république une et indivisible" un mot d'ordre transitoire. Sinon, on voit que, certes il faut dénoncer les traités, constitutions et autres constitutions européennes, mais pour ce qu'ils sont, un moyen pour la bourgeoisie et le gouvernements à son service de mener ces attaques contre les travailleurs. Et c'est donc contre cette bourgeoisie et son gouvernement qu'il faut lutter, pas contre une "europe" qui s'opposerait aux états (ce qu revient ipso facto à capituler devant sa propre bourgeoisie).
Barnabé
 
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Message par stef » 12 Oct 2003, 17:04

On ne peut qu'être d'ac' avec toi, Barnabé. Mais il est intéressant de pousser le raisonnement un peu + loin.

Si "on considère que les instances européennes et les divers traités, "constitutions" etc. qui condifient leur fonctionnement s'imposent aux états et leur dicte leur politique", cela signifie par définition que la bourgeoisie serait en mesure de réaliser une tâche hautement progressiste : se débarasser au moins partiellement des frontières nationales européennes.

On sait en effet que l'une des raisons qui justifie la nécessité de s'en débarrasser pour les marxistes est justement d'être incapable de réaliser les Etats-Unis d'Europe (voir leurs résultats pitoyables en 50 ans).

Bref si ce que chante Gluckstein était vrai (et on a vu que ça ne résiste pas à un examen sérieux), cela signifierait (entre autres) :
1/ Que nous aurions quelques acquis théoriques à considérer comme erronés (voir les textes de :lenine: :trotsky: sur la question des Etats-Unis d'Europe)
2/ Qu'il nous faudrait soutenir les bourgeoisies pro-européennes - leur action allant dans le sens du progrès.
3/ Que la bourgeoisie n'aurait pas épuisé son rôle historiquement progressiste - nous ne serions donc pas à l'époque historique "des guerres et des révolutions".

Bref, si on y regarde soigneusement le révisionnisme de Gluckstein va très, très loin. Nos camarades unitaires et révolutionnaires ont-ils vraiment envie de s'engager sur cette pente (fort) savonneuse ?
stef
 
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Message par Barnabé » 12 Oct 2003, 17:49

Et ce qui est marrant, c'est qu'alors, si on pense que la bourgeoisie peut réaliser la tache progressiste d'unification de l'europe, les révolutionnaires doivent alors se positionner comme l'aile "sociale et démocrate" de cette unification... soit une position qui est soustendue dans pas mal d'article d'inprecor. Exemple:
CITATION (America limited vs Europe SA @ François Vercammen, inprecor mars-avril 2003)
La transcroissance de l'UE en un État complet et cohérent, exerçant sa pleine puissance impérialiste, se heurte à plusieurs facteurs :

— D'abord, l'UE n'est pas légitime aux yeux des peuples dÕEurope. En cause : sa politique néolibérale antisociale ; sa méthode antidémocratique qui écarte les populations du processus de décision. Elle est une construction portée par les principaux grands groupes industriels et financiers (regroupés dans lÕERT — European Round table of Industrialists).

— Ensuite, parce que c'est un rassemblement dÕÉtats impérialistes, qui se sont combattus pendant des siècles, dont les intérêts économiques, politiques-diplomatiques ne coïncident pas. Ainsi chaque pas vers l'État supranational implique un transfert de prérogatives, dont l'impact est inégal d'un pays membre à l'autre.

— Finalement, au sein du bloc transatlantique, le « grand frère » n'a aucun intérêt à soutenir un rival encombrant.

Paradoxalement la guerre que Bush vient de déclencher pousse l'UE à accélérer et renforcer sa « construction étatique » (ou sa « state formation »). Et cela d'autant plus, que le gouvernement américain ne cache plus sa volonté de consolider sa suprématie.
[...]
La menace pèsera de tout son poids sur les classes salariales et la jeunesse. Heureusement, les mobilisations anti-guerre, en toute indépendance face aux classes dominantes, sont la source d'une autre Europe.
[/quote]
Alors, Gluckstein Vercammen même combat?
Barnabé
 
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