Un vent de révolte en Grèce

Dans le monde...

Message par Valiere » 10 Déc 2008, 11:10

ils montrent la voie
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Message par tristan » 10 Déc 2008, 11:40

quels est le poids du PC en grèce et est ce qu'il y a des organisations trotskyste en Grece ?
tristan
 
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Message par sylvestre » 10 Déc 2008, 11:56

Un gros poids, et l'extrême-gauche et/ou la gauche réformiste radicale aussi, mais très fragmentée. Cet article de 2004 donne une bonne idée du paysage : http://www.okde.org/keimena/inprecor_grece_0204.htm à compléter par celui-ci de 2007 : http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article9430
sylvestre
 
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Message par sylvestre » 10 Déc 2008, 11:58

La grève générale a l'air d'être bien suivie : http://www.lexpress.fr/actualites/2/paraly...nti_721062.html
sylvestre
 
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Message par myriam1999 » 10 Déc 2008, 23:47

Pensez vous qu'il y à des chances que cette révolte puisse se propager en Europe ? Et donc être source d'espoir ? Certains semblent oubliés que les masses ne se décident pas spontanément à s'engager dans un processus révolutionnaire, mais c'est parcequ'elles sont acculées par la pression du système !

Oui une insurrection c'est de la violence, c'est le rejet des institutions bourgeoises, bref la guerre civile...
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Message par com_71 » 11 Déc 2008, 00:14

(Vérié @ mardi 9 décembre 2008 à 19:00 a écrit : Fort heureusement, nos camarades grecs se posent moins de questions pour soutenir la révolte !

a écrit :

COMMUNIQUÉ - APPEL
des organisations de la gauche révolutionnaire grecque
ARAN, ARAS, EEK, EKKE,
K.O. Anasintaxi, NAR, OKDE Spartakos, OKDE, SEK
Front ENANTIA et MERA



A bas le gouvernement des assassins
ESCALADE DE LA RESISTANCE,RENVERSEMENT DE LA POLITIQUE DE LA REPPRESSION, DU SOUTIENT AU CAPITAL ET DU RACISME


[...]


Démission immédiate des ministres Pavlopoulos et Chinofotis
A bas le gouvernement des assassins, a bas la politique de la droite
Punition exemplaire des assassins
Désarmement immédiat de la police
Dehors les CRS et les forces d’ordre par les manifestation et le centre d’Athènes
Dissolution immédiate des CRS et des Services Spéciaux
Libération immédiate des manifestants arrêtés par la police
Abrogation des lois anti-terroriste et de la législation autoritaire
Le capital doit payer la crise et pas les salariés et la jeunesse
Amplification de lute pour la protection des droits sociaux, pour la protection des droits politiques des salariés et de la jeunesse



Et qui doit désarmer la police ?
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par com_71 » 11 Déc 2008, 00:32

(Lutte ouvrière a écrit :Grèce : la colère de la jeunesse et celle des travailleurs

Quelques affrontements ont encore eu lieu mercredi 10 décembre à Athènes aux abords du parlement, alors que se déroulaient les manifestations syndicales prévues de longue date pour cette journée de grève générale de protestation contre la politique gouvernementale. Celle-ci intervenait alors que depuis quatre jours une partie de la jeunesse manifestait contre l'assassinat de sang froid d'un jeune de 15 ans, samedi soir 6 décembre, par un policier.

Une partie des jeunes, que la presse appelle les « anti-pouvoir », s'en sont pris violemment aux voitures, aux boutiques, aux banques ou aux supermarchés. Mais de toute évidence la protestation ne se limitait pas à ces groupes et embrassait une large fraction de la jeunesse avec la sympathie d'une bonne partie de la population. L'indignation à l'égard de la police est facilement partagée dans un pays où celle-ci a gardé en grande partie ses traditions des époques de dictature, celle des colonels qui a régné de 1967 à 1974, mais aussi celle des régimes précédents. Mais elle intervient aussi dans un climat de mécontentement à l'égard de la politique gouvernementale, encore aggravé par la crise.

La pauvreté et le chômage s'étendent, en effet, alors que les salaires stagnent et que les prix montent. Le gouvernement de droite de Caramanlis, qui prétend mener une politique de « modernisation » de l'économie marquée par des privatisations de services publics, des coupes dans leur budget ainsi que des attaques contre les retraites, est en même temps discrédité par des scandales à répétition. Comme dans les autres pays européens, ce même gouvernement qui recommande l'austérité à la population n'en a pas moins décidé un plan de sauvetage des banques, pour un montant de 28 milliards d'euros.

On comprend donc l'explosion de colère d'une jeunesse, y compris la jeunesse étudiante, qui ne se voit d'autre avenir que celui de chômeurs ou de travailleurs précaires dans une société en crise. C'est avec raison qu'elle s'en prend au gouvernement et à ses représentants, et sa colère est certainement partagée par une grande partie des travailleurs et des couches populaires. Mais il est certain que les actions violentes, destructrices et gratuites, ne sont pas celles qui peuvent le mieux entraîner celles-ci dans la lutte. Or, au-delà de la protestation contre l'action odieuse de la police, c'est bien le problème posé par toute la situation.

À la veille de la grève du 10 décembre, les organisations syndicales étaient visiblement embarrassées par le climat de tension. Le parti communiste KKE, la formation la plus importante issue du Parti Communiste Grec des années 1950, a pour sa part, tout en s'en prenant au gouvernement, recouru à une explication policière, déclarant que le noyau dirigeant des « anti-pouvoir » suivait un plan préétabli « pour s'en prendre aux travailleurs et déstabiliser la situation politique ». Mais la situation met aussi en accusation l'incapacité des grandes confédérations et des principaux partis de gauche à offrir une perspective de lutte aux travailleurs, aux couches populaires et à la jeunesse, contre les conséquences de la crise et la politique gouvernementale.

Il est vrai que le dirigeant du parti socialiste Pasok, Papandréou, a de son côté appelé à la démission du gouvernement, comptant visiblement sur des élections anticipées. Mais les expériences précédentes du Pasok au gouvernement montrent que les couches populaires n'auraient pas grand-chose à espérer de son éventuel retour au pouvoir. Il faudra que les travailleurs et la jeunesse sachent mettre en avant leurs exigences pour imposer leur droit à la vie, face au cynisme et à la rapacité des dirigeants et des financiers responsables de la crise.

André FRYS
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Message par com_71 » 11 Déc 2008, 00:37

(lutte ouvrière a écrit :Grèce : la police assassine

C'est samedi soir 6 décembre à Athènes que l'étudiant Alexandros Grigoropoulos, âgé de 15 ans, a été tué par un policier. Il se trouvait avec d'autres jeunes dans le quartier central d'Exarchia, quand ils se sont querellés avec des policiers en voiture. Probablement, durant ces discussions animées, quelques bouteilles ont-elles volé. Alors que l'altercation semblait terminée, deux policiers sont descendus de la voiture et se sont dirigés de nouveau vers le groupe de jeunes. Un policier aurait alors fait feu, laissant le jeune homme agonisant sur le pavé.

Selon les témoins oculaires, il n'y aurait eu envers le policier aucune menace réelle qui puisse justifier l'usage des armes : le jeune aurait été assassiné à froid. La nouvelle a fait en quelques instants le tour de la Grèce et, déjà en fin de soirée, de nombreux jeunes manifestaient leur indignation dans la rue.

Le ministre de l'Intérieur Prokopis Pavlopoulos a présenté sa démission, aussitôt repoussée par le Premier ministre. Les milieux gouvernementaux, après avoir assuré que « toute la lumière » serait faite sur l'événement, ont commencé à répandre la thèse expliquant l'homicide par le « mauvais caractère » et « la situation psychologique » du policier, tout en le décrivant aussi comme un « professionnel sérieux, père de trois enfants ». Mais l'explication est plutôt à rechercher dans l'usage et la formation de la police tels que l'État les conçoit pour avoir un corps apte à maintenir « l'ordre démocratique », tel qu'on appelle celui-ci depuis que la dictature militaire des colonels s'est écroulée en 1974.

Le jour suivant, dimanche 7 décembre, le SY.RIZ.A, une coalition de gauche qui a recueilli 5 % aux dernières élections et est représentée au Parlement, se retrouvait avec d'autres organisations devant le musée archéologique national pour protester. La participation était massive, démontrant que des couches importantes de la population, émues par cet épisode barbare, étaient disposées à exprimer leur colère. Quelques minutes après le départ du cortège des groupes de jeunes, ceux que les médias définissent comme appartenant au mouvement « anti-pouvoir », s'en sont détachés et ont commencé à briser des vitrines, à mettre le feu à des voitures et des boutiques, à détruire des banques et des supermarchés, apparemment convaincus que c'était là le meilleur moyen de combattre le « pouvoir ». Le cortège n'a pas résisté. Pris entre l'action des groupes « anti-pouvoir » et la réaction violente de la police, il s'est dissous rapidement. Jusque dans la soirée le centre d'Athènes est devenu un champ de bataille entre ces groupes et la police.

Les manifestations ont continué le lundi, touchant les principales villes grecques. Dès le matin, les étudiants sont descendus dans la rue et l'après-midi les manifestations de protestation ont eu lieu à Salonique et Athènes. Dans cette dernière ville a eu lieu une manifestation des différentes organisations de gauche tandis que le parti communiste KKE, comme c'est sa tradition, préférait manifester de son côté.

Mardi 9 décembre encore, une grande manifestation d'étudiants et d'enseignants avait lieu, ces derniers ayant déclaré une grève de trois jours. En même temps se déroulaient non loin de là les funérailles du jeune Alexandros. De nouveau des affrontements avaient lieu avec la police.

Parallèlement à ces manifestations avaient lieu de nouveaux incidents, des saccages, des attaques à des postes de police, des incendies, apparemment de façon encore plus intense que les jours précédents. La participation de couches de la jeunesse à ce type d'actions, qui souvent ont lieu également aux côtés des manifestations syndicales, est certainement un révélateur de la façon dont la crise économique, le chômage, la précarité du travail, peuvent désespérer bien des jeunes ; même si les actions auxquelles ils se livrent n'ouvrent malheureusement pas plus de perspectives.

Correspondant LO
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Message par Vérié » 11 Déc 2008, 08:17

(com_71 @ jeudi 11 décembre 2008 à 00:37 a écrit : Parallèlement à ces manifestations avaient lieu de nouveaux incidents, des saccages, des attaques à des postes de police, des incendies, apparemment de façon encore plus intense que les jours précédents. La participation de couches de la jeunesse à ce type d'actions, qui souvent ont lieu également aux côtés des manifestations syndicales, est certainement un révélateur de la façon dont la crise économique, le chômage, la précarité du travail, peuvent désespérer bien des jeunes ; même si les actions auxquelles ils se livrent n'ouvrent malheureusement pas plus de perspectives.


Cet article met dans le même sac des actions de natures sensiblement différentes :
les attaques (ou les défenses ?) contre la police, qui vient de tuer un jeune et est connu pour sa brutalité et sa violence, ce n'est pas la même chose qu'un saccage inutile. Et, même parmi les saccages, il peut y avoir des actes symboliques compréhensibles, contre les banques ou des magasins de grand luxe par exemple, ce qui n'est pas la même chose que le saccage de la boutique d'un petit commerçant. etc

a écrit : Com 71
Et qui doit désarmer la police ?


:33: A qui poses-tu la question ? Et quel est le sens de cette question ?
S'il s'agit d'une critique du texte que j'ai mis en ligne, je précise que je ne prend pas à mon compte tout ce qui est écrit dans ce tract. J'ai voulu souligner seulement, par rapport à Granit qui s'interrogeait sur la nature du mouvement, que de nombreuses organisations d'EG grecques (que je ne connais pas...) soutiennent ce mouvement.
Vérié
 
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