congo- 4 000 000 de morts en 6 ans

Dans le monde...

Message par Wapi » 22 Oct 2007, 19:13

Eh bien parce que les impérialistes, s'ils s'entendent sur le dos des peuples, se tondent entre eux la laine sur le dos.

A côté de cette boîte américaine, les ONG qui surveillent autant que faire ses peut ce qui se passe là-bas ont noté aussi la concurrence d'une boite allemande, et d'une chinoise, à côté de plein d'autres sûrement.
Il n'y a pas d'Etat central efficace avec lequel négocier pour sauver les formes, alors en attendant qu'hypothétiquement il ressucite, il faut bien faire des affaires.
Ceux qui en font dans ces conditions, au vu des profits pharamineux et inégalés qui peuvent se faire n'ont pas besoin vision stratégique et de tout le bla-bla des diplomates impérialistes. Eux ils veulent tout, et tout de suite, et le plus simple c'est encore d'aller le chercher directement, avec avions, soldats et camions car les stocks ne sont pas infinis.
Ce ne sont même pas directement des Etats mais des "syndicats" (du crime bien sûr) qui financent les milices peut-on supposer, des lobbies représentant les intérêts des industriels ce qui est un thème récurrent des séries télé américaines et des romans d'espionnage.

Tu peux regarder le Kivu sur Google Earth. La résolution est très nulle, mais on peut voir partout des puits de mine, en ocre sur fond vert. Il y en a partout, et sans parler du Katanga.

Mais pour le pétrole, c'est pareil. Les chasses-gardées, ça ne dure pas bien longtemps. En 1992, Elf a failli se faire rafler la mise au Gabon, et sa présence (Total aujourd'hui) est loin d'être pérenne.
Wapi
 
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Message par jedi69 » 25 Oct 2007, 01:17

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?



A d'autres périodes de guerres, on a toujours vu l'extraction des matières premières se poursuivre, la production même la plus poussées de se développer.


Pendant la 2ème guerre mondiale, la bourgeoisie allemande a fait produire dans les conditions dictatoriales de l'époque les meilleurs avions, les meilleurs missiles de l'époque. Tout ça, sous la direction d'un ingénieur visionnaire : Wernher Von Braun, bien entâché par l'idéologie de l'époque. Les ingénieurs, les travailleurs commencaient à produire les V2. Bon, on était loin de la production de masse de l'URSS et bien plus loin encore de celle des USA. Mais voilà, les guerres n'empêchent pas l'exploitation impitoyable, au contraire, pour les capitalistes, c'est le dernier moyen pour exploiter encore et encore les prolétaires, c'est une façon de les terrorriser, de les effrayer, des les soumettre physiquement et mentalement, et pour eux donc d'augmenter leurs chiffres d'affaires, leurs profits, leurs bénéfices, leurs actions ... etc, etc.


Dans l'Ex-Congo, l'extraction de TANTALUM, COLTAN se poursuit ... et ailleurs, en Irak par exemple l'extraction du pétrole continue ... Ici, en europe, aux USA, au Japon les bulles financières en rapport avec l'industrie informatique monte en flèche !!! ... et wi, et nous on surfe sur internet ... on a toutes les raisons d'utiliser ce médias révolutionnairement !!!


Bonne Nuit ...


A+
jedi69
 
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Message par Wapi » 25 Oct 2007, 22:49

Le Monde fait enfin l'effort de préciser que les conflits ont pour but "le contrôle des richesses" ... il était temps, mais c'est bien discret dans l'article.
Quand ils veulent ils envoient un journaliste faire une investigation sur les groupes qui bénéficient de ces richesses, ce ne serait pas trop demander à un journal d'informations quand même.

a écrit : Human Rights Watch dénonce "meurtres, viols et recrutement d'enfants soldats" au Nord-Kivu
LE MONDE | 24.10.07 | 14h16  •  Mis à jour le 24.10.07 | 14h16


Une troisième guerre se prépare-t-elle dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), cet immense pays regorgeant de ressources minières ? Le retard pris par la communauté internationale pour évaluer ce risque, alors qu'une nouvelle phase de combats opposant l'armée régulière (FARDC) aux soldats du général rebelle déchu Laurent Nkunda est engagée depuis le mois d'août, inquiète l'organisation de défense des droits de l'homme américaine Human Rights Watch (HRW).


"L'incapacité de l'Etat (congolais) à protéger ses citoyens, les visées des groupes armés sur des portions de territoire dont ils veulent exploiter les richesses, l'impunité quasi totale des auteurs de crimes (...) restent sans solution", constate HRW, dans un rapport publié mardi 23 octobre. Les guerres qui se sont succédé en RDC (ex-Zaïre) entre 1996 et 2003 ont causé la mort de 4 millions de personnes. Joseph Kabila y a été confirmé comme chef de l'Etat voici un an, lors d'une élection présidentielle pacifique.

Mais le bilan humain dressé aujourd'hui par HRW pour le Nord-Kivu remet en cause cette normalisation : "attaques atroces contre des civils, notamment meurtres, viols à grande échelle, recrutement forcé et utilisation d'enfants soldats". Depuis dix mois, "des centaines de milliers de personnes ont été déplacées" (700 000 selon les Nations unies) mais les responsables de ces exactions "n'ont pas été désarmées". Au contraire, "ils ont consolidé leur emprise", précise HRW.

Le chaos qui règne dans cette région résulte de l'enchevêtrement de plusieurs conflits. Les soldats de Kinshasa, appuyés par 4 500 casques bleus, combattent le "général" Nkunda, qui dispose du soutien du Rwanda voisin. Il se veut le défenseur de la minorité tutsie congolaise et administre certaines zones. Face à lui, les Forces de libération du Rwanda (FDLR) sont composées de Hutus, anciens génocidaires réfugiés en RDC qui tantôt combattent l'armée régulière, tantôt s'allient à elle contre les Tutsis de Laurent Nkunda.

Les civils font les frais de ces rivalités pour le contrôle du territoire et des richesses. Les soldats cherchent à "terroriser les villageois pour leur faire accepter leur contrôle ou pour les punir de leurs liens réels ou supposés au camp adverse", écrit HRW.

Le document analyse l'échec du "mélange" des troupes de Nkunda qui devait aboutir à leur insertion dans l'armée nationale. "Au lieu d'apporter davantage de sécurité", le déploiement des "brigades mélangées" a amené une "nouvelle détérioration" car elles se heurtent aux FDLR.

Face aux risques de prolifération, Human Rights Watch appelle à une "action politique urgente" de la communauté internationale. L'organisation insiste sur la nécessité d'en finir avec l'impunité dont bénéficient les auteurs d'atteintes aux droits de l'homme. L'armée congolaise et les rebelles ne sont pas seuls visés : des casques bleus de la Mission des Nations unies au Congo (Monuc) ont été mis en cause, en mai, pour un trafic d'or avec des rebelles.


L'ONU toujours fidèle à elle-même ... après que des soldats ont monté un réseau de prostitution il y a deux ans, en voilà qui trafiquent l'or au minimum.
On m'avait rapporté il y a quelques années qu'il valait 120  le kilo dans les campagnes, c'est dire si ça attire les convoitises.
Wapi
 
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Message par Wapi » 07 Déc 2007, 00:10

Sous l'ordre impérialiste, la "paix" n'est décidément qu'une trève entre deux guerres :

a écrit :
Violents combats entre gouvernementaux et rebelles en RDC
03.12.07 | 18h04

Par Joe Bavier

SAKE, République démocratique du Congo (Reuters) -

L'armée congolaise a attaqué lundi Mushake, au Nord-Kivu, bastion du général rebelle Laurent Nkunda, dont les forces avaient marqué des points la veille en s'emparant de la ville de Nyanzale, forçant des milliers de civils à l'exode.

L'armée a commencé en début de matinée à pilonner les positions des rebelles autour de Mushake, à 40 km à l'ouest de la capitale provinciale, Goma.

"Nous pensons prendre rapidement Mushake, c'est notre premier objectif", a déclaré lundi aux journalistes le général Vainqueur Mayala, commandant les forces gouvernementales dans le Nord-Kivu, à son quartier général de Sake, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Goma.

Toute la journée, les tirs d'artillerie et de mitrailleuses lourdes ont retenti dans le secteur.

Dans la matinée, les hommes de Nkunda ont été chassés des positions qu'ils tenaient depuis plusieurs mois dans les collines autour de Sake.

Les soldats gouvernementaux ont reçu l'appui d'hélicoptères de combat qui ont mené des attaques autour de Sake et Mushake, a-t-on appris de source militaire.

Des hélicoptères des Nations unies ont également pris l'air mais sans prendre part aux combats, a précisé le commandant Vivek Goyal, porte-parole de la Monuc, la force de l'Onu en RDC, dans la région. "C'est une démonstration de force mais nos hélicoptères d'attaque n'ont pas ouvert le feu", a-t-il dit.

Un soldat gouvernemental a été tué et huit ont été blessés dans les combats, a précisé le général Mayala, qui a ajouté que les corps de nombreux rebelles avaient été abandonnés sur le terrain.

EXODE DE LA POPULATION

"C'est le début de leur offensive mais nous sommes prêts à nous défendre", a déclaré le porte-parole de Nkunda, René Abandi.

La ville de Sake, sur la route de Mushake, est tombé deux fois aux mains des hommes de Nkunda depuis un an et la Monuc a fait savoir qu'elle s'opposerait par la force à toute nouvelle attaque rebelle contre la localité.

Dimanche, les troupes de Nkunda, qui peuvent aligner quelque 4.000 hommes, ont mis en déroute les gouvernementaux à Kikuku et ont pris la ville de Nyanzale, à 100 km au nord de Goma, qui abrite une importante base gouvernementale.

"Il y a eu de durs combats tout l'après-midi (...) Nkunda a pris Kikuku et Nyanzale et toute la population s'est enfuie", a déclaré un témoin qui a requis l'anonymat.

Nkunda, qui dirige depuis 2004 une rébellion au nom de la défense des Tutsis vivant dans l'est du Congo, accuse l'armée du président Joseph Kabila de prendre parti pour les rebelles hutus rwandais.

Kabila, qui a promis de pacifier l'est du pays après avoir remporté les élections de l'an dernier, dément soutenir ces rebelles. Son gouvernement a conclu ce mois-ci un accord avec le Rwanda pour tenter de les désarmer de force.

Depuis le début de l'année, les affrontements entre les rebelles de Nkunda, les forces gouvernementales, les rebelles hutus rwandais et les Maï-Maï, une milice locale, ont fait plus de 370.000 personnes déplacées au Nord-Kivu.
Wapi
 
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Message par abounouwas » 14 Mai 2008, 15:01

On the Rumba river
a écrit :Pourquoi le silence sur les morts du Congo-Kinshasa ?
PARTENARIAT | mercredi, 14 mai 2008 | par Jacques Sarasin
Jacques Sarasin, réalisateur du film « On the Rumba River », qui sort en salle ce mercredi revient pour « Bakchich » sur la situation en République Démocratique du Congo où sévit depuis quelques années une « guerre civile entretenue par des intérêts géopolitiques étrangers ».

En arrivant en France, après le tournage de mon film qui navigue entre la joie et la nostalgie, j’avais un goût amer, l’étrange impression d’être retourné chez moi et d’avoir laissé dans leur misère les formidables « acteurs » avec lesquels j’avais passé deux mois.

Car aujourd’hui, la République Démocratique du Congo – RDC – est un pays où des acteurs économiques internationaux traitent avec des rebelles et des agresseurs extérieurs pour piller les ressources naturelles appartenant au peuple congolais qui, lui, a faim. Aussi, depuis quelques années, près de quatre millions de morts ont été victimes d’une guerre civile entretenue par des intérêts géopolitiques étrangers.

La bande annonce du film :

Cette dramatique vérité contraste incroyablement avec la médiatisation à outrance du drame du Darfour. Pourquoi un tel silence sur la RDC ? Pourquoi les BHL, Kouchner et Cie ne disent-ils pas un mot sur les millions de morts ignorés de la RDC ?
Les petits intérêts du groupe Bolloré

En me documentant pour le montage du film, je suis tombé sur divers documents, dont un rapport d’experts (page 40, article 182) remis au Conseil de Sécurité de l’ONU le 12 avril 2001 : le Groupe d’experts a recueilli des informations qui montrent que les liens entre un certain nombre d’acteurs et de parties prenantes sont si bien structurés que certains gouvernements ainsi que des entreprises importantes et de bonne réputation mènent leurs activités en toute confiance. Ainsi, toute la documentation nécessaire à l’exportation de la colombotantalite (coltan) est délivrée à Kigali, avec des complices au Ministère des mines à Kinshasa. Mais les entreprises importatrices et leurs intermédiaires sont parfaitement au courant de son origine réelle. Selon des manifestes de chargement dont le Groupe a reçu communication, la société Sabena Cargo et la filiale SDV du groupe Bolloré figurent parmi les principaux maillons de ce réseau d’exploitation et de poursuite de la guerre. Des milliers de tonnes de colombotantalite ont ainsi été chargées à partir de Kigali ou ont transité par le port de mer de Dar es-Salaam.

Le Groupe Bolloré est également cité dans la « Synthèse de l’Additif au mémoire N° S/2001/1156 du Gouvernement de la RDC en octobre 2002, page 11 article 43 », avec les sociétés suivantes, impliquées d’une manière directe ou indirecte comme auteur, co-auteur ou facilitateur du pillage et de l’exploitation illégale des ressources naturelles et autres formes des richesses de la RDC : Anglo americain, Ashanti Goldfields, Barrick Gold Corporation (BGC), America Mineral Fields (AMFI), Banro, Cluff Mining, Rhodes Mining, Diamond Works, Krall Metals, Russel Ressources Group, Finconcord, Finmining Ltd, Raremet Ltd, Eagle Wings Resources EWR, Dara-Forest, Kinale Saw Milles, Nottington trading, Masingiro Gmbh, BV Chemie, Cogecom et Amalgamed-UK.

La trop fameuse malédiction des ressources naturelles fait son œuvre. Personne, aucun gouvernement n’est intéressé à la mise en place d’un pouvoir fort et indépendant en RDC. Les conflits permettent aux sociétés multinationales d’agir hors de toutes règles de bonne conduite. Quand le peuple congolais pourra-t-il enfin bénéficier de la richesse de son pays ?

« On the Rumba River », un film en salles le 14 mai
Partenaire d’un film qui sort mercredi 14 mai sur les écrans en France, Bakchich met en ligne en avant-première la bande-annonce de On the rumba river. Pas vraiment un film musical, même si on y écoute cinq ou six chansons. L’acteur principal n’est (…)
abounouwas
 
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Message par Wapi » 07 Nov 2008, 07:04

a écrit :

Kivu : les clés du conflit


LEMONDE.FR | 06.11.08 | 19h07  •  Mis à jour le 06.11.08 | 19h50


Le conflit au Nord-Kivu n'est pas qu'un conflit ethnique. Influences étrangères et ressources minières ont beaucoup fait pour entretenir une guerre plus ou moins larvée qui dure depuis 1994.

LES ACTEURS

Laurent Nkunda est à la tête des forces rebelles : le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP). Bien que de nationalité congolaise, il est un Tutsi "rwandophone". Pendant la guerre du Rwanda, il a combattu les Hutus à l'origine du génocide aux côtés de l'actuel président du Rwanda, Paul Kagame, un Tutsi. Une fois le conflit au Rwanda terminé, il s'allie à Laurent-Désiré Kabila, le père de l'actuel président congolais, pour renverser Mobutu en 1997, dans une RDC qui s'appelait encore Zaïre.


Mais une fois arrivé au pouvoir, Kabila se sépare de ses alliés tutsis. Par ailleurs, certaines forces hutues rwandaises installées en RDC mènent des opérations de déstabilisation du Rwanda depuis l'autre côté de la frontière. De 1998 à 2003, la guerre agite la RDC et les pays limitrophes. Nkunda participe au conflit, avec le Rassemblement des Congolais pour la démocratie (RCD), qui s'oppose aussi bien au pouvoir de Kinshasa qu'aux milices hutues. Après les accords de paix, il doit rejoindre le gouvernement à Kinshasa en tant que général, ce qu'il ne fera jamais. Au contraire, il continue de combattre, allant jusqu'à s'emparer de Bukavu, la capitale du Sud-Kivu, en 2004.

Des accords de paix sont finalement signés à Goma en janvier 2008, mais ils n'empêchent pas les combats de reprendre fin août. Nkunda est régulièrement accusé de commettre des crimes de guerres ou de recruter des enfants-soldats. Même si le président rawandais le nie, son pays a soutenu plusieurs fois le genéral Nkunda.

Les Fardc sont les Forces armées de la République démocratique du Congo. Disparate, mal équipée, sujette à des tensions internes, l'armée officielle est notoirement peu efficace. Elle est soutenue par des milices paramilitaires qui reposent sur différents groupes ethniques : les Maï-Maï et les Rastas. Selon le Rwanda, des Hutus rwandais combattraient à leurs côtés, regroupés au sein des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), issues des anciennes milices Interhamwe responsables du génocide rwandais.

La Monuc regroupe les forces de l'ONU. Avec en tout 17 000 soldats, c'est la plus importante mission en exercice de la planète. Pourtant, les forces de l'ONU sont critiquées de toutes parts. Constituée de soldats peu formés, issus de pays qui s'entendent parfois très mal, comme l'Inde et le Pakistan, la Monuc intervient peu et n'agit guère pour empêcher les forces de Nkunda de progresser, alors même que son mandat l'y autorise.

LES MOTIFS DE LA GUERRE

Les luttes ethniques ne sont pas les seules raisons de la guerre. Certes, Laurent Nkunda assure que le but de sa lutte est la défense de la minorité tutsie congolaise. Le soutien du gouvernement rwandais, tutsi également, est donc logique. D'autant plus que d'anciens génocidaires hutus sont également présents dans la zone.

Mais la richesse minière du Nord-Kivu motive également les combats. Etain, or et surtout coltan (minerai rare nécessaire à la fabrication des téléphones portables, des ordinateurs et des lecteurs DVD) sont très présents dans la région. Le Kivu possède également des terres très fertiles. Autant de richesses qui attirent les voisins. A côté du Rwanda, l'Ouganda a aussi toujours essayé d'étendre son influence dans cette zone.

LA SITUATION

Après avoir progressé à grande vitesse vers Goma, Laurent Nkunda s'est arrêté aux portes de la ville. Cette avancée a entraîné le départ de dizaines de milliers de civils vers des zones plus sûres. Autour de Rutshuru notamment, les camps ont été désertés. Seul Médecins sans frontières est encore présent dans cette ville.

Les autres ONG et les organismes onusiens se sont regroupés à Goma pour tenter de soutenir les civils, ce qui attire les réfugiés vers cette ville. Ils doivent se concentrer dans des camps comme celui de Kibati, qui accueille 75 000 personnes. Ce camp se trouve pile pris en tenaille entre les forces rebelles et l'armée. "On s'inquiète beaucoup, la Monuc n'est pas là pour protéger le camp", raconte au Monde.fr Karl Steinacker, coordinateur pour l'est de la RDC au sein du Haut Commissariat aux réfugiés.

Un sommet doit réunir, vendredi 7 novembre, à Nairobi les présidents rwandais et congolais, ainsi que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Point positif, l'aide humanitaire commence à arriver dans la région.


Ici les cours du Coltan à la bourse de Londres ... ce n'est pas la déflation pour toute les matières premières on dirait. Pendant la crise qui ravage les profits dans la finance, voici enfin un placement sûr pour les capitalistes .... :halalala:
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Message par Wapi » 07 Nov 2008, 13:15

L'article de la LO de la semaine :

a écrit :République Démocratique du Congo (RDC) : terreur des bandes armées et pillage des richesses
Cela fait plusieurs semaines que le conflit a repris dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), entre la rébellion congolaise du général déchu Laurent Nkunda, un Tutsi congolais, et les forces gouvernementales. L'avance des troupes rebelles en direction de Goma, la capitale du Nord-Kivu, a provoqué l'exode de plusieurs dizaines de milliers de civils, entraînant la déroute de l'armée congolaise présente sur place. Dans sa fuite, celle-ci a multiplié les pillages et les exactions.

Ces derniers jours, les émissaires belges, français et britanniques se sont succédé dans la région des Grands Lacs, à Kinshasa, capitale du Congo, à Goma, au Nord-Kivu, à Kigali, capitale du Rwanda, afin de relancer le énième plan de paix dans la région. Mais, sous couvert « d'aide humanitaire » et de « plan de paix », ils se sont surtout empressés de relayer les intérêts de leurs puissances respectives. Derrière la recrudescence des violences dans l'est du Congo, notamment dans les régions du Nord et Sud-Kivu, ou en Ituri, il y a le pillage pur et simple des richesses de la région au profit de celles-ci.

La guerre dans l'est de la République démocratique du Congo dure depuis plus de dix ans. Les plans de paix entre gouvernement et forces rebelles ne se comptent plus. Le « calme » revient juste le temps d'un accord, accord qui est presque alors aussitôt dénoncé par l'un des belligérants en présence. Il faut dire que la RDC est un pays de plus de deux millions de kilomètres carrés et que le gouvernement, installé à Kinshasa, est incapable de contrôler toutes les régions. L'armée gouvernementale, corrompue, est plus réputée pour sa capacité à racketter, à commettre viols et autres actes de torture, qu'à protéger la population contre les violences des forces rebelles.

La Mission des Nations unies au Congo (Monuc), qui compte 17 000 soldats présents dans le pays, elle, présente une neutralité à géométrie variable. Retranchés dans leurs campements depuis des mois, les casques bleus ont laissé la population congolaise se débrouiller, prise au piège entre la violence des bandes armées gouvernementales et celle des bandes rebelles de Nkunda. Elle n'est intervenue, les 28 et 29 octobre... que pour empêcher l'entrée des rebelles dans Goma ! Cela n'a pas empêché la déroute de l'armée gouvernementale. Un cessez-le-feu est depuis entré en vigueur.

Dans cette nouvelle guerre du Nord-Kivu, Laurent Nkunda, chef rebelle, accusé de crimes de guerre, à la tête du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), s'autoproclame le défenseur des Tutsis congolais. Il prône le séparatisme, lance un « Rassemblement pour l'indépendance du Kivu » et demande le démantèlement des anciennes bandes armées génocidaires hutus, qui, aux dires de la rébellion, combattent au côté des forces gouvernementales congolaises et des casques bleus. La rébellion est en revanche accusée par le gouvernement congolais d'être le bras armé du Rwanda au Nord-Kivu, dénonçant ainsi la volonté expansionniste de ce pays dans la région.

En fait, il est difficile de savoir qui combat avec qui et dans quel but. Les bandes armées qui s'affrontent n'ont pas d'autre objectif que de se vendre au plus offrant, afin de permettre le pillage des richesses et d'en prendre leur part. Si certaines de ces bandes armées ne sont que les excroissances des armées régulières des États voisins, d'autres mouvements rebelles sont impulsés de toutes pièces et armés de pied en cap par les compagnies minières.

Bien souvent les compagnies locales ne sont que les paravents derrière lesquels se trouvent d'autres compagnies bien plus puissantes, occidentales celles-là, comme la Barrick Gold Corporation (deuxième producteur mondial d'or), l'Anglo-american Corporation (une société sud-africaine), l'American Mineral Fields ou encore l'American Diamond Buyers. Des compagnies américaines, canadiennes, belges, israéliennes, ougandaises, rwandaises, congolaises et françaises participent ainsi à l'exploitation des richesses du Congo, des bois exotiques de la forêt équatoriale à l'or et aux diamants, en passant par bien d'autres minerais encore, sans oublier le coltan, un minerai utilisé par les industries électronique, informatique et aéronautique. Quant aux navires du groupe français Bolloré, ils assureraient l'acheminement du coltan vers l'Europe.

Depuis plus d'une décennie, c'est donc la curée dans l'est du Congo. Une véritable « économie de guerre » s'est installée dans la région. Cette instabilité favorise le pillage. On estime entre 3 et 4 millions le nombre de morts causées par les conflits à répétition dans la région. En 2007, l'agence de l'ONU pour les réfugiés faisait état de 650 000 déplacés en raison de l'insécurité dans l'est du Congo, et cela dans la seule province du Nord-Kivu. Forces armées gouvernementales et rebelles serrent la population dans un étau meurtrier.

Tout cela se déroule dans la complicité des grandes puissances occidentales, et souvent au profit de leurs compagnies.

René CYRILLE
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Message par Koceila » 14 Nov 2008, 20:51

4000000 de morts? Ce chiffre fait froid dans le dos! Et comme d'habitude ce sont les gens du peuple qui ont payé ce lourd tribut à la cupidité des potentats locaux et des impérialistes internationaux?
Koceila
 
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