Irak

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Message par pelon » 14 Sep 2004, 20:46

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Nouvelle journée sanglante en Irak
LEMONDE.FR | 14.09.04 | 20h21
Le président irakien par intérim, Ghazi Al-Yaouar, arrivé mardi en Belgique, a appelé l'OTAN et l'Union européenne à s'impliquer davantage dans son pays, dans la perspective notamment des élections prévues en janvier.

Plus de 70 personnes ont été tuées, mardi 14 septembre, en Irak dans de nouvelles violences, dont 47 dans un attentat à la voiture piégée dans le centre de Bagdad, l'un des plus meurtriers dans la capitale irakienne depuis la chute du régime de Saddam Hussein en avril 2003.

Selon le ministère de la santé, 47 personnes ont été tuées et 114 blessées dans l'attentat perpétré vers 10 heures (8 heures à Paris) à l'entrée principale du quartier général de la police Al-Karkh rue Haïfa à Bagdad, et à proximité de magasins et d'échoppes, dont un café, bondé au moment de la déflagration.

L'explosion a dévasté les abords du QG, qui abrite aussi un centre de recrutement et un poste de police. Elle a détruit une quinzaine de commerces et sept voitures. De nombreuses familles sont arrivées sur les lieux pour tenter d'identifier des proches parmi les victimes, pendant que les ambulances transportaient blessés et donneurs de sang.

"ATTEINTES AUX INTÉRÊTS DE L'IRAK"

"Il y a des opérations planifiées pour tuer des civils à Bagdad et porter ainsi atteinte aux intérêts de l'Irak", a commenté le ministre de l'intérieur, Falah al-Nakib, qui s'est rendu sur les lieux de l'attentat. "Des groupes arabes [non irakiens] sont probablement à l'origine de ces actes".

Trois heures après l'attentat de Bagdad, un minibus transportant des policiers au centre de Bakouba, à 50 km au nord-est de la capitale, a été pris pour cible à l'arme automatique par des assaillants. Douze policiers et leur chauffeur civil ont été tués, selon Mohammed Mabrouk, un officier de police.

Le groupe "Tawhid wal jihad" (Unification et guerre sainte), d'Abou Moussab Al-Zarkaoui, un islamiste jordanien considéré par les Américains comme leur ennemi numéro un en Irak, a revendiqué ces attaques dans deux communiqués publiés sur un site Internet islamiste, et dont l'authenticité ne peut être vérifiée.

A Ramadi, à 100 km à l'ouest de Bagdad, dix personnes ont été tuées et 22 blessées dans des affrontements entre soldats américains et insurgés, selon le ministère de la santé. Les violents affrontements continuaient vers 20 heures (18 heures à Paris) au centre de la ville considérée comme un fief des partisans de l'ex-président Saddam Hussein.

Par ailleurs, deux chauffeurs de camion turcs ont été enlevés par des inconnus au sud de Tikrit, a indiqué un officier de police de cette ville située à 180 km au nord de Bagdad. Un chauffeur de camion jordanien a été de son côté enlevé par un groupe islamiste qui a menacé de le tuer si son employeur ne cesse pas ses activités en Irak dans les 48 heures, selon sa famille et la chaîne qatarie Al-Jazira.

Mais quatre policiers irakiens ont été libérés à Bassora, au nord du pays, où ils ont été enlevés au début du mois par des inconnus, selon le bureau du chef radical chiite Moqtada Sadr.

Un soldat américain a été tué et cinq autres ont été blessés par des tirs à Mossoul, selon l'armée qui a en outre levé le siège de la ville de Tall Afar où des bombardements ont fait jeudi 50 morts.

EFFORTS DIPLOMATIQUES

Le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini, a poursuivi mardi dans les Emirats arabes unis puis au Qatar ses efforts diplomatiques pour tenter d'obtenir la libération des deux Italiennes enlevées le 7 septembre en Irak par un groupe islamiste.

A Doha, troisième et dernière étape de sa tournée dans le Golfe, M. Frattini a obtenu le soutien des autorités locales ainsi que de l'influent dignitaire musulman sunnite cheikh Youssef Al-Qardaoui, qui avait appelé jeudi à la libération des deux Italiennes et des deux journalistes français, affirmant que le rapt d'étrangers était contraire à la charia (loi islamique).

Dans une conférence de presse à l'issue de ses entretiens avec de hauts responsables du pays, M. Frattini a affirmé que son pays était disposé à retirer ses troupes d'Irak si les Irakiens le demandaient. Avant le Qatar, M. Frattini s'était rendu au Koweït puis aux Emirats arabes unis : à Abou Dhabi, il avait répété que Rome excluait de nouveau un retrait des troupes italiennes d'Irak.

De son côté, le président irakien par intérim, Ghazi Al-Yaouar, arrivé mardi en Belgique, a appelé l'OTAN et l'Union européenne à s'impliquer davantage dans son pays, dans la perspective notamment des élections prévues en janvier. "Nous travaillons nuit et jour pour respecter la date des élections en janvier. Et à moins que l'ONU ne dise qu'il est impossible de les tenir, nous aurons ces élections à ce moment-là", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse aux côtés du secrétaire général de l'Alliance atlantique, Jaap de Hoop Scheffer.

A Washington, George W. Bush a lui assuré qu'en dépit de la violence en Irak, les élections prévues avant fin janvier 2005 auraient bien lieu.

Avec AFP et Reuters

pelon
 
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