Prisonniers politiques palestiniens

Dans le monde...

Message par boispikeur » 28 Août 2004, 12:23

SOUTIEN AUX PRISONNIERS POLITIQUES PALESTINIENS
PROCHAINES MOBILISATIONS EN ILE DE FRANCE


Samedi 28 et dimanche 29 août de 10h à 21h
Rassemblements
Tract, pétition, envoi de lettre de soutien aux prisonniers,
envoi de cartes et des lettres de protestation
Fontaine des Innocents - RER les Halles




Lundi 30 août à partir de 17h
Grand rassemblement public
Fontaine des Innocents - RER les Halles

...

et multiplions les initiatives pour mobiliser à la grande action du

Samedi 4 septembre à 15h30
Grande manifestation
Place de la Bastille



Collectif de soutien aux prisonniers politiques palestiniens

PREMIERS SIGNATAIRES :

a écrit :Abnah Philistine – Alternative Citoyenne IDF - Andishehva Peykar - ACC BP – ACG - AFPS - A.P.F. – Askapena – Askatasuna - ATMF - Badil France - CAPJPO – Caravane de la paix – CCIPPP - CNT – Collectif Solidarité Palestine 11ème/20ème – Comité de lutte contre la barbarie et l'arbitraire – Coordination des groupes des femmes "Egalité" - Coordination Palestine Ile de France – CIVIMED – Droits devant !! – Droit-Solidarité - Euro-Palestine – Femmes en Noir Paris – FTCR – JCR - LCBC - LCR – LIFPL - Les Alternatifs – Mission internationale du 1er mai 2004 – Montreuil Palestine – Mouvement Européen pour la Paix – Nanterre Palestine – Palestine en marche - PCF Bobigny – PCF Paris – PCOF – Réseau pour une création résistante – Société des amis d'Alrowwad – Société des amis de l'archéologie palestinienne - Solidal – Solidaires Paris – Solidaires du peuple basque Paris - Solidari'P – Solidarité Palestine 18 – Solidarité Palestine 19ème - SUD Santé Sociaux – SUD Rail – SUD PTT – TVEAC – Union Juive Française pour la Paix – Unir - Les Verts


Pour ajouter la signature de votre organisation, envoyer un mail à : [url=mailto:prisonnierspalestiniens@yahoo.fr]prisonnierspalestiniens@yahoo.fr[/url]
boispikeur
 
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Message par othar » 10 Sep 2004, 21:48

Sur la justice militaire "d'exceptions", un article révoltant du Monde:
le fameux article
Encore combien de vies brisées?
Je sais plus qui faisait référence sur le FALO(ici) à la proportion de palestiniens qui ont été en prison?
(peut-être que c'est moi! je me rappelle plus....)


Et un copié collé pour ceux qui ont de bons yeux.

a écrit :
Les hommes de base de l'Intifada sont jugés à la chaîne. Menacés d'une interminable "détention administrative", nombre de Palestiniens plaident coupable pour aller en prison.

Ramallah correspondance

Chaque jour, le destin d'une centaine de Palestiniens se décide dans quatre préfabriqués blancs implantés dans une base de l'armée israélienne en lisière de Ramallah. L'endroit, nommé Ofer, est l'un des trois tribunaux militaires qui jugent les petites mains de l'Intifada : les lanceurs de cocktails Molotov, les bricoleurs d'explosifs, les snipers d'occasion.

Alors que les cerveaux des attentats-suicides comparaissent le plus souvent devant des cours civiles, à Tel-Aviv ou à Jérusalem, le sort des fantassins du soulèvement palestinien est tranché dans une chambre en forme de baraque de chantier où les magistrats ont le même uniforme kaki que les gardes.

Mardi 31 août, grève de la faim des prisonniers oblige, les cellules du tribunal sont à peine remplies. "D'habitude, c'est l'usine, une centaine de cas par jour, dit Léah Tsémel, une avocate israélienne, célèbre pour défendre depuis bientôt trente ans les Palestiniens emprisonnés. Les juges nous pressent pour boucler le plus de dossiers possible dans la journée."

Vers 13 heures, trois Palestiniens, les pieds enchaînés, pénètrent dans l'un des préfabriqués. Deux vieilles femmes, qui attendaient depuis plus de cinq heures derrière un grillage, rentrent à leur tour par une porte adjacente. Soudain le traducteur, un jeune soldat avec une paire de lunettes de soleil remontées sur les cheveux, assène en guise de coup de marteau trois grandes baffes sur son bureau. La cour rentre, l'assistance se lève.

Les magistrats s'assoient sous deux emblèmes placardés sur le mur : la balance, symbole de la justice, et le glaive cerclé d'un rameau d'olivier, le blason de Tsahal. Le juge est un officier de carrière d'une quarantaine d'années. Le procureur, un jeune conscrit de 20 ans et quelque, qui fait financer ses études de droit par l'armée en échange d'un service rallongé.

MÉCANIQUE JURIDICO-MILITAIRE

Le premier accusé s'appelle Ashraf Shkoukani. Il a d'abord été soupçonné de faire partie d'une cellule clandestine du Hamas. Pour cela, il a été incarcéré deux mois à la Moskobiya, le commissariat de Jérusalem. Puis, faute de preuves solides, son avocat, le Palestinien Elya Théodori, a obtenu sa mise en liberté moyennant le versement d'une caution de 5 000 sheqelim (910 euros). Survient alors un grand classique de la mécanique juridico-militaire israélienne. Au lieu de rentrer chez lui, Ashraf est placé en détention administrative.

Cette procédure discrétionnaire permet d'emprisonner sans fournir la moindre explication toute personne jugée potentiellement dangereuse. "C'est la loi du Shin Beth - les services secrets israéliens -, dit Me Théodori. Ils disent qu'ils ont des informations sur ton client mais qu'ils ne peuvent pas les divulguer. Dans ces cas-là, on ne peut rien faire. Il y a des Palestiniens qui sont en détention administrative depuis des années. Israël, qui se targue d'être une démocratie, ne devrait pas supporter une telle injustice."

Finalement, après six mois de ce régime-là, Me Théodori a proposé un arrangement : la levée de la détention administrative contre une petite peine de prison ferme. "L'intérêt pour mon client, c'est qu'il est davantage sûr d'être libéré après un procès et une peine de prison que s'il était resté en détention administrative, car celle-ci est très facilement reconductible."

L'audience d'Ofer sert à formaliser cette entente. Pour l'occasion, Ashraf plaide coupable sur un détail du dossier. Il reconnaît avoir stocké dans son ordinateur des notices de fabrication d'explosifs. Le traducteur lui annonce le verdict en se balançant sur sa chaise : "un an". Compte tenu des huit mois qu'il a déjà passés derrière les barreaux, dans quatre mois, en théorie, il devrait être un homme libre.

Sur le banc des familles, les deux vieilles femmes ont une mine perplexe. L'opacité de la procédure, la nonchalance des soldats, leur va-et-vient permanent, le M16 en bandoulière, et le brouhaha causé par les conciliabules entre les avocats, la cour et leurs clients, rendent le suivi des débats très difficile. Nouvelle série de baffes sur le bureau. Mahmoud Na'assani se lève. La justice militaire lui reproche d'avoir tiré sur des voitures de colons de loin, sans faire de victimes. Combien de fois ? L'acte d'accusation, qui ne repose que sur les aveux contradictoires de Mahmoud et de ses amis, parle d'une dizaine d'attaques armées. A son tour, Me Tsémel vient marchander une réduction de peine. Contre l'abaissement des charges à une seule attaque, elle propose de plaider coupable. Accepté. Mahmoud écope de huit ans de prison.

VOL DE VOITURE

"Notre rôle se limite à négocier la peine car, dans la plupart des cas, le Shin Beth a obtenu des aveux, dit Me Tsémel. Souvent sous la pression, ou grâce aux collaborateurs qui pullulent dans les prisons. L'accusation est bâtie uniquement là-dessus. La justice militaire se moque d'obtenir des preuves de source indépendante. C'est un pur produit de l'occupation. Il faut savoir, par exemple, que le Palestinien qui tue un soldat est sanctionné autant, si ce n'est plus, que celui qui tue un civil."

Le dernier accusé est appelé. Il est poursuivi pour un vol de voiture. Me Tsémel fulmine. "La Convention de Genève accepte la justice militaire, mais elle précise "pour une courte période". Il n'est nulle part écrit qu'elle puisse être maintenue trente-sept années - depuis l'occupation de la Cisjordanie et de la bande de Gaza en 1967 -, et il n'est pas non plus permis qu'elle traite de délits civils comme celui-là."

Il est 14 heures. En une heure, trois dossiers ont été expédiés. Les audiences de la chambre numéro 4 d'Ofer sont terminées. - (Intérim.)

Libération de détenus en fin de peine

Pour des raisons qui tiennent à la surpopulation carcérale, Israël a libéré, mardi 7 septembre, 137 détenus palestiniens qui avaient pratiquement fini de purger leur peine, ont indiqué des sources militaires israéliennes. Vingt-quatre autres détenus devraient être libérés mercredi pour les mêmes raisons, a-t-on ajouté, soulignant qu'aucun des détenus libérés n'était impliqué dans des attentats ayant été à l'origine de la mort d'hommes.

Quelque 8 000 Palestiniens sont détenus dans les prisons israéliennes. Plus de la moitié d'entre eux avaient déclenché le 15 août une grève de la faim qui a pris fin le 2 septembre. Ils protestaient, entre autres, contre les fouilles corporelles sur des détenus dénudés, les punitions arbitraires, les conditions d'hygiène, de santé ainsi que la qualité et la quantité de la nourriture, les obstacles qui entravent les visites des familles. - (AFP.)
othar
 
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