Soutien aux journalistes algériens

Dans le monde...

Message par Valiere » 04 Juil 2004, 13:55

[url=mailto:AlgeriEnsemble@wanadoo.fr]AlgeriEnsemble@wanadoo.fr[/url]




Lundi 5 juillet 2004 à 18 h 30 Place de l’Hôtel de Ville de Paris
Pour la Défense de la liberté de la presse

Contre le harcèlement policier, judiciaire et financier de la presse

SOUTIEN AUX JOURNALISTES ALGERIENS EMPRISONNES



Appelants ayant déjà signé pour le rassemblement :



Collectif pour la liberté de la presse en Algérie

Collectif des correspondants de presse algériens en France (El Watan, le Matin, Liberté, Le Soir…)

AlgériEnsemble; Association Culturelle Berbère.;Algérie au Cœur, Conseil des Démocrates Musulmans de France, Forum Démocratique; Association des Marocains en France; MIB (Mouvement de l'Immigration et des Banlieues); ADWA, ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France), PADS( Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme); MDS (Mouvement Démocratique et Social)- APEL (Association Pour l'Egalité)-association A.I.M.E.(d'Ailleurs ou d'Ici Mais Ensemble)-Les Amis du Manifeste - La Ligue des Droits de l'Homme - Kaveh Mohseni (Mouvement Estudiantin pour la Démocratie en Iran) - LCR (Ligue Communiste Révolutionnaire)-Réseau Alternative Citoyenne - RCD France - RCD Emigration - SNJ-CGT (Syndicat National des Journalistes) Mouvement de la Paix 49 (Maine et Loire)

pour le PCF : Nicole Borvo sénatrice du groupe communiste, républicain et citoyen, membre du CE du Parti Communiste – Mouvement de la Paix (National) - Mouvement des Maghrébins Laiques de France – Les Verts – pour le PS : Adeline Hazan députée européenne secrétaire nationale du Parti Socialiste chargée des Droits de l'Homme – Lutte Contre l'Obscurantisme –Congrès Mondial Amazigh – ASDHOM Association de Défense des Droits de l'Homme au Maroc – "Point Gauche!"- Collectif 20 ans barakat (Ile de France)-Les Amis d'Alger Républicain – Femmes Solidaires



les artistes (seront présents) BAAZIZ, Nina (slameuse), Boudji l'homme international, Francis Lalanne, Akli D, Samia



Mme Fatiha BENCHICOU,-Francis WURTZ. député européen-Horria SAIHI réalisatrice;-Jimmy JANCOVICH- Simon BLUMENTAL- Hend SADI - Paul BALTA-Tewfik ALLAL coordinateur des A.M.- Rafik HASSANI docteur- Yacine HASSANI chirurgien – Michel VERGER (Mvtpaix 49)

Simone.BERNIER (Femmes Solidaires) Alexandre FEIGENBAUM.- Abderhamane DAHMANE cdmf – François PERROT LCO – Belkacem LOUNES cma – Alima BOUMEDIENE-THIERY députée européenne des Verts – Mme Malika AHMED BENNAOUM – Anouar Nourdine ERRIDA secrétaire gal ASDHOM.- Marie-France DURAND et Jean-Paul DAMAGGIO Angeville – Serge SEROFF opérateur culturel – Juliette MINCES – Pierre MANSAT adjoint au Maire de Paris (PCF) Khédidja BOURCART Maire-adjointe de Paris (Verts)-Samia MESSAOUDI Journaliste Beur FM – Ali Bendris (président de l'AARF) -

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Les condamnations pleuvent, d'autres sont en chantier

Confirmant l'analyse des signataires, de nouvelles condamnations à l'emprisonnement sont prononcées contre des journalistes, des dizaines de procédures sont engagées pour les jours et les semaines à venir.



Il est clair que les prétextes invoqués, de droit commun, ne sont que poudre aux yeux et surtout destinés à abuser les instances et ong internationales. En Algérie c'est bel et bien une opération de mise au pas de toute contestation du système.



Ci-dessous, l'information qui nous est parvenue samedi :



Oran, le 03 juillet 2004

Affaire DGSN contre Erraï
Deux mois de prison ferme pour Ahmed Bennaoum et Ahmed OUKILI

Nous venons d'apprendre, aujourd'hui samedi 3 juillet 2004, que le
Tribunal d'Es Seddikia ( Oran ) vient de condamner, ce jour, messieurs
Ahmed Bennaoum et Ahmed Oukili, respectivement, Pdg et directeur de
publication du journal Erraï à deux mois de prison ferme et 10 000,00 Da
d'amende pour "outrage à corps constitué", suite à une plainte déposée
par le Directeur de la DGSN ( Direction générale de la sûreté nationale ).
Ainsi donc, le harcèlement contre la presse continue et le lot
d'intimidations aussi.
Il est à préciser que le dépôt de cette plainte a été motivé par des
articles de presse publiés dans les colonnes d'Erraï et du Journal de
l'Ouest mettant en cause la gestion et les dépassements du Chef de la
Sûreté de la Wilaya d'Oran.
Le collectif du groupe de presse Erraî El Aâm ne s'interroge plus sur les
véritables motivations qui ont conduit à l'incarcération de notre ami et
confrère Ahmed Bennaoum pour une affaire dite de droit commun.
Lors de la prononciation de la sentance, Ahmed Bennaoum croupissait dans
les geôles de la prison d'Oran: Il n'a même pas assisté à son procès,
puisuq'il a été présenté devant le tribunal alors que la sentence avait
déjà été prononcée.

Le collectif des journaux Erraï, Le Journal de l'Ouest et Détective.

Pour tout contact :
Tél : 00 213 41 39 02 08
Fax : 00 213 41 39 54 35
Valiere
 
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Message par Valiere » 25 Juil 2004, 15:19

La presse algérienne sous le couperet de l'Inquisition

Oran, le 25 juillet 04

Communiqué

Le samedi 24 juillet vers 19h, le Tribunal d'Es-Seddikia ( Oran ) a rendu son verdict dans l'affaire opposant l'O.P.G.I d'Oran ( Office de promotion
et de gestion immobilière ) à notre ami et confrère Ahmed Bennaoum.

Ahmed Bennaoum a été condamné à six mois de prison avec sursis et 10 000, 00 Da d'amendes.

C'est à 21h30 qu'il fut accueillit, à sa sortie de prison, par sa famille, ses proches, ses amis et les membres du comité pour sa libération.

Lors de l'audience - il paraissait très affecté par 27 jours de détention - Ahmed Bennaoum a tenu à préciser qu'il accepterait n'importe quelle
condamnation pour n'importe quel délit sauf celui de "Vol ".

Selon un de ses conseils, Ahmed Bennaoum a décidé de faire appel de la décision de justice et s'apprête, avec ses compagnons, à lancer des actions
de soutien et de solidarité en direction de ses confrères Mohamed Benchicou et Hafnaoui Ghoul.


Comité pour la Libération de Ahmed Bennaoum.
Collectif des journaux Er Raï, Le Journal de l'Ouest et Détective.

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Comité national pour la libération des journalistes
Déclaration

Quel crime a donc commis Mohamed Benchicou qui justifie qu'on l'assassine à petit feu, qu'on le laisse mourir lentement derrière les murs de la prison ?
Après 40 jours d'incarcération, les nouvelles de sa santé qui nous parviennent de la prison d'El Harrach où il est enfermé sont alarmantes. Les dernières informations émanant de ses avocats, auparavant très mesurés, nous font craindre le pire. Samedi, dans la matinée, en raison d'une baisse de tension anormale, notre confrère et ami a été mis sous perfusion.
Mohamed Benchicou n'est pas homme à se plaindre, il a supporté, au nom de la défense du droit à l'expression, du pluralisme et de la liberté de la presse bien des épreuves. Mais aujourd'hui, c'est sa vie qui est en danger.
Nous savons que l'acharnement des pouvoirs publics contre son journal, de nouveau suspendu à l'impression hier, et le retard pris délibérément dans la fixation de la date de son procès en appel sont les facteurs déclenchants de la dégradation de sa santé. Il faut faire vite. Chaque jour qu'il passe entre les murs de la prison ruine une peu plus sa santé.
Nous ne nous tairons pas, nous voulons que Mohamed Benchicou soit rendu à ses enfants, à son journal, à sa famille professionnelle, sain et sauf.
Nous disons : ça suffit ! Trêve au massacre des journalistes, trêve au massacre de la presse libre !

Signataires :
- Conseil supérieur de l'éthique et de la déontologie
- Syndicat national des journalistes
- El Watan
- Le Matin
- Le Soir d'Algérie
- Liberté
- Akher-Saâ
- El Fadjr
- Al Khabar
- L'Est Républicain



Le Matin est suspendu

Sur décision politique, Le Matin est interdit d'impression depuis vendredi soir. Il n'était pas dans les kiosques samedi. La direction de Simpral, imprimerie gouvernementale, vient de surprendre de nouveau tout le monde en refusant d'imprimer Le Matin avant l'ultimatum qu'elle avait elle-même fixé au 24 juillet. 24 heures avant cette date, les techniciens de l'imprimerie d'Etat ont été, en effet, destinataires d'un ordre de ne pas mettre le journal sur les machines. « Cette précipitation dans la sanction du Matin, le refus de Simpral d'échelonner le montant réclamé, confirme l'injonction venue du Pouvoir et révèle le caractère politique des pressions et représailles que subissent le journal et son directeur », lit-on dans le communiqué rendu public samedi par Le Matin.

Depuis la publication, le 19 juillet 2003, du témoignage de M. Saâdaoui, qui a fait part des tortures qu'il a subies sur ordre de M. Zerhouni, actuel ministre de l'Intérieur, Le Matin est la cible d'une cabale politico-judiciaire sans précédent. Son directeur, auteur du livre Bouteflika, une imposture algérienne, croupit aujourd'hui en prison sous le fallacieux prétexte d'avoir commis une infraction à la réglementation des changes. Le pouvoir politique a décidé ainsi d'interdire l'expression de toute voie autonome.

Les bilans de la relation commerciale entre Le Matin et la société Simpral, pour ne citer que cet exemple, est là pour confirmer cette volonté de faire disparaître ce quotidien. La somme réclamée au journal, soit 38 millions de dinars, ne représente pas 1 % de la globalité de la dette que détient cette société sur plusieurs publications, évaluée par les services de Simpral à plus de 300 milliards de centimes. Une dette qui concerne l'ensemble des journaux privés et publics. Pourquoi alors uniquement Le Matin, alors que de l'aveu des responsables de l'imprimerie, ce journal est « un bon payeur » ? Depuis août dernier, Le Matin a dû payer plus de 19 milliards de centimes sous les multiples pressions des autorités politiques du pays. Cette publication qui n'a pas cessé de réclamer le respect des règles commerciales a été contrainte de payer sur décision politique la moitié d'une autre somme faramineuse de 92 millions de dinars fixée arbitrairement par la direction générale des impôts.

Une volonté d'asphyxie du journal qui s'est traduite d'ailleurs par la saisie du siège social du journal puis sa vente pour une somme dérisoire. L'option politique de faire disparaître Le Matin s'est vérifiée également lorsque les responsables de Simpral ont opposé un refus catégorique à toute négociation pour un échéancier de paiement. La proposition des dirigeants du Matin de verser plus d'un tiers du montant réclamé est rejetée. Pis, dans un communiqué rendu public samedi, l'imprimerie de l'est, invoquant l'esprit de solidarité avec Simpral, a décidé de ne pas imprimer Le Matin, défiant ainsi toutes les dispositions légales du contrat liant les deux entreprises. Une situation qui a gravement affecté Mohamed Benchicou puisque ses avocats affirment que « depuis la semaine dernière, soit au lendemain de l'ultimatum de Simpral, son état de santé s'est subitement dégradé ».

« Samedi, dans la matinée, ses avocats nous ont précisé qu'en raison d'une baisse de tension anormale, Mohamed Benchicou a été mis sous perfusion », relève-t-on dans un autre communiqué. Dans une déclaration rendue publique le même jour, le Comité national pour la libération des journalistes, composé du Conseil de l'éthique, du Syndicat national des journalistes et de titres de la presse indépendante, parle « d'un assassinat à petit feu du directeur du Matin, qu'on laisse mourir derrière les murs de la prison ». Ces derniers, qui relèvent « un retard pris délibérément dans la fixation de la date de son procès en appel », appellent à la cessation et à une « trêve au massacre des journalistes, trêve au massacre de la presse libre ».

Nadir Benseba (24.7.04)
Valiere
 
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