parti communiste des travailleurs en irak

Dans le monde...

Message par Barnabé » 04 Juil 2004, 17:27

a écrit : le parti communiste des tarvailleurs prône "le communisme ouvrier" :
différence et ressemblance avec les politiques et pratiques de lo lcr et pt? merci

Je te conseilles de lire ce qu'ils écrivent, au moins les textes en français, il y en a un pointé par com sur leur site, quelques autres sur le site de solidarité irak, c'est quand même ça qui permet le mieux de voir. Sinon pour les divergences théoriques, le PCTI se revendique du conseillisme, une variante des courants ultra-gauches.
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Message par com_71 » 04 Juil 2004, 17:38

(Barnabé @ dimanche 4 juillet 2004 à 18:27 a écrit : le PCTI se revendique du conseillisme, une variante des courants ultra-gauches.
Pas aussi simple que ça.
Hekmat répugne à citer d'autres "ancètres" que Marx, ce qui est une manière de ne pas prendre position sur bien des choses. Qui à l'extrême-gauche n'est pas pour les conseils ouvriers ?
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Barnabé » 04 Juil 2004, 18:03

Il y a une (longue) interview de Hekmat sur leur site qui développe un peu leur spécificité: Our differences
En effet, ce n'est pas du conseillisme au sens classique du terme.
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Message par com_71 » 04 Juil 2004, 21:50

trouvé un texte récent en français (se méfier quand même de la traduction)
ici
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par com_71 » 04 Juil 2004, 22:08

La fin d'un article du 7.6.2004
a écrit :Nous, en Irak, nous combattons des forces qui ne sont pas locale, mais internationales, qui comptent sur leur influence internationale pour se combattre. Il est difficile pour la gauche (mais pas impossible) d’émerger comme une force efficace en Irak sans l’appui de la gauche internationale. Malheureusement, dans les circonstances présentes, certaines forces de la gauche traditionnelle nous demandent de coopérer et de nous allier à Al-Sadr et aux partisans de Ben Laden. La gauche internationale veut que nous nous rendions aux forces qui cherchent à annihiler non seulement les communistes, mais aussi tous les laïques, les amis de la liberté qui s’opposent au programme et aux méthodes sinistres des Islamistes. C’est une véritable stupidité sans limite.

Les communistes-ouvriers considèrent la résistance armée comme une tactique révolutionnaire viable, lorsque l’idéologie et la formation de classe, l’organisation des mouvements de masse des travailleurs et des forces émancipatrices sont faibles. Mais aujourd’hui, le recours à cette méthode serait une erreur politique énorme, qui freinerait le développement d’un mouvement de masse laïque et laisserait libre cours au sinistre scénario qui se met en place en Irak.

La résistance armée en Irak, formée par les mouvements nationalistes et politico-religieux, prépare le terrain à ces forces. Tant que les travailleurs et les travailleuses qui aiment la liberté ne disposent pas de leurs propres partis, de leurs propres organisations de masse, capables de combler le vide politique quand les troupes des USA seront vaincues et forcées de battre en retraite dans certains secteurs, ce retrait est susceptible d’aider le nationalisme armé, les milices et les groupes religieux à dominer ces zones.

En outre, le retrait des USA et des forces alliées transformeraient l’Irak en une autre Somalie. La seule tactique pour empêcher ceci est le renforcement immédiat des possibilités d’armement des partisans et des organisations de masse de travailleurs et de travailleuses et des communistes, de leur permettre de prendre l’initiative et d’apparaître comme la force dominante en Irak et partout où c’est possible. Le Parti communiste des travailleurs lutte et pose des jalons chaque jour dans cette direction. Il est évident que la solidarité de la gauche internationale et du mouvement ouvrier avec le Parti communiste des travailleurs accéléreront ce processus. La seule manière pour que la gauche internationale émerge comme force efficace dans la situation mondiale actuelle n’est pas le soutien à Al-Sadr et aux partisans d’Al-Zarqawi et de Ben Laden, ni le soutien à leur « résistance », mais plutôt le soutien politique et matériel aux travailleurs et aux forces communistes en Irak et au Parti communiste des travailleurs en Irak

Mais il y en a d'autres d'une tonalité un peu différente sur la fin éventuelle de l'occupation Exemple : cet appel du 12.06
a écrit :Après la résolution 1546 du Conseil de sécurité de l’ONU ait passé, les USA vont maintenant légitimer l’actuel « gouvernement intérimaire » sous forme d’un « transfert d’autorité » prévu le juin 30. Le « gouvernement intérimaire » est les résultats de la politique des USA fondée sur la guerre et la famine pour des millions de personnes, la destruction, le meurtre, la torture et la désintégration de la société civile en Irak. Le « gouvernement intérimaire » se fondera totalement sur l’appui des troupes US et de leurs alliés.

Ce gouvernement est incapable de fournir le pain, la stabilité, la liberté, et un avenir viable pour la population. Il ne peut pas protéger la société contre le sombre scénario qui se déroule en Irak. C’est un gouvernement formé pour sauver du fiasco les projets politiques des USA et pour s’assurer que la première étape du « nouvel ordre mondial » américain va réussir. Le « gouvernement intérimaire » survivra seulement par la guerre et le meurtre, aux dépens des enfants, des femmes, des ouvrier-es et des prolétaires en Irak.

Qui sont ceux qui se sont regroupés dans ce « gouvernement intérimaire » ? Une série de groupes ethnocentriques Arabes et Kurdes, et d’islamistes, qui au cours des 13 dernières années, ont soutenu les sanctions économiques, les guerres, et les massacres US contre les Irakiens. En plus des chefs tribaux, le « gouvernement intérimaire » se compose des survivants du régime Bassiste et les charlatans politiques qui ont accumulé leurs richesses en soutenant le carnage et la destruction, en recevant des subsides de la C.I.A. Voilà qui sera légitimé par le « transfert d’autorité ». Le gouvernement des USA met ce gouvernement intérimaire aux commandes des droits et des libertés des masses en Irak, selon la démocratie américaine... mais aussi la charia islamique, les identitarismes sectaires et ethnocentriques. Ce gouvernement, imposé aux masses d’en haut, est illégitime.

* Ce gouvernement doit être forcé à la démission par la lutte des masses et à remettre l’autorité plus à un gouvernement qui représente le peuple de l’Irak.

* L’occupation US doit finir et toutes les forces de coalition doivent se retirer immédiatement d’Irak. Toutes les institutions internationales doivent officiellement reconnaître le droit des masses irakiennes à déterminer leur destin.

* Seul un gouvernement composé des représentants des masses et fondé sur leur intervention directe, soutenu par l’humanité civilisée, peut sauver la société irakienne de l’impasse actuelle et fournir le pain, la stabilité, la liberté et les droit civils.

Le Parti communiste des travailleurs d’Irak appelle à la tête de la lutte de masse pour forcer le « gouvernement intérimaire » à démissionner, à en finir avec l’occupation, et à expulser les forces des USA et leurs alliés d’Irak. Nous appelons, le 30 juin 2004, à une journée de protestation et nous organiserons des rassemblements de protestation et des sit-in devant les ambassades des USA, en Europe, au Canada et en Australie.

Le Parti communiste des travailleurs d’Irak invite tous les partis et organisations de gauche et les ami-es de la liberté dans le monde entier à soutenir les masses irakiennes et leurs revendications. Elle les invite également pour participer à ces rassemblements et à sit-in.

Parti communiste des travailleurs d’Irak (organisation à l’étranger), 12 juin 2004

.
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Message par com_71 » 04 Juil 2004, 22:56

L'insistance de Hekmat sur "l'humanisme" a attiré l'attention de "News and letters"
tendance issue du mouvement trotskyste américain ici


a écrit :Mansoor Hekmat--Iranian Marxist
Cyrus Noveen

Mansoor Hekmat (Zhoobin Razani) passed away at the age of 51 in London on July 4.  Prolific and confidant, Hekmat was a voice for workers' liberation in Iran. The numerous radical activist organizations he helped fashion in the 1980s and early 1990s spanned from Pakistan, Turkey, and Iraq to Western Europe and North America. 

In the early 1980s Hekmat joined forces with Kurdish revolutionaries to form a non-Stalinist "Communist Party of Iran," distancing from guerrilla foco theories of the New Left.  Hekmat's internationalism was responsible for a large number of newly arrived Iranian refugees to get involved in labor struggles, workers organizations, immigrants’, and civil rights struggles in numerous countries.  His perspectives on the need to be part of the movement for freedom, no matter what country one lives in, was far superior to other Iranian Left leaders who remained preoccupied with exile politics, isolated and self-absorbed.  It also created immense resentment and hostility towards him for becoming a pole of attraction!

Hekmat first presented his own views publicly in the early 1980s by criticizing  “populism” in the Iranian Left, it's tail-endism of Islamists. Implicit in this was a theory of state capitalism, developed later in the mid-1980s.  Hekmat's views sharply differed from the Marxist-Humanist  theory of state-capitalism because it did not make a sharp and clear distinction between the early 1920s NEP reforms and the early 1930s counter-revolution that occured in Russia.  Some of the publications Hekmat helped establish contained lively debate on Marxism and socialism.

In the late 1980s NEWS & LETTERS published an In Memoriam" to his co-leader, Gholam Keshavarz, who was assassinated in Cyprus by Khomeini’s death squads. During that time CPI members in Los Angeles were energetically active in labor and immigrant activities, including the establishment of Justice for Janitors campaign.

In the early 1990s with the collapse of Communism in Russia and East Europe, a new split emerged among Hekmat’s colleagues. He wrote a new series of articles calling for the establishment of “Workers’ Communism” as opposed to “bourgeois communism.”  But the split involved tensions both on the question of nature of organization, on the national question, and on his role as undisputed leader of the tendency.  Many of the Kurdish revolutionaries who had joined forces with him earlier, refused to be subsumed under an Iranian (persian) organization. Hekmat's views on language, on abortion, on insisting to work out a detailed program of action with a pre-established platform became jarring to many of his colleagues and those outside the organizations who sympathized with it.

Unfortunately as a theoretician, Hekmat never commented seriously on Marxist-Humanism, nor did he offer an analysis of Marx’s humanism, which could have illuminated many of the dilemmas he faced. Nevertheless Hekmat was a serious and worthy figure. His voluminous political analysis and stands never forget the need for the uprooting of exploitative relations, the need for revolution, the need for an independent working class movement.  After September 11 Hekmat did not mince his words like so many in the Iranian left who saw Bin Laden as a Che Guevara.  Hekmat was among only a handful to immediately single-out the need to confront both fundamentalist terrorism and Bush’s imperial moves.

Hekmat was a strong voice for liberation that emerged out of the awful contradictions of the 1979 Iranian Revolution where counter-revolution was INSIDE the revolution and absorbed and often expressed in the attitudes of those who were fighting for freedom.  It is sad that he was not able to develop more.  It is sad that he was so one-sidedly reviled.  It is sad that he will not be there when a new generation of Iranians confront the present oppressive regime and overthrow it. But the legacy of his vision of a workers' communism and his tireless efforts to achieve it will keep his memory alive.

Source: News & Letters August-September 2002 (revised Jan 2003)
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Message par com_71 » 05 Juil 2004, 00:19

encore un article récent
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Message par Barnabé » 22 Juil 2004, 22:54

Sur le site "Solidarité Irak" toujours, en réponse à un article de Rouge (Les forces progressistes en Irak Pour un processus démocratique), précisant le rapport du PCTI au trotskysme:
a écrit : Lettre ouverte à Rouge (Ligue communiste révolutionnaire)

A l’attention de Tom Ride :

Camarade, Dans ton article « les forces progressistes en Irak : pour un processus démocratique » publié dans Rouge n° 2066 (27 mai 04), tu définis le Parti Communistes des Travailleurs en Irak comme une organisation trotskiste. Ce n’est pas le cas : le PCTI ne se revendique pas de cet héritage, mais du «  communisme ouvrier ». Que l’on soit d’accord ou pas avec ses orientations politiques, il critique l’anti-impérialisme comme un nationalisme de gauche et condamne toute forme de soutien aux bourgeoisies nationales, même dans le cadre d’une lutte de libération nationale. Ses positions antinationalistes, antireligieuses, que tu sembles caractériser comme sectaires, lui permettent de dénoncer tout rapprochement stratégique et/ ou politique avec les milices islamistes. Tout comme l’armée dirigée par les Etats-Unis, ces milices commettent des exactions. Au nom d’une idéologie anticommuniste, patriarcale, inégalitaire, elles menacent, torturent, violent, assassinent, massacrent les chômeurs-es et les travailleurs-es qui refusent de se soumettre. Elles terrorisent la population civile en Irak (et ailleurs.). Loin d’être libératrices, elles ne sont que l’autre face d’une même monnaie capitaliste.

Contrairement à ce que tu écris, le PCTI est solidement implanté en Irak. Si, effectivement, certains de ses dirigeant-es ont vécu dans l’émigration pour échapper au totalitarisme baasiste et à la répression, il a maintenu une existence publique au Kurdistan depuis sa fondation en 1993, et constitué des réseaux clandestins dans le reste de l’Irak. Il compte actuellement 8 000 militant-es. De plus, l’Union des chômeurs-ses, principale force de la Fédération des conseils ouvriers et syndicats en Irak, qu’il a impulsé, compte actuellement 150 000 membres. L’été dernier, il a été à l’origine d’un sit-in de 45 jours devant le bureau de Paul Bremer pour réclamer 100 dollars d’allocation chômage pour tous et toutes. Dans 30 des 270 camps de réfugié-es qui ceinturent Bagdad, il aide la population à organiser la vie quotidienne. L’Organisation pour la liberté des femmes en Irak a joué un rôle essentiel dans la lutte contre l’établissement de la Charia par le conseil provisoire de gouvernement.

Aujourd’hui, comme tu le soulignes, les forces progressistes sont bien la classe des travailleuses et des travailleurs, celles et ceux qui luttent contre la guerre, pour un véritable changement féministe, laïque et social. C’est bien ce « troisième camp » qui a besoin d’une réelle solidarité internationale. Il ne faudrait pas, en déniant leurs capacités d’ implantation, en arriver à nous contenter d’un soutien en paroles, et par notre attentisme à couvrir l’élimination physique de la gauche irakienne féministe, laïque et sociale par les forces occupantes et les terroristes islamistes ? La gauche occidentale doit-elle reproduire les mêmes erreurs que lorsqu’elle a applaudi l’arrivée au pouvoir de Khomeiny et de sa «  république » islamiste et lorsque, par la suite, elle s’est tue face aux assassinats et aux tortures des camarades communistes, trotskistes, socialistes et anarchistes en Iran ?

Soyons cohérent-es avec nos aspirations. Pour qu’un autre monde soit possible, construisons-le ensemble !

Si tu veux en discuter plus longuement, nous sommes prêtes et prêts à en discuter avec toi.

Bien à toi,

l’association Solidarité Irak
Barnabé
 
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