Nouveau parti au Brésil

Dans le monde...

Message par Barnabé » 10 Juin 2004, 07:54

Trouvé sur le site du CWI (regroupement international notamment de la GR en france). C'est uniquement en anglais pour l'instant.
a écrit :
'Party for Socialism and Liberty' founded

Amidst enthusiastic scenes upwards of a thousand workers, young people and representatives from the landless movement, a new party which has been named "Party for Socialism and Liberty" (SOL, the Portuguese word for sun) was formed in Brasília, Brazil’s Federal capital, over the weekend of 5 and 6 June.
Peter Taaffe and Marcus Kollbrunner

To assemble such numbers in such a vast country as Brazil - with some people travelling over 2,000 kilometres - is a considerable achievement. 20,000 participated in the regional and city meetings leading up to this historic conference.

The impetus for the establishment of this party came from the sharp shift towards the right of Lula’s PT government and party. A number of left PT MPs originally protested against attacks on the working class – including the attack on workers’ pensions rights and the brutal offensive against the civil servants - but in the end only one senator in the upper house, Heloísa Helena, and three deputies in the lower house, voted against these vicious attacks.

In the opening session of the conference very militant speeches were made for "socialism" and "revolution" receiving an enthusiastic response from the floor, with the constant chanting of slogans and demands for "socialism now".

Heloísa Helena, the leader of the party, is a very popular mass figure and an extremely effective mass orator, as is Babá, another MP from Pará in the north of Brazil. She said that "the party will hold up the banner of socialism and struggle relentlessly against a system which kills workers and the poor". The struggle will be difficult, she said, but others that went before had a harder struggle "under the military dictatorship if you tried to escape from prison you were in danger to have your limbs cut off". She concluded with a call for socialism by stating "we are in a hurry because we are obliged to be in a hurry, because millions of Brazilians sit at the table without food and are unemployed".

One of the speakers declared that the 21st century would be "a socialist century or it would be nothing". In making this point he was referring to the uprising in the prisons in Rio that has been brutally suppressed by the government with over 30 dead.

A party constitution has been accepted which is extremely democratic, with the right to tendencies to put their position within the party and publicly if they so wish. A political programme was accepted which was in general far to the left of other parties that have been created elsewhere with an explicit pledge for socialism and revolution contained in it.

There are some aspects of the programme however that need clarification and this were taken up by the members of Socialismo Revolucionário, the Brazilian section of the Committee for a Workers’ International. Given the character of the party, its leadership which comes in the main from a Trotskyist tradition, the radical nature of the programme and of the ordinary members of the party, this new formation is not a classically "broad party". It is a coalition of sizable Trotskyist and revolutionary trends, but it is a party which with the right approach could find a big echo amongst the angry and radicalised Brazilian masses.

Another striking feature of the conference was the pronounced internationalism of the leadership and the members present. CWI members Peter Taaffe and Marcus Kollbrunner were invited to give fraternal greetings to the conference but in the intense and generally chaotic proceedings time ran out before they could speak. But they were invited on to the platform for the final session and tumultuous singing of the Internationale.

Pour les non anglophone, cela raconte le congrès de fondation du "Parti pour le socialisme et la liberté", fondé autour des exclus du PT (Helena, Baba, Fontes etc.), tenu le week-end dernier.
Barnabé
 
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Message par Barnabé » 10 Juin 2004, 07:55

En français cette fois ci, sur le site A l'encontre:
a écrit :
Congrès constitutif du Parti du Socialisme et de la Liberté

Elidio A. Marques *

Des centaines de militant·e·s venu·e·s de quelque 22 Etats du Brésil se sont réunis dans la capitale Brasilia les 5 et 6 juin 2004. Beaucoup ont voyagé 18, 30 et jusqu’à 50 heures pour participer à cette première rencontre nationale. Diversité est peut-être le terme le plus exacte pour traduire le vaste éventail de mouvements sociaux de secteurs populaires et de sensibilités socialistes et libertaires qui étaient représentés à cette rencontre.

Le nom choisit, par vote des militant·e·s fut Parti du Socialisme et de la Liberté (PSOL). Ce nom traduit un sentiment général: la volonté de créer quelque chose de nouveau qui ne s’autoproclame pas «représentant et guide infaillible» du prolétariat. Au contraire, la dénomination du parti traduit la volonté de construire collectivement un chemin permettant de dépasser l’exploitation et l’oppression, dépassement qui devra être porté par la lutte d’acteurs sociaux représentés, entre autres, dans cette réunion.

Les principales figures présentes lors de cette rencontre étaient les quatre élus expulsés du PT à la fin de l’année 2003: la Sénatrice Héloïsa Helena (de l’Etat d’Alagoas dans le Nordeste), la députée fédérale Luciana Genro (de l’Etat de Rio Grande do Sùl), João Baptista dit Babá (de l'Etat de Pará) et Joao Fontes (de l’l'Etat de Sergipe). En outre, des représentants de l’intelligentsia brésilienne, ayant une audience nationale, siégeaient à la tribune lors de l’ouverture de cette rencontre nationale. Il s’agit de Carlos Nelson Coutinho, Chico de Oliviera, Paolo Arantes et de l’ancien député Milton Temer. Des centaines de militant·e·s ont commencé de discuter le projet de programme provisoire et les statuts. Le débat se fit dans des groupes de travail

*Militant du nouveau Parti du socialisme et de la liberté. Membre du Conseil de rédaction de Marxismo Revolutionnario Atual.
Barnabé
 
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Message par Nestor Cerpa » 10 Juin 2004, 10:10

Pour en savoir plus:
http://www.socialismo.org.br/
Nestor Cerpa
 
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Message par Barnabé » 10 Juin 2004, 11:01

sauf que là il faut être lusitanophone (et s'il y en a un dans l'assistance qui en plus voudrait traduire des extraits significatifs de ce que raconte le P-SOL ce serait bienvenu)...
Barnabé
 
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Message par sophie » 10 Juin 2004, 12:28

on dit pas lusophone ??
sophie
 
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Message par Barnabé » 10 Juin 2004, 12:49

après vérification, si :emb:
Barnabé
 
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Message par Barnabé » 14 Juin 2004, 21:27

encore sur le site A l'encontre:
a écrit :
Brésil, Socialisme et liberté
Un parti pour les travailleuses et travailleurs du Brésil


Mario Maestri et Gilberto Calil*

Un parti politique est seulement un instrument, ce n’est pas une fin en soi. Un parti qui s’engage avec et aux côtés des travailleuses et des travailleurs doit nécessairement devenir un instrument le plus fort possible pour la lutte contre l’oppression capitaliste et pour la construction d’une société juste et fraternelle.

Les attaques incessantes du gouvernement Lula da Silva contre les droits historiques des travailleurs – attaques qui se sont concrétisées et se concrétisent dans les réformes de la prévoyance vieillesse, la réforme universitaire, la réforme syndicale et du code du travail, la fixation du salaire minimum – mettent en relief le manque douloureux d’un parti de classe, disposant d’une influence de masse, au Brésil. La récente fondation du Parti du socialisme et de la liberté (PSOL), les 5 et 6 juin 2004, à Brasília, avec la participation de 800 militants venant de 22 Etats du Brésil, constitue un effort collectif pour la production d’un tel instrument.
Socialisme et liberté

Le PSOL est né des besoins du monde du travail qui est agressé de manière systématique par un gouvernement dirigé par un parti qui, dans le passé, fut fondé par des militants issus du mouvement social et qui, aujourd’hui, est au premier rang d’une capitulation face au néolibéralisme ; d’attaques contre les droits sociaux ; de jonction avec le monde obscur de la corruption ; d’appuis actif à la politique de domination de l’impérialisme (envoi de troupes brésiliennes à Haïti), d’appui de légitimation par l’ONU de l’intervention en Irak, etc.

L’actuelle métamorphose du PT n’est pas un phénomène subit, récent. Il fait partie d’un processus qui a conduit au financement de ses campagnes électorales par des entrepreneurs ; d’un processus d’abandon des revendications de classe ; d’une bureaucratisation des instances du parti ; d’une capitulation des administrations municipales et étatiques [le Brésil est un Etat fédéral] face au monde du Capital.

Alors que se consolidait le conservatisme du PT (Parti des travailleurs) mûrissaient les conditions pour la formation d’un parti qui reprenne à sa charge et les dépasse les revendications historiques du PT. Un parti qui intègre un projet classiste et socialiste, impulsé par une organisation qui s’enracine dans l’engagement militant à la base.

Capitulation générale

Dans la seconde moitié des années 1990, des milliers de militants sociaux ont commencé à rompre avec le PT sans s’identifier en général avec aucune alternative de type parti. Le processus s’est accéléré à la faveur de l’expérience de la politique du PT dans les administrations des Etats et dans la capitulation d’ensemble que représentait la « lettre aux brésiliens », adressée par Lula avant les élections de 2002. En 2003, une nouvelle accentuation de ce processus de détachement s’est concrétisée lorsque le gouvernement de Lula da Silva a poussé plus loin la politique néolibérale de Fernando Henrique Cardoso.

La formation du gouvernement dominé par les représentants directs du grand Capital financier national et par les grands exportateurs nationaux (Rodrigues, ministre de l’Agriculture ; Furlan, ministre du Commerce extérieur) ainsi que par les représentants du Capital international (Meiresses, directeur de la Banque centrale ; Palocci, ministre de l’Economie), à quoi se sont ajoutées les attaques contre les salarié-e-s ont suscité une résistance sociale qui c’est concrétisée d’abord par une rupture entre le PT et un secteur important de sa base, les employés du secteur publique, dès le deuxième trimestre 2003. Ainsi, une césure se marquait entre le PT gouvernemental et une fraction de sa base historique.

L’opposition à la réforme néolibérale du système de retraite – opposition venant prioritairement du secteur public – fut appuyée par quatre députés radicaux : Heloisa Helena, Luciana Genro, Joao Fontes et Baba. Ces derniers se sont clairement mis du côté des salarié-e-s et, pour cette raison, ont été expulsés de la manière la plus vile du PT.
Recommencer à nouveau

La mobilisation des travailleurs publics a créé les conditions conjoncturelles pour l’émergence d’un mouvement en faveur d’un nouveau parti. En janvier 2004, les députés radicaux et diverses tendances les soutenants se sont engagés dans cette direction : on y trouvait un groupe de syndicalistes et de militants ayant rompu avec le PSTU (Parti socialiste des travailleurs – unifié), le mouvement Terre, travail et liberté (actif dans la lutte contre la grande propriété terrienne) ainsi que des forces liées aux députés. Il est tout à fait regrettable que la direction du PSTU ait exprimé des exigences qui ont empêché que le collectif militant très combatif de ce parti puisse s’intégrer à la création d’un nouveau parti. En juin, quelque cinq mois après la toute première déclaration d’intention s’est réalisée la Rencontre nationale pour la création du PSOL. Parmi les 800 participants, on trouvait des représentants des milieux étudiants et enseignants, des syndicalistes, des militants du mouvement paysan, des travailleurs. Avec une représentation équilibrée d’hommes et de femmes. Tous et toutes engagé-e-s dans la lutte sur le lieu de travail, pour la terre à ceux qui la travaillent, pour l’éducation, contre la discrimination et l’oppression ainsi que la violence de classe, de race et de sexe.

La réalisation de cette Rencontre nationale met fin à la première phase marquée par des défis et des difficultés inévitables. La définition du programme provisoire du parti et des statuts du PSOL a reçu un accord politique de la part des présents provenant, en partie, de traditions politiques différentes. Cela représente un pas en avant dans la construction collective d’un programme qui traduise les tendances et les nécessités profondes de la lutte des classes au Brésil. Ce processus de débat trouvera une échéance, visant à une synthèse supérieure, à l’occasion de la deuxième Rencontre nationale, fixée à janvier 2005.

Identité minimale

Quelques précisions programmatiques définissent l’engagement du PSOL dans la lutte sociale. Parmi elles, il faut relever l’attachement à la démocratie dans la lutte comme élément indispensable pour un dépassement du capitalisme. En outre, ressort clairement le rejet de toute politique de conciliation de classes et la défense d’un internationalisme des exploité.e.s et des opprimé.e.s. Les statuts fixent des normes pour une démocratie interne effective, pour le contrôle du parti par les militants, pour la nécessité d’organiser le parti sur la base de collectifs militants [par rapport à une adhésion individuelle, sans obligation, y compris par internet comme c’est le cas actuellement pour le PT], pour la subordination des dirigeants et des parlementaires à la direction collective élue.

Le défi le plus urgent du PSOL réside dans l’obligation de réunir presque 440'000 signatures pour sa légalisation. Mais, au-delà, se situent les défis de la lutte sociale, d’autant plus urgente que se poursuit la violente offensive néolibérale qui exige une réaction forte, organisée et lucide de la part du monde du travail.

Un autre défi d’importance a trait à la construction organique du PSOL. Cela prend la forme, avant tout, de l’exigence d’une structuration des collectifs militants de base, d’une gestion de la politique du PSOL qui permette de se battre pour acquérir une position dans le combat pour l’hégémonie au plan de la communication [rôle tout à fait décisif des médias électroniques dans l’information au Brésil]. En outre, devra se développer le plus large débat sur les statuts et le programme provisoire, cela simultanément à une gestion démocratique du parti.

De tels défis peuvent apparaître très pesants. Ils peuvent toutefois être abordés positivement grâce à l’enthousiasme des militantes et des militants qui ont résisté avec détermination à toutes les tentations du pouvoir et aux injonctions venant du PT d’abaisser leurs armes face aux puissants d’aujourd’hui. On pourra répondre à ces défis par le fait que les collectifs militants sont conscients de l’urgence de dépasser un ordre fondé sur la violence et sur les menaces de tout type, manifestant de façon croissante les dangers qu’il fait naître pour la survie même de l’humanité.

* Mario Maestri et Gilberto Calil sont historiens. Ils ont participé au Congrès de fondation du Parti du socialisme et de la liberté, congrès qui s’est tenu à Brasília les 5 et 6 juin 2004.
Barnabé
 
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Message par emma-louise » 07 Juil 2004, 13:07

Contribution Brésil : le programme du "P-SOL ", accessible sur le site : http://avanti-lcr.org
emma-louise
 
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