Covid19

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Re: Covid19

Message par Plestin » 28 Avr 2020, 20:57

12 cas au Royaume-Uni, 25 cas en Ile-de-France, 10 cas en Belgique et "un nombre anormalement élevé" en Italie, d'hospitalisations d'enfants pour des symptômes ressemblant à une maladie rare et grave, la maladie de Kawasaki. Ce qui laisse penser qu'il y a un lien avec le SARS-CoV-2 bien qu'une partie seulement des gamins ait été testée positive. Il n'y a eu aucun décès pour l'instant.

Dans Le Midi Libre du 28/04/2020 :

Enfants, syndromes inflammatoires et Covid-19 : l'alerte du centre Necker à Paris

Publié le 28/04/2020 à 19:29

Après la Grande-Bretagne, l'alerte est donnée à Paris où de jeunes enfants ont été hospitalisés en réanimation dans un état grave. Ils présentent des symptômes inflammatoires, proches de la maladie de Kawasaki, qui inquiètent le milieu médical à l'approche du déconfinement.

L'alerte est d'abord venue du Royaume-Uni. Le National Health Service (NHS) a fait état d'une douzaine d'enfants hospitalisés dans un état grave. Pour la plupart positifs au Covid-19, ces jeunes patients présentent une forte fièvre et des inflammations des artères. "Ce syndrome inflammatoire implique le coeur, les poumons ou l'appareil digestif", explique le docteur Damien Bonnet, coordonnateur du réseau M3C Necker à Paris. "L'état clinique de certains patients rappelle la maladie de Kawasaki" ajoute-t-il. Cette maladie infantile rare se caractérise également par une inflammation des parois des vaisseaux sanguins.

Le centre M3C Necker alerte le monde médical

Après l'Angleterre, l'équipe du Centre de référence malformations cardiaques congénitales complexes Necker à Paris (M3C Necker) tire donc à son tour la sonnette d'alarme. Le docteur Damien Bonnet, chef de service cardiologie congénitale et pédiatrique, a écrit à ses collègues pour partager ses constatations. "Un nombre croissant d’enfants de tous âges a été hospitalisé dans un contexte d’inflammation multi-systémique associant fréquemment une défaillance circulatoire avec des éléments en faveur d’une myocardite".

25 cas en région parisienne, 10 à Necker

Vingt-cinq cas ont été hospitalisés en réanimation en région parisienne ces trois dernières semaines et une dizaine dans ce centre spécialisé de l'hôpital Necker.

"La présentation clinique est pléomorphe et peut en imposer pour une forme incomplète de la maladie de Kawasaki, ce d’autant que certains ont des dilatations coronaires."

"Ils sont en péril quelques heures"

Alors que la stratégie nationale de déconfinement a été présentée ce mardi après-midi par Edouard Philippe, l'équipe du M3C Necker s'inquiète de "cet afflux de jeunes patients" en décalage avec la "pandémie en Ile-de-France". Joint par téléphone, le Dr Damien Bonnet est surpris de la temporalité : "L'épidémie a démarré il y a cinq semaines en Ile-de-France et ces jeunes enfants affluent depuis 15 jours. Il y a eu une hausse depuis vendredi. C'est un phénomène qui nous ennuie. La bonne nouvelle c'est qu'ils s'améliorent très vite. Ils sont en péril quelques heures."

10 cas en Belgique

Le Dr Bonnet a contacté différents services médicaux en Europe. "Le contact pris avec nos collègues londoniens, espagnols et belges confirme ce problème émergent". Il y a ainsi eu dix cas en Belgique.

Selon Reuters, dans le nord de l'Italie, l'une des régions les plus durement touchées par la pandémie en cours, des médecins ont fait état d'un nombre anormalement élevé de cas sévères d'une pathologie ressemblant à la maladie de Kawasaki, chez des enfants de moins de neuf ans. Cette affection dont la cause est inconnue, survenant chez de jeunes enfants et plus fréquente en Asie, se manifeste dans ses formes graves par une inflammation des artères, notamment coronaires, susceptible d'aboutir à un infarctus du myocarde. Pour autant, aucun cas mortel n'a été recensé. Pas même en Angleterre contrairement à ce qui avait été annoncé précédemment à la suite d'une interview du ministre de la Santé Matt Hancock.

Informer les équipes médicales pour recenser les cas

Pour l'équipe du M3C Necker, il est urgent que les équipes médicales soient informées et se concertent pour étudier d'éventuels nouveaux cas. "Il nous paraît d’une importance sanitaire majeure que tous les cas soient recensés même s’ils sont douteux puisque le cadre nosologique est imprécis."

"Les sociétés savantes de pédiatrie et de réanimation ont été informées", explique-t-il encore. "Ces enfants doivent nécessairement voir un cardiologue."

"C'est une alerte que nous prenons très au sérieux en France, nous lançons un signal, il faut être vigilants", expliquait aussi le professeur Alexandre Belot, rhumatologue et pédiatre à l'hôpital femme mère enfant à Lyon, à notre consoeur de la Dépêche du Midi.

Si tous les enfants pris en charge ne sont pas positifs au Covid-19, il est fort probable que ces cas soient directement liés à la pandémie actuelle. Les équipes de réanimateurs de cette unité spécialisée de Necker ont averti Santé publique France.

Le ministre de la Santé britannique Matt Hancock partage ce constat. Cité par Reuters, il explique : "Nous ne sommes pas sûrs à 100 % parce que certaines des personnes qui l'ont contractée n'avaient pas été diagnostiquées (comme contaminées par le SARS-CoV-2-NDLR). Nous faisons donc actuellement beaucoup de recherches, mais c'est quelque chose qui nous inquiète", a-t-il poursuivi.

Pour l'heure, le nombre d'enfants pris en charge avec ces symptômes demeure faible.

CATHY SOUN
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Re: Covid19

Message par com_71 » 29 Avr 2020, 09:17

éditorial "The Spark" 26 avr. 2020 a écrit :La vie ou la vie !

Alors que les politiciens débattent de la façon de «redémarrer» l'économie, c'est le choix qui nous est proposé : risquer nos vies en retournant au travail ou risquer nos vies en restant assis à la maison en sachant que nos emplois peuvent disparaître - si même nous avions un emploi.

C'est le seul type de choix que le capitalisme nous ait jamais donné : clairement, un choix entre deux maux. Ce n'est pas du tout un choix.

Les gens ont raison de s'inquiéter de ce qui se passera lorsque nous reprendrons le travail - nous pouvons voir ce qui est arrivé aux travailleurs des industries dites «essentielles». À un moment donné, près de la moitié des policiers de la ville de Détroit ont été mis en quarantaine parce que le virus s'était propagé largement parmi eux. Et pas seulement les flics eux-mêmes, mais aussi leurs familles. Une fillette de cinq ans - dont le père est pompier à Detroit et dont la mère est flic à Detroit - a contracté le virus et est décédée. Cinq ans.

Ces «travailleurs essentiels» ont été mis au travail sans réfléchir à leur vie. Pas seulement les pompiers et les flics, mais les infirmières, les médecins, les épiciers, les magasiniers, les camionneurs, les ouvriers qui produisent des pièces pour le transport, les travailleurs des transports en commun. Le nombre de «travailleurs essentiels» qui sont décédés - et des membres de leur famille qui sont décédés - nous montre ce qui peut arriver lorsque nous serons plus nombreux à revenir.

Maintenant, un par un, à mesure que différents lieux de travail démarrent, nous serons de plus en plus des cobayes. Des cobayes humains, laissant ceux qui dirigent la société tester pour découvrir combien d'autres vont mourir.

Mais les gens ont également raison de s'inquiéter de ce qui se passera si le confinement continue. 22,6 millions de personnes ont déjà déposé une demande de chômage, venant s'ajouter aux 7,1 millions de chômeurs. Même en utilisant ces chiffres, qui ignorent beaucoup de personnes sans emploi, nous sommes confrontés à un taux de chômage aussi élevé qu'il l'était aux pires moments de la Grande Dépression.

Oui, les projets de loi de relance nous auraient promis des avantages. Mais jusqu'à présent, seulement environ la moitié des personnes éligibles au paiement de 1200 $ l'a reçu. Presque personne n'a reçu l'intégralité de l'allocation de chômage. Et des centaines de milliers de personnes n'ont pas encore pu déposer leur demande.

Mais même si nous avions tous eu tout cet argent, ce ne serait que temporaire. Dans le meilleur des cas, ça fournit à peine assez pour payer le logement, l'épicerie et les besoins immédiats. Ce qui est le plus important, cela ne règle pas le problème essentiel : c'est-à-dire qu'une société qui ne produit pas les biens et services dont la population a besoin - une société sans emploi - ne peut pas survivre longtemps.

Nous n'avons donc pas de bon choix : prendre le risque avec nos vies, ou prendre le risque avec nos moyens de subsistance.

En fait, il pourrait y avoir un autre choix, mais le capitalisme ne le donne pas. Le soif capitaliste de profit est ce qui a rendu la société totalement non préparée à l'émergence d'un nouveau virus. La science médicale sait comment affronter les nouveaux virus émergents. Mais il faut de l'argent pour la recherche, tout comme de l'argent est nécessaire pour préparer le matériel qui pourrait empêcher une maladie de devenir épidémique. Mais l'argent c'est exactement ce qui n'a pas été donné pour répondre à ces besoins humains. Au lieu de cela, il est allé à plus de profit.

Lorsque nous retournerons au travail, ce sera pour des emplois où notre sécurité n'a jamais été une préoccupation. Combien de personnes meurent des «accidents» industriels provoqués par la précipitation à tirer plus de profit de la production ? Combien de personnes meurent jeunes de crises cardiaques à mesure que l'intensité du travail augmente ? Cela se produit tous les jours, avec ou sans virus. Sous le capitalisme, il y a la mort.

La vie, bien sûr, signifie aussi qu'il y aura la mort. Mais, sous le capitalisme, la mort inutile est le compagnon nécessaire de la recherche du profit.

Le contrôle capitaliste de l'économie c'est ce qui doit être arrêté. Ce choix, humain, est à la portée des travailleurs. En raison de leur position dans la production, les travailleurs ont du pouvoir. Nous pourrions nous débarrasser du contrôle capitaliste sur l'économie et commencer à organiser une société mettant les besoins des gens au premier plan, y compris le besoin d'être en sécurité au travail et en sécurité pour nos moyens de subsistance.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Covid19

Message par com_71 » 30 Avr 2020, 08:13

Prise en charge financière aux States :
france info, Valentine Pasquesoone publié le 30/04/2020 a écrit : "Elle refusait d'aller à l'hôpital, faute d'assurance" : aux Etats-Unis, les patients sans couverture maladie démunis face au coronavirus

Dans le pays le plus touché au monde par la pandémie de Covid-19, près d'un habitant sur dix est privé d'assurance-maladie. Une faille du système de santé américain, aux conséquences parfois dramatiques.


C'était il y a trois semaines. Ces derniers mots se sont ancrés dans la mémoire de Derrick Smith. Au cœur d'une situation chaotique, celle de l'épidémie de Covid-19 à New York, l'anesthésiste garde un souvenir précis d'une phrase prononcée par un patient, quelques minutes avant son intubation. Epuisé par la maladie, cet homme était à peine capable de parler, relate auprès de franceinfo le soignant de 33 ans. "Et sa première réponse en évoquant l'intubation a été la suivante : 'Qui va payer pour ça ?'"

J'étais stupéfait. Il a pu parler au téléphone avec sa femme avant d'être intubé, et je suis sûr que le coût de la procédure était l'un de leurs sujets de conversation.Derrick Smith, anesthésiste new-yorkais


Un moment révélateur de la terrible réalité vécue aux Etats-Unis par 28 millions de personnes privées d'assurance-maladie, d'après la fondation Kaiser Family*, spécialiste des questions de santé. Près d'un habitant sur dix, et sûrement bien plus depuis l'explosion du chômage outre-Atlantique à cause du coronavirus.

Sans assurance-santé, ces personnes sont mises à distance des structures de soin. D'autres, testées ou soignées pour le Covid-19, sont aujourd'hui dans l'obligation de payer plusieurs milliers de dollars.

"Au bout d'une semaine, j'ai abandonné l'idée d'être testé"

Caissiers, chauffeurs, cuisiniers, ouvriers agricoles... Aux Etats-Unis, "de nombreux actifs sans assurance ont des métiers qui les exposent davantage au Covid-19", confirme l'étude* de Kaiser Family. Des métiers essentiels pendant cette crise, et pour lesquels le télétravail est impossible.

Depuis janvier, Kyle est employé d'un entrepôt dans l'Etat de l'Oklahoma. Cet Américain de 30 ans, père célibataire, a commencé à ressentir des symptômes proches du Covid-19 vers la fin du mois de mars. "39,5°C de fièvre, une toux sèche et continue, parfois si violente que je vomissais. Une pression au niveau de la poitrine", relate-t-il à franceinfo. Le 30 mars, il contacte une ligne d'écoute pour être testé. Kyle doit pour cela voir un médecin, mais il n'a pas d'assurance-maladie via son employeur car il travaille depuis moins de trois mois dans l'entrepôt.

Les médecins que j'ai contactés m'ont répondu la même chose : ils refusaient de me voir car je n'étais pas particulièrement à risque, et parce que je n'avais pas d'assurance.Kyle


Il a été redirigé vers les urgences, qui l'ont elles-mêmes renvoyé vers des structures déjà contactées. Des centres de soins d'urgence notamment, où le prix du test sans assurance peut atteindre 1 000 dollars, assure Kyle. "Je n'avais pas cet argent, je venais de payer toutes mes factures, relate-t-il. Au bout d'une semaine, j'ai abandonné l'idée d'être testé. Je me sentais impuissant et en colère." Ses symptômes ont duré deux semaines, avant, heureusement, de disparaître. "J'étais terrifié à l'idée de ne pas savoir si je l'avais ou non, confie-t-il. Et j'étais terrifié à l'idée d'être hospitalisé. Pourquoi ? A cause du coût."

Des renoncements de soins parfois mortels

Médecin urgentiste new-yorkais, Stefan Flores entend régulièrement de telles craintes. "'Est-ce que je vais devoir payer pour ça ?' 'Combien ça va coûter ?' Il y a toujours cette peur, cette angoisse en arrière-plan. Elle est omniprésente", confie-t-il.

Personne ne devrait être inquiet à l'idée d'être soigné. Ils ne devraient pas s'inquiéter pour une facture. C'est injuste. L'accès aux soins est un droit.Stefan Flores, médecin urgentiste new-yorkais


Pour aider ces patients sans assurance, certaines cliniques gratuites et centres de santé communautaires leur proposent des soins à bas coût. Comme dans l'Etat de Washington, où l'un de ces centres, l'International Community Health Services, aide des patients à obtenir une assurance santé. "Nous voyons de plus en plus de gens nouveaux, qui viennent nous voir pour avoir accès à une assurance-maladie", constate Sharissa Tjok, directrice des services de santé communautaires dans cette structure. "Certains viennent de perdre leur emploi, ils n'ont pas d'assurance et sont inquiets."

D'autres retardent une visite à l'hôpital, ou refusent même de s'y rendre, faute d'assurance. A Pittsburgh, en Pennsylvanie, Ofelia Rousseva, 78 ans, a cessé de respirer "deux minutes avant l'arrivée de l'ambulance", raconte à franceinfo son fils, Ludmil Velev. Sa mort a été déclarée peu de temps après. Le Covid-19 l'a emportée en quelques jours. "Elle pensait qu'il s'agissait d'une simple grippe. Elle ne voulait pas aller à l'hôpital car elle n'avait pas d'assurance", relate-t-il, lui aussi atteint du Covid-19. Ofelia Rousseva vivait chez lui, en compagnie de sa femme, depuis quelques mois. Elle était venue leur rendre visite depuis la Bulgarie et son assurance-voyage avait expiré un mois plus tôt.

Elle savait que le système de santé ici est très compliqué. Elle n'aurait jamais pu payer ces factures et ne voulait pas que je les paye.Ludmil Velev


A plusieurs reprises, Ofelia Rousseva a refusé d'appeler un hôpital comme lui conseillait son fils. Ce dernier, âgé de 43 ans, y a été soigné pendant 12 jours, dont 8 sous ventilateur. Même avec une assurance, Ludmil Velev s'attend à devoir verser 1 000 dollars à l'hôpital. Il aurait payé bien plus sans couverture maladie.

Sa femme et sa fille sont elles aussi tombées malades. "Je me remets lentement, déclare-t-il, le souffle court. Je suis heureux d'être en vie, avec ma famille. Mais nous avons perdu ma mère."

"Sur place, on m'a dit que ce serait gratuit"

En principe, les Américains sans assurance devraient pouvoir bénéficier d'une couverture des frais liés au dépistage du Covid-19, précise Forbes*. Le Families First Coronavirus Response Act, une loi votée en urgence en mars, permet aux salariés sans assurance de bénéficier de tests gratuits mais aussi aux Etats d'utiliser Medicaid, ce programme d'assurance-maladie dédié aux personnes à faibles revenus, pour financer ces tests.

Il existe même désormais plusieurs centres de dépistage gratuits dans le pays. Cependant, depuis le début de l'épidémie, beaucoup de patients ont quand même dû payer pour être dépistés. "Ils doivent ensuite trouver le moyen d'être remboursés", soupire Sharissa Tjok. Et "beaucoup n'ont pas de quoi payer directement" pour un test, s'inquiète-t-elle.

Lori en a fait l'amère expérience. Dépourvue d'assurance, cette jeune femme de 25 ans a fini par accepter d'aller se faire dépister car deux personnes, son gynécologue et une amie, ont insisté pour qu'elle s'y soumette. C'était il y a un mois, après une grippe et une bronchite. "J'avais une douleur intense à la poitrine, des difficultés à respirer et j'ai hésité à aller voir un médecin", se souvient cette résidente de l'Ohio. Elle venait de commencer un nouveau travail et n'avait donc pas d'assurance. "J'étais à une semaine de l'avoir. J'avais trop peur de devoir payer beaucoup trop", souligne-t-elle.

Lori finit par se rendre aux urgences, où des médecins procèdent à une radio des poumons. L'Américaine, inquiète, insiste sur le fait qu'elle n'est pas couverte mais l'hôpital la rassure en lui promettant une aide financière. L'établissement la renvoie chez elle, lui demandant de consulter un médecin dans une semaine si elle ne va pas mieux. Les symptômes persistant, ce dernier lui demande d'être testée pour le Covid-19. "J'étais à un jour d'avoir mon assurance. Mais sur place, on m'a dit que ce serait gratuit."

Lori pensait qu'elle ne devrait rien verser pour cet acte médical. Elle a réalisé une batterie de tests, sans s'inquiéter.

Ce qu'on ne m'a pas dit, c'est que les autres tests faits ce jour-là me coûteraient 300 dollars. Et celui du Covid-19, 132 dollars. Lori


En deux jours − avant même de recevoir ses résultats − la jeune femme reçoit une première facture pour ces examens. Le total, visite aux urgences comprise, est très loin d'être "gratuit" : 2 300 dollars, sans compter la facture du test Covid-19, qui arrivera un mois plus tard. Son résultat est heureusement négatif. Pourtant, Lori s'effondre. Elle n'est pas éligible à l'aide financière promise par l'hôpital, son dernier salaire étant au-dessus du seuil requis. "J'avais à ce moment précis 200 dollars sur mon compte courant et 400 dollars sur mon compte épargne", lâche-t-elle. Une campagne de financement participatif, lancée par une amie, sera sa seule issue pour payer.

Des hospitalisations à plus de 40 000 dollars

Plus de 2 000 dollars pour être testé, et bien plus pour être soigné. Sans assurance, une hospitalisation pour un patient atteint du Covid-19 coûte en moyenne entre 42 486 et 74 310 dollars, d'après une étude* de l'organisation indépendante Fair Health. Le magazine Time* relaie par exemple le cas d'une personne sans assurance pour qui la facture de trois visites aux urgences et du test Covid-19, au début de l'épidémie, s'est élevée à 35 000 dollars. Celle-ci s'est inscrite pour bénéficier de Medicaid. Que fera-t-elle si ces frais ne sont pas pris en charge ? Sera-t-elle remboursée ?

La promesse a été faite au début du mois. Le 3 avril, la Maison Blanche a déclaré qu'à travers un fonds de 100 milliards de dollars, les hôpitaux seraient remboursés pour l'hospitalisation de patients sans couverture maladie. "Cela devrait réduire les inquiétudes des Américains sans assurance", s'est alors félicité Donald Trump.

Deux semaines plus tard, le montant exact dédié aux soins des patients sans assurance reste pourtant inconnu, souligne le Huffington Post*. Permettra-t-il de couvrir toutes les hospitalisations ? Rien n'est moins sûr, d'après une estimation de la fondation Kaiser Family* : celle-ci imagine un coût total entre 14 et 42 milliards de dollars, peut-être bien plus en cas de nouvelle vague d'épidémie. Sans compter que cette enveloppe de 100 milliards de dollars peut aussi servir à l'achat de matériel médical, ou à la construction de nouveaux équipements.

"Et même si les hôpitaux peuvent utiliser ces fonds pour prendre ces soins en charge, beaucoup d'entre eux ne le font pas", constate pour le moment Carmen Balber, directrice exécutive de Consumer Watchdog, une organisation de défense des consommateurs américains, notamment en matière de santé. "Rien que ces derniers jours, j'ai entendu plusieurs témoignages de personnes recevant d'énormes factures pour des tests et des soins." Dans l'incertitude, certains hôpitaux continuent donc l'envoi de leurs factures, quand d'autres les mettent en pause.

Il n'y a aucune directive nationale. A ce stade, rien dans la loi n'oblige les hôpitaux à ne pas facturer pour les patients sans assurance. Carmen Balber, directrice exécutive de Consumer Watchdog


Consumer Watchdog conseille de patienter avant de payer ces factures. "Car en principe, vous ne devriez rien payer si vous êtes sans assurance et soigné pour le Covid-19", insiste Carmen Balber. "Il y a un manque total d'information, poursuit-elle. Je connais bien notre système de santé, et je ne comprends pas ce que le gouvernement est en train de dire aux hôpitaux. Si cette information n'est pas disponible pour moi, comment le serait-t-elle pour les patients sans assurance ?"

https://www.francetvinfo.fr/sante/malad ... tor=AL-79-[article]-[connexe]
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Re: Covid19

Message par com_71 » 30 Avr 2020, 08:52

workers fight 29-4 a écrit :Jusqu'à quel point ce gouvernement pro-entreprise peut-il être plus irresponsable ?

Boris Johnson était de retour à Downing Street lundi, "impatient de repartir", après 3 semaines d'absence. Vraisemblablement, le «congé de paternité» ne l'empêchera pas de reprendre son emploi, même si cela l'a empêché de prendre ses premières Prime Minister Questions de retour au travail !
Mais s'il a été changé par sa rencontre rapprochée avec Covid-19, comme il le prétend - et considère maintenant que «la santé ou le bien-être du peuple devrait être la loi suprême» (une citation de Cicéron, l'ancien politicien romain), alors ses collègues ministres conservateurs feraient bien de l'éloigner le plus longtemps possible !
Après tout, en quittant l'hôpital St Thomas, Johnson n'a-t-il pas dit aux journalistes qu'il avait découvert (croyez-le ou non!) que le NHS était «alimenté par l'amour» ?
Eh bien, il n'a certainement pas été alimenté par des effectifs de personnel élevés et des ressources abondantes, compte tenu des coupures / privatisations impitoyables auxquelles il a été soumis par lui et ses amis - qui l'ont laissé dans un état d'insuffisance désespérée au début de cette pandémie. Et cela reste insuffisant, comme le prouve l'annulation - jusqu'à cette semaine - de toutes les procédures de routine et des soins contre le cancer, alors que toutes les ressources ont été jetées sur Covid-19.

Nous n'oublierons pas ce qu'il a fait

Peut-être que maintenant Johnson espère que le public sera également transformé, comme il l'est apparemment ? Et cette sympathie pour lui fera oublier à tout le monde que lui, et personne d'autre, n'est responsable de l'ensemencement multiple de ce virus mortel dans la population?
Oui, nous nous souvenons qui, au cours de la première phase critique de la pandémie, a donné le feu vert à 150.000 personnes pour assister aux courses hippiques de Cheltenham et à des milliers de personnes pour aller à un match de football à Liverpool le week-end du 11-13 mars. Et le retard de Johnson à instituer un verrouillage et sa mise en œuvre très lâche par la suite, signifie que la Grande-Bretagne a maintenant le taux de mortalité Covid-19 le plus élevé parmi les pays riches d'Europe, sinon du monde. Il est maintenant estimé à plus de 41.000, si tous les décès liés à Covid sont inclus.
Bien sûr, ce n'est pas seulement le refus de suivre la (vraie) science, déjà testée en Chine, en Corée, à Taiwan, etc., mais l'incapacité totale de ce gouvernement de canard boiteux à organiser quoi que ce soit correctement, qui a aggravé la situation. Que ce soit l'achat d'Equipements de Protection Individuels, l'obtention du bon type de respirateur, les tests viraux corrects ou la mise en œuvre de tests et de traçages systématiques.
Mais ce qui était carrément criminel, c'était leur décision de laisser le secteur de la protection sociale - et donc sa population âgée la plus vulnérable déjà identifiée - à son sort.
En fait, le premier discours de Johnson sur les marches de Downing Street a peut-être souligné qu'il ne voudrait pas risquer un deuxième pic de décès Covid-19, en mettant fin au verrouillage trop tôt. Mais la vérité est qu'un deuxième pic de décès est déjà en train de se développer chez les personnes âgées en prise en charge sociale !

Protéger uniquement les patrons

Cependant, il y a une raison pour que Johnson ait développé ce point concernant la fin prématurée du verrouillage. Parce que c'est exactement ce que le gouvernement, inspiré par les patrons, nous réserve. Et le «nouveau» Johnson - baptisé au Covid - veut se distancier des conséquences terribles inévitables du fait de mettre fin trop tôt aux restrictions sociales, et donc de tout nouveau blâme.
Mais la fin du blocage le plus tôt possible est la seule chose à laquelle les ministres, les députés d'arrière-ban et les grandes entreprises peuvent penser. Peu importe combien c'est irresponsable. Ils veulent que tout revienne à la «normale», retirant une fois de plus les bénéfices de notre travail !
Non pas que le verrouillage officiel ait même empêché cela ! Comme Ford l'a écrit dans sa lettre de «retour au travail» la semaine dernière, «la fabrication et l'ingénierie [n'avaient] pas été priées de fermer». Oui, bien qu'ils ne soient pas essentiel à la vie, le gouvernement ne leur a jamais demandé de fermer boutique. S'ils l'ont fait, c'est principalement par manque de pièces, de matériaux et d'un taux de maladie élevé parmi la main-d'œuvre.
Il n'a pas non plus été demandé de fermer des chantiers de construction ou d'autres travaux non essentiels. Peu importe qu'il n'y ait aucune justification possible pour qu'ils restent ouverts ! Tout cela a ajouté à la transmission du virus, en particulier dans les transports publics, de sorte qu'à ce jour, 34 travailleurs des transports de Londres, dont 15 chauffeurs de bus, sont morts du virus. Et bien que la «distance sociale de 2 m» ne dispose d'aucune preuve publiée pour l'étayer, même si cela a du sens, les masques ne sont toujours pas obligatoires en Angleterre, au motif que les preuves ne sont que «légères» ! Malgré tout cela, les plus grandes entreprises préparent désormais des dizaines de grandes usines et chantiers de construction à la reprise des travaux au plus vite !
Johnson fait semblant d'être prudent, de sorte que lorsqu'il sera vu «céder» à la pression des patrons pour assouplir le verrouillage, il sera à l'abri des reproches. Mais ça ne marchera pas. La preuve de ses politiques irresponsables et, oui, criminelles, ne peut être cachée. Le but de son gouvernement est de protéger le système de profit, pas le NHS [service public de Santé], ni nos vies. Et nous le savons.
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Re: Covid19

Message par Plestin » 30 Avr 2020, 09:45

Traduction de plusieurs articles de Bund Revolutionärer Arbeiter (organisation-soeur de LO en Allemagne). Comme quoi la situation là-bas n'est pas tellement meilleure.

Article du 3 avril :

Forçons l'industrie à produire des masques et des équipements de protection !

Des masques de protection, des blouses et d'autres équipements de protection médicale manquent partout. La situation dans les hôpitaux est déjà limite, les travailleurs risquent de plus en plus d'être infectés et de propager le virus. Et dans les autres établissements de soins, la pénurie est tout simplement dramatique.

Dans les services infirmiers ambulatoires, les infirmières et les aides ménagères se précipitent d'un patient à l'autre - sans aucun moyen de se protéger sérieusement et de protéger leurs patients contre l'infection. Dans les foyers pour personnes âgées et les maisons de soins infirmiers, le manque de vêtements de protection ainsi que l'extrême manque de personnel et de temps sont essentiels pour expliquer pourquoi l'infection se propage massivement ici et les maisons de soins infirmiers sont transformées en maisons de la mort.

Les politiciens ne se lassent jamais de souligner que les agents de santé sont "en première ligne" dans la lutte contre le virus. Mais ils les envoient au front sans défense. Et pourquoi?

Dès 2012, l'Institut Robert Koch a averti le gouvernement fédéral que les épidémies de SRAS constitueraient un risque sérieux au cours des prochaines années et que le gouvernement devrait prendre des précautions - de la même manière que d'éventuels extincteurs et voies d'évacuation sont utilisés pour prévenir d'éventuels incendies. Mais cela ne s'est pas produit. D'autres pays, comme la France ou la Belgique, ont même acheté des fournitures de masques respiratoires, mais les ont supprimés ces dernières années pour des raisons de coût.

Le manque est apparent depuis février. Mais depuis lors, le gouvernement n'a rien fait d'autre que de participer à la bataille pour les derniers masques sur le marché mondial ... et de payer des prix jusqu'à 3 000 % plus élevés aux entreprises qui profitent de cette urgence. Ce n'est qu'à ce moment qu'elle a eu l'idée de demander aux entreprises allemandes si elles souhaitaient produire volontairement des vêtements de protection médicale.

Le manque de vêtements de protection met la vie des employés et des patients en danger, mais le gouvernement laisse-t-il à la discrétion des entreprises le soin de les produire?
Dans la situation actuelle, le gouvernement devrait organiser de manière centralisée la production de vêtements de protection : il devrait sélectionner des entreprises appropriées et les obliger à passer immédiatement de leur production à la production de masques essentiels et de vêtements de protection. Un Trump n'a-t-il même pas fait cela au groupe General Motors, qu'il a décrété contraint de produire des ventilateurs? Et si les entrepreneurs refusent, le gouvernement doit leur retirer - au moins temporairement - leur pouvoir sur ces entreprises.

Le gouvernement allemand était immédiatement prêt à nationaliser les sociétés qui subiraient des pertes pendant la crise actuelle - afin que les actionnaires n'aient pas à payer pour ces pertes. En général, elle a pu adopter un plan de sauvetage géant et le mettre en pratique en quelques jours.

Tout est possible pour protéger les intérêts des grandes entreprises. Mais pas quand il s'agit « uniquement » de protéger la santé des employés et de la population. Il n'est pas question dans cette société de toucher à la propriété privée sacrée des capitalistes et à leur droit de faire ce qu'ils veulent de leurs affaires.


Article du 12 avril (Armin Laschet est le ministre-président du land de Rhénanie du Nord - Westphalie = NRW et appartient au parti CDU d'Angela Merkel) :

Laschet: assouplissement pour les entreprises - à tout prix

Les virologues et les professionnels de la santé mettent en garde contre un assouplissement trop rapide des restrictions - en particulier tant que le nombre de personnes venant à l'hôpital ne diminue pas de manière significative et tant qu'il n'y a pas suffisamment de masques de protection et de tests disponibles. Parce que personne ne peut évaluer les conséquences de l'assouplissement.

Et pourtant, le Premier ministre NRW Laschet fait pression pour que l'assouplissement commence immédiatement. Depuis une semaine et demie, il mène une véritable campagne de relations publiques, publiant ses études privées, toujours avec le même refrain: Laschet demande que le desserrage soit autorisé partout où une distance de 1,5 mètre est censée être garantie et que des mesures de protection suffisantes soient en place. Et à son avis, ce sont, par exemple, le commerce de détail, la restauration et (sérieusement) ... l'industrie automobile!

Laschet agit comme s'il contrôlait tout et savait quoi faire. Mais en vérité, il ne sait que ce qu'il a à faire pour l'économie et en particulier pour les grandes chaînes de vente au détail et l'industrie automobile, qui ne veulent pas attendre un jour et qui ne se soucient pas de la santé des gens et de leurs travailleurs.


Article du 19 avril :

Ils ne s'intéressent qu'à leurs profits !

L'Organisation mondiale de la santé (OMS), les virologues, les médecins, sont tous d'accord: seulement s'il y a suffisamment de tests pour identifier et isoler rapidement toutes les personnes infectées - et suffisamment de masques de protection pour que tout le monde réduise le risque d'infection, alors vous pouvez réduire le risque desserrer lentement les restrictions de contact et les restrictions économiques.

Jusqu'à présent, aucun des deux n'était disponible en quantité suffisante. Mais les groupes industriels et commerciaux ne sont même pas disposés à attendre que ce minimum absolu d'équipements de protection soit disponible. Ils veulent produire et revendre immédiatement à tout prix. Et donc le gouvernement assouplit déjà les restrictions - pleinement conscient des dangers encourus. C'est comme envoyer des travailleurs sur un grand chantier de construction et dire: « Les casques de sécurité et les échafaudages arrivent dans trois mois. Mais commence quand même ! »Ce n'est pas seulement de la négligence, c'est criminel.


Article du 19 avril à propos des préconisations de l'Académie léopoldine, académie nationale des sciences. Le titre est littéralement "Léopoldine : fait de la chèvre un jardinier" mais "pompier pyromane" me semble exprimer la bonne idée :

Léopoldine: pompier pyromane

Afin de soutenir les exigences de l'économie, nous avons été littéralement bombardés ces derniers jours avec un soi-disant rapport d'expert de l'Académie nationale des sciences à vocation économique (Leopoldina) afin de préparer le terrain pour l'assouplissement. La plupart de ces soi-disant "experts" n'étaient même pas des médecins et des virologues, mais des philosophes juridiques, des théologiens, des sociologues, des économistes ... Et par coïncidence, dans leur "étude", ils sont arrivés exactement aux résultats que l'économie exigeait. La Léopoldine a recommandé de desserrer les restrictions économiques, d'ouvrir des crèches et des écoles primaires (afin que les parents puissent à nouveau être pleinement exploités par les entreprises) et de baisser définitivement les impôts et de donner d'autres dons financiers aux capitalistes.

C'est cette Léopoldine qui a rédigé un autre rapport il y a quatre ans, à l'époque sur les soins de santé. Dans ce document, elle a recommandé au gouvernement de fermer ... 1 300 des 1 630 hôpitaux en Allemagne!

Pas question, si des "experts" comme la Léopoldine recommandent quelque chose, il faut s'en tenir au contraire à l'intérêt général!


Article du 19 avril :

Assouplissement : la roulette russe avec notre santé

Merkel et Söder avaient annoncé au public le 15 avril qu'ils ne desserreraient les restrictions corona que très lentement, que les écoles n'ouvriraient qu'à partir du 4 mai et seulement pour quelques classes, et que les garderies ne seraient pas ouvertes du tout ... Et que le gouvernement attendrait au moins deux semaines pour voir les effets. Ensuite, ils ont annoncé l'assouplissement de l'économie, et ils étaient tout sauf responsables: tous les magasins de moins de 800 mètres carrés de surface de vente sont autorisés à rouvrir à partir du 20 avril, ce qui représente 80% de l'ensemble du commerce de détail - et tous les concessionnaires automobiles !

Et ce n'était que le début. À peine une heure plus tard, le Premier ministre NRW Laschet a annoncé que les écoles pour les classes finales seraient ouvertes dans la semaine du 20 avril - et quatre autres États fédéraux ont emboîté le pas. Moins de 24 heures plus tard, Laschet a annoncé que les magasins de meubles (Ikea, XXXL, Poco…) rouvriraient également le 20 avril. Et encore quelques heures plus tard, plusieurs États fédéraux ont également permis d'ouvrir à tous les magasins de plus de 800 mètres carrés s'ils neutralisent une partie de la surface. Lundi, presque tous les détaillants rouvriront d'un seul coup - avec tout ce qui en dépend !

Parce que les chefs d'entreprise veulent revendre et faire du profit à tout prix, ils risquent de tout détruire à nouveau: l'endiguement du virus, pour lequel des millions de personnes ont enduré tant de privations humaines et financières!

Ils jouent à la roulette russe, pas avec leur propre vie, mais avec la santé de la population - et surtout avec celle de centaines de milliers de travailleurs, qu'ils veulent maintenant renvoyer au travail en une seule fois. Dans tous les commerces de détail, où les travailleurs sont particulièrement à risque, car ils entrent en contact avec des centaines de personnes chaque jour pour conseiller les clients, organiser les marchandises ou à la caisse, et même avec des milliers d'inconnus dans les grands magasins. Ils sont coincés entre toutes ces personnes dans des pièces fermées, parfois 8 heures par jour !

De plus, il y a tous ces travailleurs qui fabriquent les marchandises dans les usines, les chargent dans de grands entrepôts et les livrent - dans des entreprises qui souvent ne respectent même pas les mesures de protection les plus élémentaires derrière les portes verrouillées de l'usine : des centaines de milliers d'autres travailleurs seront exposés à des risques énormes !

Nous ne pouvons et ne devons pas compter sur un gouvernement fédéral ou d'État. Nous, les travailleurs, devons intervenir pour défendre notre sécurité, notre peau !
Plestin
 
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Re: Covid19

Message par Gayraud de Mazars » 30 Avr 2020, 15:34

Salut camarades,

Un scandale de plus dans la crise du corona virus - L'Amazonie...

Coronavirus : les indigènes d'Amazonie appellent à l'aide internationale
publié le 25/04/2020

https://www.rtl.fr/actu/international/c ... HCgXc0lbgc

Image
Des indigènes au Pérou protestent le manque de moyens face à l'épidémie de coronavirus, le 13 avril 2020 Crédit : Daniel Peña / Native Federation of the Madre de Dios River / AFP

Plusieurs chefs indigènes ont appelé à l'aide internationale pour lutter contre l'épidémie de coronavirus. Ils dénoncent notamment l'absence de structures médicales.

C'est un cri d'alarme venu de l'Amazonie : plusieurs chefs indigènes ont appelé à l'aide internationale face à l'absence de structures, notamment médicales, qui les rend vulnérables au nouveau coronavirus. Ils ont mis en garde contre un risque d'"ethnocide" craignant la disparition de leurs communautés.

"Il n'y a pas de médecins dans nos communautés, il n'y a pas d'équipements de prévention face à cette pandémie (...). Il n'y a pas de soutien en matière alimentaire", a dénoncé José Gregorio Diaz Mirabal, de la Coordination des organisations indigènes du bassin amazonien (Coica).

Lors d'une visio-conférence conjointe avec Amnesty International, ces leaders indigènes ont déploré le peu d'assistance que leur accordent les gouvernements de la région, en dépit de la propagation du Covid-19. Ils ont appelé à une "aide humanitaire internationale" afin de prévenir "un ethnocide dans tout le bassin amazonien", selon M. Diaz Mirabal. Par ailleurs, il a pointé du doigt les exploitants miniers et forestiers illégaux qui profiteraient du confinement pour agir en toute "impunité" et exposer les communautés à la contagion.

Les indigènes qui vivent en isolement volontaire sont vulnérables aux maladies infectieuses
Claudette Labonte, porte-parole de la Coica

Selon la Coida, qui représente des indigènes des neuf pays se partageant la plus importante forêt tropicale du monde (Brésil, Colombie, Pérou, Equateur, Venezuela, Bolivie, Surinam, Guayana, Guyanne française), il n'existe pas de registre global des cas de contamination parmi les amérindiens.


Fraternellement,
GdM
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Re: Covid19

Message par com_71 » 30 Avr 2020, 23:03

Dans El Watan d'aujourd'hui, on apprend qu'en Algérie les pharmacies ne vendent que des masques médicaux, chirurgicaux et ffp2. Les tissés, industriels ou artisanaux sont aussi en vente mais, honnêtement, ils sont appelés "bavettes".
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Covid19

Message par norrinradd » 01 Mai 2020, 19:58

Bonjour à tous,

Je rebondis sur le post de Plestin, citant Bund Revolutionärer Arbeiter, au sujet de la situation sanitaire en Allemagne. C'est en effet l'un des arguments qui reviennent le plus chez ceux avec qui je discute, autour de moi : quand je pointe les responsabilités du capitalisme, on me répond souvent que l'Allemagne s'en sort mieux, notamment parce qu'elle n'aurait pas délocalisé son industrie (en particulier la fabrication des masques, mais aussi la sidérurgie, de façon plus générale). Or, on ne peut pas écarter d'un revers de la main ce genre d'argument, qui apporte de l'eau au moulin des partisans de la relocalisation. Quelle stratégie adopter? Botter en touche en disant que ça ne change rien à nos analyses sur le capitalisme ne convaincra personne : à ce compte-là, d'ailleurs, autant renoncer à discuter avec qui que ce soit. D'un autre côté, admettre l'argument, c'est faire une concession aux discours sur la nécessité d'une relocalisation. Mais peut-être que l'argument est tout simplement faux? Il est vrai, pourtant, que l'Allemagne a pour le moment moins de victimes que ses voisins. Il semble que la politique de dépistage systématique mise en oeuvre par le gouvernement fédéral ait été relativement efficace. Mais il est difficile d'y voir clair, car l'épidémie semble repartir à la hausse depuis quelques jours. Voici un article de "Sciences et Vie" qui fait le point : https://www.sciencesetavenir.fr/sante/c ... mie_143775
norrinradd
 
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Re: Covid19

Message par Zorglub » 01 Mai 2020, 20:25

Bienvenue norrinradd,
Cela sous-entendrait que le capitalisme "relocalisé" (oxymore) serait plus capable de répondre à une demande impérieuse et pas aux profits. C'est un problème international, de pénurie. A moins, comme les souverainistes de tous bords, de dire la monstruosité du "masque français aux Français".
Et les capitalistes nous le feraient payer d'une manière ou d'une autre pour que cette relocalisation soit profitable. Par les subventions qu'ils obtiendront de l'état, par la baisse des salaires, etc.
On le voit actuellement, de nombreuses usines auraient pu être mises à contribution depuis 5 semaines, cela n'a pas été fait.
Le problème est donc le profit qui empêche de réserver des moyens de production pour des choses utiles.
On peut retourner d'ailleurs le problème. L'Allemagne a aussi deux fois plus de lits de réa, cela a certainement joué. La Corée du Sud, échaudée par le Sras, était mieux préparée.
Cela n'empêche pas des choses conjoncturelles à chaque pays. Singapour souvent cité en exemple subit une recrudescence.
Zorglub
 
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Re: Covid19

Message par com_71 » 01 Mai 2020, 23:12

Zorglub a écrit :L'Allemagne a aussi deux fois plus de lits de réa, cela a certainement joué.


Je crois avoir lu une différence encore plus importante.

Sur la mondialisation, ne pas souhaiter une économie autarcique ne veut pas dire que l'on souhaite que toute l'aspirine du monde soit produite sur quelques km2, que toutes les cacahouètes viennent du Sénégal etc.
On ne dit pas qu'il faut une usine aéronautique à Andorre, à Monaco, au Luxembourg, au Monténégro, etc. (autosuffisance de chaque pays dans tous les domaines)... Mais entre ces deux extrêmes, il y a les solutions de bon sens...
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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