Les pieds nickelés au Niger

[com_71]

A propos de cette belle réussite de l'armée française on peut noter la veulerie de la classe politique (seuls Laurent du Pc, Quilès ex ministre Ps des armées et Duflot des verts ont donné, tardivement, un autre son de cloche).
Et, à ma connaissance, aucun journaliste n'a osé la moindre question.

[yannalan]

Sur un strict plan technique, ce n'est pas du mauvais boulot. Ils ont chopé les ravisseurs, visdiblement.
Le problème étant que les troupes françaises n'ont rien à foutre en Afrique

[com_71]

Sur un strict plan technique, ce n'est pas du mauvais boulot.
Ca ne doit pas être exactement le point de vue des familles.

[yannalan]

Bien entendu. Mais il n'y a pas grand chose d'autre à faire, sinon on se retrouve au bout d'un an avec des dizaines d'otages partout.
On va en Afrique, on prend des risques et on le sait.
Ou alors on justifie les interventions style Abidjan ou Kolwezi "pour protéger nos ressortissants".

[titi]

attends, si je résume ce qui s'est passé...

les militaires nigériens pourchassent les terroristes : normal
les terroristes tentent de s'échapper vers le mali : normal
la frontière franchie, les militaires nigériens ne peuvent plus agir : normal
donc c'est l'armée française qui prend le relais : normal.... normal ?????

non mais elle se croit où l'armée française, dans sa cour d'entrainement ? que le mali, et tout le sahel en fait, c'est chez elle ?
ah ben oui, elle protège les intérets capitalistes français dans la région
c'est bien ça, elle se croit chez elle

et tant pis si les peuples de la région sont écoeurés
tant pis si les islamistes vont encore plus recruter
tant que l'argent se déverse dans les coffres de ces messieurs les grands bourgeois de france

et accessoirement si les otages sont morts, et si désormais les travailleurs à la peau blanche vont tous faire de belles cibles de tir

[com_71]

Sur un strict plan technique, ce n'est pas du mauvais boulot. Ils ont chopé les ravisseurs, visdiblement.
Le problème étant que les troupes françaises n'ont rien à foutre en Afrique
Les amis d'Antoine ne doivent pas avoir la même vision stratégique que yannalan. Ils ont adressé une lettre ouverte à Juppé demandant sa démission et l'accusant plus ou moins d'assassinat.

[yannalan]

Il semble effectivement que l'opération a été un peu chaotique, des militaires nigériens ayant été blessés par des tirs de FS français.
Pour les otages, c'est regrettable, mais l'autre terme de l'alternative c'est les laisser pourrir à petit feu dans la montagne en attendant une négociation hypothétique sur des revendications délirantes, style demander à l'Algérie de relâcher des islamistes. Vu l'ambiance actuelle à Alger,ils n'accepteront jamais ça...
Pour les histoires de frontières, il y a des accords locaux sur les poursuites. L'arme mauritanienne est déjà intervenue au Mali, les algériens aussi, je pense.
Sur l'armée française, je persiste à dire qu'il faut demander leur rappel de là comme d'ailleurs

[com_71]

Pour les otages, c'est regrettable, mais l'autre terme de l'alternative c'est les laisser pourrir à petit feu dans la montagne en attendant une négociation hypothétique sur des revendications délirantes, style demander à l'Algérie de relâcher des islamistes. Vu l'ambiance actuelle à Alger,ils n'accepteront jamais ça...

:altharion: :altharion:

Ne voulant - provisoirement ? - pas être désagréable, je vais me la fermer !

[com_71]

Mort des otages français au Niger : La responsabilité du gouvernement français

Plus le temps passe, et plus les circonstances dans lesquelles les deux jeunes Français enlevés au Niger ont été tués démentent les affirmations du ministre de la Défense Alain Juppé, selon lequel ils auraient été abattus « froidement » par leurs ravisseurs, membres d'Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique). Bien des zones d'ombre subsistent et ne seront sans doute jamais levées, mais dès à présent il apparaît clairement que l'intervention militaire décidée par Sarkozy, Juppé et consorts ne leur laissait aucune chance de survie.

Tandis que les ravisseurs étaient pris en chasse par des gendarmes nigériens, les commandos français ont tiré sur les véhicules depuis des hélicoptères, incendiant plusieurs voitures, dont celle dans laquelle se trouvait Vincent Dolory, dont le corps présentait de graves brûlures qui pourraient avoir causé sa mort. Outre les deux Français et quatre ravisseurs, trois gendarmes nigériens ont aussi été tués, « victimes des tirs français », a affirmé un haut responsable politique nigérien. Et lorsque Fillon a dit avoir remis deux prisonniers aux autorités nigériennes, il a été aussitôt contredit par le ministère de l'Intérieur nigérien qui a déclaré « ne détenir aucun terroriste ».

Bref, le déploiement de forces auquel s'est livrée l'armée française avait plus pour but de montrer aux populations locales que la France avait le pouvoir d'intervenir militairement, n'importe où sur le territoire africain, que de libérer les deux otages. Ce n'est pas simplement une bavure, c'est un choix politique conscient. « L'option des négociations a été exclue », dénoncent des amis d'Antoine de Léocour, « au nom de la raison d'État, qui l'a emporté sur le respect de la vie des citoyens ».

Et alors que le gouvernement français, qui a ordonné l'assaut au nom de la fermeté contre le terrorisme, a le sang des otages sur les mains, Sarkozy a encore eu l'indécence d'assister aux obsèques des deux jeunes humanitaires !

Marianne LAMIRAL