En revanche, des mouvements de grève sont prévus ainsi qu'une manif des syndicats. Ce qui semble indiquer que le mouvement des jeunes a un impact parmi les travailleurs. Ce que montrait déjà les participations de parents aux manifs.
Et bien entendu, nous devons soutenir la jeunesse grecque !
a écrit :
Les étudiants grecs appellent à un soutien européen
Les lycéens et étudiants ont appelé mercredi du haut de l'Acropole à un soutien européen, au 12e jour de manifestations contre une bavure policière meurtrière et à la veille de défilés dans les grandes villes de Grèce.
Dans la matinée, une cinquantaine de jeunes ont déployé deux banderoles sur le rocher de l'Acropole d'Athènes, le monument le plus visité de Grèce. L'action a été jugée "inexcusable" par le porte-parole du gouvernement Evanguelos Antonaros, car ternissant selon lui "l'image du pays à l'étranger".
Le mot "Résistance", décliné en grec, français, anglais, italien et allemand, figurait sur la première banderole, la seconde appelant à des manifestations en Europe jeudi, en solidarité avec les défilés annoncés le même jour à midi par les coordinations lycéennes et étudiantes.
A Athènes, le cortège jusqu'au parlement doit être suivi jeudi en fin d'après-midi d'une manifestation antiraciste prévue de longue date contre le pacte européen sur l'immigration. Tandis que la police a arrêté de nombreux sans-papiers accusés de pillage en marge des troubles urbains, les organisateurs ont dénoncé mercredi une tentative d'amalgame, et appelé les jeunes à se rallier à leur marche.
Un groupe d'activistes a par ailleurs mis le feu en début d'après-midi à l'aide de cocktails Molotov à un fourgon des forces anti-émeutes près de la Direction de la police à Athènes, sans blesser quiconque.
Quelque 70 personnes s'autoproclamant "travailleurs révoltés" avaient auparavant envahi le siège athénien de la plus importante centrale syndicale, la Confédération des travailleurs grecs (GSEE). Le bâtiment restait occupé en début de soirée, a indiqué le bureau de presse du syndicat. Selon le comité de coordination des lycéens, cette poursuite de la mobilisation est doublée d'occupations de quelque 600 lycées et collèges, mais le ministère de l'Education réduit ce chiffre à une centaine.
Plusieurs universités restent aussi occupées dans le pays depuis le début de l'agitation, déclenchée le 6 décembre par la mort d'Alexis Grigoropoulos, 15 ans, tué par un policier à Athènes. Très critiqué y compris dans son camp pour sa gestion de cette crise, le Premier ministre conservateur Costas Caramanlis est monté au créneau mardi devant son groupe parlementaire, affirmant que les troubles "freinent les efforts du gouvernement" pour réduire la dette publique, l'une des plus fortes de l'Union européenne.
Mais une vingtaine de jeunes ont saisi l'occasion pour faire un coup d'éclat: ils ont fait irruption dans les locaux de la chaîne publique NET, interrompu le journal télévisé au moment où il montrait le discours, et brièvement doublé l'image d'une banderole proclamant: "Arrêtez de regarder, sortez dans la rue".
Dans la nuit de mardi à mercredi, les jeunes qui occupent l'Ecole Polytechnique d'Athènes ont par ailleurs incendié un kiosque à journaux tout proche, cependant qu'à Salonique (nord), trois cartouches de gaz ont explosé devant une agence bancaire, et quatre autres devant un établissement public du centre.
A l'occasion de la discussion du budget au parlement, avant le vote prévu dimanche, les syndicats ne relâchent pas non plus la pression: mercredi soir, plusieurs milliers de militants du front syndical communiste Pame ont défilé à Athènes derrière une banderole mentionnant "la ploutocratie doit payer pour la crise".
Jeudi, la Fédération de la fonction publique (ADEDY) organise une manifestation en marge de trois heures d'arrêt de travail, et pour vendredi, la GSEE a appelé à un rassemblement devant le parlement. (afp)
17/12/08 23h12