Deux millions de foyers américains expulsés

[Vérié]

D'après les derniers chiffres disponibles, plus d'un million d'Américains qui avaient acheté leur maison à crédit ont déjà été saisis. Et, courant 2008, le nombre des victimes devrait atteindre 2 millions !

2 millions, c'est énorme, d'autant que, si l'on tient compte du fait que les acheteurs sont généralement des familles, au moins des couples, le nombre de victimes doit être multiplié par deux ou par trois au moins.

Chacun a vu à la TV ces images révoltantes de familles qui s'entassaient dans des pick up avec leurs pauvres biens pour partir on ne sait où. Sans doute pour habiter des mobile home ou des logements précaires de ce genre. Cela rappelle la crise des années trente et notamment les scènes des Raisins d ela colère.

Pourtant, on n'entend parler d'aucune réaction, les syndicats semblent se désintéresser de l'affaire bien qu'une ârtie de leurs adhérents figure certainement au nombre des victimes. On peut trouver des explications d'ordre général à cette absence de réaction collective. Mais je voudrais poser ces questions à ceux qui connaissent bien les Etats-Unis et l'état d'esprit de la population :
- N'y a-t-il vraiment aucune réaction ou bien n'en parle-t-on pas ou peu dans les médias ?
-Quelles sont selon vous les causes de cette absence de réaction ? Dans les années trente, il y avait eu des manifs violentes, notamment de paysans ruinés.
Quelle est la différence fondamentale ? La situation du mouvement ouvrier ? L'individualisme plus fort que jamais ? Une inertie liée à une assez longue période de prospérité relative ?

[Vérié]

La première source qui me tombe sous la main : article de Johsua reproduit dans Actualité de la révolution. Lien avec le site fourni par Byhrr :

http://actualite.revolution.free.fr/

Autre source, très récente qui donne meme des chiffres plus élevés pour 2007.

Mercredi 13 février 2008 à 19:52
Record de saisies immobilières (USA)
Catégorie : International 
(Lavieimmo.com) - Le dernier rapport du cabinet américain RealtyTrac confirme l’envolée du nombre de saisies immobilières aux Etats-Unis.

Le nombre procédures pour défaut de paiement, mise aux enchères par adjudication ou saisie de logements a dépassé les 2.2 Millions en 2007, selon RealtyTrac. Près de 1.3 Million de logements ont été concernés, soit 79% de plus qu’en 2006. Près de 80% de ces logements (1.010 Million) sont situés dans les cent principales métropoles du pays, pour un total d’environ 1.8 Million de procédures.

James Saccacio, président de la direction de RealtyTrac, ne s’étonne pas de cette concentration. « Le nombre de procédures en cours a augmenté dans 86 de ces métropoles », précise-t-il. « La plupart d’entre elles sont des villes comme Stockton et Las Vegas, qui ont connu des croissance météoriques et une hausse des prix devenue intenable au cours des dernières années », poursuit-il. « D’autres, comme Detroit, traversent une période de ralentissement économique, avec des taux de chômage plus élevé ».

VJ 
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On peut s'étonner des écarts entre les chiffres. Mais, de toute façon, au delà du nombre précis de saisies immobilières, ce que je voulais souligner c'est l'ampleur du phénomène et l'absence de réactions collectives. Du moins l'absence de réactions collectives connues pour le moment. Et connaitre l'avis de ceux qui connaissent bien les Etats unis et le mouvement ouvrier américain actuel.

[Vérié]

Les médias américains indignés... par le sort des animaux de compagnie victimes des subprimes.

Economie / International
The Associated Press - 30/01/08 à 11:41:34 - 624 mots

Economie/Social
Les animaux de compagnie victimes collatérales de la crise des "subprimes" aux Etats-Unis
La maison est ravagée -ses planchers éventrés, ses cloisons abattues et les ampoules brisées par les propriétaires qui se sont acharnés sur la demeure avant que les banquiers ne la saisissent. Caché dans ce qui reste debout se trouve un membre abandonné de la famille: un Pitbull affamé.

Mais il était trop tard pour ce chien découvert par les ouvriers. Son cas apporte une preuve supplémentaire de la manière dont les animaux de compagnie sont devenus des victimes collatérales aux Etats-Unis de la crise des "subprimes". Ces prêts hypothécaires à risque entraînent un nombre record de saisies immobilières et continuent de peser sur les places boursières mondiales.

Les animaux "sont abandonnés un peu partout", souligne Traci Jennings, présidente de la Société protectrice des animaux (Humane Society) du comté de Stanislaus, dans le nord de la Californie. "Les agriculteurs retrouvent des chiens jetés dans leurs prés alors que des chats domestiques commencent à se regrouper en colonies sauvages."

Les foyers croulent sous le nombre des animaux abandonnés, provoquant la colère des internautes qui commencent à inonder la Toile de photos d'animaux efflanqués ou décharnés. "Ils considèrent leur animal de compagnie comme leur propriété, leur chose, au même titre que le canapé usé qu'ils jettent dans leur arrière-cour quand les ressorts commencent à sortir", s'insurge l'un de ces bloggeurs sur le site adopt.com.

Les premiers à pénétrer dans une maison abandonnée après saisie sont généralement les inspecteurs fonciers et les courtiers en immobilier. Ce sont eux qui découvrent les chiens attachés aux arbres, les chats enfermés dans les garages sans parler des tortues, des lapins et des lézards prisonniers des chambres d'enfants.

Personne n'a procédé à un relevé précis du nombre des animaux abandonnés mais il semble que l'augmentation coïncide avec celle du nombre de saisies. Les villes californiennes de Stockton et Modesto figurent parmi celles où l'on compte le plus fort taux de saisies aux Etats-Unis.

Malgré des mois d'avertissement et de mises en demeure avant saisie, nombreux sont les propriétaires pris à la gorge qui tentent de temporiser dans l'espoir d'obtenir un sursis à leur éviction. C'est seulement ensuite qu'ils paniquent quand ils doivent par exemple s'installer dans une résidence où les animaux sont interdits.

La situation s'est propagée si rapidement que les protecteurs de la cause animale exhortent à présent les propriétaires saisis à confier leurs bêtes à un foyer. Même si la crise financière que connaît actuellement le pays a vu décliner de manière dramatique le nombre d'adoptants. "Les gens ne prennent plus de chiots parce que les temps sont durs et que les animaux coûtent de l'argent", relève Sharon Silbert, la présidente de la Société protectrice (Animal Rescue) de Tracy, une localité proche de Stockton.

La chance de survie de ces animaux est de "50-50", avertit Kathy Potter, en charge de l'accueil des adoptants au foyer de San Joaquin. Mais de l'avis de tous les foyers interrogés, une moitié de chance reste mieux que pas de chance du tout...

"Dans un foyer, ces animaux seront nourris et seront euthanasiés de manière décente, au lieu de passer leurs dernières heures à manger la moquette ou du plâtre", insiste Stephanie Shain de la Société américaine de protection des animaux (Humane Society).

L'abandon d'animaux est illégal aux Etats-Unis où la plupart des Etats disposent d'une loi contre la cruauté envers les animaux, mais ces lois se sont pas strictement appliquées. AP