Démocratique la nomination démocrate

Dans le monde...

Message par com_71 » 22 Fév 2008, 02:49

Trouvé sur un blog. Il y a un article là-dessus dans Spark, mais c'est en anglais.

a écrit :

J'avais essayé de vous expliquer il y a quelques jours la distinction entre délégués et superdélégués et la guéguerre que se livrent depuis le lendemain du supertuesday Hillary Clinton et Barack Obama sur qui a gagné quoi et qui fera appel à qui à la Convention. La diatribe a pris un tour nouveau aujourd'hui après que la campagne d'Hillary Clinton, enfin un de ses porte-paroles,  a affirmé que son camp essayerait de convaincre les "pledged" délégués d'Obama de voter pour Mme Clinton à la Convention. Ceux-là mêmes que l'électeur pense envoyer à la Convention lorsqu'il place son bulletin dans l'urne, appuie le bouton de sa machine électorale ou touche un quelconque écran tactile dans l'isoloir.

Les commentateurs ont tous failli s'étrangler. Howard Wolfson, le directeur de la communication d'Hillary Clinton, a été forcé de faire marche arrière dans la journée au cours d'une conférence téléphonique. "On ne touchera pas aux pledged délégués". Tout rentre dans l'ordre, ou presque. Hormi le fait que ce nouvel épisode montre une fois de plus qu'Hillary Clinton est prête à tout pour arriver au nombre magique de 2025 délégués (celui qu'il faut pour décrocher l'investiture démocrate). On apprenait surtout que les délégués ne sont pas si "pledged" (engagés, promis) que ça. Ils ont tout loisir, s'ils le souhaitent, de soutenir le candidat de leur chox au moment de la Convention.

Aberration? Oui, bien sûr. Car à quoi bon se rendre aux urnes si de toutes façons les délégués font ce qu'ils veulent au final? Ok, dans le passé, les pledged ont toujours suivi le vote de leurs électeurs. Et tout porte à croire qu'ils feront pareil cette année. On n'ose pas imaginer le tollé s'ils ne respectaient pas le vote populaire. Même en 1984, quand Walter Mondale était légèrement en tête devant Gary Hart, ce sont les superdélégués lui ont donné les voix nécessaires pour obtenir l'investiture. Les délégués eux avaient suivi la volonté de leurs électeurs. Mondale perdait ensuite dans 49 états contre Ronald Reagan à l'élection générale, la plus cinglante défaite de l'histoire présidentielle.

Reste que le parti démocrate aura un gros ménage à faire après cette incroyable course d'obstacles. A commencer par fixer son calendrier électoral de manière claire et en établissant des règles précises. En se débarrassant ensuite au plus vite des superdélégués, un système qui sonne comme une véritable insulte à la volonté populaire. Conscients du reste que le chaos n'est pas exclu à Denver en août si la question n'est pas réglée avant, plusieurs ténors du parti sortent du bois pour dénoncer ce pouvoir des caciques. (Je vous rappelle que les superdélégués sont des membres élus ou d'anciens élus du parti, ce qui a fait dire à certains commentateurs qu'ils avaient bien une légitimité populaire... hmm Carter qui a quitté le pouvoir en 1980, ou Bill Clinton? la liste est longue).

L'icône de la lutte pour les droits civiques John Lewis, représentant de Géorgie, supporter de Mme Clinton et superdélégué, a laissé entendre qu'il suivrait la volonté des électeurs de sa circonscription électorale. Il votera donc à priori pour Obama. Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des Représentants, qui ne soutient aucun candidat officiellement, a affirmé de son côté que les superdélégués ne peuvent pas entraver le choix de peuple. Ces réactions pour l'instant sont bien sûr favorables à Barack Obama qui mène au décompte des délégués. Mais cela pourrait changer si Hillary recommence à gagner.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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