Panique bancaire en Grande Bretagne

Dans le monde...

Message par jedi69 » 13 Oct 2007, 13:51

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


Je reprends le passage de TROTSKY, car il est trés intéressant :

a écrit :La différence majeure entre eux est déterminée par les relations quantitatives entre les périodes de crise et de boom à l'intérieur de chaque cycle. Si la période de boom restaure avec un surplus ce qui avait été détruit par la crise l'ayant précédée, alors le développement capitaliste s'effectue vers le haut. Si la crise, qui signifie la destruction ou, en tous les cas, la contraction des forces productives, surpasse en intensité le boom lui correspondant, on a pour résultat un déclin économique. Finalement si crise et boom se révèlent approximativement égaux en force, on arrive à un temporaire équilibre de stagnation de l'économie. C'est là, en gros, le schéma.


En fait, ce que tu m'expliques, c'est ce que je viens de souligner dans l'extrait de TROTSKY, c'est ça ?

Les contractions et les destructions dans les périodes de crises ne sont pas plus élevées que l'augmentation des effectifs des forces productives et de la production dans les périodes de booms, de prospérités. Pendant ces périodes le capitalisme restaure avec un surplus ce qu'il a détruit par la crise, la recession, le déclin économique. Autrement dit il restaure avec un surplus, les travailleuses, travailleurs qu'il a licencié, qu'il a mis au chômage, ou qu'il a fait détruire dans les dictatures, les répressions sanglantes, le terrorrisme et les guerres ailleurs sur la planète. C'est ça ?


En tout cas c'est ce que je lis :

a écrit :

1) Je ne dis évidemment pas que le capitalisme s'est développé harmonieusement depuis 1945. Mais globalement, les forces productives se sont développées de façon considérable depuis cette époque et continuent à se développer un peu plus lentement depuis les années 70 - ou stagnent selon les estimations. (Je ne crois pas qu'il y ait stagnation, mais il faudrait procéder à des études vraiment très précises). Et il n'y a eu que des effondrements localisés et relativement brefs comme ceux de l'Argentine et de la Russie. Rien à voir avec la crise de 29.

2) Quand tu répètes sans cesse qu'il y a des guerres, des dictatures sanglantes, de la misère, du terrorisme et d'autres horreurs depuis 1945, tu évoques les conséquences du capitalisme, de ses contradictions, de la course aux profits, tu rappelles que le capitalisme est un système néfaste, mais tu ne prouves pas qu'il est à l'agonie, qu'il s'effondre, qu'il régresse etc.

3) Car le capitalisme, dès ses débuts, s'est TOUJOURS accompagné de ces horreurs. Le pillage impérialiste, la mise en esclavage ou semi esclavage de population entière, les massacres coloniaux sont quelques unes de ces horreurs. Il n'y a rien de nouveau sur ce plan.


Donc, ces constatations ne nous aident pas à essayer de comprendre où nous en sommes.


1) Sur ce point je pense qu'on commence à être d'accord. Juste que depuis les années 70, on est passé du ralentissement au recul. C'est tout ce que je décris sur toute la planète. Mais voilà, faudrait le chiffrer, faudrait des statistiques, le voire, le prouver de manière palpable. D'accord.

2) Wi, je le répète sans cesse. Et je suis pas prés d'arrêter.

A l'époque de Marx, de Lénine et Trotsky, c'est de là que venait la surexploitation. Aujourd'hui vu que c'est plus des colonies, que la guerre du Vietnam et la guerre d'Algérie, et bien d'autres guerres, ont marqué les esprits anti-impérialistes et la méfiance de la bourgeoisie, les capitalistes sont passées à ces fameuses contractions et destructions des forces productives et de la production.

3)Ca n'a plus rien à voir avec le pillage Impérialiste, la mise en esclavage, les massacres coloniaux. On est passé à un stade supérieur encore. C'est pas que des horreurs. Je cherche pas à amplifier, à faire de la surenchère verbale. S'il y a sur-exploitation, maintient (ça reste à voire) positif du taux de profit, c'est bien parceque le capitalisme empêche l'avancé, voire comme tu sembles le croire, la stagnation des forces productives et de la production. Il les contracte, il les détruit.

Et à l'autre bout de la chaine, on se retrouve avec un développement exorbitant, astronomique des sphères financières, des crises, des paniques financières, que certaines sections de la bourgeoisie arrivent tant bien que mal à gérer.

Le système capitaliste, il n'est pas que néfaste, c'est bien plus depuis les années 70, on est entré "dans la période 1929 et 1939" mais à un autre stade, bizarrement plus lent et plus violent aussi. Là, plus de 30 années se sont écoulées. Les forces productives, et la production sont touchées autrement. Les contractions, et les destructions ne sont pas les mêmes, comme la surexploitation ne l'est pas non-plus. Quand je dis ça, je pense que la crise dans laquelle on est, peut aussi s'accélérer à cause d'une ou plusieurs paniques, crises financières.

Agoniser, s'effondrer, regresser. Pour le capitalisme ça sera jamais pareil. Il a à sa tête une classe, avec ses courants contradictoires, qui fait ses propres "bilan et perspectives" pour survivre, pour reporter à demain sa date de décé. Je pense qu'aillant intégré l'aristocratie du prolétariat, la bureaucratie sur toute la planète, les capitalistes avaient une main sur la classe ouvrière mondiale. Et comme le Trotskysme, il est ce qu'il est, petit bourgeois un peu partout dans le monde, lui aussi a servi en partie.

L'indépendance de la l'avant garde des travailleuses, travailleurs, est finalement trés longue et douloureuse, mais bon, quand on l'aura, on fera voler en éclats ce système avec des soviets sur toute la planète. Et là les forces productives, la production feront un boom, un bond, un saut jamais vu dans toute l'histoire de l'Humanité ;)

On laissera trés, trés, trés, trés loin derrière les petits booms et les petites crises du capitalisme mondiale contemporain. Non ? :33:


allé ...


bonne journée !!!
jedi69
 
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Message par Vérié » 13 Oct 2007, 16:32

On arrive un peu à se comprendre, semble-t-il.
-De 1945 à 1974, il y a un développement considérable des forces productives - que certains Trotskystes essayaient de nier à l'époque en s'appuyant sur la fameuse citation de Trotsky qui précède le Programme de transition "les forces productives ont cessé de croitre". Ce développement sans précédent a été rendu possible par la reconstruction suite aux destructions gigantesques de la 2ème guerre mondiale.
-A partir de 1974, il y a eu un ralentissement dans les grands pays industriels, mais pas dans le monde entier. Le Japon, la Corée du Sud et d'autrtes pays ont continué à se développer très vite. Malgré ce ralentissement, le développement général est resté très important car, comme je l'ai déjà dit, 2 ou 3 % de plus sur une base beaucoup plus importante, ça représente une augmentation en volume encore considérable.
-En revanche, la période du plein emploi s'est achevée en gros vers 74, en raison de l'augmentation de la productivité.
-Aujourd'hui, disons depuis les quinze-vingt dernières années, assistons-nous à une stagnation ? Toi (Jedi), tu parles de "recul". Alors progression très lente, stagnation ou très léger recul ? Seules des études très serrées et très fiables pourraient nous le dire. Mais, à l'échelle mondiale, le développement de la Chine, de l'Inde et de quelques autres pays dont le taux de progression est très élevé, ce n'est tout de meme pas rien. Il faudrait donc en tenir compte.
-Pour combattre la tendance à la baisse du taux de profit, le patronat s'efforce d'arracher une part toujours plus grande du surproduit social et de "faire baisser le cout du travail" - il y réussit relativement.
-La part des investissements spéculatifs augmente au détriment des investissements productifs. Ce phénomène est souligné par tous, notamment pour prouver que le capitalisme pourrit sur pied. Mais attention : en volume, les investissements productifs restent tout de meme énormes ! Ce qui explique que la production continue à augmenter, du moins à l'échelle mondiale. Quant aux masses financières créées par la spéculation, elles sont régulièrement détruites en partie par les crises financières.

Voilà, à mon avis, en gros la situation. Pour que le capitalisme soit bloqué, il faudrait qu'il ne parvienne plus à écouler des masses importantes de marchandises et ne trouve plus de moyens de contrecarrer la tendance à la baisse du taux de profit. Sa seule solution est-elle aujourd'hui de s'attaquer massivement au niveau de vie des travailleurs actifs des pays avancés ? Ou a-t-il encore de la marge ? Franchement, je n'en sais rien. Peut-être une étude très poussée pourrait-elle nous apporter quelques éléments de réponse.

Quoi qu'il en soit, le patronat et ses larbins, comme l'affreux Kessler :ph34r: du MEDEF (ex mao !!!) ne dissimulent pas leur volonté de mettre fin au "pacte social" qui règne depuis 1945. Kessler a d'ailleurs écrit à ce propos une tribune très éloquente dans le magazine Challenge. Il annonce cyniquement la fin du compromis gaullistes-communistes (entendez bourgeoisie/bureaucratie) qui a permis la reconstruction et la paix sociale...
Vérié
 
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Message par jedi69 » 13 Oct 2007, 23:53

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?



Bon, je vais pas faire encore une longue intervention, parcequ'on s'est compris pourquoi on est pas d'accord. Apparement il te faut à tout prix une étude précises, d'un scientifique haut placé, respecté par l'académie des scieces internationales ... bon, j'abuse un peu surement là, mais c'est l'impression que ça me donne.


Quand, je vois comment t'esquives les questions, comment t'évacues les problèmes des contractions et destructions des forces productives et de la production sur la planète. Autrement dit des licenciements, du chômage, des attentats, des répréssions sanglantes, des guerres sur la planète, bof, je trouve ça vraiment bizarre, louche, douteux. T'y réponds pas, tu donnes pas un début de solution, tu passes ton chemin.


Ici le chômage va se transformer comme aux USA en des bandes de délinquants, apprentis gangsters, mafieux, ça va remplir les prisons. La politique "tolérance zéro" va être appliqué, plus de flics, des délinquants qui vont devenir flics à la THE SHIELD, cette fameuse série américaine, vont tomber en prison à la OZ, autre série télé américaine, et tout ça va peu à peu se transformer en militaires, véritable armée de réserve pour aller dans des Afghanistan, Irak à la mode Hexagonale, surtout Européenne, genre casque bleue, sous couvert d'aide humanitaire. Sauf si la classe ouvrière intervient dans sur l'arêne politique et publique et elle impose une politique représentant ses intérêts. Il y a toujours pour la bourgeoisie et ses sbires d'extrèmes droites la possibilités de transformer ça en guerres civile auto destructrices, voire l'Ex-Yougoslavie, et les revendications à la TOULAIEV. ;)


Bon Allé ...


Bonne nuit !!!
jedi69
 
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Message par 1871 » 14 Oct 2007, 16:22

(jedi69 @ vendredi 12 octobre 2007 à 12:50 a écrit :
a écrit : Enfait, contradiction et destruction des forces productives avec le système capitaliste ont continué aprés 1945 jusqu'à maintenant. Alors on peut dire quoi de la manière de fonctionner du capitalisme depuis 1945 ? Le système de la bourgeoisie n'a-il pas intégré LA CRISE dans sa manière de fonctionner ? Les symptômes de décadences sont de plus en plus évident.


Salut jedi69,

Content de voir que tu es d'accord avec moi en ce qu'il y a bien destruction des forces productives et avec la notion de décadence du système capitaliste.

J'aimerais également citer un passage du Manifeste du Parti Communiste de K.Marx et F.Engels concernant les forces productives :

"Depuis des dizaines d'années, l'histoire de l'industrie et du commerce n'est autre chose que l'histoire de la révolte des forces productives modernes contre les rapports modernes de production, contre le régime de propriété qui conditionnent l'existence de la bourgeoisie et sa domination. Il suffit de mentionner les crises commerciales qui, par leur retour périodique, menacent de plus en plus l'existence de la société bourgeoise. Chaque crise détruit régulièrement non seulement une masse de produits déjà créés, mais encore une grande partie des forces productives déjà existantes elles-mêmes.
Une épidémie qui, à toute autre époque, eût semblé une absurdité, s'abat sur la société, - l'épidémie de la surproduction.
La société se trouve subitement ramenée à un état de barbarie momentanée; on dirait qu'une famine, une guerre d'extermination lui ont coupé tous ses moyens de subsistance; l'industrie et le commerce semblent anéantis. Et pourquoi ?
Parce que la société a trop de civilisation, trop de moyens de subsistance, trop d'industrie, trop de commerce. Les forces productives dont elle dispose ne favorisent plus le régime de la propriété bourgeoise; au contraire, elles sont devenues trop puissantes pour ce régime qui alors leur fait obstacle; et toutes les fois que les forces productives sociales triomphent de cet obstacle, elles précipitent dans le désordre la société bourgeoise tout entière et menacent l'existence de la propriété bourgeoise. Le système bourgeois est devenu trop étroit pour contenir les richesses créées dans son sein. - Comment la bourgeoisie surmonte-t-elle ces crises ? D'un côté, en détruisant par la violence une masse de forces productives; de l'autre, en conquérant de nouveaux marchés et en exploitant plus à fond les anciens. A quoi cela aboutit-il ? A préparer des crises plus générales et plus formidables et à diminuer les moyens de les prévenir. Les armes dont la bourgeoisie s'est servie pour abattre la féodalité se retournent aujourd'hui contre la bourgeoisie elle-même."

J'ajoute également l'adresse de "Révolution International" qui parle de la décadence :
htt p://fr.internationalism.org/ri383/reuni ... dence.html

En tous les cas, je suis satisfait que le débat se poursuit à ce sujet.

@+

1871
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Message par jedi69 » 14 Oct 2007, 20:27

Wesh les amis !!!

bien ou bien ?



:-P


Sinon, je voulais intervenir sur ça :

(granit @ vendredi 12 octobre 2007 à 17:06 a écrit :

juste une contribution qui vaut ce qu'elle vaut ( je ne suis pas très calé en économie !).

Mais puisque vous parlez de l'avenir du système n'est il pas possible que tout simplement il se détruise par une crise financière plus grave que celle de cet été ?

Vous me direz si je me trompe mais Marx ne disait il pas que lorsque 2 classes sont en lutte, soit l'une des deux gagne définitivement, soit elles finissent par s'autodétruire ?
( un peu dans le style de l'empire Romain, à mon idée ).

Perso ce qui ne me rend pas très optimiste pour le système (et pour l'humanité) c'est que non seulement il y a tous ces risques de crises économiques mais qu'en plus se profile à l'horizon une crise climatique dont on sait pas trop ce qu'elle peut donner, et une pénurie de matières premières (à coté le choc pétrolier de 73 c'est vraiment rien).

Et vu comme c'est parti le Capitalisme a pas l'air de s'affoler ni d'être capable d'y remédier...

Bref pas d'autre choix que d'être révolutionnaire..

salut
granit



bah, c'est une possibilité, une théorie.

Maintenant regardant bien toutes les civilisations qui ont disparues, on peut constater qu'en générale les membres de chaque classe ont survécu. Les systèmes ont été détruits, mais la majorité des individus qui composait la société, la civilisation en question, romaine par exemple, a survécu, l'empire romain s'est morcelait, les populations ont migré vers d'autres contrées, ou ont constitués des royaumes ou d'autres formes de cvilisations, il y a eu des guerres d'intérêts. Bon, ca à été un recule sur des centaines d'années, sur plusieurs générations, on est entré dans le moyen age. Bon, il y eu quand même des progrés pendant cette période beaucoup mopins que dans la civilisation musulmane par exemple, mais quand même.


En fait je dis ça, parce que souvent j'ai l'impression qu'on imagine la disparion des êtres humains, sans survivants, rien, même plus de terre. Pendant la période de la guerre froide, c'est ça qui planait dans les esprits ... bombe atomique, déflagration nucléaire, extinction de l'Humanité, destruction de la terre. Bon, les écologistes, en insistant sur le réchauffement de la planète, ne vont pas aussi loin.


Je pense que si l'Humanité est capable d'engendrer le réchauffement climatique de la planète, elle est capable du contraire. Là, sous la direction de la bourgeoisie, c'est pas volontaire, dans la mesure qu'elle n'avait pas prévu ça à une si grande échelle et depuis bien longtemps. Qu'il y est des catastrophes partielles locales, à court terme, oui, mais là mondiale sur le long terme, c'est tout recent.


Comme tu dis, on pas le choix que de devenir REVOLUTIONNAIRE. Seulement, les travailleuses, travailleurs au commande de la production industrielle mondiale, des moyens de transports, de communications et des finances planétaires pourront étudier rapidement, financer et plannifier de nouvelles perspectives de développement économique sans tenir compte de la course au profit à tout prix, et évidemment puisque la question se pose, en tenant compte mondialement de l'écologie.


Puis, bon, moi, je suis non seulement , un révolutionnaire, un extrémiste, mais je suis également un fan de l'industrie spatiale, de la conquête de l'espace. Comme le disait le père l'Astronautique : "La terre est le berceau de l'Humanité ... " heu ... :-P :boxing:


voilà, voilà ...


A+
jedi69
 
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Message par Vérié » 15 Oct 2007, 17:15

(1871 @ dimanche 14 octobre 2007 à 17:22 a écrit : Salut jedi69,

Content de voir que tu es d'accord avec moi en ce qu'il y a bien destruction des forces productives et avec la notion de décadence du système capitaliste.


Cette "théorie de la décadence du capitalisme" a été remise en cause au sein meme du CCI. (Je ne sais pas où ils en sont aujourd'hui de cette discussion.)

Quand on parle de "décadence", soit il s'agit d'une notion morale qui n'a pas de sens pour des marxistes. Soit il s'agit de définir des périodes historiques.

Les tenants de la théorie de la décadence s'appuient en général sur les analyses et écrits de divers théoriciens communistes d'entre les deux guerres, dont Trotsky, qui considérait que la période "ascendante" du capitalisme avait pris fin en 1914.

Si l'on considère que la période " ascendante" correspond à une période incontournable de l'histoire de l'humanité pendant laquelle le capitalisme a développé les forces productives jusqu'à un niveau rendant possible le socialisme.
(Le socialisme n'étant pas réalisable au Moyen âge ou à l'époque de Spartacus...), cette théorie est acceptable. Encore que, pour 1914, on puisse se poser la question...

Mais, entre les deux guerres, cette notion de décadence signifiait que le capitalisme avait cessé de développer les forces productives, qu'il était "bloqué". On en revient à la fameuse phrase de Trotsky déjà citée plus haut : "Les forces productives ont cessé de croitre". (Ce qui était vrai en effet à la veille de la seconde guerre mondiale.) Aujourd'hui, c'est manifestement faux.

Cette théorie de la décadence est donc fausse et ne présente strictement aucun interet pour mieux comprendre la situation dans laquelle nous nous trouvons.
__
A noter que, pour expliquer cette incapacité du capitalisme à continuer à se développer, les théoriciens d'entre les deux guerres avançaient diverses explications comme, par exemple, la fin de la destruction des modes de production pré-capitaliste, l'achèvement du partage colonial entre les puissances impérialistes etc.
Vérié
 
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Message par jedi69 » 17 Oct 2007, 19:15

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?



(Vérié @ lundi 15 octobre 2007 à 17:15 a écrit :
(1871 @ dimanche 14 octobre 2007 à 17:22 a écrit : Salut jedi69,

Content de voir que tu es d'accord avec moi en ce qu'il y a bien destruction des forces productives et avec la notion de décadence du système capitaliste.


Cette "théorie de la décadence du capitalisme" a été remise en cause au sein meme du CCI. (Je ne sais pas où ils en sont aujourd'hui de cette discussion.)

Quand on parle de "décadence", soit il s'agit d'une notion morale qui n'a pas de sens pour des marxistes. Soit il s'agit de définir des périodes historiques.

Les tenants de la théorie de la décadence s'appuient en général sur les analyses et écrits de divers théoriciens communistes d'entre les deux guerres, dont Trotsky, qui considérait que la période "ascendante" du capitalisme avait pris fin en 1914.

Si l'on considère que la période " ascendante" correspond à une période incontournable de l'histoire de l'humanité pendant laquelle le capitalisme a développé les forces productives jusqu'à un niveau rendant possible le socialisme.
(Le socialisme n'étant pas réalisable au Moyen âge ou à l'époque de Spartacus...), cette théorie est acceptable. Encore que, pour 1914, on puisse se poser la question...

Mais, entre les deux guerres, cette notion de décadence signifiait que le capitalisme avait cessé de développer les forces productives, qu'il était "bloqué". On en revient à la fameuse phrase de Trotsky déjà citée plus haut : "Les forces productives ont cessé de croitre". (Ce qui était vrai en effet à la veille de la seconde guerre mondiale.) Aujourd'hui, c'est manifestement faux.

Cette théorie de la décadence est donc fausse et ne présente strictement aucun interet pour mieux comprendre la situation dans laquelle nous nous trouvons.
__
A noter que, pour expliquer cette incapacité du capitalisme à continuer à se développer, les théoriciens d'entre les deux guerres avançaient diverses explications comme, par exemple, la fin de la destruction des modes de production pré-capitaliste, l'achèvement du partage colonial entre les puissances impérialistes etc.



Waaa ... je dois vivre dans un monde parallèle, dans une autre dimension ... la théorie quantique, et la théorie des cordes font des ravages chez moi !!! :harhar:


Bon, pour le socialisme ... pas possible à l'époque de Spartacus, l'industriel, certainement pas. Mais, tu sais les formes socialistes, communistes, collectivistes, égalitaires, non seulement sont passées par la préhistoire, voire chez certains animaux, mais elles sont passées à l'époque de Spartacus, peut être pas en grêce, ça reste à voire. Je sais qu'en Amérique du sud, une des premières civilisation du continent avait cette forme : CARAL

a écrit :L’archéologue Ruth Shandi revendique la découverte de Caral (Norte Chico)

L’archéologue péruvienne Ruth Shandy qui affirme avoir découvert le site de Caral a dénoncé la tentative d’appropriation intellectuelle par Jonathan Haas et Winifred Creamer du site archéologique de Caral contemporain de la culture sumérienne. Sur le site de l’université, ils se présentent comme les inventeurs. L’enjeu économique de ces 10 pyramides ? Une exploitation comme celle du Machu Picchu. L’ancienneté de Caral a été étabie par plus de 40 études au carbone 14, ce qui en fait le site le plus ancien du continent. Parmi les découvertes, on a pu recenser 38 instruments de musique à vent élaborés à partir d’os de camélidés. 

Il y a une vidéos trés intéressantes faites par cette archéologue.


En fin on s'éloigne du sujet. De la panique financière, on est passé à l'éffondrement, à la crise, peu à peu on a fait de la surenchère verbale. Les arguments se répètent. Si Trotsky parlait de crise du capitalisme dapuis 1914, il parle du système. Ca définition de la crise : contraction et destruction des forces productives, est vraie, car ces destructionr au travers des licenciementr, du chômage, des attentats, des guerres sont visibles, effectives, concrêtes, palpables, évidentes. Rien que la guerre contre l'Etat Ouvrier, c'est la poursuite de sa crise jusqu'en 1922 ... s'il y a un boom, il s'enchevêtre plus ou moins à cette période et la crise reprend plus dramatiquement encore 7 ans aprés en 1929.


Aprés jusqu'en 1945, on est d'accord apparemment sur la crise.


Sur la période de 1945 à maintenant, bah pour toi les contractions, les destructions des forces productives et de la production un peu partout dans le monde, c'est pas suffisant pour parler de crise, parcequ'en gros, schématiquement les forces productives, la production, le nombre de travailleurs dans les campagnes et les villes, le volume industriel a grandis ... ceux qui sont morts dans les dictatures, les attentats, les guerres pour maintenir les taux de profits des entreprises multinationales, pour les trusts bah ... c'est tellement méprisant que ça me fait penser à ça : "Un détail de l'Histoire" :halalala:


Et puis, bon, c'est quand même l'existence de l'Etat Ouvrier Dégénéré qui a influencé toute l'orientation historique des travailleurs sur la planète. Tout ça au service de la bourgeoisie, pour ses profits, pour sa domination sur l'Humanité. Mine de rien la bourgeoisie tenaient compte des travailleurs sur toute la planète, de leurs politiques, de leurs revendications. C'est de là que viennent les acquis des travailleurs. Au sein de l'Humanité dominé par les capitalistes, il y a déjà un peu de la société avenir, un peu de socialisme un peu partout dans le monde. Cétait inévitable, si le capitalisme voulait survivre à ses crises, à sa crise en générale.


Maintenant, la bourgeoisie veut reprendre tout ça, avec des petits chefs d'orchestres comme Bush, Poutine, Sarkozy ... heureusement qu'il y a des luttes comme la manif de demain. Ca les rappelle à l'ordre !!! :17:


Les travailleuses, travailleurs sont là !!! On est là, on est toujours là !!! :boxing:


Bon allé ...


A+
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Message par hadji » 19 Oct 2007, 16:51

Vérié nous dit :
« Quand on parle de "décadence", soit il s'agit d'une notion morale qui n'a pas de sens pour des marxistes. Soit il s'agit de définir des périodes historiques. »
Il me semble que la vrai question est là, et je vais tenter de dire pourquoi.

Puis jedi69 nous dit :
« Cette théorie de la décadence est donc fausse et ne présente strictement aucun intérêt pour mieux comprendre la situation dans laquelle nous nous trouvons. ». Je veux essayer commencer de montrer pourquoi Jedi se trompe

Voilà quelques citations qui me permettent de comprendre que si un système économique et politique à fait son temps, c’est qu’un autre doit le remplacer. Et comme le disait la plateforme du 1er congrès de l’Internationale Communiste, nous sommes rentrés dans l’ère : « des guerres et des révolutions », c'est à dire : « Une nouvelle époque est née, époque de désagrégation du capitalisme, de son effondrement intérieur … ».
Je pense que les 2 guerres mondiales, les guerres locales tout au long de la deuxième moitié du XXe siècle et la barbarie qui se développe au M-O, en Asie, en Afrique, aujourd’hui et l’accroissement des gens qui meurent de malnutrition (reconnu aujourd’hui par l’ONU) sont une confirmation de ce que disait l’Internationale Communiste que le système se désagrège puisqu’il n’est plus progressiste il est rentré en décadence.
Il serait trop long de développer sur la notion d’« effondrement » du système capitaliste, qu’il est devenu une entrave permanente, que la notion de blocage est une notion marxiste. Mais il est intéressant de rappeler et d’utiliser des citations de Marx et de Rosa Luxemburg pour comprendre la situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui.
« Cette contradiction interne cherche une solution dans l’extension du champ extérieur de la production. Mais plus la force productive se développe, plus elle entre en conflit avec la base étroite sur laquelle sont fondés les rapports de consommation" (Marx, Le Capital, Éditions Sociales, 1974, Livre III°, tome 1 : p.257-258).
« Cependant, si l’on admet que le marché doit s’étendre avec la production, on admet également la possibilité d’une surproduction. Du point de vue géographique, le marché est limité : le marché intérieur est restreint par rapport à un marché intérieur et extérieur, qui l’est par rapport au marché mondial, lequel, bien que susceptible d’extension est lui-même limité dans le temps. » (Marx, Gründrisse, La Pléiade, Économie II : p.489)
« La nécessité du socialisme est pleinement justifiée dès le moment où l'autre, la domination de la classe bourgeoise, cesse d'être porteuse de progrès historique et devient un carcan et un danger pour l'évolution ultérieure de la société. C'est précisément ce que la guerre actuelle a révélé à propos de l’ordre capitaliste. » (Rosa Luxemburg, La crise de la Social-démocratie [1915])

Même si ceux sont des écrits qu’il faut continuer à préciser, cela veut dire, pour moi, que le rôle de la classe ouvrière n’est plus le même, elle ne lutte plus pour des réformes ; mais ces luttes de résistances quotidiennes préparent la « révolution communiste » Et comme il l’est dit tout au long de ces textes (1er congrès de l’IC) que la social-démocratie a définitivement trahi la classe ouvrière parce que l’ère des réformes qu’ils préconisent avec leurs syndicats ne peut plus être à l’ordre du jour.
hadji
 
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Message par Vérié » 19 Oct 2007, 17:34

(hadji @ vendredi 19 octobre 2007 à 17:51 a écrit : cela veut dire, pour moi, que le rôle de la classe ouvrière n’est plus le même, elle ne lutte plus pour des réformes ; mais ces luttes de résistances quotidiennes préparent la « révolution communiste » Et comme il l’est dit tout au long de ces textes (1er congrès de l’IC) que la social-démocratie a définitivement trahi la classe ouvrière parce que l’ère des réformes qu’ils préconisent avec leurs syndicats ne peut plus être à l’ordre du jour.
Tout le monde sera certainement d'accord là-dessus, du moins tous ceux qui se revendiquent du marxisme et de la révolution socialiste. Mais c'est tellement général que ça ne nous aide en rien à comprendre l'évolution du capitalisme et de ses crises au cours des dernières décennies. C'est cela que je disais que cette théorie de la décadence n'a strictement aucun interet aujourd'hui.
Vérié
 
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Message par jedi69 » 20 Oct 2007, 19:19

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?



(hadji @ vendredi 19 octobre 2007 à 16:51 a écrit :
Vérié nous dit :
« Quand on parle de "décadence", soit il s'agit d'une notion morale qui n'a pas de sens pour des marxistes. Soit il s'agit de définir des périodes historiques. »
Il me semble que la vrai question est là, et je vais tenter de dire pourquoi.

Puis jedi69 nous dit :
« Cette théorie de la décadence est donc fausse et ne présente strictement aucun intérêt pour mieux comprendre la situation dans laquelle nous nous trouvons. ». Je veux essayer commencer de montrer pourquoi Jedi se trompe



Wesh, c'est pas moi l'ami. :sygus: Fais pas comme certains dont c'est l'habitude de lire en diagonale les discussions, ou ce qui est sensé les intéresser et en fin répondre de travers. :halalala: Relis s'il te plait !!! :rtfm:


(hadji @ vendredi 19 octobre 2007 à 16:51 a écrit :
Voilà quelques citations qui me permettent de comprendre que si un système économique et politique à fait son temps, c’est qu’un autre doit le remplacer. Et comme le disait la plateforme du 1er congrès de l’Internationale Communiste, nous sommes rentrés dans l’ère : « des guerres et des révolutions », c'est à dire : « Une nouvelle époque est née, époque de désagrégation du capitalisme, de son effondrement intérieur … ».

Je pense que les 2 guerres mondiales, les guerres locales tout au long de la deuxième moitié du XXe siècle et la barbarie qui se développe au M-O, en Asie, en Afrique, aujourd’hui et l’accroissement des gens qui meurent de malnutrition (reconnu aujourd’hui par l’ONU) sont une confirmation de ce que disait l’Internationale Communiste que le système se désagrège puisqu’il n’est plus progressiste il est rentré en décadence.

Il serait trop long de développer sur la notion d’« effondrement » du système capitaliste, qu’il est devenu une entrave permanente, que la notion de blocage est une notion marxiste. Mais il est intéressant de rappeler et d’utiliser des citations de Marx et de Rosa Luxemburg pour comprendre la situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui.

« Cette contradiction interne cherche une solution dans l’extension du champ extérieur de la production. Mais plus la force productive se développe, plus elle entre en conflit avec la base étroite sur laquelle sont fondés les rapports de consommation" (Marx, Le Capital, Éditions Sociales, 1974, Livre III°, tome 1 : p.257-258).

« Cependant, si l’on admet que le marché doit s’étendre avec la production, on admet également la possibilité d’une surproduction. Du point de vue géographique, le marché est limité : le marché intérieur est restreint par rapport à un marché intérieur et extérieur, qui l’est par rapport au marché mondial, lequel,  bien que susceptible d’extension  est lui-même limité dans le temps. » (Marx, Gründrisse, La Pléiade, Économie II : p.489)

« La nécessité du socialisme est pleinement justifiée dès le moment où l'autre, la domination de la classe bourgeoise, cesse d'être porteuse de progrès historique et devient un carcan et un danger pour l'évolution ultérieure de la société. C'est précisément ce que la guerre actuelle a révélé à propos de l’ordre capitaliste. » (Rosa Luxemburg, La crise de la Social-démocratie [1915])

Même si ceux sont des écrits qu’il faut continuer à préciser, cela veut dire, pour moi, que le rôle de la classe ouvrière n’est plus le même, elle ne lutte plus pour des réformes ; mais ces luttes de résistances quotidiennes préparent la « révolution communiste » Et comme il l’est dit tout au long de ces textes (1er congrès de l’IC) que la social-démocratie a définitivement trahi la classe ouvrière parce que l’ère des réformes qu’ils préconisent avec leurs syndicats ne peut plus être à l’ordre du jour.


Bah, si tu cites Marx, Rosa ... on peut que tomber d'accord rapidement ... il y a eu aussi Lénine, les Bolchévicks, l'IC, Trotsky, la 4ème Internationale. Vérié semble être critique vis à vis d'eux dans certains passages, pas moi. En fin relis, il y a peut être des choses à en dire, mais ce que tu me reproches ... heu :33: :altharion:


Bon allé ...


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jedi69
 
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