Bien ou bien ?
Je reprends le passage de TROTSKY, car il est trés intéressant :
a écrit :La différence majeure entre eux est déterminée par les relations quantitatives entre les périodes de crise et de boom à l'intérieur de chaque cycle. Si la période de boom restaure avec un surplus ce qui avait été détruit par la crise l'ayant précédée, alors le développement capitaliste s'effectue vers le haut. Si la crise, qui signifie la destruction ou, en tous les cas, la contraction des forces productives, surpasse en intensité le boom lui correspondant, on a pour résultat un déclin économique. Finalement si crise et boom se révèlent approximativement égaux en force, on arrive à un temporaire équilibre de stagnation de l'économie. C'est là, en gros, le schéma.
En fait, ce que tu m'expliques, c'est ce que je viens de souligner dans l'extrait de TROTSKY, c'est ça ?
Les contractions et les destructions dans les périodes de crises ne sont pas plus élevées que l'augmentation des effectifs des forces productives et de la production dans les périodes de booms, de prospérités. Pendant ces périodes le capitalisme restaure avec un surplus ce qu'il a détruit par la crise, la recession, le déclin économique. Autrement dit il restaure avec un surplus, les travailleuses, travailleurs qu'il a licencié, qu'il a mis au chômage, ou qu'il a fait détruire dans les dictatures, les répressions sanglantes, le terrorrisme et les guerres ailleurs sur la planète. C'est ça ?
En tout cas c'est ce que je lis :
a écrit :
1) Je ne dis évidemment pas que le capitalisme s'est développé harmonieusement depuis 1945. Mais globalement, les forces productives se sont développées de façon considérable depuis cette époque et continuent à se développer un peu plus lentement depuis les années 70 - ou stagnent selon les estimations. (Je ne crois pas qu'il y ait stagnation, mais il faudrait procéder à des études vraiment très précises). Et il n'y a eu que des effondrements localisés et relativement brefs comme ceux de l'Argentine et de la Russie. Rien à voir avec la crise de 29.
2) Quand tu répètes sans cesse qu'il y a des guerres, des dictatures sanglantes, de la misère, du terrorisme et d'autres horreurs depuis 1945, tu évoques les conséquences du capitalisme, de ses contradictions, de la course aux profits, tu rappelles que le capitalisme est un système néfaste, mais tu ne prouves pas qu'il est à l'agonie, qu'il s'effondre, qu'il régresse etc.
3) Car le capitalisme, dès ses débuts, s'est TOUJOURS accompagné de ces horreurs. Le pillage impérialiste, la mise en esclavage ou semi esclavage de population entière, les massacres coloniaux sont quelques unes de ces horreurs. Il n'y a rien de nouveau sur ce plan.
Donc, ces constatations ne nous aident pas à essayer de comprendre où nous en sommes.
1) Sur ce point je pense qu'on commence à être d'accord. Juste que depuis les années 70, on est passé du ralentissement au recul. C'est tout ce que je décris sur toute la planète. Mais voilà, faudrait le chiffrer, faudrait des statistiques, le voire, le prouver de manière palpable. D'accord.
2) Wi, je le répète sans cesse. Et je suis pas prés d'arrêter.
A l'époque de Marx, de Lénine et Trotsky, c'est de là que venait la surexploitation. Aujourd'hui vu que c'est plus des colonies, que la guerre du Vietnam et la guerre d'Algérie, et bien d'autres guerres, ont marqué les esprits anti-impérialistes et la méfiance de la bourgeoisie, les capitalistes sont passées à ces fameuses contractions et destructions des forces productives et de la production.
3)Ca n'a plus rien à voir avec le pillage Impérialiste, la mise en esclavage, les massacres coloniaux. On est passé à un stade supérieur encore. C'est pas que des horreurs. Je cherche pas à amplifier, à faire de la surenchère verbale. S'il y a sur-exploitation, maintient (ça reste à voire) positif du taux de profit, c'est bien parceque le capitalisme empêche l'avancé, voire comme tu sembles le croire, la stagnation des forces productives et de la production. Il les contracte, il les détruit.
Et à l'autre bout de la chaine, on se retrouve avec un développement exorbitant, astronomique des sphères financières, des crises, des paniques financières, que certaines sections de la bourgeoisie arrivent tant bien que mal à gérer.
Le système capitaliste, il n'est pas que néfaste, c'est bien plus depuis les années 70, on est entré "dans la période 1929 et 1939" mais à un autre stade, bizarrement plus lent et plus violent aussi. Là, plus de 30 années se sont écoulées. Les forces productives, et la production sont touchées autrement. Les contractions, et les destructions ne sont pas les mêmes, comme la surexploitation ne l'est pas non-plus. Quand je dis ça, je pense que la crise dans laquelle on est, peut aussi s'accélérer à cause d'une ou plusieurs paniques, crises financières.
Agoniser, s'effondrer, regresser. Pour le capitalisme ça sera jamais pareil. Il a à sa tête une classe, avec ses courants contradictoires, qui fait ses propres "bilan et perspectives" pour survivre, pour reporter à demain sa date de décé. Je pense qu'aillant intégré l'aristocratie du prolétariat, la bureaucratie sur toute la planète, les capitalistes avaient une main sur la classe ouvrière mondiale. Et comme le Trotskysme, il est ce qu'il est, petit bourgeois un peu partout dans le monde, lui aussi a servi en partie.
L'indépendance de la l'avant garde des travailleuses, travailleurs, est finalement trés longue et douloureuse, mais bon, quand on l'aura, on fera voler en éclats ce système avec des soviets sur toute la planète. Et là les forces productives, la production feront un boom, un bond, un saut jamais vu dans toute l'histoire de l'Humanité

On laissera trés, trés, trés, trés loin derrière les petits booms et les petites crises du capitalisme mondiale contemporain. Non ? :33:
allé ...
bonne journée !!!